mardi 26 avril 2016 - par maQiavel

Les Gracques

Considérés comme de dangereux révolutionnaires par les oligarques à la tête de la république Romaine, Tibérius et Caius Gracchus paieront de leur vie leurs tentatives pour réformer en faveur des citoyens démunis, un Etat corrompu.

Ils se sont donné pour mission de défendre les intérêts de la plèbe. Cet engagement n’est pas un vain mot dans une république oligarchique sclérosée traversant une crise sociale sans précédent.

Le contexte : la crise de la république romaine (IIe - Ier siècles av. J.-C.)

Le II ème siècle av. J.-C. est marqué par l’impérialisme romain autour du bassin Méditerranéen. Rome qui pendant des siècles est restée confinée en Italie prend une dimension méditerranéenne grâce aux guerres puniques et macédoniennes.

Les riches aristocrates qui avaient financé les guerres en prêtant de l’argent au trésor public s’étaient remboursés en s’appropriant « l’ager publicus », ces champs publics que l’Etat mettait en fermage pour les citoyens modestes contre une redevance modique. Ils s’étaient constitués ainsi des latifundia, d’immenses propriétés agricoles.

Les romains vont se constituer pendant les guerres des butins et des esclaves qui seront inégalement partagés entre les citoyens romains.

L’afflux massif d’esclaves en Italie va déstructurer la société romaine qui était constituée de petits paysans indépendants  : les esclaves vont travailler sur les latifundia et vont concurrencer les petits paysans qui avaient troqués le soc pour le glaive et qui trouvèrent à leur retour leurs terres à l’état sauvageSe pose ainsi les fondements d’une agriculture libérale qui asphyxiait les petits paysans incapables de rivaliser. Cette situation engendra un exode rural : les petits paysans vont migrer à Rome pour grossir le prolétariat urbain et travailler dans l’immobilier qui est en essor grâce aux butins de guerres ou se mettre au service de patrons (clientélisme).

Dans les campagnes, ceux qui n’ont pas migré sont obligés de se mettre au service de grands propriétaires fonciers pour survivre comme saisonnier et faire la concurrence aux esclaves.

Rome connut donc une grave crise économique au II ème siècle av. J.-C. qui muait de plus en plus en crise sociale. Les institutions elles mêmes étaient touchées par la crise : l’ordre sénatorial, l’élite, formait un groupe oligarchique d’environs 300 membres qui occupait la majorité des magistratures.

 

La très grande majorité de la plèbe ne participait à la politique que réunis en comices tributes lors des élections des magistrats ou du vote des lois. Les voix n’étaient pas individuelles et des réseaux d’influence proche du fonctionnement des mafias biaisaient les résultats.

Pour protester contre la dérive des privilèges des élites, il ne restait plus aux citoyens les plus modestes que le tribunat de la plèbe. Les tribuns de la plèbe qui étaient élus par des assemblées dont les patriciens étaient exclus jouissaient à Rome d'une autorité très étendue, mais nécessaire, pour mettre un frein à l'ambition de la classe dirigeante.

 

Ils disposaient d'un droit de veto qui leur permettait d'annuler toute mesure jugée contraire aux intérêts de leurs mandants et pouvaient en outre contraindre les récalcitrants, s'adresser au peuple et proposer des lois. La justice et les dieux les protégeaient : ils étaient en effet réputés inviolables et sacro-saints, les toucher revenait donc à commettre à la fois un crime et un sacrilège. 

Mais sur eux pesaient les mêmes limites qui freinaient les autres magistrats : ils étaient soumis à l'annalité et à la collégialité. Pour annihiler l’autorité des tribuns de la plèbe, la classe dirigeante a œuvré à multiplier le nombre de tribuns, ce qui pouvait être a priori perçu comme une mesure politique en faveur de la plèbe mais qui cachait en réalité un dessein plus perfide : parmi les neufs tribuns élus chaque année et qui avaient pour mission de défendre les intérêts de la plèbe, un certain nombre était acquis à la classe sénatoriale qui les opposait alors les uns aux autres.

Les sénateurs avaient en effet compris que le seul moyen pour abattre un tribun était le véto de son collègue. Ainsi, comme il se trouvait toujours parmi les tribuns quelque homme ou facile à intimider, ou corruptible, l’oligarchie en place l'opposait à ses collègues toutes les fois que ceux-ci voudraient faire passer quelque délibération contraire à la volonté du Sénat. Concrètement, les pauvres n’ont donc aucun pouvoir politique, seuls les riches gouvernent.

Sur cette crise économique et institutionnelle va se greffer une crise spirituelle et philosophique qui se manifestera par le fait que le prolétariat souffrant se réfugie dans des religions plus personnelle d’origine orientale visant le salut individuel alors que la religion traditionnelle romaine est citoyenne, collective et basé sur la famille. De l’autre coté, au sein de l’élite romaine, on assiste à une transition des valeurs traditionnelles de la vie rurale à des valeurs plus somptueuses provenant des civilisations hellénique et orientale.

Voilà donc le contexte : Rome était une poudrière qui n’attendait que les Gracques pour allumer la mèche, deux frères pour lesquels l'élite était gangrenée par l’arrogance, la corruption et l’hellénisme, s’inscrivant ainsi dans la tradition inaugurée par Caton l'Ancien, prônant un retour à la Rome des origines, jugée plus « pure .

Le peuple Romain avait besoin d’un protecteur qui oserait briser les privilèges que les aristocrates tenaient pour acquis et les Gracques étaient bien décidé à se battre pour cette cause afin de redonner vie à l’idéal républicain du citoyen soldat.

La loi agraire

« N’est-il pas juste de mettre en commun ce qui appartient à la communauté ? Un citoyen n’est-il pas mieux né qu’un esclave ? Un soldat n’est-il pas plus utile qu’un homme incapable de se battre ? » L’orateur qui fait vibrer la foule par son discours patriotique et populiste se nomme Tiberius Sempronius Gracchus et vient à 28 ans d’être élu tribun de la plèbe pour l’année 133 av. J.-C.

 

A peine élu, Tibérius se donne pour mission de mettre fin à la crise par une loi qui devait briser, en faveur du peuple, le monopole de fait de l’aristocratie sur les terres cultivables publiques. Son projet est simple : il consiste à récupérer les terres de l’ager publicus occupées par les riches familles sénatoriales et à les redistribuer entre les paysans pauvres et les petits citoyens miséreux de Rome pour qu’ils puissent vivre dignement du travail de leurs mains conformément à l’idéal du citoyen soldat.

Evidemment, un tel projet de loi est perçu par l’aristocratie comme une spoliation de ce qu’elle considère comme ses biens propres et sa source principale de revenus. Il lui est en effet interdit de pratiquer le commerce, activité lucrative pourtant jugée dégradante car la richesse des aristocrates romains doit provenir du sol, la terre des ancêtres.

Les sénateurs tentent d’abord de s’opposer par des voies légales à la réforme agraire en empêchant son vote par le droit de véto d’un autre tribun de la plèbe acquis à leur cause, Marcus Octavius.

Les débats devant l’assemblée du peuple se multiplient et Tibérius qui se sait porté par l’adoration de la plèbe qu’il défend, sait aussi qu’il ne peut pas passer outre la voix de son collègue. Il tente alors d’intimider les sénateurs en engageant un rapport de force : il prend ainsi la décision de fermer le temple de Saturne qui abrite le trésor public, en y apposant son sceau personnel et y suspend l’exercice de toutes les magistratures.

La classe dominante ne cède pas et fait front. Le stratagème ne fonctionnant pas, Tibérius brise l’inviolabilité de la fonction de tribun et propose au peuple de voter la déposition de son collègue Octavius, acquis à la classe dirigeante et devenu selon lui indigne de son titre. La foule en délire ratifie la destitution et la loi agraire est votée.

Cependant, cet acte est un véritable abus de pouvoir, un abus des privilèges inhérent à sa fonction, Tibérius triomphe mais réalise que ses jours sont comptés. Les sénateurs qui le considèrent comme un dangereux agitateur, un démagogue populiste prêt à régner sur Rome en aiguisant la haine de la plèbe contre les élites sont prêts à l’assassiner sous prétexte de sauver, non pas leurs privilèges mais la république d’un homme qui se comporte en tyran.

La fin du mandat de Tibérius approche mais le jeune populiste n’est pas décidé à quitter une fonction qui lui permet d’intimider et de dominer le sénat. Le peuple qui ignore si le jeune populiste est réellement porté par les idéaux d’équité et de justice ou par son ambition personnelle commence à douter de sa sincérité : en effet, une rumeur selon laquelle il projetait d’instaurer la tyrannie s’était propagée.

Sur le capitole a lieu le vote pour sa réélection comme tribun de la plèbe. Ses partisans craignant un résultat défavorable dissolvent l’assemblée et la convoquent pour le lendemain. Tibérius se rend alors au forum abattu et en pleurs pour supplier le peuple de le soutenir puis, il se réfugie dans sa demeure et passe la nuit avec de nombreux partisans venus pour le protéger.

Le jour suivant, Tibérius monte au capitole et est reçu par les acclamations de ses partisans. Alors qu’il s’apprête à être réélu, une conjuration de sénateur mené par son propre cousin, Scipion Nasca, met fin à sa vie en plein capitole avec 300 de ses partisans. Leurs corps sont jetés dans le Tibre.

Caius prend la relève

Mais l’aventure des Gracques ne devait pas s’arrêter là. Neuf ans après la mort de Tibérius, son jeune frère Caius est élu à son tour tribun de la plèbe en 124 av. J.-C. Alors que son ainé était doux et posé, Caius, jeune homme de 30 ans possède un tempérament plus passionné et est décrit comme véhément et impulsif.

Habile orateur, il gagne très vite le soutien du peuple qu’il promet de défendre aussi ardemment que l’avait fait Tibérius. Mais caius est un meilleur tacticien : il a analysé l’échec de son frère et a compris que le projet de loi agraire devait être préparé par une série de réforme plus ciblées qui devaient viser à assainir les institutions gangrénées par la corruption et à délivrer le peuple des liens de clientélisme qui le rendent dépendant et redevable des plus riches.

Il fait d’abord voter une loi, qui fait entrer autant de chevaliers issus de la plèbe que de sénateurs dans les magistratures judiciaires. En rendant accessible des magistratures aux plébéiens les plus riches, Caius s’assure le soutient d’une part de la plèbe que la réforme agraire ne concernait pas et qui était méprisé des sénateurs.

Il fait ensuite voter une loi frumentaire qui permet aux assemblées du peuple de fixer le prix du blé de manière que chaque citoyen ait l’assurance de pouvoir se nourrir sans compter sur la charité des aristocrates qui se faisaient rembourser leurs largesses par des voix aux élections. Concomitamment à cela, Caius entreprend une politique de grands travaux publics qui favorise la reprise économique, pour cela, il fonde à Carthage la première colonie romaine hors d’Italie.

Le Sénat qui voit en lui un adversaire plus redoutable encore que Tibérius prend une série de contre mesure en lui opposant un nouveau champion du peuple, Livius, qui séduit la foule par des promesses mensongères. Ensuite, pour éliminer politiquement leur ennemi et réduire à néant son action politique, les sénateurs s’attaquent aux réformes de Caius.

L’été 121 av JC, Caius est sommé de venir rendre des comptes au sénat sur la fondation de la colonie de Carthage. Il se rend sur le capitole entouré de ses partisans, des hommes du bas peuple pour la majorité, tous armés et difficile à coordonner. Pensant défendre le tribun, un partisan trop zélé assassine sur le forum l’un des licteurs du consul qui avait juste supplié Caius d’épargner la république en lui étreignant le bras. Le crime est grave : les licteurs sont des officiers chargés de l’escorte des plus hauts magistrats. C’est le point de départ de deux jours d’émeute entre les partisans du jeune Gracques et les aristocrates Romains.

Le sénat déclare que Caius est prêt à renverser la république pour imposer son pouvoir personnel et le condamne à mort pour sauver l’Etat. Caius n’a guère le choix, il lui faut accepter de mourir ou prendre la fuite. Le dernier des Gracques se cache dans un bois consacré aux furies. Se sachant perdu, il demande à son esclave de l’aider à mourir. 

Le corps de Caius à l’instar de ceux de 3000 de ses partisans assassinés reçoit comme linceul les eaux du Tibre, tandis que sa tête est promenée à travers Rome sur une pique.

Conséquences 

Faut-il voir ces événements, sous le prisme de l’aristocratie romaine en considérant que les sénateurs avaient délivré Rome de deux dangereux démagogues qui ne cherchaient qu’à l’asservir en s’appuyant sur le peuple qu’il prétendaient défendre ou voir en ces hommes des héros du peuple qui ont osé s’attaquer aux privilèges d’une classe dominante plus intéressée par le gain personnel que par l’intérêt commun, pour tenter de réformer un état déliquescent ?

Difficile de trancher définitivement tant il existe d’interprétations historiques selon les courants idéologiques et les mouvances politiques. Mais cet intérêt pour cette histoire illustre aussi que les problématiques qu’ont traversées la république romaine à cette époque ne sont pas ponctuelles et dépassées mais nous concernent directement : on se doit de faire une réflexion sur le concept de « crise » à partir d’une situation historique donnée, d’en démonter les mécanismes à partir des éléments présentés pour appliquer ce schéma à d’autres situations historiques voir à notre actualité immédiate sans toutefois faire dans l’anachronisme.

Le cas de la crise de la République romaine est très emblématique de ces éléments que sont l’impérialisme, les inégalités socio économiques et des luttes des classes, les crises institutionnelles, les crises des valeurs , le passage d’une république de citoyens à un régime autocratique militaire totalitaire et héréditaire.

 En effet, les réformes agraires ayant échoué par le biais institutionnel, une partie de la plèbe ne fondait plus d’espoir aux institutions de la république et ont constitué une faction, les populaires, et en réaction l’élite s’est constituée en une autre faction, les optimates. Chaque camp se donnera un chef qui le défendra. La république romaine est ainsi morte et enterrée.

L’affrontement politique se transformera en affrontement militaire, ce qui inaugurera les guerres civiles et l’instauration d’un pouvoir autoritaire militariste et héréditaire.

 

Sources :

« La révolution des Gracques », Virginie Girod, histoire et civilisation n13

Jean-Michel Dufays , la crise de la république romaine (IIe - Ier siècles av. J.-C.)

 



19 réactions


  • Clark Kent M de Sourcessure 26 avril 2016 09:20

    « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ». Churchill 

    Les leçons de l’histoire devraient provoquer un minimum de vigilance, ou alors il faut se résigner et accepter la tournure des événements comme un destin.

    Apparemment, nous sommes incapables de tirer des enseignements du passé. Nous assistons aux tragédies de l’actualité comme s’il s’agissait d’un éternel recommencement, ou d’un piétinement sans issue. Or, il est vrai, comme le suggère l’auteur, que beaucoup de schémas, de réflexes, de discours rappellent les péripéties de ka république et de l’empire romains.

     A défaut de répétition à l’identique, on peut repérer des analogies. Malheureusement, la seule leçon incontestable que ce phénomène révèle, c’est que l’empire américain dont l’hégémonie couvre nos existences depuis la seconde guerre mondiale finira lui aussi par déchoir.

    Et plus vite que l’empire romain.


    • Jeff84 26 avril 2016 19:43

      @M de Sourcessure
      Houlà, mais les EU ne sont même pas encore à leur phase vraiment impérialiste. Pour l’instant, ils en sont juste aux optimates, et les populares sont en train de faire une perçée. Leur César viendra juste après.


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 26 avril 2016 09:21

    Belle initiative.
    Quelques grammes de culture dans un monde de...


  • colere48 colere48 26 avril 2016 10:07

    Les leçons de l’histoire, toujours mal apprises par les peuples, donnent cet impression de bégaiement....

    Merci pour ce bel article.


    • HELIOS HELIOS 2 mai 2016 01:52

      @colere48

      ... avec une (grosse) nuances... Rome s’est battu contre elle-même... Carthage etait peuplée de romains... 

  • Laconique Laconique 26 avril 2016 12:46

    "Tibérius était doux et tranquille ; Caïus avait de la rudesse et de l’emportement ; souvent, dans ses discours, il s’abandonnait, sans le vouloir, à des mouvements impétueux de colère ; il haussait la voix, se laissait aller à des invectives, et tombait dans le plus grand désordre. (…) Mais la valeur contre les ennemis, la justice envers les inférieurs, l’exactitude dans les fonctions publiques, la tempérance dans l’usage des plaisirs, étaient égales dans l’un et dans l’autre."

    Plutarque, Vie des Gracques.


  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 26 avril 2016 14:56

    Passionnante et instructive histoire. Cela ferait même un bon scénario de péplum (si ce n’est déjà fait). 


  • JC_Lavau JC_Lavau 26 avril 2016 17:17

    Attention à la grammaire dans tes citations :
    « celle des grands qui veulent opprimER le peuple. »

    Recette de potache : remplacer le verbe du premier groupe par un verbe du troisième groupe bien connu. « celle des grands qui veulent [mordu | mordre] le peuple. »


  • Thibault Mortreuil (---.---.71.46) 26 avril 2016 18:41

    Un article accessible et clair qui m’ouvre a de nouvelles reflexions. Merci beaucoup.


  • Jeff84 26 avril 2016 19:55

    C’est comme cela qu’on détruit une république : en voulant abuser du pouvoir de l’Etat pour obtenir des privilèges aux dépens des autres. Les optimates en furent certainement coupables, mais les populares aussi.


    Ceux qui voulaient juste supprimer tous les privilèges et donc restaurer la république furent ignorés, et celle-ci tomba.

    • maQiavel maQiavel 26 avril 2016 21:03

      @Jeff84

      On peut spéculer mais je pense que les Gracques n’agissaient pas simplement pour donner certains privilèges aux populares, sur ce point, je suis assez d’accord avec Eric Gueguen, je ne crois pas que les Gracques aient été parmi les précurseurs d’un communisme (d’ailleurs ils se fichaient des esclaves) mais que leurs buts étaient de restaurer la république et pour se faire il fallait maintenir l’existence des citoyens soldats et donc des petits paysans.

      De fait, la prolétarisation des romains les plus pauvres a entrainé un enchainement funeste qui a mit fin à la république : Rome s’est vite retrouvée dans une situation dans laquelle elle était dans l’obligation de recourir à une armée de métier pour maintenir son empire afin de pallier au manque de citoyens ayant les moyens de s’équiper militairement.

      Ces soldats de métiers étaient redevables envers leurs commandants qui leur payaient un salaire, Marius qui a fait cette réforme a été le premier à en profiter pour , à la tête de son armée , prendre le pouvoir au nom des populares , Sylla son rival en fera de même au nom des optimates.

      Les Gracques l’avaient vu venir.

      Je sais bien que tout le monde n’est pas d’accord mais c’est mon analyse. 


    • maQiavel maQiavel 26 avril 2016 21:05

      « pour ce faire » , pardon le clavier de mon téléphone corrige automatiquement en faisant ce qu’il veut.


  • Jeff84 27 avril 2016 03:34

    Je n’ai jamais parlé de communisme. Les Gracques ne voulaient pas piller les biens des optimates.


    Et leur but réel est difficile à déterminer parce qu’ils ont échoué. C’est pour cela que je ne me suis pas aventuré sur ce terrain. C’est après que les populares ont réellement gagné en influence.

  • wawa wawa 27 avril 2016 08:22

    merci pour ce moment « d’instruction historique »


  • JC_Lavau JC_Lavau 29 avril 2016 02:04

    L’article me laisse dans une grande perplexité : je m’aperçois que je ne savais presque rien des luttes sociales à Rome ni dans son empire. Je fouille donc la doc en ligne, et cela me laisse encore dans l’embarras. Le peu que je savais des Gracques était superficiel. On avait pourtant traduit un Portrait de Sulla, probablement par Salluste.

    L’idéal du soldat-citoyen-paysan a été réalisé ultérieurement par les suisses. Mais ce qui a pourri Rome au départ, c’est que cette ville est devenue impérialiste. Voir l’étrange dérive de « hostilis » qui en est résultée - et qui demeure en français. Au départ, « hostis » désigne la réciprocité et l’égalité du devoir d’hospitalité entre esclavagistes, largement antérieure à Rome même.


  • Jean Keim Jean Keim 2 mai 2016 15:25

    On dirait de l’histoire contemporaine, merci pour ce texte.


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