lundi 4 octobre 2010 - par Pierre Régnier

Lettre ouverte à l’ambassadeur des Pays-bas à Paris

Quand j’ai appris en janvier de cette année que le député néerlandais Geert Wilders était traduit en justice "pour incitation à la haine et à la discrimination dans son film anti-islam Fitna" j’ai envoyé, par la poste et par courriel, une lettre à l’ambassadeur des Pays-Bas à Paris. Je l’ai rendue publique ici ou là dans des commentaires. L’annonce de la reprise du procès contre Geert Wilders m’amène à publier aujourd’hui cette lettre, mais en lui donnant cette fois-ci la place et la valeur d’un article.

Monsieur l’Ambassadeur

Au moment où s’ouvre le procès de votre compatriote Geert Wilders il m’est venu à l’esprit cette conviction. Si Winston Churchill était encore parmi nous, il aurait pu adresser à ceux qui ont décidé d’envoyer Monsieur Wilders en procès un message semblable à celui qu’il adressait, l’année de ma naissance, à Messieurs Daladier et Chamberlain revenant de Munich :

"Vous avez choisi de faire un honteux procès à Monsieur Wilders pour n’avoir pas à affronter l’envahissante violence islamique dans votre pays et en Europe. Vous porterez la honte, mais vous devrez affronter l’envahissante violence islamique".

Aux Pays-Bas comme en France, des démocrates à la dérive entretiennent délibérément une confusion qu’ils ont eux-mêmes créée. Ils veulent faire croire que la mise en lumière des explicites appels à la violence contenus dans le Coran exprime du mépris pour ceux des musulmans qui sont pacifiques, dont la très grande majorité d’entre eux qui n’ont jamais choisi d’être musulmans.

Parce que je me suis moi-même indigné contre cette écoeurante entreprise, je veux ici vous répéter dans quels termes j’ai exprimé cette indignation, en octobre 2008, dans le numéro 59 de la revue Riposte Laïque éditée sur Internet :

""Je suis sereinement islamophobe. J’ai la phobie, la crainte de l’islam, et cela entraîne chez moi de l’aversion pour cette religion tout simplement parce qu’elle me menace et nous menace tous, parce qu’elle méprise les femmes et les empêche de vivre, parce qu’elle empêche des peuples entiers d’accéder aux libertés démocratiques, parce qu’elle cultive et pratique la violence dans les pays où elle domine et, maintenant, dans le monde entier, parce qu’elle empêche de vivre en paix dans la diversité et la solidarité, parce qu’elle donne une image épouvantable de la religion, laquelle n’est nullement, pour moi, une ennemie.

Mon islamophobie n’entraîne chez moi nulle petite trace de racisme. Je respecte a priori les Arabes, les Turcs, les Pakistanais, les Indiens, les Indonésiens, les Africains et tous les peuples chez lesquels l’islam est très implanté, exactement comme je respecte a priori, ni plus ni moins, les Français, les Anglais, les Belges, les Hollandais, les Espagnols, les Italiens… chez lesquels l’islam est moins présent.

La démarche qui veut faire de l’islamophobie un racisme doit être dénoncée pour ce qu’elle est, une flagrante malhonnêteté. Même quand c’est la démarche de "dignitaires" – en réalité fort peu dignes – qui siègent dans une commission dite "des droits de l’homme" à l’ONU, droits de l’homme dont ils sont en train d’inverser, tout simplement, la définition, ce qui devrait révolter et mobiliser les États démocratiques dignes de ce nom.""

Cette dernière précision visait la démarche persistante de la dite "Commission des droits de l’homme" pour faire interdire, non pas la transmission et la justification des appels à la violence religieuse mais la critique de ces appels, ainsi que toute autre critique des religions. Comme je l’ai fait auparavant durant de longues années, et comme je continue de le faire, j’affirme que c’est au contraire l’enseignement et la justification des violences prétendument voulues par Dieu qui doivent être très fermement rejetés par les croyants pacifiques de toutes les religions, dont ceux qui sont musulmans, comme par tous les authentiques défenseurs agnostiques ou athées des droits humains.

J’espère que les juges auxquels on demande de condamner Monsieur Wilders refuseront de le faire, et qu’ils condamneront au contraire, comme lui-même, les causes de son indignation et la justification multiforme de ces causes.

L’honneur de votre pays, un instant entaché par l’indigne démarche de quelques adversaires des droits humains serait alors rétabli, pour le plus grand bien des hollandais et des autres européens.

Parce que je ne crois pas que les initiateurs du honteux procès fait à Monsieur Wilders sont représentatifs du grand peuple que vous représentez en France, je vous prie de croire, Monsieur l’Ambassadeur, à mes très respectueux sentiments.

le 21 janvier 2010

Pierre Régnier, un simple citoyen français.

………….

Pour les lecteurs de cette lettre ouverte je veux ajouter que ma sereine phobie de l’islam ne me conduit nullement à ignorer ou minimiser la conception violente de Dieu dans les autres religions. C’est la vieille culture de cette conception, sa justification et sa transmission de génération en génération, depuis 3000, 2000 ou 1300 ans selon les cas, qui rend le monde religieux violent et dangereux pour la société.

Que les religions doivent être respectées sans qu’elles aient à prouver leur respectabilité, et qu’elles doivent être par principe considérées comme égales sans avoir à prouver un égal éloignement de leurs sources violentes c’est cela qui est profondément révoltant en ce début de troisième millénaire.

C’est ce que j’ai tenté d’expliquer dans un double article publié le 28 septembre sur Agoravox. Je n’ai pas hésité à le titrer "Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse".

On aura accès sur Agoravox aux deux parties de cet article (après correction d’une erreur dans la publication) ici :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/benoit-xvi-premier-responsable-de-82099

Le même article a été publié en une seule fois par le site québécois Centpapiers le 29 septembre (680 lecteurs à ce jour). On le trouvera ici :

http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279

Je tiens enfin à rappeler que si, selon moi, la paix et la protection des Droits de la personne humaine sont impossibles sans le rejet de la théologie criminogène dans toutes les religions, mon propre combat pour l’obtension de ce rejet n’est nullement un combat contre le tout des religions.

 

P.R. 4 octobre 2010  


13 réactions


  • Will Will 4 octobre 2010 11:11

    Monsieur Regnier, bravo pour votre honnêteté.
    mais pourquoi donc n’allez vous pas jusqu’au bout de votre dénonciation logique des extrémismes religieux, qui ne sont pour leur essence que l’expression caricaturale des fondements de toutes les religions, surtout celles dites révélées, à savoir l’assise dogmatique et antidémocratique d’un pouvoir sans justification aucune qui prétend gérer et guider les vies de ceux qui sont supposés y être rattachés, comme vous le dites si bien, à priori (en général à la naissance, ce qui limite un tant soit peu la pertinence du choix réfléchi) et donc sans que leur consentement leur soit demandé.
    La suite participe du lavage de cerveau que nous avons tous plus ou moins subit et qui souvent est amalgamé au processus d’éducation.
    Donc pourquoi ne dénoncez vous pas l’obsolescence évidente de toutes les religions, dont l’archaïsme est un terrible anachronisme en ce début de 3eme millénaire, qui souligne l’énormité des disparités d’évolutions culturelles sur notre bien petite planète, et l’étendue destructrice du conservatisme ambiant ?
    Cordialement.


  • LE CHAT LE CHAT 4 octobre 2010 11:31

    j’espère bien qu’il ne sera pas condamné , le blondinet !
    pas plus que n’a eu un carton rouge Nigel De Jong qui a taclé ben harfa , ceux qui taclent l’islam ne doivent pas être sanctionnés !


  • LeGus LeGus 4 octobre 2010 11:39

    Ouvrez les yeux svp...
    Qui est Wilders et pourquoi, pour qui il roule ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Geert_Wilders
    http://www.minorites.org/index.php/2-la-revue/791-info-intox-wilders-agent-du-mossad.html

    Limpide il me semble.


  • emile wolf 4 octobre 2010 12:05

    Pierre

    Si je vous comprends bien :

     vous avez préparé par votre article du 28 septembre celui du 4 octobre afin de montrer combien vous êtes respectueux de l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 et de l’article 1 de la Constitution et ne faites aucune discrimination entre les cultes.

    J’ignore tout de la loi néerlandaise à ce sujet, mais je présume qu’elle ne diffère en rien de l’article 10 du traité de LIsbonne : « (...) L’union cherche à combattre toute discirmination fondée...sur la religion... »

    Dans la mesure ou Mr G. Wilders aurait contrevenu à ce principe, érigé en règle et ,apparemment, en loi en Hollande . N’est-il pas cité à comparaître devant un tribunal ? Je ne vois pas ce qu’il y a de honteux à appliquer la loi démocratique et à comparaître devant un tribunal.
     
    Vous intervenez comme si Mr Wilders était coupable des faits reprochés et nous informez qu’il n’est pas jugé. Où est la la logique de votre argumentation vis à vis d’un représentant de la diplomatie des Pays-Bas ? 

    Que vous soyez contre le principe de toute violence émanant de prétendues lois religieuses est tout à votre honneur.

    Que vous reprochiez celle prescrite par le coran , sans oublier celle prescrite dans le pentateuque ou torah et dans les évangiles (Jean XV.13,14 / Matthieu X.39/ Marc VIII.35/ Luc IX.24) me semble parfaitement légitime. Du reste ceux qui prônent ces actes peuvent être réprimés par la loi du 29 juillet 1881 (art. 23,24) et le code pénal art. 211-1.

    Alors ! Plutôt que de faire quelque reproche à la Hollande, en vous arrogeant le droit de faire parler W.C. pour votre cause :
    Ne semble-t-il pas préférable de demander l’application de la loi républicaine dans notre pays et de contraindre à retirer des livres prétendus sacrés tout ce qui est contraire à la loi et prône la violence sous toutes ses formes ?

    Ne convient-il pas de saisir le ministère public en portant plainte pour apologie de la violence afin d’obtenir une jurisprudence à ce sujet ?

    A vous de voir. Cordialement. 


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 4 octobre 2010 13:29

    @ Will (du 4 oct à 11 h 11)

    "Oublions les justifications de la violence dans notre religion et occupons-nous seulement des appels à vivre dans l’amour du prochain"

    C’est sur de telles bases que, dans toutes les religions, fonctionnent concrètement l’immense majorité des croyants. Même quand on leur met sous les yeux l’expression très claire de la théologie criminogène cultivée au plus haut niveau, aujourd’hui encore, par les responsables de leur religion, ils ne comprennent pas ou, plus exactement, ils ne veulent pas comprendre. Ils veulent voir là simplement un mystère au même titre que, pour les catholiques par exemple, la virginité de la mère de Jésus ou la résurrection de celui-ci.

    C’est incompréhensible, c’est stupéfiant, c’est lamentable, épouvantable, écoeurant, révoltant, à vomir… Mais c’est ainsi.

    Alors, évidemment, cette situation rend tout à fait raisonnable, logique et très honnête la conclusion qui est la vôtre et que je respecte, et qui m’est répétée depuis des années chaque fois que j’interviens contre les bases de la violence religieuse : C’est des religions elles-mêmes que le monde d’aujourd’hui doit se débarrasser s’il veut que ses enfants puissent un jour vivre en paix. On ne peut évidemment pas servir l’amour en justifiant la haine et la violence, le crime individuel, le massacre de peuples entiers.

    A ce raisonnement plein de bon sens est habituellement ajouté cette autre réalité apparente : les religions ont suffisamment démontré leur caractère non réformable.

    Je conviens donc que j’agis et persévère moi-même dans la contradiction apparente : je tiens à une réforme du non-réformable, je reste en deça d’une dénonciation plus globale dont la nécessité paraît pourtant évidente.

    C’est que je veux croire que l’aveuglement des croyants pacifiques (ou leur soumission, dans la lâcheté, à leurs guides indignes) n’est pas fatal.

    C’est que je crois, avec une certitude absolue cette fois, que la recherche spirituelle religieuse est, à la base, tout à fait noble et respectable : c’est une recherche d’un sens à la vie, et des moyens de la vivre bien. L’invention et la justification d’une prétendue volonté criminelle de Dieu est une perversion qui vient en plus et simultanément, et seulement cela.

    C’est pourquoi je suis amené à combattre prioritairement et fermement la culture, par les responsables religieux, de cette perversion absolument pas fatale, ni éternellement durable dès lors qu’elle existe.

    C’est pourquoi je dis de plus en plus clairement, comme par exemple dans mon précédent article en deux parties publié par Agoravox que, même et surtout quand c’est le pape Benoît XVI qui la réanime, la culture de la théologie criminogène n’est plus, avec le temps, une simple erreur dogmatique, elle devient une culture odieuse.

    Mais je n’oublie pas pour autant que c’est aujourd’hui dans l’islam que cette culture montre ses pires effets. C’est par l’islam qu’elle interdit aujourd’hui et pour demain la paix et la solidarité entre les peuples, la démocratie, la laïcité, l’application des droits et devoirs humains, l’égalité entre les femmes et les hommes, la liberté de conscience et d’expression. C’est par une attitude de soumission aux exigences de l’islam que les pays européens ont amorcé un retour vers le passé non-démocratique. C’est dans cette soumission que la France a déjà laissé gravement détruire ses meilleurs acquis républicains, ces acquis qui étaient aussi, selon moi, le meilleur de notre identité nationale.   

    L’islamisation de la France, vous l’aurez compris, n’est pas seulement selon moi une menace. Elle est la cause d’une régression humaine déjà très avancée.

    D’où l’indignation exprimée dans cette lettre ouverte.

    Bien cordialement.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 4 octobre 2010 16:26

    @ emile wolf (du 4 oct à 12 h 05)

    Je ne comprends pas la première partie de votre commentaire mais je crois comprendre pourquoi je ne comprends pas. Quand je tape dans mon moteur de recherche le titre du présent article publié ce matin 4 octobre (« lettre ouverte à l’ambassadeur des Pays-Bas à Paris ») il me le propose…. en le datant du 28 septembre ! J’ai décidément bien des problèmes, en ce moment, avec la technique. Je m’en passerais bien, car ce que nous discutons est déjà assez difficile comme ça.

    Je pense que vous trouverez des éclaircissements sur ma véritable position dans ma réponse à Will du 4 à 13 H 29.

    Et c’est donc seulement sur votre proposition finale que je veux vous répondre maintenant.

    Je nommerai « proposition n°2 » cette idée de saisir le ministère public afin de « porter plainte pour apologie de la violence ».

    Elle rejoint la « proposition n°1 » de Salvatore Pertutti qui, depuis plusieurs années déjà, est dans une démarche très concrète et très semblable. Afin qu’il puisse, s’il le souhaite, intervenir ici et faire le point de l’état d’avancement de son action en Justice je vais lui faire connaître notre présent échange.

    Il y a eu aussi une « proposition n°3 » faite par l’association « Faire Le Jour », à laquelle je l’avais suggérée. Cette autre démarche très concrète, non seulement n’a pas abouti mais, les journalistes concernés n’ayant pas fait leur boulot en cette occasion, à l’exception des lecteurs du site Faire Le Jour elle a été totalement ignorée du public.

    Cette proposition n°3 était adressée à Edouard Balladur, président du groupe de réflexion pour la réforme de la Constitution, groupe qui avait été mis en place par le Président Sarkozy en 2007. Elle visait à faire préciser dans cette Constitution que si "La République garantit le libre exercice des cultes" comme déjà prévu dans l’article 1er de la loi de 1905, cela ne concerne que les cultes compatibles avec les autres lois de la République.

    Balladur a répondu que son groupe examinerait la propostion avec attention… puis il s’est assis dessus. Jack Lang, ainsi que deux hommes « de gôche » anciens conseillers de Jospin et de Rocard ont fait de même.

    On sait aujourd’hui que, non seulement les dirigeants actuels de la République et les dirigeants des partis de toutes tendances se foutent éperdument de cette compatibilité mais que, en plus, ils violent très fréquemment ou acceptent que soit violé l’article 2 de la loi de 1905 disant que "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte".

    Il faudra donc accumuler et renouveler fréquemment des « propositions n°4, 5, 6 etc » pour que "l’apologie de la violence par les religions" soit un tout petit peu examinée par les responsables politiques du pays.

    En attendant, en France comme aux Pays-Bas, ce sont ceux qui la dénoncent que l’on cherche à faire taire (voir les nombreuses et odieuses attaques contre Riposte Laïque et Résistance Républicaine, entre autres).


  • stef stef 4 octobre 2010 19:15

    Soutenons Geert Wilders


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 octobre 2010 05:22

    @ bob111
    Le 5 oct à 2 h 32 vous avez déposé dans ce lieu d’échanges démocratiques un message qui commence par un appel à la mort (à DES morts, vous avez mis un s) pour des nazis, et qui a pour origine un clip stupide remarqué sur Internet où il y en a tant. Je suppose que vous vous êtes trompé de destinataire car, comme vous pourrez le remarquer, c’est de la préparation d’un avenir pacifique que nous discutons ici. Je vous invite donc à rechercher votre véritable destinataire pour lui réadresser votre message, si possible en le nettoyant de son appel criminel qui ne peut que vous faire du mal à vous-même.


  • Deneb Deneb 5 octobre 2010 06:27

    Je me sens proche de Geert Wilders sur bien d’aspects. Je lui reproche cependant son indulgence envers le christianisme, qui, s’il est aujourd’hui moins oppressant que l’Islam, ce qui ne fut pas toujours le cas, constitue une force sournoise qui favorise la dérive vers le déraisonnable. On ne peut pas combattre une croyance avec une autre croyance.

    Interdire l’Islam, comme le veut G.Wilders est, par contre, une idiotie. Ce serait rendre service à tous les islamistes, qui pourraient ainsi crédibiliser leur logique victimaire. Ce que l’islam redoute, c’est la transparence, c’est l’expression humaine sincère, c’est la logique scientifique, c’est l’énoncé des faits, c’est l’humour et la dérision. Ce n’est pas interdire l’islam qu’il faille, mais le confronter à la liberté de l"expression qui n’en fera qu’une bouchée, comme elle a fait avec les idées les plus obscures du christianisme. Il faut d’autres Salman Rushdie, Jyllands Posten... - il faut que de plus en plus de gens expriment leur solidarité avec eux.

    Bob : malmener un grimoire n’est certes pas une preuve d’intelligence. S’en offusquer encore moins.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 octobre 2010 11:28

    @ Deneb (du 5 à 6 h 27)

    Je ne suis pas loin de partager votre point de vue sur la responsabilité des religions dans la violence effective. C’est d’ailleurs au pape Benoît XVI que j’attribue la responsabilité première puisque c’est lui qui a, de très loin, le plus grand pouvoir de rejeter la culture de cette violence. Je n’hésite pas à dire que sa position théorique est très semblable à celle des leaders d’Al Qaïda : comme eux il confirme que Dieu a appelé à des maltraitances, et jusqu’à des massacres de catégories entières de la population. Voir ici :

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/benoit-xvi-premier-responsable-de-82099

    Cependant il y a une différence fondamentale : l’église catholique dit que Dieu n’appelle plus à des massacres alors que les islamistes considèrent que sont toujours valables les appels à les pratiquer jusqu’à la domination totale « de Dieu » sur la planète (les guillemets parce que, en réalité, c’est leur propre domination que veulent établir les islamistes auto-proclamés représentants de Dieu sur la terre).

    Contrairement à vous je pense que l’on pourrait "combattre une croyance avec une autre croyance" mais il faudrait pour cela que la croyance criminogène soit combattue par une croyance pacifique et pacifiante. Or la croyance judéo-chrétienne n’est toujours pas devenue pacifiante, et elle ne peut donc prétendre combattre la violente croyance islamique.

    Geert Wilders aurait tort de vouloir interdire l’islam si celui-ci s’était rendu compatible avec les lois des pays où il se développe. Or il s’y refuse et organise même en contre-pouvoir la communauté de ses membres venus en Europe durant les dernières décennies. Vous avez peut-être raison de dire que "la liberté d’expression n’en ferait qu’un bouchée s’il y était confronté". Mais c’est précisément cette liberté que l’islam, comme toujours depuis qu’il existe, ne veut à aucun prix. Il veut la conquête du monde et la pratique avec logique et persévérance. « Sans violence » là où c’est possible. Par la violence sans réserves là où des démocrates et des républicains résistent. C’est ce que Geert Wilders, comme d’autres européens de plus en plus nombreux mais qui le disent trop peu, a parfaitement compris.

    Aussi, on ne dira jamais trop la responsabilité des gouvernants comme Nicolas Sarkozy qui cédent un à un les acquis démocratiques du pays - ce qu’il a durement conquis de plus précieux depuis des siècles - aux islamistes. On ne dénoncera jamais trop la complicité effective de nombreux autres politiciens, dont beaucoup appartiennent à la Gauche (ma famille politique depuis toujours, j’ai honte pour elle !)

    Ce sont les islamistes menaçant la démocratie et la République, ainsi que leurs complices qu’il faut combattre. Pas ceux qui, comme Geert Wilders, ont pris toute la mesure de la menace et la mettent en lumière.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 octobre 2010 11:38

    @ Omar (du 5 à 11 h 31)

    Continuez de défendre votre « point de vue », et votre cause s’il y en a une, avec votre grande intelligence avérée. Nul doute que vous allez beaucoup convaincre !


    • Deneb Deneb 5 octobre 2010 19:15

      Pierre : à propos d’Omar - don’t feed the troll

      Sinon je persiste dans l’opinion que l’interdiction n’est pas appropriée. Au contraire, élargissons la liberté d’expression - un acquis parmi les plus importants de la démocratie occidentale. Et luttons contre la violence physique en même temps. S’il faut faire la guerre, autant qu’elle soit verbale.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 octobre 2010 19:23

    @ Deneb (du 5 à 19 H 15)

    Même si « l’interdiction n’est pas appropriée », la mise en procès de celui qui la demande est, elle, franchement scandaleuse car c’est forcément, en même temps, le procès de la liberté d’expression.


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