samedi 11 février 2017 - par Luniterre

Le RU, c’est la RUine sociale, le partage en valeur-travail, c’est la seule issue !!

 

Aujourd'hui, la problématique du "revenu universel" a largement supplanté celle de la loi El Khomri...

 

(Il est donc temps de clore cette pétition (*), qui n'a plus de sens, et qui n'en a pas eu longtemps, il est vrai, de ce fait...)

 

En effet, selon le dernier sondage diffusé

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN15P17G

Hamon (16%), et Mélenchon (13%), représentent ensemble une dynamique potentielle (29%), avec le renfort éventuel des "verts" (+1%, soit le total aux environs de 30%), pour amener la gauche d'inspiration "sociale" au second tour, c'est à dire à la victoire, en fait...

 

Pour autant, l'alliance n'est pas encore faite...

Le candidat qui parait presque "crédible" au regard des critères de notre pétition, reste Mélenchon, dans la seule mesure où il continue à ne pas intégrer le RU dans son programme et à maintenir l'option d'abrogation de la loi El Khomri.

Parmi ses militants, dont nous ne sommes pas, certains avaient déjà osé mettre en doute la "crédibilité" de Hamon sur plusieurs points, et y compris sur le RU.

 

L'approche définie par ce groupe de militants,

https://blogs.mediapart.fr/yvster14/blog/310117/larnaque-hamon

https://comptoir.org/2017/01/30/benoit-hamon-lennemi-autorise-du-capital/

 

cette approche est assez proche de la notre pour ce qui concerne la question du partage du travail, qui reste la seule solution viable à la crise, si on a la volonté de régler ce partage correctement, c'est à dire en rupture avec le capitalisme.

Ce site reprend notamment cette approche d'un "économiste atterré", qui, sur ce point, fait un constat évident :

"__Dany Lang : « C’est une proposition qui acte l’idée de la fin du travail, c’est-à-dire que le plein emploi ne pourra plus être assuré pour tous. Or, dans une société où il y a beaucoup de besoins sociaux non satisfaits, parce que les mécanismes du marché n’arrivent pas à les satisfaire et parce que l’État et les collectivités ne prennent pas leurs responsabilités, il y a de la place pour davantage de travail et pour un travail mieux partagé. Acter l’idée de la fin de la possibilité du plein emploi au vu de l’immensité des besoins sociaux non satisfaits me paraît quelque peu curieux. »

C'est ce qui est désastreux, en réalité... !

Mais même en dehors de cette citation, particulièrement significative, l'article présente le RU dans son contexte concret et ses conséquences :

"__Le revenu universel a vocation à remplacer une bonne partie des prestations sociales en fournissant aux individus une allocation inconditionnelle pour tous. Pourtant, la multiplication des prestations sociales a justement pour but de répondre à des besoins bien spécifiques. Un bénéficiaire de l’allocation handicapé ou de l’allocation pour mère isolée n’a pas les mêmes besoins financiers qu’un couple de cadres dynamiques. La création d’un revenu universel autour de 700 euros risque de défavoriser ceux qui ont le plus besoin de la solidarité nationale. Enfin, la mise en œuvre par l’État d’un tel revenu est une totale remise en cause du consensus issu de 1945, qui permettait une gestion paritaire de la Sécu entre les partenaires sociaux. Si les gouvernements possèdent les pleins pouvoirs sur la fixation ou les modalités du revenu de base, comment sera-t-on en mesure d’assurer sa pérennité et un niveau décent lors de l’élection d’un gouvernement ultra-libéral ?"

Faut-il pour autant appeler à voter Mélenchon ? En l'état actuel des choses, c'est Hamon, porté par l'intox médiatique démagogique autour du RU, qui occupe la position stratégique dans une alliance éventuelle. Il est difficile d'anticiper, comme le prouve la très courte vie de notre pétition, mais il est peu probable qu'une alliance à trois (Hamon-Jadot-Mélenchon), ou même à deux, puisse maintenant revenir en arrière sur ce point du RU, sauf sous la pression populaire en faveur d'autres revendications...

Ce qui devient donc important, c'est plutôt de remettre en avant le principe du partage du travail, non pas dans l'esprit d'une "réduction" au pifomètre du temps de travail hebdomadaire, décidée par une bureaucratie politique quelconque, mais bien au contraire dans l'esprit d'une répartition du travail en fonction des besoins sociaux réels à satisfaire.

Ce qui implique une rupture avec le capitalisme.

En effet, si le travail partagé entre tous est réparti de façon à répondre aux besoins sociaux essentiels, c'est la durée moyenne pour remplir cet objectif qui devient la nouvelle règle du temps de travail, et quelle que soit cette durée, le salaire, même au "SMIC", qui en découlera, sera par définition réajusté en correspondance pour accéder à ces besoins, notamment au logement.

Et le système de santé s'en trouvera non seulement préservé, mais amélioré, et non plus en "peau de chagrin", comme aujourd'hui.

Le travail, partagé collectivement, doit inclure évidemment une part pour assurer les besoins de solidarité avec les retraités, les handicapés, sur tous les plans, et notamment sur le plan logement.

 

En résumé :

__Recensement des besoins sociaux urgents actuellement non satisfaits, notamment en matière de logement et de santé.

__Recensement des forces productives disponibles et nécessaires à développer pour satisfaire ces besoins réels.

__Redéfinition d'un budget en équilibre, en base valeur-travail, entre ces forces productives et ces besoins.

__Redéfinition, dans cet équilibre, de la durée moyenne hebdomadaire de travail, nécessaire pour atteindre cet objectif.

__Réajustement, dans le cadre de cet équilibre, du SMIC à un niveau permettant d'accéder au moins à la satisfaction pour tous des besoins sociaux essentiels, notamment en matière de logement, éducation, culture, sport, etc...

__Prise en compte, dans cet équilibre, de l'effort collectif nécessaire aux objectifs de sécurité, de développement social et de solidarité.

 

Pierre Grindsable

 

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Sources de l'article :

Sur FRONT des LAïCS :

https://frontdeslaics.wordpress.com/2017/02/10/le-ru-cest-la-ruine-sociale-le-partage-en-valeur-travail-cest-la-seule-issue/

Sur SOLYDAIRINFO  :

https://solydairinfo.wordpress.com/2017/02/10/le-ru-cest-la-ruine-sociale-le-partage-en-valeur-travail-cest-la-seule-issue/

Sur Tribune Marxiste-Lénniste :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/02/10/le-ru-cest-la-ruine-sociale-le-partage-en-valeur-travail-cest-la-seule-issue/

 
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( * 2017 : La « Loi El Khomri » s’invitera-t-elle aux Présidentielles ? )

 

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12 réactions


  • cathy cathy 11 février 2017 09:44

    vous voulez combattre le socialisme par le socialisme ! C’est puissant.


  • Je traduis Marx sur la prostitution au RU (ça vient d’Hegel, l’ancien testament marxiste, mais par tautologie gogocho étant ignare Marx c’est déjà assez compliqué pour le cochon de l’auge capitaliste bobo shiteux...)
     
    « La personne s’objective dans la production, le produit se subjectivise dans la personne ; dans la distribution [pas la vente], c’est la société qui assume la médiation entre la production et la consommation au moyen de déterminations générales imposées comme des règles ; dans l’échange, la médiation s’opère à travers l’individu dans sa détermination fortuite. » 
     
    traduction :
    L’homme appréhende le monde et acquiert sa liberté dans le travail productif (il s’émancipe de la Nature et forme par là sa liberté, « Arbeit macht frei ») et le produit de l’hommo faber modifie sa vision (la science et la technique font reculer des fantasmes et croyances). Dans la distribution, c’est la société (l’état, la vision, la morale, les mœurs, les traditions) qui joue un rôle. Dans le capitalisme libéral c’est bobo le libidineux gogocho individu qui est le roi narcissique, au gré de son jouir sans contrainte hasardeux libidineux, que lui donne l’aumône du RU.
     
    « Le soviet de régulation de la consommation des cochons gogocho a décidé l’interdiction de changer d’Iped tous les 6 mois » Feric Jaggar, commissaire au nom du peuple


    • Voyant passer l’Esprit du Monde sur son cheval, à Iéna, Napoléon (pas un Flanbly gominé gogocho sur son scooter) Hegel lui dit :
       
      « L’identité est l’identité de l’identité et de la non identité »
       
      (un atome d’hydrogène est de l’hydrogène mais aussi pas l’atome d’à coté ... et le poussin est la négation de l’œuf, la poule la négation de la négation ...etc...) Et Feuerbach l’a dit à Marx ... qui l’a dit à Lénine (qui voyait dans La Logique d’Hegel l’algèbre de la révolution)
      Un siècle après la non-identité s’appelait révolution bolchevique, la négation poteau d’exécution ...
       
      « Il y a une grande confusion : confondre la gauche et le socialisme. La gauche s’est construite de manière parfaitement indépendante à la question du socialisme. Celui-ci est apparu plus tard, indépendamment du clivage droite/gauche qui opposait la droite royaliste, conservatrice et la gauche progressiste et libérale qui œuvrait pour la reconnaissance des libertés individuelles. Le socialisme était étranger à cette problématique-là. Ce n’est que par un jeu d’alliances historiques que la gauche et le socialisme ont entretenu des liens. Essentiellement pour combattre la droite. À partir de là, la gauche et le socialisme en sont venus dans l’imaginaire collectif à désigner exactement la même chose. Effectivement, pendant les réformes populaires, la gauche et le socialisme faisaient front commun. Mais à partir du moment où Mitterrand amorce le tournant de la rigueur, (…) on assiste au divorce idéologique entre la gauche et le socialisme. La gauche est redevenue ce qu’elle était dans son essence : non pas un mouvement politique préoccupé par la condition des classes populaires, mais un mouvement idéologique philosophique préoccupé par le progrès des libertés individuelles : toutes les mesures prises sous le gouvernement Hollande sont des mesures sociétales, par exemple Le Mariage Pour Tous (…). » C Robin

      https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201702101030024040-france-charles-robi-gauche-liberalisme/


    • Luniterre Luniterre 11 février 2017 12:32

      @La Baudruche négrière patronale verdie

      Merci pour ce lien, vers cette vidéo tout à fait passionnante...

      Beaucoup d’éléments d’analyse tout à fait essentiels dans ces propos de Charles Robin, mais la dimension sociale à proprement parler, et la lutte des classes en particulier, en est progressivement évacuée, à partir de prémisses pourtant intéressantes et justes.

      Gauche prolétarienne signifie anticapitalisme prolétarien, par opposition à l’« extrême-gauche » bobocratique actuelle, évidemment.

      Le concept Gauche prolétarienne fait aujourd’hui référence non pas à Benny Lévy-« Pierre Victor », mais à la Résistance prolétarienne communiste, celle qui est symboliquement morte avec René Camphin, « suicidé au gaz » le 6 Mars 1954 par Thorez et les thoréziens, dont quelques émules sévissent encore, déformant cette mémoire en social-chauvinisme.

      Luniterre

      PS : Cette étude inachevée, faute de temps dans le contexte actuel :

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/12/23/pour-reconstruire-une-gauche-en-2016-sortir-enfin-les-cadavres-du-placard-thorezien/

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    • @Luniterre
       
      Vous ne changerez pas le sens du mot gôôôche ... il est dorénavant retourné à son sens premier : bobo individualiste libertaire
       
      De plus la « gauche prolétarienne » est de tte façon incohérente étant libéral sur les moeurs et l’immigration. Elle confond objectif (l’internationalisme) et moyen. Lénine « la haine des nations est l’internationalisme des imbéciles » c.a.d qu’elle est l’idiot utile de destruction du substrat existant (le peuple, la religion, la race, la culture) et la table rase faite d’un coup (déstructuralisme) mène au libéralisme (ne laissant que l’individu). Déjà Sade l’avait vu.
      Depuis la Renaissance la tendance va vers l’individu et toute idéologie doit se baser sur le sens de l’Histoire (le réactionnaire a tort)
      Mais qui dit hypostasie de l’individu ne veut pas dire fin de l’état ni fin de possibilité de l’abolition des classes économiques. Marx insiste sur le fondement du capitalisme : le fétichisme de la marchandise.
       
      Et ce fétichisme prendra fin avec la mort de la Mort (ds un 1er tps importance de la médecine de + en + chère, Espace Vital écolo, sens de la vie ...). La science/Histoire tue la pensée dominante.
      Le FN est la négation du mondialisme libéral capitaliste et du bobo libidineux, le transhumanisme lui ajoutera la négation de la négation, c.a.d la vision.
       
      « Le produit reste toujours lié au producteur. Aussi le cochon bobo, aussi libre qu’il soit de choisir son auge, reste toujours lié au pourvoyeur de l’auge, Capital. Et l’auge à bobo RU est l’effectivité optimmale du Capital posée dans le réel, sans aucune alternative pour la jouissance de l’Avoir (surtout pas un socialisme), et devient donc statu quo du capital, à son maximum de maîtrise dans sa période dévolue de l’Histoire, laissant la Science le servir.
      Aussi la jouissance de l’Avoir est renoncement d’immobilisation sans avenir de l’Être, alors que son renoncement est jouissance de création pour un devenir. L’Avoir a tué l’immortalité des âmes, l’immortalité des corps la vengera sans miséricorde.... »
      Feric Jaggar
       

       

       

       


    • @Luniterre
      Clouscard a écrit un bouquin (Refondation progressiste) que j’ai pas lu. En écoutant une vidéo (du PC !) sur lui j’ai vu qu’il en était arrivé à la même conclusion que moi : le soviet qui détermine la production/distribution autorisée...
      et il base sa construction sur une « morale de la praxis prolétarienne provisoire » inculquée ...
       
      Le dernier pt est une erreur. La morale ne s’inculque pas, elle se prouve ad hominem avec une idéologie (même fausse), cette dernière DOIT impérativement reposer sur vision philosophique de « Vérité » (négation de la précédente qui est « la vie ne veau que par l’auge de la jouissance »). Pour moi cette Vérité n’est donc pas un eudémonisme ... ainsi bascule-t-on à l’ED.
       

       


    • Luniterre Luniterre 11 février 2017 14:25

      @La Baudruche négrière patronale verdie

      .

      Une précision utile :

      l’un de mes livres de chevet est celui-ci :

      DU DROIT DES NATIONS A DISPOSER D’ELLES-MÊMES  (LÉNINE)

      http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k6566x


      Un livre fondamental sur le sujet, tout à fait « méconnu » des trotskystes, et évidemment des néo-« luxemburgistes », et pour cause...

      Ils préfèrent lui substituer d’autres textes en entretenant la confusion sur les titres, qui existe, il est vrai, entre les ouvrages de Lénine sur le sujet.

      Luniterre




    • @Luniterre
      Lénine a vu la nation comme alibi de l’impérialisme et le droitdelhommisme du colonialisme (éduquer le petit nègre de Jules Ferry) mais le paradigme a changé, le mondialisme veut se débarrasser de l’ancien cadre du Capitalisme. Comme le royaliste a résisté à la bourgeoisie et à fini par s’allier parfois au socialisme (Le cercle Proudhon, lettre aux ouvriers du Comte de Chambord)
       
      « L’État a été l’instance superstructurale de la répression capitaliste. Le racisme de bobo Jules Ferry l’alibi du capitalisme colonialiste droitdelhommiste. C’est pourquoi Marx les dénonce. Mais aujourd’hui, avec la mondialisation multiethniqueuse destructrice des nations, le renversement est total. Alors que l’État-nation a pu être le moyen d’oppression d’une classe par une autre, d’un pays par un autre, il devient le moyen de résister à la mondialisation. De même le racisme. C’est un jeu dialectique. »
      Clouscard frontisé ...
       
      Comme dit Engels le libéralisme détruit les totalités naturelles (la famille le peuple) et abstraites (l"état) pour l’individu de la société civile de l’échange. Cette “médiation” de l’échange jouait son rôle dans le développement de la Sittlichkeit (les moeurs communs), nécessaire au Capital, donnant une forme d’unité, “extérieure” au Capital qui était l’Etat nation par sa police/armée. Dans le mondialisme la garantie de propriété peut se privatiser, toute la planète est colonie, à commencer par les banlieues ... pas d’armée de conquête pour les multinationales. On retouve la considération sur la marchandise distribution/échange de Marx avec le bobo de Hegel état/échange :
       
       “Quand on confond l’État avec la société civile bourgeoise [bobo], quand on lui assigne pour détermination la sécurité et la protection de la propriété et de la liberté des personnes [droitdelhommisme gogocho], c’est l’intérêt des individus en tant que tels [petit capitaliste] qui constitue alors la fin ultime en vue de laquelle ceux-ci sont réunis [...] Or, le rapport de l’État aux individus est tout à fait différent [...] L’individu proprement dit n’a d’objectivité, de vérité [vision], de Sittlichkeit [mœurs communs], que s’il est membre de l’État”
       
      Et ceci est fini, pour le Capital. Le RU est la phase ultime de sécurisation de la grosse bête peuple et l’Etat peut disparaître avec sa démocratie.
       
      Si l’auge n’est plus le moteur, la médiation, le Capital est mort (et même si le substrat ancien a été détruit par le multiethniquage). D’ailleurs c’est ce qui faisait dire à Marx que se battre pour augmenter les salaires où défendre l’immigration irlandaise défendaient le Capital.


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