lundi 20 février 2012 - par Bernard Pinon

Les certitudes scientifiques

Un jour j’ai vu une foudre en boule. C’était à la fin des années soixante, nous étions avec mes parents en vacances d’été dans le sud de la France. Il faisait une chaleur lourde, l’atmosphère était électrique, un gros orage se faisait attendre. Les fenêtres étaient ouvertes pour tenter d’obtenir un maigre courant d’air et soudain une boule de feu grosse comme un pamplemousse entra par une fenêtre, traversa le living-room et ressortit par une autre. Une scène digne des sept boules de cristal, qui dura à peine quelques secondes, mais nous laissa sans voix.

Quelques jours plus tard, mes parents racontèrent notre expérience à un ami scientifique qui les écouta avec un sourire en coin, puis leur expliquât que nous avions tout simplement été victimes d’une hallucination collective, car les scientifiques d’alors étaient formels : ce phénomène n’existait tout simplement pas. C’était des histoires de bonnes femmes, comme cette légende qui dit qu’il ne faut pas laisser sécher du linge de couleurs les nuits de pleine lune car cela les décolore. Les hallucinations collectives, ça par contre, ça existait bel et bien, c’était un phénomène reconnu. CQFD.

Aujourd’hui les scientifiques admettent du bout des lèvres l’existence de la foudre en boule, phénomène rare mais réel. Ils admettent même que la lumière polarisée que nous renvoi la pleine lune pourrait favoriser des réactions chimiques qui peuvent altérer certains pigments. Et ils savent que les hallucinations collectives ne se produisent que dans des situations bien particulières comme les phénomènes de transe. La science peut se tromper, elle l’a fait souvent dans le passé, et il n’y a pas de raisons qu’il en soit autrement aujourd’hui. Ce qui ne change pas, par contre, c’est la constance de certains à défendre les « certitudes » scientifique alors que la science progresse par le doute et la remise en cause des dogmes.

Par le passé, notre Académie des Sciences avait adopté une position définitive sur la possibilité de faire voler un appareil plus lourd que l’air. C’était impossible, on l’avait démontré avec certitude. Lorsque deux réparateurs de bicyclettes, les frères Wright, firent voler leur avion (précédés par le français Clément Ader qui eut moins de succès), la réaction de cette institution fut de crier « foutaises ». De la même manière, l’académie avait démontré qu’il était impossible de fabriquer une machine parlante et quand on leur présentât les premiers gramophones, ils affirmèrent que l’inventeur ne pouvait être que ventriloque. Même en mathématiques, cette cathédrale de la raison pure, certaines certitudes ont été mises à mal, souvent dans la douleur pour l’iconoclaste : pas facile d’affirmer qu’il existe des infinis plus grand que d’autres comme Cantor ou que toute théorie est incomplète comme Gödel.

Si la science peut se tromper dans le domaine des sciences « dures », elle le fait tout autant et avec infiniment plus de brio dans le domaine des sciences humaines. Lorsque j’étais enfant, la cruauté avec laquelle étaient traités les animaux de laboratoire me terrorisait. Mon oncle, militaire et scientifique, m’expliquât qu’il me fallait dominer ma sensibilité à la lumière de la raison : les animaux ne sont pas comme nous, il ne ressentent rien, ils ont juste des réflexes. Si un animal hurle lorsqu’on le dissèque vivant pour une expérience, c’est par réflexe, pas de quoi pleurer. La sensibilité, comme l’intelligence, le rire, le langage ou la culture sont exclusivement des caractéristiques humaines.

L’éthologue Pascal Picq, dans une vidéo remarquable, montre le retournement complet de la science à ce propos. Répondant à la question « quel est le propre de l’homme », il explique qu’on s’est grandement trompé sur le sujet, que l’homme ne descend pas du singe mais est un singe, et que ce qui le distingue des autres grands singes se réduit essentiellement à sa capacité à raconter. En caricaturant, on peut dire que l’homme est le plus bavard des singes. Alors qu’il y a cinquante ans on était moqué si on évoquait l’intelligence ou la culture animale, aujourd’hui on l’étudie. Mais vous trouverez encore beaucoup de gens pourtant instruits pour vous affirmer que l’homme n’est pas un animal ; ou qu’il est seul à avoir conscience de sa condition de mortel, ce qui est faux, du moins en ce qui concerne les grands singes.

Dans ma jeunesse, le psychanalyste Bruno Bettelheim faisait autorité sur le sujet de l’autisme. Brillant conteur comme Freud, il expliquait de manière fort convaincante que la mère était inconsciemment responsable du trouble de son enfant. On sait de nos jours que l’autisme a une origine essentiellement physiologique, mais le débat vigoureux qui a lieu aujourd’hui montre qu’il y a encore beaucoup de gens prêt à défendre une théorie qui non seulement n’a jamais produit de résultats mais a plongé des milliers de mères dans la culpabilité. Il est vrai qu’il y a encore des gens pour affirmer que la terre est plate ou que le soleil tourne autour de la terre.

A la fin du 19ème siècle, les scientifiques pensaient avoir percé tous les mystères du monde : l’univers était une sorte de grande horloge déterministe et il n’y avait plus rien à découvrir. Il restait bien quelques phénomènes mystérieux, comme par exemple la luminescence émise par certains corps comme l’uranium, mais il s’agissait là de curiosités sans grande importance. Madame Curie vint perturber ces certitudes avec la découverte de la radioactivité, ouvrant la porte à la mécanique quantique qui montra que l’univers n’avait rien de déterministe. Inutile de dire qu’elle se heurta à un mur de scepticisme et de critiques.

On ne changera pas la nature humaine et malgré cet historique de certitudes erronées on en est toujours là : dès que quelqu’un s’intéresse à un sujet qui va à l’encontre des certitudes du moment, cela déclenche une volée de bois vert, qui commence en général par la moquerie, puis viennent les arguments souvent spécieux et ce jusqu’à ce que la majorité s’accorde à reconnaître que, tout compte fait, il y a bien là quelque chose de sérieux. Mais cela peut prendre très longtemps.

Prenons par exemple un sujet que je connais bien pour l’avoir vécu : les expériences de mort imminents (EMI ou NDA en anglais). Le premier à s’y être intéressé fut le docteur Raymond Moody qui publia un livre à succès qui lui valût tout d’abord moqueries et dédain de ses pairs, puis tentative de « déboulonnage » (debunking pour les franglais de souche) par une psychanalyste dont les sceptiques s’emparèrent pour dénigrer encore plus le sujet. Mais d’autres chercheurs confirmèrent les hypothèses de Moody, montrant au passage que l’explication psychanalytique ne tenait pas la route. Les recherches sur ce sujet commencent tout juste à être prises au sérieux mais elles remettent en causes tant d’idées reçues, notamment sur la nature de la conscience, que les scientifiques qui étudient les EMI sont encore contraints de publier leurs études au rayon ésotérisme et paranormal[1]. Et on nous ressort régulièrement les explications hallucinatoire ou psychanalytiques qui ont pourtant toutes été invalidées.

Autre exemple. Récemment sur ce forum, Olivier Cabanel a publié un article sur des recherches archéologiques qui s’éloignent du dogme officiel, lequel affirme que Sumer fut la première civilisation et qu’avant on ne trouvait que des tribus de chasseurs-cueilleurs. Cela fait pourtant longtemps qu’on connaît des « anomalies » archéologiques qui remettent fortement en doute ce dogme, mais il suffit de lire certaines réactions, d’une bêtise confondante, à cet article pour voir qu’il est impossible d’en discuter sans se faire traiter de charlatan. Et pourtant ces « anomalies » sont bien des objets solides, palpables. Les choses sont encore pire si vous touchez à des sujets plus furtifs.

Si vous êtes scientifique et souhaitez accomplir un suicide social, il y a des sujets d’étude bien plus efficaces que l’archéologie. Par exemple, vous avez certainement autour de vous des gens qui se sont fait enlever une verrue par un guérisseur ou une guérisseuse, qui a procédé à l’opération par imposition des mains et prière. Si vous êtes sociologue comme Dominique Camus, pas de problèmes pour disserter sur ce phénomène. Mais surtout, n’allez jamais affirmer que ça marche mieux qu’un placebo car là vous aurez franchi la ligne rouge. Vous aurez d’ailleurs de tels obstacles pour monter votre étude que vous laisserez vite tomber.

Dans le genre suicidaire, je recommande particulièrement l’étude des OVNI. Là, vous êtes assuré de ruiner votre réputation et votre carrière sans aucun espoir de retour comme ce fut le cas pour le physicien Jean-Pierre Petit. Une exception notable toutefois, le sociologue Pierre Lagrange, au départ complètement sceptique mais qui a fini par virer sa cuti et admet aujourd’hui qu’il y a bien quelque chose d’inexpliqué là dedans, ce qui fait qu’aujourd’hui certains considèrent qu’il a été victime d’une sorte de syndrome de Stockholm.

Arthur Schopenhauer disait : « La vérité passe toujours par trois stades : elle commence par être ridiculisée, puis elle est vivement critiquée, et enfin elle est acceptée comme évidente. ». La prochaine fois que vous tomberez sur des hypothèses qui contredisent vos certitudes scientifique, faites attention à ne pas prendre le rasoir d’Ockham par la lame.



[1] Voir à ce sujet le très bon livre du Dr. Jourdan : Deadline.



69 réactions


  • bluebeer bluebeer 20 février 2012 12:25

    Bonjour monsieur Pinon.

    Encore un article élégant et enrichissant. C’était une bonne idée de venir sur agoravox.

    J’ai une formation de psychologue, mais dans la branche la plus expérimentale avec un gros versant sur les neurosciences. A ça près, ma pratique me permet de rencontrer toutes sortes de gens de tous horizons et de tous niveaux sociaux ou culturels. J’ai eu l’occasion de rencontrer pas mal de gens avec des « dons » ou des propriétés bizarres, qui n’étaient pas de l’ordre de la croyance ou de l’hallucination. Un des cas les plus simples, au début, c’était un bonhomme qui travaillait comme sourcier. Il m’a expliqué qu’il travaillait pour la compagnie des eaux. Ils étaient deux ou trois à former une petite équipe, ils avaient même une camionnette dévolue à leur fonction. La compagnie les employait, parce que « jusqu’à une profondeur de 10 mètres », ils étaient plus précis que les appareillages électroniques pour détecter les fuites. Lui, il travaillait avec des baguettes de rayon de roue de vélo. Une autre source, si je puis dire, m’a confirmé fortuitement l’existence de cette équipe quelques mois plus tard.

     J’ai rencontré plein d’autres trucs bizarres, plus spectaculaires, mais ce serait fastidieux à raconter ici. Toujours est-il que cela m’a conforté dans cette conviction que le monde était bien plus complexe que notre manière de le restituer, ou pour paraphraser Shakespeare, qu’« il existe plus de chose sur la terre et dans les cieux que dans ta philosophie, Horace ». Soit dit en passant, c’est une propriété - treacherous - du cerveau de simplifier la réalité, et c’est une autre de ses propriété - tout aussi treacherous - d’interpréter la nouveauté en fonction des gabarits de pensées déjà stockés. Notre cerveau est plutôt conservateur.

    Merci pour ce bel article. Fortuitement, je viens de commencer « Le singe en nous » de Frans de Waal. Passionnant et éclairant.


  • Carida 20 février 2012 12:57

    Excellent article, merci beaucoup.
    Dans mes études j’ai la chance de travailler avec des scientifiques : astrophyisiciens(un peu), mathématiciens(surtout).
    Je pense que la majorité d’entre eux sont ouverts. C’est-à-dire qu’ils sont prêts à se remettre en cause et à remettre en cause leurs connaissances face à un phénomène nouveau. Le seul hic c’est qu’il ne faut pas en parler trop fort, de crainte que les collègues vous regardent avec ce regard de travers qui signifie « Mais il est complètement timbré, celui-là ! ».
    Pour en revenir sur le sujet OVNI ( bien qu’également intéressé par les EMI et tout ce qui touche à « l’archéologie interdite » ), combien sont les pilotes d’avions qui ont vu quelque chose de solide dans le ciel, qu’ils n’avaient jamais vu, et défiant les lois de la physique actuelle ? Il y en a un certain nombre, réellement. Mais tous ceux qui ont parlé à ce sujet ont sagement attendu leur retraite. Ce qui ressort de ces témoignages c’est que ces observations étranges ne sont pas si rares que cela mais que nombre de pilotes « omettent » d’en parler à leurs supérieurs, de crainte de perdre leur poste. Quelqu’un qui est victime d’hallucinations ne doit plus être pilote de ligne, vous comprenez ? smiley

    Bref, je pense que le problème n’est pas personnel. Les scientifiques ne sont pas des personnes qui se prétendent omniscientes. Mais il y a une réelle pression venant de l’extérieur. C’est le « qu’en dira-t-on », le véritable problème ! Ce qui est « anormal » ( Je n’aime pas ce mot, qui sommes-nous, avec nos connaissances actuelles, pour prétendre savoir ce qui est normal et ce qui ne l’est pas ? ) est tabou, c’est tout. C’est tout simplement naturel. Il a toujours fallu faire face à cela et il le faudra toujours.
    Mais bon, peut-être que quelque part ça n’est pas si mal, c’est mieux que d’être crédules !


  • cathy30 cathy30 20 février 2012 13:55

    Bonjour Bernard Pinon, merci pour cet article (ago devient un peu terne ces temps-ci)

    mon père m’a raconté que dans son enfance il a vu ce phénomène de la boule de feu traversant le salon.
    En fait, vous avez totalement raison, il ne faut pas (depuis très longtemps) remettre en cause les théories officielles scientifiques parce qu’elles sont économiques.
    Il y a eu une guerre en France durant le moyen âge sur le savoir hérité post romain et l’Eglise. Et ils ont gagné. Nous ne savons plus rien de l’antiquité, a pars la théorie officielle.
    PS : Sarko vous a piqué votre artefact, pour sa campagne présidentielle smiley


  • sleeping-zombie 20 février 2012 14:18

    Hello,

    La pensée évolue, les dogmes d’hier sont reconnus comme absurdes ou incomplets, ceux d’aujourd’hui sont destinés à le devenir, certes.

    Mais, car il y a toutefois un « mais », si on compare le nombre de réels innovateurs par rapport au nombre d’authentiques farfelus ou de charlatans (la différence n’étant que la bonne foi), en cas de doute, l’attitude la plus sage consiste encore à se fier à la « théorie officielle ». Quitte à passer pour un sale rétrograde à l’esprit fermé...


    • Hermes Hermes 20 février 2012 14:41

      Bonjour, votre réflexion risque d’être mal reçue, mais vous avez raison : il ne faut pas tomber dans le sophisme, car ce n’est pas parceque la science peut se tromper que toute théorie qui n’a pas son aval est une vérité. L’ouverture d’esprit doit toujours être associée à une bonne dose d’esprit critique.


  • Scual 20 février 2012 14:37

    Je suis tout à fait d’accord sur toute la première partie qui dit clairement que la recherche et le savoir scientifiques ne sont pas figés dans le temps et en constant progrès.

    Par contre toute la fin de l’article qui n’est qu’une liste d’exemples non prouvés et qui seraient en fait vu la manière dont c’est tourné implicitement vrais, c’est juste une plaisanterie !

    Effectivement la science peut se tromper, effectivement certains esprits bien moins scientifiques qu’ils ne le croient s’imposent des dogmes qu’on finira par trouver absurdes. Il y a effectivement des « lobbies » représentés par des institutions qui agissent de tout leur poids pour discréditer certaines études parce qu’elles vont à l’encontre de leur propres publications... mais ça ne veut pas dire que du coup en fait tout ce qui n’est pas prouvé scientifiquement est vrai !

    La finalité de cet article, c’est ça : la science se trompe tout le temps et en fait tout ce qu’elle réfute fini par être démontré comme vrai. Et bien c’est n’importe quoi. Il y a même l’exemple qui contredit cela dans l’article même ! La terre n’est pas plate et c’est fini pour de bon, elle ne le sera jamais plus et aucune étude scientifique ne pourra jamais l’aplatir. De la même manière tout n’est pas possible, tout ne finira pas par être démontré etc... c’est surtout ça la science, quand elle se trompe ça fait grand bruit mais dans l’immense majorité des cas, elle ne se trompe pas.

    Alors des erreurs il y en a encore plein, des domaines dénigrés sans pour autant être étudiés scientifiquement ce qui est une attitude non-scientifique d’ailleurs, mais il y a surtout des tas de témoignages bidons, de manipulations et autres qui ne seront jamais étudiés et pour cause ! Forcément il y a sans doute des choses dans le tas qui auraient mérité d’être écoutées mais il faut une base solide pour mériter une étude.

    Je crois que la mise sur le même niveau des sciences dures, exactes, avec les sciences sociales suivi du paragraphe parlant des EMI, mis comme si de rien n’était au même niveau que des faits scientifiques avérés et de vraies découvertes archéologiques ne laisse que peu de doute sur les réelles motivations de cette contorsion intellectuelle... cet article ressemble à un cheval de Troie religieux pour mettre science et religion, matériel et immatériel, preuve et supposition, observation mesurée et témoignage invérifié et invérifiable sur le même plan.

    Désolé mais ce paragraphe sur les EMI et ce qu’il essaie de faire croire sur la « nature de la conscience » discréditent complètement l’article.


    • Bernard Pinon Bernard Pinon 20 février 2012 15:12

      Visiblement, votre réaction montre votre ignorance des études effectuées sur les EMI depuis Moody, ce qui discrédite votre propos. Et non, mon but n’est pas de dire que la science se trompe tout le temps, ni de justifier des théories farfelues type « intelligent design », juste de rappeler qu’il y a des dogmes en science qui sont parfois erronés, et qu’il y a des ayatollah pour les enforcer dès lors qu’on s’en éloigne.


    • robin 20 février 2012 16:41

      méfiez-vous beaucoup avec le vocable science exacte, la seule science exacte ce sont les mathématiques, sinon vous ne pouvez pas vous imaginer ce que le poids des préjugés est important dans les sciences dites exactes. Le Système des référés est à lui tout seul une vrai caricature dans le domaine (ne sont acceptés par les référés que les dossiers qui ne sont pas trop éloignés du ronron quotidien admis, car sinon même avec un dossier scientifique le plus irréprochable possible, vous ne passez pas).

      Rappelez vous combien de choses qu’on croyait impossibles, ne l’étaient finalement pas tant.


    • Aroboose Aroboose 20 février 2012 19:20

      + 1

       smiley


    • Aroboose Aroboose 20 février 2012 19:23

      Mon + 1, s’adresse a Scual, je précise...


    • Maître Yoda Castel 21 février 2012 09:56

      scual : -1. La science n’est pas faite pour sauvegarder les conceptions matérialistes du XIXème siècle, elle doit avancer, malgré tout les imbéciles qui l’alourdissent.
      La physique prétend que la matière existe. Avec ce postulat, elle découvre que la matière est une illusion dépendante d’un observateur (la matière est du vide). Un nouveau paradigme est nécessaire pour une compréhension globale de l’univers. Ainsi, rejeter les EMI notamment n’est pas du tout sérieux pour quelqu’un qui recherche la vérité.


    • BlackMatter 21 février 2012 10:55

      La science ne remet nullement en cause l’existence des EMI.

      Elle remet en cause l’interprétation qui en est faite (à savoir que cela prouve une vie après la mort).



      Points de vue sceptiques

      Une EMI peut être conçue comme le souvenir d’impressions éprouvées lors d’un arrêt cardiaque qui aurait induit un état modifié de conscience. Selon des scientifiques cet état peut être expliqué par des théories physiologiques et psychologiques. Sur un plan physiologique, l’EMI ne peut pas être apparentée aux états modifiés de conscience, au rêve, aux hallucinations, et à certains cas d’épilepsie. Ces derniers sont mieux connus scientifiquement et peuvent par exemple être dus à l’anoxie qui provoquerait un dysfonctionnement de l’hippocampe. 

      On considère que les circonstances cliniques qui peuvent amener à une EMI incluent les conditions suivantes : arrêt cardiaque, choc post traumatique après une perte importante de sang ou des complications périopératoires, choc anaphylactique, électrocution, coma, hémorragie intracérébrale ou infarctus cérébral, tentative de suicide, quasi-noyade ou asphyxie, apnée, et dépression grave.

      Explication physiologique
      Les facteurs physiologiques qui peuvent être importants dans le déclenchement des EMI sont l’anoxie, l’hypercapnie, l’hyperkaliémie, la présence d’endorphines, de kératine et de sérotonine, ou une activité anormale du lobe temporal ou du système limbique. La privation d’oxygène, ou anoxie, est connue pour provoquer de nombreux symptômes de l’EMI. En 2002, Olaf Blanke, Stephanie Ortigue, Theodor Landis et Margitta Seeck, du département de neurologie de l’hôpital universitaire de Genève ont publié dans la revue Nature un article décrivant une expérience autoscopique provoquée par la stimulation électrique d’une région spécifique du cerveau chez une patiente épileptique. Certains ont fait un rapprochement avec les irruptions de sommeil paradoxal dans l’état de veille constatées dans certaines pathologies. Il s’agit d’une activation du cortex occipital, régulée par plusieurs structures du tronc cérébral comme le noyau pedonculopontin, le tegmentum latéral, le raphé dorsal, le locus cœruleus (mécanisme cholinergique qui contrebalancerait la réaction d’alerte noradrénergique impliquant le locus cœruleus). [réf. nécessaire] Kevin Nelson a poursuivi ses recherches et établi le rôle du tronc cérébral dans le déclenchement des phénomènes visuels d’EMI.

      Explication psychologique
      Les EMI peuvent également être expliquée en termes de dissociation, de dépersonnalisation, de réactivation des mémoires de la naissance et de régression. Dans une théorie élaborée par Kinseher en 2006, les connaissances actuelles du système nerveux autonome sont appliquées dans la recherche du phénomène EMI. Sa théorie explique que l’expérience d’une mort imminente est un paradoxe d’une extrême étrangeté pour un organisme vivant, ce qui déclenche en retour une EMI : pendant celle-ci, l’individu devient capable de « voir » le cerveau en pleine analyse de toute la mémoire épisodique (y compris les expériences prénatales) afin de trouver une expérience similaire à la situation imminente de mort. Tous ces morceaux d’informations analysés et récupérés sont en permanence évalués par le cerveau, comme s’il cherchait un mécanisme pour copier un moyen d’éviter cette situation potentiellement fatale. Kinseher pense que c’est la raison pour laquelle une expérience de mort imminente est si inhabituelle. Suivant cette théorie, les expériences extracorporelles qui « accompagneraient » les EMI seraient une tentative du cerveau pour recréer une représentation mentale de la situation et de la scène. Le cerveau puiserait alors dans les informations des capteurs sensoriels et des expériences emmagasinées (connaissance), produisant ainsi une sorte de « rêve » à propos de soi et de l’environnement (l’entourage).

    • Scual 21 février 2012 13:03

      Merci beaucoup Blackmatter.


    • Maître Yoda Castel 21 février 2012 13:59

      Le problème, c’est que les EMI dans sa manifestation première (sortie du corps) ressemble au phénomène d’ubiquité (ou dédoublement). Certaines personnes sont capables de décrire très précisément leur accident et ce qui est arrivé après, même si les circonstances de leur accident fût très grave. Inutile ici de parler d’ubiquité car c’est un phénomène très complexe, connu mais pas suffisamment pour que des imbéciles puissent s’y intéresser.


    • Maître Yoda Castel 21 février 2012 14:23

      Par exemple, le phénomène de bilocation de Maria de Agreda : http://www.google.fr/search?q=Mar%C3%ADa+de+%C3%81greda+bilocation&hl=fr&client=firefox-a&hs=biq&rls=org.mozilla:fr:official&prmd=imvnso&source=lnt&tbs=lr:lang_1fr&lr=lang_fr&sa=X&ei=nJlDT9qdOsi0hAfstLHDBQ&ved=0CAkQpwUoAQ&biw=1024&bih=601

      Il y a une multitude de recherches à réaliser dans ce domaine, mais, malheureusement, les scientifiques « moyens » ne s’y intéressent pas sérieusement. Même incohérente, ils veulent trouver une explication matérialiste, sans lien avec la problématique essentielle que pose le phénomène.


    • BlackMatter 21 février 2012 18:03

      Il faut faire très attention avec l’histoire des évènements relatés par le patient qu’il n’aurait pas pu deviner. Les choses sont plus subtiles que ça...

      Tous comme un voyant est capable de faire parler le consultant sans que ce dernier s’en rende compte, un clinicien peut parfaitement influencer inconsciemment le patient lorsqu’il relate une EMI (outre le fait que certains phénomènes ressentis sont exacts mais en aucun cas surnaturels).
      Le fait est que scientifiquement, on ne peut parler de vie après la mort mais plutôt de réaction physiologique du cerveau lorsqu’il se trouve dans un état de détresse vitale grave.
      Remarquez par exemple que le taux de sérotonine a son importance dans la perception de l’EMI. Or la sérotonine est enthéogène. Donc on peut dire qu’au moins une partie de l’expérience de mort imminente dépend simplement de la chimie du cerveau. Il semble que les histoire de tunnel lumineux soient liées à des défaillances compréhensibles du cortex visuel. De telles expériences peuvent être ressenti dans le cadre de crise d’épilepsie, de migraine ou d’usage de certaines drogues. Conclure donc que ces expériences seraient liés à une existence de la vie après la mort est donc scientifiquement faux.

    • Maître Yoda Castel 22 février 2012 09:05

      Sauf que le patient n’est pas payé pour dire des conneries ! votre prétendu explication de ce que n’aurait pas dû savoir le patient est totalement tiré par les cheveux. Si je sors d’un coma, j’ai autre chose à faire que de faire le clown devant des médecins !

      "Donc on peut dire qu’au moins une partie de l’expérience de mort imminente dépend simplement de la chimie du cerveau. Il semble que les histoire de tunnel lumineux soient liées à des défaillances compréhensibles du cortex visuel. De telles expériences peuvent être ressenti dans le cadre de crise d’épilepsie, de migraine ou d’usage de certaines drogues."

      Dans votre description, il y a plusieurs critiques à formuler :
      1- Vous risquez de confondre cause et conséquence. Parfois, c’est la prise de conscience de quelque chose qui produit des effets corporels. Parfois, c’est l’inverse (la cause est corporelle).
      2- Il est douteux que l’on puisse savoir à l’avance qui réalise une EMI (tous les comas ne sont pas suivis d’une EMI). Il est donc douteux qu’on puisse expérimenter scientifiquement l’EMI, sauf dans le cas des bilocations.


    • BlackMatter 22 février 2012 11:43

      Premièrement je n’ai jamais dit que l’expérimentateur d’une EMI faisait le clown devant le médecin à sa sortie du coma.


      Deuxièmement, vous avez tord. certaines personnes peuvent vivent des expériences similaires à une EMI alors qu’elles ne sont pas en danger de mort imminente. Ce type d’expérience est rapporté par des utilisateurs de Kétamine par exemple ou par stimulations électriques de certaines zones du cerveau chez les épileptiques (et dans ce cas, cela peut être reproductible). Ce qui n’est pas scientifique, c’est refusé de dire que les EMI n’impliquent pas une vie après la mort.

    • Maître Yoda Castel 22 février 2012 13:51

      De toute manière, le corps peut ne qu’être qu’un véhicule. Dans cette hypothèse, la sortie du corps ne posent pas de problème conceptuelle.


    • BlackMatter 22 février 2012 14:22

      Peut-être mais rien le démontre.


      Cela fait partie de la foi mais pas de la science.
      Encore une fois, la science ne dit pas que Dieu n’existe pas ou qu’il n’existe pas de vie après la vie. Elle dit que ça n’est pas son domaine et que de surcroît, elle n’a pas besoin de cette hypothèse pour pouvoir expliquer - au moins en partie et dans l’état actuel de nos connaissances - certains phénomènes.

    • Maître Yoda Castel 22 février 2012 15:22

      « Cela fait partie de la foi mais pas de la science. »

      Je ne suis pas d’accord.
      1- C’est logique : le corps est un véhicule, un outil qui permet à l’esprit d’accéder à la matière par l’intermédiaire des sens. Le lien du corps et de l’esprit sont important. Il faut savoir que notre corps est perpétuellement renouvelé, par conséquent, le corps que je possédais à 10 ans n’a rien à voir avec celui de maintenant. D’où l’importance de la mémoire cellulaire.
      2- C’est vérifié : plus on étudie la matière moins elle est tangible. La physique quantique explique que l’observateur influe sur l’objet observé.
      NB : Objectif signifie « jeter devant » Subjectif signifie « jeter en soi », Exister signifie « sortir de » Ainsi, la linguistique décrit un monde complètement subjectif et pas du tout étranger à la physique quantique moderne.
      3- Les phénomènes d’ubiquité, le nombre de personne sachant se dédoubler notamment montre, une fois de plus, qu’il est possible de sortir de son corps. Le corps serait comparable à une voiture qui nous permettrait de fonctionner dans le monde habituelle.


    • BlackMatter 22 février 2012 15:38

      Vous expliquez que le corps est un véhicule qui finalement ne servirait qu’à l’esprit de pouvoir ressentir le monde. Vous dissociez esprit (qui est déjà une notion discutable) de la matière. C’est une opinion personnelle et non pas scientifique. Il est plus scientifique de considérer que « notre esprit » n’est qu’une propriété émergente de l’organisation de notre cerveau. Il disparaît donc dès la mort, puisque cette organisation disparaît.


      Vous faites un parallèle avec la physique quantique. Notre cerveau n’est pas un objet quantique. Il obéit bien aux règles de la physique classique. D’ailleurs, si on connait la théorie de la décohérence quantique, et compte tenu du nombre d’interactions qu’il peut y avoir dans notre cerveau à chaque moment, il ne peut en être autrement.

      Le don d’ubiquité... Je ne connais pour l’instant aucune étude qui montre qu’une personne peut être en différent endroit en même temps. Si vous avez des sources scientifiques, je suis preneur. 

    • Maître Yoda Castel 22 février 2012 17:27

      "Vous dissociez esprit (qui est déjà une notion discutable) de la matière. C’est une opinion personnelle et non pas scientifique.« 

      La physique quantique s’applique à l’infiniment petit. Elle démontre que la base même de la matière est du vide (à 99.999%). La matière nous parait une certitude qu’à notre échelle. La vrai certitude, dans tous les cas, ce n’est pas qu’il y a un phénomène, mais qu’il y a un observateur. Quelqu’un de logique dira donc que l’acte de l’observation préexiste à la chose observée. Elle rejoint l’idée que le monde est fondé sur l’énergie et la perception (l’acte) et non sur la matière et les certitudes (le phénomène).

      De plus, la »science« n’est pas tout. Sortez un peu de chez vous et vous verrez bien... Vous ne trouverez jamais de loi scientifique indépassable. La plupart de ce qui est scientifique est purement statistique. Les miracles ne font pas partie de la science alors que les réminiscence spontanée (du cancer) sont hautement improbable pour les »scientifiques" alors qu’elles ont généralement une explication psychologique. Le corps est très proche de l’esprit, mais l’esprit peut influer sur le corps.


    • BlackMatter 23 février 2012 21:42

      Vous oubliez que dans la vraie vie, un système quantique ne peut être isolé. Il interagit forcément avec quelque chose. D’ou le phénomène de réduction de paquet d’onde et l’apparition d’une réalité macroscopique. Dans la théorie de la décohérence quantique, il n’y a pas besoin d’observateur au sens où vous semblez l’entendre. L’observateur (ou le système qui fait la mesure) est un système (qui peut être quantique) qui interagit avec un autre système quantique. Plus l’environnement est dense, plus les systèmes ont des probabilités d’état superposés qui tendent vers 0 et cela dans des délais de plus en plus rapide. Dans l’air, il faut moins de 0,000000000000000000000000000001 seconde pour qu’il y ait décohérence. Notre cerveau étant bien plus dense que l’air, c’est encore plus rapide. Ce qui fait la réalité, c’est le fait donc que les systèmes interagissent et sont contraint finalement à adopter un "mode classique, point besoin d’observateur qui aurait une âme, une conscience ou un esprit.


  • robin 20 février 2012 16:36

    Dans le genre dogme scientifique celle que la fusion nucléaire n’est possible qu’avec un apport considérable d’énergie est du genre costaud aussi.

    Bénévole, d’une association Soeur Emmanuelle : www.operation-orange.org, j’organise une conférence avec un des 3 spécialistes français de la fusion froide : jean -paul Bibérian sur les derniers développements à savoir : UNE COMMERCIALISATION A l’HORIZON 2013 d’un procédé italien.

    le 17 mars 2012 à partir de 19h00, Salle Saint Exupéry, 53 Bd mermoz, 13700 MARIGNANE, entrée 5 euros.


    • Karash 20 février 2012 20:56

      J’ai une question con pour tous les défenseurs de la fusion froide. Pourquoi passer directement du stade « éprouvette » au stade « commercial » sans passer par le prototype industriel.


      Si cette technique est si efficace, il serait très facile de le démontrer tout en engrangeant un pécule conséquent en revendant du courant à EDF. Alors pourquoi sauter une étape qui mettrait fin à toutes les polémiques ?

      Par défaut, la réponse sera toujorus « parce que c’est une arnaque ».

      Les certitudes scientifiques sont dures à ébranler, mais ça n’est pas pour rien non plus.

    • robin 20 février 2012 16:43

      Vous plaisantez ou vous ignorez à ce point l’histoire des sciences ?


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 20 février 2012 20:44

      Le propos d’Alain Colignon ne peut avoir de sens qu’au second degré. Il singe à merveille le crétin prétentieux aussi mal informé qu’épouvantablement arrogant. Excellent, Alain, ça paraît presque vrai, même si un tel idiot confit de prétention ne pourrait tout de même pas vraiment exister.  smiley


    • Maître Yoda Castel 21 février 2012 09:41

      "Quant à ceux, très nombreux qui croient aux sourciers, à l’homéopathie et autres charlataneries, ils sont tout simplement des ignorants..."

      Ignorant de quoi au juste ? De la complexité de la réalité ?


    • volpa volpa 21 février 2012 10:45

      La théorie d’Einstein ????


  • tiloo87 tiloo87 20 février 2012 17:40

    Bien sur, l’erreur est humaine, c’est la certitude de ne pas se tromper qui rend bien des scientifiques ridicules après quelques tours d’horloge...
    La médecine en offre de magnifiques exemples, et s’est trouvé une nouvelle justification à toutes des approximation : la preuve par l’éprouvette. Si ça marche dans l’éprouvette, alors c’est « scientifique », et ça permet de justifier tous les échecs (la loi des probabilités...), et accessoirement de condamner tout ce qui ne passe pas par l’éprouvette.
    exemple : les découvertes physiologiques en matière d’autisme, bien que n’apportant aucune solution thérapeutique fiable, ont permis de reléguer aux oubliettes (même pour vous, semble t’il : quid de Joey, Laurie et Marcia ?) les résultats réellement obtenus pas Bettelheim...dommage ...


  • Selfe 20 février 2012 18:12

    Ce n’est pas faux.
    J’ai lu assez souvent, que des scientifiques, des historiens et aussi des archéologues sont gênés dans leur travail à cause de ceci.

    Comme si certaines choses établies ne devaient plus être remises en cause.
    Comme si malgré l’évolution de la science et des méthodes de recherches, on ne pouvaient plus aider le monde scientifique à s’ouvrir à d’autres perspectives.

    Je citerai par exemple l’archéologie en générale qui à ce que j’ai pu comprendre souffre assez de ce problème.
    Que ce soit pour certaines fouilles, datations et recherches.
    Ou pour étudier certaines découvertes récentes ou mêmes anciennes...

    Dans le domaine, de relativité, la théorie des cordes, le quark, la matière noire...


  • clostra 20 février 2012 19:58

    Il faut aller voir du côté du fonctionnement du cerveau pour comprendre l’énergie avec laquelle certains faits sont réfutés. Question de « système de pensée », de « paradigme » avec un besoin essentiel de stabilité, au mieux trois pas en avant, deux pas en arrière, généralement : trois pas en avant, trois pas en arrière. Et puis un jour l’évidence, l’assimilation - au sens physiologique -

    Il faut que ce soit « explicable » et « acceptable », « visitable » dans nos « images mentales »

    Vous avez eu un exemplaire d’un ignorant à qui vous n’auriez sans doute pas du raconter votre histoire de « boule de feu », car, j’en ai entendu de nombreux témoignages (dont celui de mon propre grand-père) et il me semble que c’est connu et admis. Sinon, pourquoi vous demanderait-on d’éviter les courants d’air lorsqu’il y a de l’orage ?

    Il est à noter que ceux qui réfutent le font parce que ça les rend fous. Alors, c’est vous qu’ils traitent de fou déraisonnable (pauvre Galilée) et sont même capables de vous le faire croire !

    On parlera donc un autre jour de l’« univers froissé »...

    Merci


  • Selfe 20 février 2012 20:13

    Oui prenons l’exemple de la foudre, avant même de celui de la boule de feu.
    Dans des temps reculés la foudre était assimilée à une intervention divine.

    Imaginiez vous leur expliquer du jour au lendemain : « Bien non, c’est scientifique. car ... »
    On peut imaginer dans ce cas qu’il est mieux d’attendre que le cerveau puisse l’assimiler.

    Dans d’autres, c’est surement comme dit Clostra, comme un besoin de stabilité...


    • clostra 26 février 2012 10:21

      Pour être très concrète sur ce point : quel effet peut produire sur la santé mentale le fait d’apprendre brusquement que des personnes vivent la tête en bas ? C’est « invisitable ».

      Avant la télé, il y avait des jeunes enfants qui étaient très pragmatiques (et auto centrés), c’est ainsi que « j’ai eu la honte » lorsque en sixième, me croyant instruite, j’ai affirmé qu’il faisait froid au pôle nord et chaud au pôle sud...


  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 20 février 2012 20:50

    Magnifique article qui dénonce avec beaucoup d’élégance ce scientisme puant où se mêlent l’arrogance et la peur et qui cause bien des malheurs en enfermant l’esprit humain dans un sarcophage de plomb. Le réel est bien plus vaste que les catégories étroites dans lesquelles nous tentons de ranger nos minuscules perceptions. 


    • Maître Yoda Castel 21 février 2012 09:38

      « Le réel est bien plus vaste que les catégories étroites dans lesquelles nous tentons de ranger nos minuscules perceptions. »

      C’est plus qu’une évidence ! Il n’y a rien de plus stupide que l’orgueil collectif. Le réel n’est pas intelligible uniquement que par des explications rationnelles.


    • Hermes Hermes 21 février 2012 10:17

      Bonjour,

      le réel c’est avant tout notre perception et le sytème d’interprétation que nous en avons.... La science est une des voies pour sorir du subjectivisme. Toutefois c’est effectivement très réducteur, car tout ce qui est classé sous des définitions et des formules n’est pas pour autant compris dans sa nature profonde et l’univers reste un mystère quoi qu’on en dise. Le domaine de l’inconnu grandit autant que le domaine du connu : l’échelle de l’univers tel qu’on se le représente de nos jours est des millairds de fois plus vaste que dans l’antiquité, le squestions tout aussi nombreuses, et le microcosme se remplit de nouvelles énigmes.

      Une autre voie, complémentaire, c’est de comprendre le fonctionnement de notre système d’intérprétations, de notrs psychisme. La relation entre nos images mentales nos émotions et nos tensions (souffrance), et les différentes façons dont celle relation se manifeste dans le comportement en fonction du niveau de réveil ou d’hallucination. Avec un peu de travail d’attention on peut parvenir à différencier correctement l’image que l’on a du monde, qui est d’autant plus dense que l’on rêve, de la perception du monde. Celà peut nous permettre de nous identifier clairement en tant qu’être humain parmi d’autres être humains au lieu de s’identifier à des objets extérieurs ou des idées ou des théories, bref commencer à se réveiller.

      La science apparaît dans cette optique comme l’ultime frontière du rêve vers la réalité, un rêve rationnel qui dispense de se réveiller complètement, puisque validé par l’expérience. On comprend la rigidité et l’inertie des systèmes scientifiques dans cette optique, car très rassurants dans leur rationalité, ils font rempart au besoin de se comprendre soi-même. C’est une balustrade devant l’inconnu.

      Toutefois, l’humanité ne peut pas en faire l’économie de se réveiller sans provoquer des catastrophes, car sinon la science d’une infime minorité de savants devient alors un instrument pour exploiter une majorité d’endormis appeurée et soumise par une autre minorité avide et tout aussi terrifiée en réalité. On voit ce que celà donne....

      Bonne journée.


  • Selfe 20 février 2012 22:02

    « On parlera donc un autre jour de l’ »univers froissé"...

    Merci"
    Oui enfin ce que je voulais signaler en fait c’est le bouleversement scientifique à chaque avancée ou presque dans ce domaine, et qui a engendré souvent une remise en question totale des théories passées.
    Dont certaines très mal reçu au départ et d’autres qui le sont encore...

    Mais on peut oublier les détails techniques en effet.


    • Selfe 22 février 2012 13:31

      Alain Colignon dit :
      "ET ne me traitez pas de débile prétentieux. « 

      Mais pourquoi ferais-je une chose pareille ?? smiley

      Alain Colignon dit :
       »J’attends vos exemples, non pas vos discours métaphysiques..."

      Mouais ... smiley

      Alain Colignon dit :
      Pas une théorie n’a été remise en question dès lors qu’elle entrait dans la certitude des sciences. La philosophie est systématiquement remise en question par la science, mais l’inverse n’est strictement pas vrai...

      Je vous crois sur parole.


    • Selfe 22 février 2012 14:18

      Alain Colignon dit :
      « Mon Cher Selfe, il n’y a dans vos propos, une fois de plus que du babillage de gonzesse... »

      J’en suis fière, elle sont souvent plus intelligentes que nous les gonzesses (en reprenant votre expression).


  • OuVaton OuVaton 20 février 2012 22:26

    Parmi les credos intouchables de la science, il y avait les 13500 ans d’ancienneté du peuplement de l’Amérique par l’Asie. Fortement remise en cause récemment avec l’hypothèse des solutréens (Hé oui comme la roche à Mimi) et une diffusion d’ADN mitochondrial européen (la vieille Europe) plusieur dizaines de siècle plus tôt.


    • clostra 26 février 2012 10:38

      @alin Colignon

      Comme vous y allez !

      Il est une science qui se trouve bien située entre les sciences dites « exactes » (on y inclura la neurophysiologie) et les sciences humaines, c’est l’éthologie (observation des êtres vivants dans leur environnement naturel). Les sciences humaines sont bien - en devenir - des sciences « exactes ». Que dire des quelques phonèmes « primordiaux » (à peu près le même nombre que celui des acides aminés) les premiers utilisés pour communiquer oralement entre êtres humains. L’humain se construit pierre par pierre et pas vraiment au hasard.


  • Pierre-Marie Baty 20 février 2012 22:50

    Bonjour M. Pinon et merci pour ce très bel article.

    Typiquement, la véritable attitude scientifique consiste à ne rejeter aucune constatation a priori, et pour ma part j’y accorderais une attention particulière quand elle entre en contradiction avec la théorie admise.

    L’intransigeance en science est le plus souvent liée à la peur d’avoir perdu son temps. Mais toute forme de peur provient d’une conception erronée du problème. Il y a beaucoup plus de temps à perdre dans un douloureux réajustement après s’être longtemps obstiné dans une voie erronée que la somme de toutes les petites pertes de temps que nécessitent les examens honnêtes de chacune des constatations curieuses qui se présentent à l’examinateur.

    Entre Picco della Mirandola et Socrate, je choisis ce dernier. smiley

     


  • Claude Courty Claudec 20 février 2012 23:12
    Très intéressant, mais bien sérieux tout ça ! Détendons-nous un peu.
    Il y a quelques mois, des savants étaient amenés à considérer que des particules se déplaceraient plus vite que la lumière.
    Mais n’est-ce pas le cas de la pensée ? Et cette même pensée ne serait-elle pas elle aussi composée de particules ? Voici encore de quoi remettre en question les théories scientifiques les plus avancées.
    Pour le commun des mortels, sa pensée lui semble en tout cas de toute évidence plus rapide que la lumière, et nul besoin de se livrer à de savants calculs pour s’en rendre compte. Ainsi, n’est-il pas possible de se trouver transporté instantanément par la pensée en n’importe quel lieu de l’univers, connu comme imaginaire. Par exemple, ne suffit-il pas de le décider pour se retrouver en une fraction de seconde sur la lune, là ou l’homme posa le pied pour la première fois ? Un détour instantanné par ses propres souvenirs afin d’y retrouver l’image de l’événement qu’en donna en son temps la télévision et le tour est joué. N’est-ce pas plus rapide que de mettre moins de deux secondes pour faire trois fois le tour de la terre, comme est capable de le faire la lumière ?
    Et n’ergotons pas sur le fait que que le virtuel se mêle au réel. Le temps est bien présenté par les uns et les autres comme une des composantes de l’univers qui passe – à des vitesses différentes selon l’endroit de cet univers où il est observé –, alors que tout passe dans cet univers, sauf le temps, qui lui est immuable.
    D’ailleurs, la pensée et la lumière ne convergeraient-elles pas vers cet infini que se partagent le temps et l’espace ?
    Il se rejoindraient alors dans cette aventure à laquelle est livrée l’homme depuis son origine et où se mêlent l’imaginaire et le réel, le spirituel et le matériel, le charme du rêve et la rigueur de la science. D’où la remise en cause incessante de nos connaissances et le report non moins incessant de leurs limites.


    • Selfe 21 février 2012 03:09

      Un internaute ici avait posté un commentaire expliquant que des scientifiques travaillaient actuellement sur une experience en laboratoire qui pourrait démontrer le voyage dans le temps comme possible.

      Ensuite il a été précisé que c’était un atome et non la complexité d’un être humain qui était utilisé pour l’expérience.
      Ce qui reste tout de même très intéressant.

      Ensuite un autre internaute est intervenue pour expliquer, que ceci était surtout une interprétation possible du résultat de l’expérience et non un fait...

      Évidemment cela a cassé un peu le charme mais bon c’est la science smiley

      Bref, il y avait un article dessus sur le net qui l’expliquera beaucoup mieux que moi


  • Selfe 21 février 2012 05:04

    Des molécules seraient présentes dans tout et ce même dans ce que l’on pensait vide de tout.
    Le vide serait une succession de rassemblements et dés-assemblements quasi instantané de ces mêmes molécules.
    Elles seraient toujours en mouvement, un mouvement désordonné, guidé par aucune loi, complétement chaotique, complétement imprévisible...

    Mais parfois, par un phénomène inconnue et inexplicable, ces mêmes molécules ne se désassemblent pas et de ce fait vont former des choses parfois aussi complexes que l’être humain.

    Mais une question se pose.
    Quelle est cette force inexplicable, ce phénomène incompréhensible ?

    Science et religion s’entremêlent, se rassemblent peut être aussi mais paraissent amener vers la même direction.
    Quelque-chose d’incompréhensible pour nous les êtres humains.

    Évidemment c’est ultra schématisé, ultra résumé et aussi trahit par ma propre interprétation.
    Mais j’avais
    trouvé cette idée intéressante durant mes lectures.


  • Maître Yoda Castel 21 février 2012 09:34

    Très bon article, rien à rajouter.
    Je rajoute que la plupart des imbéciles veulent que leurs conceptions soient prisent au sérieux par la masse « ignorante » en faisant le moins d’effort possible. On fait ainsi une grande différence entre un vrai scientifique (qui étudie à la moindre incohérence) et l’imbécile qui prend la première occasion pour publier et qui prend la masse pour stupide et ignorante.


    • Gens_d_Ormesson Gens_d_Ormesson 21 février 2012 13:52

      Ce bon vieux Knock smiley

      Extrait :

      "Le tambour : Quand j’ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
      Knock : Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ?
      Le tambour : Ça me grattouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi…
      Knock : Est-ce que ça ne vous grattouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
      Le tambour : Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, ça me grattouillerait plus." Knock, Jules Romain.


  • Gens_d_Ormesson Gens_d_Ormesson 21 février 2012 12:45

    Bonjour M. Pinon,

    Un article fort bien écrit et plaisant à lire.

    Je n’ai pourtant aucun grief contre la science. J’en ai, par contre, envers les prises d’intérêt qui en modifient l’orientation. Une gangrène que l’on nomme profit, qui change la nature des choses et des gens. Un système, qui pour se préserver, utilise la ruse et le mensonge.
    Ce système favorise les découvertes endogènes, celles qui contribuent de maintenir sa structure en place. Et il rejette tout ce qu’il ne peut pas récupérer, soumettre à la règle du profit maximum.
    L’organisation des niveaux de complexité y est fortement hiérarchique, créant ainsi un couple soumission/dominance stable, mais ne laissant que peu de place à la dialectique.

    Pour ces raisons, il est en train d’imploser. Nous assistons à sa dégénérescence, à ses derniers soubresauts d’orgueil...

    Bien cordialement.


  • ecophilopat 21 février 2012 13:02

    Croyez ceux qui cherchent la vérité.
    Doutez de ceux qui la trouvent.


  • gordon71 gordon71 26 février 2012 10:01

     votre article commence comme une nouvelle de Stefan Zweig 

    (« la femme et le paysage, » je crois)

    tout comme Maupassant il croyait aux forces de l’esprit en tous cas que la conscience humaine n’était pas la mesure de toute chose, 

    la science et sa recherche du vrai, n’est pas incompatible avec une certaine humilité qui laisse place à l’inconnaissable, et la possibilité d’une réalité irréductible à la seule raison



  • gordon71 gordon71 26 février 2012 10:35

    je me souviens toujours comme si c’était cette nuit

    un soir seul chez moi, à gamberger sur tout ou rien, plutôt tranquille 

    et tout à coup, la certitude d’une présence dans la maison, rien de tangible, tout indiquait que j’étais seul, (je n’avais rien bu, ni fumé)

    quelqu’un, quelquechose était là, 

    tellement présent que j’ai du me lever pour aller vérifier les portes, dans la cour, dans le jardin , tout parfaitement calme

    et puis « l’être » faisait toujours sentir sa présence, je me suis raisonné, « tu as trente ans mon garçon, c’est bon les histoires de fantôme, etc.. ». 

    pas spécialement angoissé, mais obnubilé, je suis retourné dans ma chambre en rentrant, j’ai senti sa cape, me frôler dans un courant d’air, « c’était le diable », 

    Alors oui on peut tout m’expliquer et la psychanalyse pourrait tartiner des pages sur la création de mon subconscient et de ma culpabilité et de celle de ma grand mère

    L’expérience en tous cas était celle ci, (et encore il manque beaucoup de tension et d’émotion), et je peux vous dire que la raison dans ces circonstances se fait toute petite.

    • clostra 26 février 2012 10:58

      Alors que je réfléchissais au figuier du jardin d’Eden, c’est par hasard que je suis tombée sur une émission sur France 5. Dans cette émission, un couple de reporters s’installe quelque temps dans un village qu’il explore.

      Il est alors question d’une maison de ce village corse, située en haut du village, une maison « bourgeoise » que les villageois disent être hantée.

      Les reporters s’y rendent et rencontrent l’homme qui l’a investie peu de temps avant. Cet homme paisible raconte l’histoire suivante :

      Une nuit son chat le réveille. Il est très agité, le poil hérissé. Des bruits se font entendre à l’étage inférieur. Il prend son chat dans les bras et descend, alors que son compagnon se hérisse de plus en plus, toujours très agité. Le chien du maître, dormant à l’étage inférieur, n’a lui aucune réaction et reste calme, alors que le maître découvre au fond de la pièce « une chèvre superbe au poil noir très luisant » et entre en extase devant cet animal qui semble lui faire confidence, confidence que le narrateur ne pourra traduire en mots.

      La vision disparaît. Le chat se calme. Le maître remonte à l’étage et poursuit sa nuit.

      Le lendemain, pris d’une sorte de frénésie, le maître de maison prend une masse et désobstrue une fenêtre condamnée. Il témoigne ainsi : ça a été comme si la maison remettait ses vertèbres en place et dès cet instant cette maison a été comme guérie.

      L’entretien se termine autour d’une table de jardin. La table est située sous un arbre qu’on devine être un figuier lorsqu’il précise que ce lieu est celui qu’il préfère car il n’a qu’à lever les yeux pour se sentir en sécurité sous ces fruits qui, comme des seins, le protègent.


    • gordon71 gordon71 26 février 2012 11:10

      clostra

       j’adore 
      alors si on part là dedans, je crois que çà va être la curée de la part des positivistes de ’AVOX 

      si vous aimez ces histoires à dormir debout, lisez Henri Bosco, « Hyacinthe », « le mas théotime », l’antiquaire etc...si vous ne connaissez pas je crois que vous allez vous régaler

      purement fantastique selon moi

    • clostra 26 février 2012 11:17

      Tout le monde connaît « le p’tit bout de la queue du chat qui nous électrise », et les propriétés anti migraine de ce compagnon qui est un « ioniseur » naturel, grâce à sa salive.

      Toutes ces choses que l’on ne voit pas.

      Toutes ces choses que l’on ne croit pas parce qu’on ne les voit pas ou parce qu’on ne sait pas tout.

      Mais c’est vrai dans les sciences, il y a des manipulateurs (à lire « La souris truquée »). Il paraît même qu’un scientifique peut, malgré lui, influencer ses résultats. Il paraît même que « observer c’est déjà modifier » - des beaux exemples dans les sciences humaines en particulier.

      Et puis, il y a la littérature. A lire ou relire Giraudoux, Intermezzo par exemple, Ondine ou Amphitryon 38, mais également Proust pour ses observations dignes des meilleurs psychophysiologistes...

      Toutes ces belles chose qui échappent aux rationalistes policés.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 février 2012 11:24

      Ia orana,Gordon,n’etait ce pas ta femme,qui revenait chercher ses affaires.


    • gordon71 gordon71 26 février 2012 11:32

      pea pea


      drôle

      ma femme aime plutôt bien mon côté allumé

      c’est quoi « la orana » ?

    • clostra 26 février 2012 11:46

      Merci Gordon 71 pour cet échange de lectures. Les miennes sont très « softs »

      Je voudrais à cette occasion faire passer un message, une sorte de bouteille à la mer.

      Vous savez, on dit que la psychose est comme « un coup de tonnerre dans un ciel limpide » - et ceci n’a rien à voir avec ce qui précède, c’est juste pour faire part de deux expériences :

      L’une se situe dans un petit lit blanc où dormait la petite fille que j’étais. Quel fût ce « coup de tonnerre dans un ciel limpide » ce matin-là : simplement le chant d’un merle qui a une profondeur invraisemblable ! C’est irréel. Je m’en suis remise bien évidemment mais le fait est que la profondeur du chant du merle reste une énigme.

      L’autre expérience est assez spectaculaire. Ce devait être les tout tout début de l’ancêtre des spectacles pyrotechniques, en 1960 ou 61, une évocation de l’occupation de Paris et de la Libération, fondue dans un spectacle des « mystères du moyen âge » qui était donné sur la parvis de Notre Dame de Paris (il est à noter que la consécration d’une cathédrale donne lieu à des évocations moyenâgeuses, symboliques pour laisser les « diableries » et autres évangiles apocryphes à la porte du lieu sacré).

      Le spectacle commençait ainsi, par une sorte d’énorme « pétard » (un bruit de canon ? un coup de fusil ?), la brutalité d’une lumière couvrant la pénombre dans laquelle les spectateurs étaient plongés, dans l’attente. Une voie féminine s’élevait, partant du toit de l’Hôtel Dieu :

      « Je suis née sur le toit de l’Hôtel Dieu, entre le Palais de Justice et Notre Dame de Paris »

      J’ai eu peur, vous ne pouvez pas savoir ! (Hé !) Le tout suivi de diableries, de chants et de fournaises.

      En sortant du spectacle, j’étais scandalisée du spectacle que je venais de voir alors que ma mère m’avait mille fois rappelée à la rationalité et j’en ai fait part à celle-ci qui m’a dit que je gâchait tout ce bon moment qu’ils venaient de passer.

      On m’a envoyée en pension.

      Maintenant si vous voulez avoir une idée de qui nous soigne, lisez cet ouvrage que je ne lirai jamais : « histoire de la salle de garde du Moyen Age à nos jours »


    • gordon71 gordon71 26 février 2012 11:52

      clostra 


      je suis convaincu effectivement que la ce qui sépare la « normalité » de la plus grande démence est très ténu

      le cas du président Schreber abondamment décrit et commenté par Freud en est un exemple, mais dans l’actualité on pourrait en trouver mille autres

      l’homme n’est ni ange ni bête, le malheur c’est que bien souvent, c’est lorsqu’il veut faire l’ange qu’il est le plus bestial

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 février 2012 12:11

      Gordon,ia orana c’est le bonjour en Tahitien,aita pea pea c’est à peu pres « pas de probleme ».


    • clostra 26 février 2012 12:58

      J’avais oublié également les « travaux artistiques » de Dali, une approche complémentaire d’un « vécu intérieur » et également, très simplement les projections somesthésiques et la somatotopie qui ne sont pas, loin de là, en concordance avec ce que nous percevons de l’autre en face de nous.

      Pour en revenir aux diableries des salles de garde, j’ai été amenée à constater une intoxication d’un jeune chercheur qui suivait également un cursus médical qu’il avait provisoirement mis de côté, qui, un jour, à l’heure du déjeuner m’a demandé « comme ça » comme si c’était quelque chose de « normal », de lui montrer mes seins...

      Avançons donc un peu dans l’imbroglio diabolique qui s’est joué au Jardin d’Eden et qui perdure jusqu’au risque de destruction de l’humain. Destruction que Attali décrit ainsi comme « point mystère, de ruine sans doute, de rébellion j’espère, de rédemption peut-être où l’homme ne trouve plus qu’en lui-même la source de ses plaisirs et de ses angoisses » - La figure de Fraser

      Où il est question d’un narcissisme obligatoire parfaitement illustré par le désastre actuel des prothèses mammaires (de plus empoisonnées) pour « motif esthétique »...L’homme consomme son propre corps et par là, toute différence.


    • gordon71 gordon71 26 février 2012 21:55

      pea pea 


      ok merci bonne nuit alta pea pea

  • gordon71 gordon71 26 février 2012 11:23

     la biblio de Henri Bosco


    je ne m’en lasse pas 



  • Gollum Gollum 26 février 2012 12:07

    Les recherches sur ce sujet commencent tout juste à être prises au sérieux mais elles remettent en causes tant d’idées reçues, notamment sur la nature de la conscience, que les scientifiques qui étudient les EMI sont encore contraints de publier leurs études au rayon ésotérisme et paranormal[1]. Et on nous ressort régulièrement les explications hallucinatoire ou psychanalytiques qui ont pourtant toutes été invalidées.


    Bon j’arrive un peu après la bataille, c’est dommage.. Excellent texte, monsieur Pinon.

    Je pense que les sciences sont à un tournant. Toute la méthodologie scientifique et sa philosophie sous-jacente est à visée matérialiste. 


    Tous les petits faits évoqués, dérangeants, seront toujours rejetés par la majorité de la communauté scientifique, parce qu’ils laissent entrevoir un monde de l’Esprit. Avec clairement une antériorité de l’Esprit sur la matière. Hors, on ne peut pas expérimenter sur l’Esprit. D’où ce vertige qui saisit les scientifiques les plus en pointe parce que cela appelle à une mutation de la science. Si l’essentiel du réel est en effet à la fois invisible, inexpérimentable, incontrôlable, on peut dire adieu à la prétention de la science de maîtriser le réel, d’expliquer le réel. En fait la science n’est efficace que sur une infime partie de ce réel. Et nous sommes tous, pour la plupart d’entre nous (pas moi), à adorer ce faux dieu, grâce jusqu’ici, à ce qu’on appelle les conquêtes scientifiques...


    Seulement voilà, ces fameuses conquêtes scientifiques commencent à nous laisser un goût amer dans la bouche. Il suffit de voir l’état déplorable du monde après deux siècles où l’on a laissé la Raison seule avec elle-même. Nous sommes au bord du gouffre et du chaos et ce primas accordé à la Raison en est grandement responsable. Alors les vieux dinosaures, comme Claude Allègre, en appelle à un retour à plus de science pour résoudre nos défis, ne comprenant pas que c’est précisément la science qui est le problème. Il faut une mutation de celle-ci. Un virage à 180 degrés. C’est parce que le monde est infini que précisément, nous n’arriverons JAMAIS à le maîtriser. Et que chaque fois que l’on croit apporter une solution, bien souvent celle-ci se révèle encore plus destructrice qu’avant. Les exemples ne manquent pas : nucléaire, antibiotiques qui nous préparent à des épidémies de masse, etc... Tout se fissure de toute part.


    Les anciens savoirs, les anciennes gnoses, connaissaient ce principe de l’infinité du monde et donc de l’impossibilité d’une attitude prométhéenne.. Il est temps de retrouver ces anciens savoirs, où certes on perdra en puissance, mais où l’on y gagnera en sagesse. Je précise quand même que dans mon esprit, la phase de montée en puissance de la science n’est pas une anomalie, mais qu’elle obéit à une loi cyclique d’involution de l’esprit, mais cela nous emmènerait trop loin.. Je renvoie ici, une fois de plus, à René Guénon..


    • Bernard Pinon Bernard Pinon 26 février 2012 12:23

      Merci Gollum pour ce commentaire qui va tout à fait dans le sens de mon article et avec lequel je me sens en phase. Et je plusse sur René Guenon en recommandant chaudement sa lecture même si elle est ardue (et fort mal imprimée). Juste une remarque : seuls quelques fanatiques prétendent que la science explique le monde ; la science décrit des phénomènes, et ceci de manière remarquable, mais par nature se limite à ce qui est mesurable, quantifiable. Or tout ne l’est pas - on ne mesure pas la foi en kilo-Jesus ou l’amour en déci-Aragon. Croire qu’on puisse expliquer le monde en ignorant le non-quantifiable ou l’irrationnel me paraît pour le moins réducteur. Voir à ce sujet les travaux de Gödel (et pas seulement le théorème d’incomplétude, sur lequel je prépare un article).



  • Gégé 27 février 2012 19:42

    Il est vrai que la science y gagnerait si les pontes étaient moins dogmatiques. De nombreuses théories ont été décriées, des scientifiques traînés dans la boue, comme Wegener et la dérive des continents ; Paul Kammerer, biologiste autrichien qui en 1924 montra chez les salamandres l’existence de la transmission héréditaire de certains caractères acquis, théorie validée récemment, Darwin et l’évolution, l’origine microscopique de certaines maladies comme la pébrine du ver à soie par Béchamp...
    Maintenant toute théorie décriée n’est pas forcément valable : les ponts continentaux, la morphologie du crâne et le comportement et les aptitudes cognitives...

    Au sujet de la souffrance animale, j’étais effaré lorsque j’ai débuté ma carrière de technicien en agronomie de la rupture avec la réalité de certains scientifiques qui en étaient encore à l’animal machine.


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