Maintenant, en Alaska, vous pourrez tuer un ours qui hiberne !
Les élections présidentielles en France et les turbulences qui secouent la scène internationale au Moyen-Orient constituent l’essentiel des informations relayées par les médias, mais pendant ce temps-là, d’autres réalités moins spectaculaires sont en train de s'imposer en balayant d’un revers de la main ce qui avait été mis en place à force de patience et de bonne volonté ces dernières années.
Désormais, en Alaska, état qui compte 16 parcs de protection de la faune couvrant 31 millions d’hectares, depuis que l'administration Trump a abrogé les lois de protection de la faune, les chasseurs peuvent abattre des ours en hibernation et utiliser des avions pour poursuivre leurs proies.
La loi précédente, interdisait aux chasseurs l’utilisation de tactiques agressives, telles que le tir ou le piégeage de loups dans leurs tanières avec des louveteaux, l’utilisation d’avions pour traquer les ours, l’abattage d’ours en hibernation, ou l’utilisation de pièges pour les attraper.
C’est fini ! Une résolution, rédigée par Ronald D Young, député républicain de l'Alaska, abroge l'ancienne législation fédérale et annule les lois sur le contrôle des prédateurs par l'État, et une nouvelle loi sur la chasse en l'Alaska a été officiellement signée par le Président Trump cette semaine après être passé devant la Chambre des Représentants et le Sénat.
Dans un débat, M. Young a déclaré : « La question n’est pas de s’apitoyer sur les petits ours polaires, les petits grizzlis ou les loups à la télévision, la question est celle de la compétence de l'État pour gérer la chasse – ce qui exclut que le gouvernement fédéral ait aussi cette compétence. "
Comme on aurait pu s’en douter, la « National Rifle Association » (NRA) qui soutient le droit individuel de chaque Américain à posséder une arme et s'en servir, notamment dans les cas d'auto-défense, un des lobbys les plus puissants des Etats-Unis, a soutenu le projet de loi.
Les groupes de protection des animaux ont réagi avec tristesse à de retour en arrière : "Ce que la Chambre a fait aujourd'hui devrait choquer la conscience de chaque amoureux des animaux en Amérique", a déclaré Wayne Pacelle, directeur général de « Humane Society » dans un communiqué après que les représentants de l'État aient approuvé le projet de loi le mois dernier."Si le Sénat et le Président sont d'accord, alors nous verrons des familles de loup tuées dans leurs tanières [et] les ours poursuivis par des avions".
L'administration Trump continue à démanteler la réglementation environnementale en abrogeant un certain nombre d'autres lois fédérales sur le climat et la protection des espèces.
La semaine dernière, le président a signé un décret exécutif ouvrant la voie à l'abrogation du « Clean Power Plan », qui avait pour objet d’obliger les entreprises à réduire considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre.
Pendant sa campagne, Trump avait également promis de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le changement climatique, qui aurait contraint les entreprises américaines à réduire leurs émissions de CO2 d'au moins 26%. La Maison-Blanche examine actuellement les termes de l'accord. Le porte-parole de la Maison Blance, Sean Spicer, a déclaré la semaine dernière que l'administration prendrait une décision définitive sur le retrait du traité d'ici mai.
Trump ne tient pas toutes ses promesses ! Seulement les pires.