jeudi 26 février 2009 - par BA

Nationalisation des banques françaises imminente

La BNP et la Société Générale viennent de publier leurs bilans. La BNP et la Société Générale sont en faillite. Leur nationalisation n’est qu’une question de jours.

BNP : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 2 016 581 millions d’euros.
Total capitaux propres : 58 968 millions d’euros, soit seulement 2,92 % des dettes.

http://media-cms.bnpparibas.com/file/38/4/etats-financiers-4t2008.6384.pdf

Conclusion : la BNP est en faillite. La BNP va être nationalisée.

La Société Générale a menti sur ses capitaux propres.
Je cite Jean-Pierre Chevallier sur son blog :

« En réalité la situation de la Société Générale est pire encore car un poste de la rubrique des capitaux propres, Instruments de capitaux propres et réserves liées, passe curieusement de 7,5 à 17,7 milliards d’euros de 2007 à 2008.

L’explication se trouve à la page 24 : " Les titres subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe et intégrant des clauses discrétionnaires relatives au paiement des intérêts sont qualifiés d’instruments de capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées.
Titres super subordonnés à durée indéterminée
Compte tenu du caractère discrétionnaire de la décision de versement de la rémunération des titres super subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe, ces titres ont été classés en capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées ".

… Ce qui signifie en clair et en français que les mécanos de la Générale considèrent que les 10 milliards d’euros apportés par les usines à gaz que sont la Société Française de Financement de l’Économie (SFFE) et la Société de Prise de Participation de l’État (SPPE) font partie de son capital, et que ces titres sont donc assimilés à des actions.

Or, après avoir bafouillé lamentablement en admettant que l’État allait siéger en tant qu’actionnaire au conseil d’administration de la Générale, Bécassine (Christine Lagarde) a bien précisé qu’il ne s’agissait pas d’actions et que l’État ne devait donc pas être considéré comme actionnaire, mais comme prêteur, ce qui a ensuite été confirmé par Sarko qui a même prétendu qu’il s’agissait là d’une bonne affaire pour les contribuables qui vont gagner de l’argent dans cette opération. »

J’ai refait les calculs de Jean-Pierre Chevallier. Je trouve les résultats suivants :

Société Générale : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 1 099 329 millions d’euros.
Total capitaux propres : 30 674 millions d’euros, soit seulement 2,79 % des dettes.

http://library.corporate-ir.net/library/21/217/217918/items/324870/87B0CCAB-9166-4D4A-84A1-D62197186AD3_etatsfinancier.pdf

Jean-Pierre Chevallier, lui, calcule que les capitaux propres de la Société Générale sont de 2,80 % des dettes.

2,79 ou 2,8 %, la conclusion est la même : la Société Générale est en faillite. La Société Générale va être nationalisée.

http://www.jpchevallier.com/article-28235583.html


83 réactions


  • MagicBuster 26 février 2009 13:06

    La SG va être nationalisée ? (admettons) Que deviendra la dette ?
     smiley


  • worf worf 26 février 2009 13:22

    dire qu’en Belgique, depuis que l’affaire Fortis a commencé, des financiers, économistes, ex-membres du groupe bancaire n’ont pas arrêté de rabattre les oreilles avec le fait que pour sauver Fortis, il fallait accepter qu’elle soit rachetée par BNP !
    Et l’on vient d’apprendre que BNP est en faillite ! Merci les petites actionnaires en Belgique qui se sont regroupés et ont empêché cette fusion, tout le monde aurait coulé dans le même bateau !


  • Forest Ent Forest Ent 26 février 2009 13:34

    C’est le cas de toutes les grandes banques sur la planète. La plupart est techniquement en faillite depuis un an. Nous sommes dans la phase des "dead banks walking". C’est le choix des gouvernements de les laisser mourir ou bien de les transformer en zombis, comme a fait le Japon dans les années 1990.


  • spartacus1 spartacus1 26 février 2009 13:36

    Pour la BNP, apprenez à lire un bilan et un compte d’exploitation avant de dire des aneries !

    Les actifs dépassent les passifs de 58968 millions, ce qui correspond à la valeur du capital propre. Le bilan est tout à fait sain. Le compte d’exploitation montre un bénéfice pour 2008 de 3021 millions, après constitution de 8976 millions de réserve pour risque. Sans être mirobolant, c’est un résultat honorable dans la situation actuelle. La trésorerie s’est aussi améliorée.

    Pour la SG, c’est encore sain, même si c’est moins brillant que la BNP. Malgré Kerviel, il reste néanmoins un bénéfice de 2010 millions !

    Le vrai scandale, c’est que dans ces conditions financières favorables pour l’époque, les banques ferment le robinet du crédit et condamnent des entreprises à la faillite,


    • millesime 26 février 2009 16:14

      et quel est le ratio fonds propres sur engagement... ? 
      (suivant les accords de BâleII aucune des banques ne respecte scrupuleusement le ratio..on en est fort loin... ! voila ce que le site de Chevalier met bien en évidence.. !).


    • xa 27 février 2009 23:49

      le ratio fonds propres / engagements pondérés, ce sont les ratio tier 1,2 et 3 et le ratio Mc Donough.


  • JPC45 26 février 2009 13:53

    qu’est ce qu’on peut lire comme connerie sur ce site : comparer les fonds propres au passif !!! (et les actifs ? ça ne compte pas)


    • millesime 28 février 2009 07:52

      si l’Etat (donc notre argent) recapitalise les banques ce n’est pas pour rien, les banques ont réellement un problème de fonds propres....le ratio de BâleII elles en sont loin .... !


  • alcodu 26 février 2009 14:02

    Les dettes d’une banque c’est l’argent des déposants.
    La BNP fait des bénéfices.


  • Graffias Graffias 26 février 2009 15:05

    FAUX est la réponse au titre de cet article (http://www.solidariteetprogres.org/article5159.html). Vous ne coyez tout de meme pas que ces banques privées dissimulant leurs profits dans des zones du globe hors de controle fiscal soient nationalisées ! c’est prendre vos désirs pour des réalités ! encore un qui se prend pour Sarkozy-tout-permis !

    Par contre durant les prochains mois lorsque tous les esprits s’accorderont à dire que 1929 c’est de la rigolade à coté de 2009, face à un problème radical, solution radicale. Concretement pour les banques privées acculées ce sera la peste ou le choléra : pas de nationalisation sans new-deal !

    Enfin, ce serait le cheminement logique du G20 à Londres, impossible de spéculer à l’heure actuelle. Je termine mon message par une pointe d’ironie totalement liée à l’objet de cet article : http://www.solidariteetprogres.org/article5160.html


    • Triodus Triodus 26 février 2009 16:34

      ..J’ai suivi vos liens ; un peu bizarre ce site tout de même, non ?

      Cordialement,
      T.


    • Marc Bruxman 26 février 2009 19:55

      ATTENTION : Renseignez vous sur qui est derrière Solidarité et Progrès et je ne suis pas très sur que vous allez autant apprécier après ! Cherchez par exemple à Lyndon La Rouche sur Wikipedia cela devrait vous guérir. 


    • Philou017 Philou017 26 février 2009 20:20

      Quand le message dérange, s’en prendre au messager, vieille méthode... Si éprouvée, mais ca marche toujours un peu...


    • snowballing snowballing 26 février 2009 20:27

      Vous connaissez La Rouche, Philou ? Vous faites entièrement confiance à son jugement ?


    • ffi ffi 27 février 2009 06:37

      Allons, voyons, Larouche, c’est le courant Rooseveltien du parti démocrate Américain et l’un des seuls économiste-politique à avoir correctement prédit l’effondrement du système financier. Ses propositions sont aussi pertinentes que son analyse.
      Il est vrai qu’appeler à la mise en banqueroute du système financier (car il n’est fondé que sur la dette - il devait s’effondrer fatalement un jour) et à son remplacement par un système de crédit émis par les états, cela lui a causé beaucoup d’inimitiés, tant quelques faux-moneyeurs (je cite Maurice Allais - prix nobel d’économie, voir son analyse du système parue dans le figaro en 1998, très actuelle, qui lui-même a été diabolisé), ces faux-moneyeurs, donc, ont une furieuse envie de continuer à faire joujou. Las, la pyramide de dette s’est effondrée, les faillite s’enchainent, les remboursement faiblissent et donc maintenant, les faux-moneyeurs souhaitent continuer à percevoir leurs intérêts, mais de la part des contribuables ?
      Je vous vois bien effrayé de lire sur un pauvre site anonyme, que tel ou tel est "une secte", et je note que comme par hasard, ce site ne cible que les gens qui s’en prennent aux puissants.
      Pourtant, les idées ce n’est pas une maladie, ou elles sont justes, ou elles sont fausses. Ou Larouche à raison, ou il a tord.
      Il suffit de lire ses écrits pour se faire une idée, point barre.
      S’il a raison et que cela déplait à des gens très puissants, il est logique qu’il soit l’objet de propagandes.
      A mon avis, les sectaires, c’est les téléphages dont le cerveau a été lavé aux thèses néo-libérale qui nous ont amené là ou nous en sommes. Hors du temps, hors de l’espace, ils font une confiance aveugle à ce qui semble officiel en oubliant complètement qu’il puissent y avoir une bataille idéologique.
      Pourquoi tous les journaux français auraient-ils été rachetés, sinon ?
      Pour faire joli ?
      Ne sommes nous pas à l’ère du marketing politique où tous les mensonges sont permis pour vendre un produit ? Et bien de même, tous les mensonges sont permis pour dézinguer un ennemis - pour ceux sans morale, bien-sûr.
      Dans la vie, il n’y a pas le choix, si on ne réfléchit pas par soi-même, on finit par se faire arnaquer, car, dans le monde de l’égoïsme triomphant, l’autre ne parlera que dans son intérêt.
      la secte des téléphages ... addicts aux informations ... erronnées


    • snowballing snowballing 27 février 2009 08:49

      Je vous trouve d’une grande naïveté (ou du moins, vous feignez de l’être).
      Parle-t-on bien du même LaRouche ?
      Celui qui défend l’authenticité du Protocole des Sages de Sion ? Celui qui propose d’isoler les séropositifs du reste de la société ? Croyez-vous au complot juif mondial comme lui ? Croyez vous que la Reine d’Angleterre est à la tête du traffic de drogue mondial, comme lui ?
      Ce site (Agoravox ) est noyauté par quelques posteurs (en faites vous partie ?) qui relaient sans relache des idées qui appartiennent aux bas-fonds de l’extrème-droite américaine. Et ne me faites pas rire sur sa prétendue étiquette Démocrate : si celà trompe quelques faibles d’esprit en France, personne n’est dupe dans les rangs des démocrates américains.
      Pour un peu plus d’infos, et pour lire du LaRouche dans le texte :
      http://www.publiceye.org/larouche/truestory.html


    • ffi ffi 3 mars 2009 22:09

      Serais-tu du genre, pour te faire une opinion sur ce que dit quelqu’un, à chercher à lire l’opinion de quelqu’un d’autre sur son sujet, puis à le répéter tel un perroquet ? Il semblerait. Tu ne sais pas juger toi-même ?
      Personnellement, j’ai lu des textes de LaRouche, je les trouve très intéressants. Il a une vision originale des choses, qui tranche avec le politiquement correct, et qui sent très bon la vérité.
      Je n’ai rien lu de sa part sur le protocole des sages de sion (qu’est-ce-donc ?) mais plutôt ses conceptions sur Pascal / Leibniz / Riemann, qui sont intéressantes et surtout ses prévisions économiques qui sont exactes. Je peux en attester la validité.
      LaRouche livre une histoire de l’impérialisme sous un jour passionnant :

      - Les origines de la fondation des états-unis, en opposition à l’impérialisme Britannique qui se faisait par le truchement d’un système de banques centrales indépendantes, et la confiscation des prérogatives monétaires aux colonies du nouveau monde (ce que l’on vit actuellement depuis l’ère néo-libérale) visant à empêcher tout développement économique et à les cantonner à la production de matières premières.

      - Le système américain d’économie politique (le protectionnisme) de Hamilton, Lincoln, Roosevelt.

      - Les causes de la guerre de cessession.

      - Le liens entre ce système politique visant au dévelopement de la population avec les nombreux assassinats politiques de présidents américains afin de l’éliminer.

      - La première guerre mondiale pour orchestrer la destruction de l’Allemagne, telle que développée par Bismark, selon les principes du protectionnisme américain. Hitler ayant fini d’en privatiser les grands groupe industriels publiques.

      En ce qui concerne le trafic de drogue Britannique : C’était quoi les "guerres de l’opium" au XIXème ?
      Dans quelles zones de l’afghanistan la culture du pavot s’est-elle mise à proliférer ? Ne serait-ce pas celles contrôlées par les anglais ?

      Pourquoi la majeur partie des attentats terroristes ont-ils lieu dans les anciennes colonies anglaises comme l’Inde, le Kenya, la Somalie, ...Comment se fait-ils que, le MI6 étant à l’origine des frères musulmans - géniteur du hamas, dont le neuveu du fondateur Tarik Ramadan fut conseiller de Tony Blair, la couronne Anglaise ait envoyé ce même Tony Blair (par ailleurs conseiller à la Banque Morgan) pousser Israël à attaquer Gaza pour se débarrasser du Hamas ? Que penser alors de ce commentaire d’une journaliste (Mémona Hintermann) de France 3, décrivant les exactions du Hamas contre les palestiniens (!), comme celles utilisées en Irlande du Nord par l’Armée Britannique ? C’est quoi ce sac de noeud au proche-orient ? N’était-ce pas une zone sous mandat Britanique également ? N’est-ce pas Oliver Cromwell qui a le premier émis l’idée d’envoyer tous les juifs en Palestine ?

      Quel est ce conte de fée de Lawrence d’Arabie allant armer les Saouds pendant la première guerre mondiale pour donner le pouvoir aux fondamentaliste wahabites en Arabie ?

      Pourquoi De Gaulle était-il si opposé à l’entrée de la Grande-Bretagne dans l’Europe ?

      Réponse : la vielle oligarchie Européenne revancharde (celle-là même dont ont voulu se libérer les américains) s’y est réfugiée. Celle dont nous allons nous en libérer bientôt, qui profèrent moultes mensonges pour pouvoir continuer de pratiquer sa politique d’usure généralisée.

      Au Londonistan, elle y forme les fadas intégristes.
      A la city, les fadas financiers
      Elle blanchie à tour du bras dans les nombreux paradis fiscaux qu’elle contrôle (iles caïeman, iles Vierges Britanniques, Jersay, Gernesay, Bermudes, Ile de Man, Bahamas, Barbade, Bélize, Montserrat, Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turques-et-Caïques, îles Pitcair, îles Cook).

      Elle rentre dans l’Europe à moitié, imposant ses vues, mais sans en subir la loi. Elle peut dévaluer sa monnaie à loisir pour renforcer sa compétitivité alors que nous somme attaché à un Euro sur lequel on a aucun contrôle.

      Alors comment savoir la vérité ? Suffit-il de lire une opinion d’autrui sur quelqu’un, pour le juger, ou faut-il le lire puis vérifier ses dires ? Tu peux vérifier mes dires. S’il y a du faux fait m’en part. Je cherche réellement à comprendre, comme toi, je suppose.

      Selon moi, dans la mesure de mes connaissances, le déroulement des faits lui donne raison. Son interprétation - malgré quelques nuances que j’y ferais, puisque je réfléchis aussi par moi-même, permet de relier de manière tout-à-fait logique les évènements disparates actuels. Cette force de la cohérence érudite, c’est LaRouche. Puissant ce bonhomme. Un homme politique cultivé et pas langue de bois tels que l’on aimerait en voir plus souvent.
      Je conseille aussi la lecture de Paul Cauwès sur le portail du protectionnisme, pour se réconcillier avec la vraie économie (pas celle qui est "trop" compliquée pour le peuple et qui ne peut être dictée par des experts ... qui n’ont rien prévus (ou qui ont mentis ?)).

      Bref, LaRouche a prévu la crise, ses propositions sont simples pour en sortir :

      - Retour au New Deal

      1°/ fin du monopole privé sur le crédit
      2°/ moratoire sur les expulsions des locataires
      3°/ protection des comptes des épargnants
      4°/ mise en faillite contrôlée du système financier internationnal (de quoi avoir beaucoup d’ennemis !)
      5°/ fondation d’un nouveau Bretton Woods avec taux de changes fixes entre monnaies pour éviter toute spéculation
      6°/ émission de crédit public pour développer les infrastructures des nations, pont terrestre Eurasiatique (de l’Europe à la Chine), pont EurAmérique (sur le détroit de Bhering)... a décider démocratiquement

      Bref on repart pour le progrès et on quitte ce système d’usure généralisée aux visées malthusiennes, voire fasciste qui a finit par enkiloser les esprits et a tourné au pillage de notre économie physique pour créer du papier sans valeur.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 26 février 2009 15:34

    En somme, c’est le grand art de se refiler la patate chaude...les fonds occultes qui circulent cherchent un pigeon pour acheter les déficits, fonds crapuleux, et nationaliser les pertes. En fait, c’est le marché de l’art qui encaisse vingt deux millions d’euros pour un fauteuil...qu’il faut, d’ailleurs restaurer...Si j’étais médecin, je me ferais porter pâle.


  • Le Canard républicain le canard républicain 26 février 2009 15:44
    Pour un(e) Citoyen(n)e, il est bien difficile certainement de faire la part du vrai et du faux quant à la gravité de la crise financière et par rapport aux informations qu’on veut bien nous transmettre.
    J’apprécie que M. Arfeuille prenne un tel risque pour ce sujet.
     
    Il est intéressant de constater que M. Chevallier est un élément du système.
    En effet, M. Chevallier se définit de la façon suivante sur http://www.jpchevallier.fr/ : "Je suis un libéral, oui, mais pas un libéral à la... Babar". C’est un business économiste. Il a écrit sur le site précédemment cité que "le régime de retraite par répartition est une aberration économique qui conduit à une catastrophe prévisible à partir des années 2020.
    Seul un système de fonds de pension permet d’assurer des pensions et de financer la croissance."
    Le "monde" de M. Chevallier est-il en train de s’écrouler ? Ou sont-ils en train de nous préparer à « un autre » ? smiley
     
    Le 20/02/09, Christine Lagarde s’exprimant à l’école de journalisme de l’université de Columbia, à New York, a déclaré être en faveur de la nationalisation des banques en faillite.
    Des propos uniquement adressés aux Américains ? On verra…
     
    Si certaines banques sont nationalisées en France, y aura-t-il comme en Allemagne une expropriation de leurs actionnaires ?
     
    Dans les prochains mois, nous aurons des réponses à ces questions…Patience, Patience, …
    Salutations républicaines à l’auteur de l’article. smiley

  • iris 26 février 2009 16:04

    pourtant les frais de banque pour les particuliers et entreprises sont exorbitants !!
    l’argent n’est pas partie n’importe ou !!


    • faxtronic faxtronic 26 février 2009 16:45

      Ce ne sont pas tes frais bancaires ou ton compte en banque qui represente l actif des banques, mais les dettes que les clients de cette banque a contracter : ton emprunt, l emprunt de ton patron pour sa boite, l emprunt publique...


    • iris 26 février 2009 17:00

      oui mais alors ils faut passer en creances douteuses ou en pertes irecouvrable les emprunts non rembourses-
      n’empèche qu’elle renflouent avec les frais bancaires leurs betises 


    • faxtronic faxtronic 27 février 2009 12:48

      non, pas avec les frais bancaires. Il faudrait des milliers d euros de frais bancaires par personne pour renflouer leurs "betises"


  • faxtronic faxtronic 26 février 2009 16:43

    He , l auteur, se bilan il date de decembre 2008, 2 mois, une etrenirte dans ce contexte.... Si c etait en faillite, cela fera longtemps qu elle serait mortes.

    Non, les banques sont dans la merde certes, mais toutes les banques le sont. Elles ont toutes des dettes monstrueuses, et tout le monde a des dettes monstrueuses, depuis plein d anne deja. Notre dette, c est justementl argent qui circule. Si l argent circule plus, par manque de confiance, alosr il y a un probleme. C est la le probleme clef maintenant, le manque de confiance, car il y a dans le paquet de transactions des actifs (titres) faux (empoisonnes). ce ne sont pas des actifs vrai, car les debiteurs ne peuvent pas rembourser.

     


  • frédéric lyon 26 février 2009 18:14

    Peut-être tous nos amis pourraient-ils commencer par apprendre à lire un bilan (et en particulier un bilan de banque) avant d’écrire des conneries.

    Et peut-être le comité de lecture pourrait-il évaluer les articles sérieusement avant de les publier ?

    Au fait combien de membres du comité de lecture savent-ils lire un bilan, et notamment un bilan de banque ?

    Mais cet article permet, malgré sa nullité crasseuse, de souligner que les banques françaises n’ont pas enregistrées de pertes notables en 2008, contrairement à d’autres banques internationales.


  • frédéric lyon 26 février 2009 18:22

    Une autre précision intéressante, l’organisation "Solidarités et Progrès" n’est pas précisemment l’endroit où il convient d’aller prendre des cours d’économie, ni des cours de politique.

    il s’agit en effet d’un mouvement politique fasciste, dirigé par un certain Jacques Cheminade, ancien candidat fasciste aux élections présidentielles et représentant en France du fasciste américain Lyndon La Rouche, un illuminé notoire.

    Les groupuscules fascistes d’extrème gauche (LCR) ou d’extrème droite (Solidarités et Progrès) aiment bien utiliser les sites comme Agoravox, qui apparemment publie leurs propagandes avec beaucoup de complaisance. 


    • poygoy 26 février 2009 19:57

      Bonjour,
      Pouvez vous nous indiquer quelles sont les sources qui vous permettent d’affirmer que solidarité et progres est une organisation fasciste ?
      Il semblerait (Wikipedia) que ce soit plutôt l’inverse...

      Je suis impatient de lire votre réponse !


    • snowballing snowballing 27 février 2009 08:59

      Si je suis un facho, je suis un facho qui ne déteste alors ni les noirs, ni les arabes, ni les juifs, ni les homosexuels. Ca fait déjà quelque différences avec vous, farkanscheltabres . Dommage que vos commentaires antérieurs au 26 février ne soient plus accessibles... S’agit-il d’un bug du site, ou peut-être ont-ils tous finis pas être modérés ? Les lecteurs réguliers se souviendront néanmoins facilement de leur teneur ouvertement xénophobe.


  • TALL 26 février 2009 18:25

    Faut vraiment venir sur ce "média citoyen" pour lire des imbécilités pareilles
    Bravo, le filtrage de publication...  smiley


  • pseudo 26 février 2009 18:33

    Les banques sont toutes en faillite donc nationaliser se n’est pas spolier les actionnaires car leurs actions n’ont plus de valeur et en plus ils doivent les pertes liées à chaques actions. L’idéal s’est de nationaliser les banques pour 5 ans le temps de relancer le crédit et de retrouver des bénéfices, puis de rendre les actions aux actionnaires en meilleur état. D’autres entreprises ont été nationalisées en France avec succès.


  • frédéric lyon 26 février 2009 19:00

    Je viens, par curiosité, de lire le CV de l’auteur de ce brillant article.

    Et je vois que notre intellectuel de service est titulaire d’une licence de Lettres Modernes et qu’il est instituteur !

    Je ne m’étonne plus qu’il ne comprenne rien aux bilan d’une banque, mais pourquoi diable a-t-on publié l’article de cet ignorant ?


    • Marc Bruxman 26 février 2009 19:57

      Oui visiblement l’auteur de l’article ne sait pas lire un bilan. Et il est dommage que le comité de lecture laisse passer ce genre de torchons. 

      Que l’on laisse passer des articles qui laisse passer l’opinion sur les faits, soit, je suis même pour. 

      Mais la, on présente des faits sur un jour incorrect, ce n’est pas de l’opinion c’est au mieux de l’incompétence, au pire de la tromperie. 

      Si ce que j’espère c’est juste de l’incompétence, l’auteur peut dormir tranquille pour l’instant, la BNP ou la Sogé ne vont pas manger ses économies. 


  • Le péripate Le péripate 26 février 2009 20:26

     Qu’est que c’est que cette ânerie ? Qui a été votre professeur d’économie ? Un marxiste ? Lamentable.


  • Traroth Traroth 26 février 2009 21:46

    Je ne suis pas d’accord avec les conclusions de cet article.

    La dette publique de la France pour 2008 est estimé à

    1 270,6 G€ (Gigaeuro, soit milliards d’euros).

    L’endettement cumulé de la Société Générale et de la BNP, si on en croit cet article (et je n’ai pas raison de douter) est de

    2 016,6 + 1 099,3 = 3115,9 G€

    En nationalisant ces banques, l’Etat français reprendrait leur dette, ce qui conduirait à une dette de

    1 270,6 + 3115,9 = 4386,5 G€

    Le PIB de la France en 2008 est de

    1 892,2 G€

    La dette représente donc :

    (1 270,6 / 1 892,2) * 100 = 67,1%

    du PIB. En cas de nationalisation de ces banques, ce taux passerait à

    (4386,5 / 1 892,2) * 100 = 231,8%

    231,8% ! Une dette multipliée par 3,5 ! La France deviendrait donc le deuxième pays le plus endetté de la planète derrière le Zimbabwe, Ca serait une dette dont nous ne nous relèverions jamais. Autant dire qu’un tel scénario est improbable. Donc, soit une aide providentielle se manifestera pour sauver ces banques, soit elles vont tout simplement sombrer. Ce qui risque de fairen recommencer le jeu de domino qui a suivi la faillite de Lehmann Brother. Je crois que le moment est bien choisi pour investir dans... des boites de conserve et des packs d’eau ! Youhou !


  • Pierre 26 février 2009 22:40

    Cet article ne fait vraiment pas louange a Agoravox........


    RIDICULE de betise.

    A quand un article expliquant que la terre est plate ?
    Que le pere noel existe ?
    Que les bebes naissent dans les choux ?






  • Yohan Yohan 26 février 2009 22:58

    Encore une preuve que le système de modération est à la dérive.


  • wesson wesson 26 février 2009 23:29

    Bonsoir l’auteur,
    holala, en voici encore du très lourd que vous annoncez.

    Mais passons cela, je n’ai pas la prétention de comprendre un bilan de banque, je me garderai donc d’infirmer ou de confirmer votre propos. Prenons cela comme un avis.

    Par contre, je suis franchement étonné par la férocité des commentateurs qui ne partagent pas votre opinion. Ce qui est dommage, c’est que niveau argumentaire, ça ne vole pas plus haut que "vous êtes prof donc vous n’y connaissez rien ..." On aurait aimé de la part de vos contradicteurs qu’ils nous expliquent justement comment il faut le lire, le bilan d’une banque, vu que eux ils savent ...

    C’est vrai que c’est énervé et ça court dans les salles de marché comme dans une fourmilière qui viendrait d’être foulée au pied ! Les vociférations de cette piétaille boursière en seraient presque à corroborer votre propos.

    bref, merci pour cet article, que j’ai plussé même si effectivement on peut avoir quelques doutes sur une éventuelle nationalisation de la BNP et la socgen. Si vous avez tort, cette nationalisation serait donc sans objet, et si vous avez raison, le budget de l’état Français pourrait ne pas y suffire.


    • deovox 27 février 2009 01:43

       Ouais je suis d’accord, ils sont immondes ces commentaires, aggressifs, vaniteux, pédants, et très forts pour faire passer les honnêtes gens pour des imbéciles, à l’image de cette saloperie de finance qui a mis la planète à sac. Un peu d’humilité vous ferait du bien, vous les experts qui en êtes encore à défendre bec et ongles cette abomination que vous avez créée et grace à laquelle vous vous êtes bien goinfrés.

      alors merci à l’auteur, même s’il raconte des conneries, pour son article qui fait siffler les serpents. 


    • faxtronic faxtronic 27 février 2009 12:21

      gna gna gna.

      Il n empeche, ces banques ne sont pas en faillite et elles ne seront pas nationalisees.


  • sirius sirius 27 février 2009 02:50

    dites les amies financier de l autocrate de l élysée n ont que faire de la politique .sarkosie a etait mis en place dans ce seul et unique but mentir au francais utilisé l argent de l etat pour ce renflouer et servir leurs interéts particuliers ils ne peuvent plus nous asservir par le glaive ni la foi alors ils nous asservissent par l argent franchement ce type ne sert pas la france ni les francais ,seulement une olgachie financiére fachisante. dite hitler ne serai pas venu aux pouvoir en allemagne sans l appuis de la haute bourgeoisie financiére voir industriel APRES LA CRISE DE 1929 la guerre est lucratif, mais pour ca il faut prepare les masses générer les frustrations les mecontentements par des loi liberticides et de préférences par petite touches plus facile a faire passer mais l empilement est en cours générant une haine diffuse mais bien réel bref le moment venu ce reservoir de haine ils l utiliseront en créant des conflits ces mécanismes de ce qu ils « repiration economique » sont bien connus le mensonge la desinformation et l appatie entretenu sont leur meilleurs alliés DEMOCRATIE VOUS DITE ? cette crise a etait prevu et orchestré pas cela méme qui en profite les chantres de l ultralibéralisme savaient que leurs équations etait antibiotique.


  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 08:21
     
    Selon le Wall Street Journal, le Trésor accepterait de convertir certaines de ses actions préférentielles en actions ordinaires. A terme, la prise de participation gouvernementale pourrait représenter de 30 % à 40 % du capital de la banque Citigroup. »
     
     
    Conclusion : aux Etats-Unis, Obama commence à nationaliser les grandes banques en faillite.
     
    Regardons quelques banques américaines. Quel est le pourcentage de capitaux propres par rapport à leurs dettes ?

    Réponse : les grandes banques américaines ont des capitaux propres de 8 %, ou 10 %, ou 11 % par rapport à leurs dettes.

    Wells Fargo :
    Total des dettes : 1211 milliards de dollars.
    Total des capitaux propres : 99,1 milliards de dollars, soit 8,18 % des dettes.

    JP Morgan Chase :
    Total des dettes : 2008 milliards de dollars.
    Total des capitaux propres : 166,9 milliards de dollars, soit 8,31 % des dettes.

    Morgan Stanley :
    Total des dettes : 608 milliards de dollars.
    Total des capitaux propres : 50,8 milliards de dollars, soit 8,35 % des dettes.

    Citigroup :
    Total des dettes : 1794 milliards de dollars.
    Total des capitaux propres : 150,8 milliards de dollars, soit 8,40 % des dettes.

    Bank of America :
    Total des dettes : 1641 milliards de dollars.
    Total des capitaux propres : 177,1 milliards de dollars, soit 10,79 % des dettes.

    US Bancorp :
    Total des dettes : 237 milliards de dollars.
    Total des capitaux propres : 26,3 milliards de dollars, soit 11,09 % des dettes.

    Et en France ?

    En France, les grandes banques ont des capitaux propres de 2 %, ou alors 3 % par rapport à leurs dettes. Les banques françaises sont encore plus en faillite que les banques américaines.

    Société Générale :
    Total des dettes : 1 099 329 millions d’euros.
    Total des capitaux propres : 30 674 millions d’euros, soit seulement 2,79 % des dettes.

    BNP :
    Total des dettes : 2 016 581 millions d’euros.
    Total des capitaux propres : 58 968 millions d’euros, soit seulement 2,92 % des dettes.
     
    En France, Sarkozy pare au plus pressé. Sarkozy commence à nationaliser la Caisse d’Epargne. Ensuite, la Société Générale et la BNP seront nationalisées elles-aussi.

  • frédéric lyon 27 février 2009 09:18

    En effet, c’est n’importe quoi.


  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 09:37
    Jean-Pierre Chevallier écrit :
     
    " Les branquignols de la Société Générale ont publié des communiqués d’autosatisfaction mercredi 18 février mais pas leurs comptes de 2008 : le document de référence 2008 porte sur les chiffres de 2007 !
     
    J’ai demandé des explications à la Générale qui m’a emailé que les comptes 2008 seront publiés le 4 mars, or un honorable lecteur de mon blog, Jean Robique, nous signale qu’ils sont consultables en ligne et téléchargeables sur le site de… Reuters à l’adresse suivante :
     
     
    Il s’agit là d’irrégularités graves de communication financière qui sont des délits mais l’AMF n’existe que pour donner du travail et des revenus confortables à ses salariés et il n’y a pas de juge en France pour condamner les banques qui ne respectent pas les lois et les règlements …
     
    D’après ce document de Reuters, le total des dettes de la Générale (€ 1 089 milliards) représente 26 fois (c’est le ratio µ) le montant de ses capitaux propres (€ 40,9 milliards) alors que µ devrait être impérativement inférieur à 12,5 selon les règles des ratios Tier d’origine.
     
    En effet, la Banque des Règlements Internationaux a imposé aux banques le respect de règles prudentielles connues sous la forme du ratio Tier qui a été défini à l’origine comme étant la part minimale des capitaux propres à exiger, à savoir 8 % du total des dettes (ou inversement pour le µ qui devait être inférieur à 12,5) mais les banques ont réussi à faire adopter des règles qui leur permettent de ne pas respecter ces contraintes.
     
    Les mécanos de la Société Générale publient un ratio Tier de 8,8 % alors qu’il est en réalité de 3,75 % en le calculant par l’inverse de µ.
     
    Tricher et publier des chiffres qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité, c’est construire des villages Potemkine.
     
    Les grandes banques américaines (des Etats-Unis !) respectent toutes le ratio Tier d’origine (calculé par le rapport µ entre le total des dettes et les capitaux propres) :
     
    Lire le tableau.
     
     
    … alors que les grandes banques européennes ont toutes des µ supérieurs à 25 ! sauf les banques privées helvètes comme Julius Baer qui respecte les deux ratios d’endettement,
     
    En réalité la situation de la Générale est pire encore car un poste de la rubrique des capitaux propres, « Instruments de capitaux propres et réserves liées » passe curieusement de 7,5 à 17,7 milliards d’euros de 2007 à 2008.
     
    L’explication se trouve à la page 24 : « Les titres subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe et intégrant des clauses discrétionnaires relatives au paiement des intérêts sont qualifiés d’instruments de capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées.
    Titres super subordonnés à durée indéterminée.
    Compte tenu du caractère discrétionnaire de la décision de versement de la rémunération des titres super subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe, ces titres ont été classés en capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées ».
     
    … Ce qui signifie en clair et en français que les mécanos de la Société Générale considèrent que les 10 milliards d’euros apportés par les usines à gaz que sont la Société Française de Financement de l’Économie (SFFE) et la Société de Prise de Participation de l’État (SPPE) font partie de son capital, et que ces titres sont donc assimilés à des actions.
     
    Or, après avoir bafouillé lamentablement en admettant que l’État allait siéger en tant qu’actionnaire au conseil d’administration de la Générale, Bécassine ( Christine Lagarde ) a bien précisé qu’il ne s’agissait pas d’actions et que l’État ne devait donc pas être considéré comme actionnaire, mais comme prêteur, ce qui a ensuite été confirmé par Sarko qui a même prétendu qu’il s’agissait là d’une bonne affaire pour les contribuables qui vont gagner de l’argent dans cette opération.
     
    Il faut donc retirer disons, 10 milliards d’euros des capitaux propres publiés (qui tombent à € 30,9 milliards) pour les reporter en dettes (qui montent à € 1 099 milliards), ce qui fait un µ réel de 35,6 et un ratio Tier d’origine à 2,8 % pour la Générale.
     
    Une crise bancaire ! où ça ?
     
    Ah ! oui, en Europe, pas aux États-Unis ! ai-je déjà écrit le 31 janvier.
     
    Quand les ratios de base ne sont pas respectés, rien ne peut fonctionner normalement.
     
    Depuis ces derniers mois, tout peut se produire et même Jean-Claude Le Tricheur en est maintenant conscient : il a déclaré que des évènements considérés comme impossibles ont finalement été possibles !
     
    Les éléphants qui sentent venir de loin les tsunamis sont montés sur les collines : les bons spéculateurs ont retiré petit à petit leurs capitaux des banques et de l’Europe depuis le printemps 2007 comme l’atteste la baisse des cours.
     
    Que se passera-t-il précisément ?
     
    Il est difficile de le prédire car les États en Europe peuvent faire durer impunément un certain temps l’illusion des villages Potemkine.
     
    Jean-Pierre Chevallier.
     
     

  • ddacoudre ddacoudre 27 février 2009 10:10

    bonjour bruno

    j’ai pris le temps de lire tes liens, l’on peu en arriver à la conclusion que tu en tires, mais le raisonnement politique n’est pas aussi linéaire que celui de norme comparative car il doit prendre en compte une situation un peu plus globale, et mesurer les impacts sur les populations de ces décisions, c’est toujours l’écart qui existera entre la théorie et la réalité. la théorie est là pour aider la réalité à suivre une route, ou guider des milliards de décisions, mais si la voie qu’elle indique est la faillite alors il ne faut plus la suivre car l’existence humaine n’est pas une ligne de compte.

    cordialement.


  • herve33 27 février 2009 10:51

    Même si l’auteur s’y prend peut-etre mal pour nous montrer que les grandes banques françaises ne sont pas à l’abri de faire faillite , il faut savoir que la plupart de ces banques sans aide de l’Etat ne peuvent supporter en général plus de 3 % de pertes dûe à des défaillances des emprunteurs . ( voir le site http://tropicalbear.over-blog.com/pages/risques_et_leverage_ratio_des_banques-797352.html )

    Vu la crise actuelle et les risques pris par ces banques européennes et françaises sur les marchés d’Europe centrale et de l’Est . La faillite d’une grande banque française est loin d’etre inimaginable , d’autant plus que les renflouements des Etats risquent d’atteindre leurs limites



    • faxtronic faxtronic 27 février 2009 12:23

      Tout est un histoire de confiance, en economie et particulierement en finance. Il n y a pas d aide de l etat, il a garantie de l etat. ce n est pas la meme chose.


  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 11:59
    Résultats annuels 2008 de la Caisse d’Epargne, page 38 :
     
    Caisse d’Epargne :
    Total dettes : 633,156 milliards d’euros.
    Total capitaux propres : 16,564 milliards d’euros, soit seulement 2,61 % de ses dettes.
     
     
    Conclusion : la Caisse d’Epargne est en faillite.
     
    Sarkozy le sait. Sarkozy est donc en train de nationaliser en catastrophe la Caisse d’Epargne.
     
    A lire absolument :
     

    • Emmanuel Aguéra LeManu 27 février 2009 13:17

      C’est un dialogue de sourds ce fil.
      En fait non, y’a un monologue d’un côté et des invectives de l’autre.

      A l’auteur : Ca nous fait pas mal de chiffres. Très ennuyeux les chiffres. Y’a une thèse ? On a l’impression que vous répêtez des morceaux choisis qui vous arrangent sans les comprendre. Moi non-plus, d’ailleurs, mais ce qui m’interesse et qui ne transparait pas, c’est pourquoi ça vous arrange. Y’a bien un but autre que de nous annoncer ces nationalisations qui sont la fatale conséquence de vos chiffres. Ces nationalisations, est-ce un bien, un mal, quelles conséquences pour vous, pour moi, une nouvelle ère, peut-être... ? Pensez-vous quelque chose ? Si, par exemple, j’ai 20% de votre capital sans siéger au CA ni droit au vote, vous ai-je nationalisé ou suis-je un dindon plein de tics ?
      Vaste et intéressante réflexion...
      Mais, avant de nous exposer votre thèse, merci de répondre aux commentaires, ça fait poli.

      Un spectateur interessé


  • Matéo34 Matéo34 27 février 2009 13:27

    Bonjour,

    Outre le débat soulever par l’auteur, et apparament il y a de nombreuses confusions ou mauvaises interprétations vu les commentaires qui sont faits, il ya quand meme une grosse erreur sur les termes.

    L’auteur fait une erreur assez grave : l’Etat ne va pas nationaliser les banques, il ne se fait que super assureur de risque... Il a preter de l’argent, il n’a pas racheté ou exproprié quoique se soit ou quique se soit... les banques continuent leurs politiques de crédits comme elles l’entendent.

    La nationalisation n’est utile que si vous mettez en place une politique économique... Là, ce n’est pas le cas. C’est pour continuer comme avant : les banques et les entreprises font les dégats, l’Etat assure la casse sociale sans rien créer et rien prévenir.

    C’est pas uen différence de degré mais de nature...

    Bonne journée.

    Matéo 34


  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 14:58
    « La goutte d’eau a fait déborder le vase : lors de sa réunion, jeudi 19 février, le conseil d’administration des Caisses d’Epargne a adopté une résolution s’opposant vigoureusement à toute entrée de l’Etat dans son capital.
     
    Le résultat ne s’est pas fait attendre : François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Elysée, a aussitôt convoqué les dirigeants des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires – Bernard Comolet et Philippe Dupont – pour leur passer un savon. Et leur annoncer la bonne nouvelle : l’Etat va prendre jusqu’à 20 % du capital du futur établissement issu de la fusion entre les deux groupes. Avec, en prime, cette information : « Désormais, le patron, c’est moi ! »
     
    Tête des intéressés : « Ils étaient estomaqués et livides en sortant de l’Elysée » raconte un témoin de cette petite réunion amicale.
     
    Dans ce nouveau groupe, l’Etat disposera de quatre administrateurs (sur 18), lesquels présideront le comité des rémunérations et le comité d’audit. »
     
    ( Le Canard Enchaîné, 25 février 2009, page 3 )
     
    Ce que je voulais dire, c’est simplement ceci :

    Dans les résultats financiers d’une banque, il y a trois choses intéressantes :

    1- Première chose : l’actif, assets en anglais.

    2- Deuxième chose : le passif, liabilities en anglais

    3- Troisième chose : les capitaux propres, equity en anglais.

    Aujourd’hui, quel est le problème ?

    Aujourd’hui, le problème est que toutes les grandes banques ont des centaines de milliards d’actifs pourris dans leurs coffres. Ce sont des créances que les grandes banques ne récupèreront jamais car les emprunteurs ne pourront jamais rembourser leurs emprunts.

    Conséquence : dans les faits, les grandes banques sont mortes. Dans les faits, les grandes banques sont des morts-vivants, des zombies. C’est le terme employé par Paul Krugman dans son éditorial du 23 février. A la fin de cet éditorial, Paul Krugman conclut que la seule solution pour les ramener à la vie, c’est la nationalisation.

    Le total des actifs n’a plus aucune signification : les grandes banques elles-mêmes sont incapables de dire combien elles possèdent exactement d’actifs pourris dans leurs coffres.

    Que pouvons-nous donc utiliser pour juger de l’état de santé d’une banque ?

    Qu’est-ce qu’il nous reste comme critères pour juger ?

    Il nous reste ce que Jean-Pierre Chevallier appelle le " ratio tier d’origine ". Ce " ratio tier d’origine " est le ratio qui avait été mis en place depuis des décennies par la Banque des Règlements Internationaux : c’est le pourcentage de capitaux propres par rapport aux dettes. Ce ratio doit être de 8 % minimum.

    Or, les grandes banques américaines qui sont en faillite ont malgré tout aujourd’hui un " ratio tier d’origine " de 8 %, 10 %, 11 %. Par exemple, la banque Citigroup a un ratio dettes / capitaux propres de 8,40 %. Et pourtant, Obama va la nationaliser pour la sauver de la faillite : l’Etat va prendre 30 % à 40 % du capital de Citigroup (Wall Street Journal d’aujourd’hui).

    Et en France ?

    En France, les grandes banques sont encore plus en faillite que les banques américaines :

    1- La BNP a un ratio dettes / capitaux propres de 2,92 %.

    2- La Société Générale a un ratio dettes / capitaux propres de 2,80 %.

    3- La Caisse d’Epargne a un ratio dettes / capitaux propres de 2,61 %. Elle est la plus en faillite de toutes les banques françaises. En ce moment même, Sarkozy est donc en train de la nationaliser en catastrophe, et sans attendre le feu vert de la Commission de Déontologie.


    • xa 27 février 2009 17:45

      Le ratio tier one a toujours été un ratio mettant en rapport les capitaux propres et les engagemens, et non les dettes, avec pondération des engagements en fonction des risques associés.

      La dette d’une banque vis à vis de son client intervient dans ce calcul, puisque la banque a un risque de retrait de cet argent. De même l’actif constitué par une créance auprès d’un emprunt (par exemple Paul qui a acheté son appartement à crédit), est un engagement puisqu’il y a risque de ne pas récupérer cet argent.


      Ainsi, il est considéré, peut être à tord, qu’un engagement envers l’Etat (ie : de l’argent prêté à l’Etat) a un niveau de risque faible. Dans le calcul du ratio tier one, on retiendra cet engagement pour 10% de sa valeur nominale.

      A contrario un prêt aux particuliers ou aux entreprises dépendra des conditions locales : dans un pays avec un fort niveau d’endettement, le risque de défaillance progresse, donc on retient une valeur plus importante pour les engagements que dans un pays avec un niveau d’endettement moyen.

      Le calcul que vous nous donnez est plus proche d’un gross gearing, ce qui n’a pas le moindre intérêt dans le cas d’une banque. En schématisant, vous calculez le rapport entre votre dette immobilière, et le contenu de votre compte au 1er janvier, et vous concluez "mon emprunt immobilier de 300k vaut 50 fois ce que j’ai sur mon compte en banque, je suis en faillite".


      La faillite, c’est l’impossibilité de faire face à ses engagements. On peut être en faillite avec très peu de dettes si on est dans l’incapacité de faire face à ses échéances, et ne pas êter en faillite avec beaucoup de dettes, c’est la capacité à faire face à ses obligations qui définit l’état de faillite ou non.


      Pour reprendre l’analogie, si vous avez 20k de dettes, 5k sur votre compte, mais une échéance de 10k de remboursement qui arrive. Personne n’accepte de vous prêter les 5k qui vous manque, vous ne les avez pas. Avec un gross gearing (dettes / fonds, votre rapport µ ) de 6 (très en dessous des 35 de la GLE), comme vous ne pouvez payer votre échéance, vous êtes en cessation de paiement, en faillite.

      C’est comme ca que des sociétés avec peu de dettes, mais peu de liquidités, font faillite.


    • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 22:19
      Mais pourquoi comparez-vous un particulier et une banque ?

      Les deux n’ont rien à voir.

      Au début, la Banque des Règlements Internationaux avait créé ce " ratio tier d’origine " : les capitaux propres d’une banque devaient être de 8 % minimum de ses dettes. Le vieux Alan Greenspan disait même qu’il fallait 10 % minimum.

      Problème : ce sont les banques elles-mêmes qui ont insisté pour modifier ce " ratio tier d’origine " afin d’avoir moins de contraintes, afin d’avoir plus de libertés. Elles ont obtenu la création de nouvelles règles : le nouveau " ratio Tier 1 " qui leur a permis de faire tout et n’importe quoi.

      Exemple : je cite TROPICALBEAR.over-blog :

      " Les gouvernements nous demandent aujourd’hui d’avoir « confiance ». Le problème est que les « ratios de solvabilité » comptables (Tier 1 ratio et autres) présentés aujourd’hui au public pour évaluer la solidité d’une banque sont devenus malheureusement non crédibles et sans utilité.
       
      Et cela ne va pas s’arranger vu l’« assouplissement des normes comptables » en cours (une des mesures "nécessaires" récemment adoptées) qui fera que nous serons encore moins à même de juger de la solidité réelle d’une banque.

      Citons quelques exemples assez amusants (ou inquiétants) :

      1- Aucun problème chez Wamu 15 jours avant la faillite de Wamu : « The company’s tier 1 leverage and total risk-based capital ratios at June 30 were 7.76 % and 13.93 %, respectively, which were significantly above the regulatory requirements for well-capitalized institutions. »
       
       
      2- Les solides ratios de Lehman Brothers : « Estimated Liquidity Pool of $ 42 Billion Estimated Tier 1 Ratio of Approximately 11.0%, Up From 10.7% » quelques jours avant la faillite de Lehman Brothers.

       

      3- Hypo Real Estate était au-dessus de 8 %.

      4- Royal Bank of Scotland avait aussi de bons ratios. Mais elle a du être partiellement nationalisée en catastrophe.
       

      5- Chez Northern Rock, aucun problème à signaler non plus début 2007 : Tier 1 ratio absolument parfait quelques mois avant la faillite. « At 31 December 2006, total capital amounted to £ 3,588 million resulting in a total capital ratio of 11.6 %, comfortably above regulatory and internal requirements. Tier 1 capital was £ 2,610 million and the Tier 1 ratio 8.5 %. »

      En résumé : toutes les banques qui ont fait faillite ou ont été nationalisées plus ou moins en « catastrophe » ces derniers mois avaient d’excellents Tier 1 ratio et d’excellents ratios de solvabilité.
       
       
       Fin de citation.

      Aujourd’hui, vu la situation des grandes banques, le ratio Tier 1 n’a plus aucune signification. Le ratio Tier 1 a montré qu’il était incapable de donner une information sur la solidité d’une banque.

      En revanche, nous pouvons revenir au bon vieux " ratio tier d’origine " pour voir si il est supérieur ou inférieur à cette fameuse barre des 8 % minimum ( ou 10 % minimum selon Greenspan). Ce vieux " ratio tier d’origine " est une indication beaucoup plus fiable de l’état de santé d’une banque.

    • xa 27 février 2009 23:47

      Qu’est ce que vous appelez ratio tier d’origine ? donnez nous une source fiable.

      Le ratio dont vous nous parlez, et qui serait selon vous le tier d’origine, est en fait le gross gearing utilisé dans l’industrie depuis des lustres. Et il n’est pas utilisé dans le monde bancaire parce que les dettes d’une banque sont essentiellement les dépots des clients, que l’on retrouve immédiatement en actif. Ce ratio n’a donc pas d’intérêt, puisqu’il suffit qu’un client retire ses fonds pour le modifier dans le cas d’une banque.

      Dans l’industrie, il met en rapport les biens propres et les dettes à long terme, dettes constituées d’emprunt auprès des banques ou d’investisseurs. Il apporte donc des informations importantes sur la stratégie de l’entreprise, via l’ampleur de ses investissements et sa capacité à absorber ses dettes en cas de retournement de conjongture.

      La BIS a défini ses ratios dans les années 80 en commencant par définir .... le ratio tier 1 et en précision que ce ratio devait être de 8%. Du coup je ne comprends pas pourquoi vous nous "vanter" ce qui semble être un gross gearing (même si n’a pas de sens pour une banque).


      Pour info, dans un bilan, qu’il soit d’une banque ou d’une entreprise d’un autre secteur, il y a toujours un actif et un passif (égaux, c’est le principe), et des capitaux propres. Ca ne suffit jamais pour déterminer la santé d’une entreprise.


    • BRUNO ARFEUILLE 28 février 2009 00:39

      Lisez cet article de Jean-Pierre Chevallier, publié sur son blog :

      La Générale et le tsunami


      Les branquignols de la Générale ont publié des communiqués d’autosatisfaction mercredi 18 février mais pas leurs comptes de 2008 : le document de référence 2008 porte sur les chiffres de 2007 !


      J’ai demandé des explications à la Générale qui m’a emailé que les comptes 2008 seront publiés le 4 mars, or un honorable lecteur de mon blog, Jean Robique, nous signale qu’ils sont consultables en ligne et téléchargeables sur le site de… Reuters à l’adresse suivante :

      http://library.corporate-ir.ne...

      ( le lien marche finalement !).


      Il s’agit là d’irrégularités graves de communication financière qui sont des délits mais l’AMF n’existe que pour donner du travail et des revenus confortables à ses salariés et il n’y a pas de juge en France pour condamner les banques qui ne respectent pas les lois et les règlements …


      D’après ce document de Reuters, le total des dettes de la Générale (€1 089 milliards) représente 26 fois (c’est le ratio µ) le montant de ses capitaux propres (€40,9 milliards) alors que µ devrait être impérativement inférieur à 12,5 selon les règles des ratios Tier d’origine.


      En effet, la Banque des Règlements Internationaux a imposé aux banques le respect de règles prudentielles connues sous la forme du ratio Tier qui a été défini à l’origine comme étant la part minimale des capitaux propres à exiger, à savoir 8 % du total des dettes (ou inversement pour le µ qui devait être inférieur à 12,5) mais les banques ont réussi à faire adopter des règles qui leur permettent de ne pas respecter ces contraintes.


      Les mécanos de la Générale publient un ratio Tier de 8,8 % alors qu’il est en réalité de 3,75 % en le calculant par l’inverse de µ.


      Tricher et publier des chiffres qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité, c’est construire des villages Potemkine.


      Les grandes banques américaines (des Etats-Unis !) respectent toutes le ratio Tier d’origine (calculé par le rapport µ entre le total des dettes et les capitaux propres) :


    • xa 28 février 2009 00:46

      J’eusse préféré une source un peu plus fiable qu’un individu isolé qui donne un ratio tier d’origine prétendument issu de la BIS que la BIS elle même ne connait apparement pas.

      Donc je vous repose ma question : une source sur la définition de ce ratio tire d’origine qui correspondrait à fonds propres / (dettes propres de la banque + dépots des clients) ?

      Merci d’avance.


    • xa 28 février 2009 00:49

      J’ajoute une petite chose pour clarifier : la BIS (Bank of International Settlements) c’est ce que vous appelez la BRI (banque des règlements internationaux).

      Ce serait une source sacrément fiable si vous pouviez me donner le lien sur la page de la BIS qui parle de ce ratio tier d’origine. 


    • BRUNO ARFEUILLE 28 février 2009 14:03
      Les faits : 
       
      Les gouvernements nous demandent aujourd’hui d’avoir « confiance ». Le problème est que les « ratios de solvabilité » comptables (Tier 1 ratio et autres) présentés aujourd’hui au public pour évaluer la solidité d’une banque sont devenus malheureusement non crédibles et sans utilité.
       
      Et cela ne va pas s’arranger vu l’« assouplissement des normes comptables » en cours (une des mesures "nécessaires" récemment adoptées) qui fera que nous serons encore moins à même de juger de la solidité réelle d’une banque.

      Citons quelques exemples assez amusants (ou inquiétants) :

      1- Aucun problème chez Wamu 15 jours avant la faillite de Wamu : « The company’s tier 1 leverage and total risk-based capital ratios at June 30 were 7.76 % and 13.93 %, respectively, which were significantly above the regulatory requirements for well-capitalized institutions. »
       
       
      2- Les solides ratios de Lehman Brothers : « Estimated Liquidity Pool of $ 42 Billion Estimated Tier 1 Ratio of Approximately 11.0%, Up From 10.7% » quelques jours avant la faillite de Lehman Brothers.

       

      3- Hypo Real Estate était au-dessus de 8 %.

      4- Royal Bank of Scotland avait aussi de bons ratios. Mais elle a du être partiellement nationalisée en catastrophe.
       

      5- Chez Northern Rock, aucun problème à signaler non plus début 2007 : Tier 1 ratio absolument parfait quelques mois avant la faillite. « At 31 December 2006, total capital amounted to £ 3,588 million resulting in a total capital ratio of 11.6 %, comfortably above regulatory and internal requirements. Tier 1 capital was £ 2,610 million and the Tier 1 ratio 8.5 %. »

      En résumé : toutes les banques qui ont fait faillite ou ont été nationalisées plus ou moins en « catastrophe » ces derniers mois avaient d’excellents Tier 1 ratio et d’excellents ratios de solvabilité.
       


      Fin de citation.

      Je viens de faire des longues recherches sur internet. Je n’ai pas trouvé cette page de la Banque des Règlements Internationaux concernant le ratio dettes / capitaux propres.

      Je donne donc mon sentiment sur ces deux ratios dont nous parlons depuis hier :

      1- Jean-Philippe Chevallier appelle " ratio tier d’origine " le ratio dettes / capitaux propres ; il prétend que c’est un très bon indicateur de la solidité d’une banque. Pour lui, le ratio dettes / capitaux propres d’une banque doit absolument être de 8 % minimum (et pour Alan Greenspan, c’est même 10 % minimum). Je suis entièrement d’accord avec lui.

      2- Jean-Philippe Chevallier écrit que les ratios actuels (ratio Tier 1) sont de très mauvais indicateurs de la solidité d’une banque. Là encore, je suis entièrement d’accord avec lui.

      A mon tour de vous poser une question.

      Que pensez-vous de l’article du site tropicalbear.over-blog ci-dessus ?

    • xa 2 mars 2009 00:20

      Donc ce ratio tier d’origine vient bien de JP Chevallier, c’est ce que je dois en conclure, c’est bien cela ?

      Le ratio qu’il utilise, je vous l’ai déjà dit, est en fait un gross gearing, qui met en rapport les fonds propres d’une entreprise et ses dettes. En économie classique, cet indicateur nous donne une idée (pas une certitude) de la capacité d’une entreprise à faire face à ses échéances de dettes en cas de retournement de marché.

      Cela permet de se dire "en cas de pépin, la boite peut encaisser sans broncher 3, 6, 10 mois de charge sur ses fonds propres". C’est intéressant, mais ce n’est pas non plus la panacée, puisque ca ne reflète pas l’activité (qui est garante de la capacité à rembourser ses dettes).

      Prenons Iliad, son gearing est de 20%. FT a un gearing à 110%. Doit on en conclure que l’une d’elle va faire faillite ? C’est bien la preuve qu’un indicateur seul ne sert pas à grand chose, non ?



      Pour les banques, c’est un peu plus compliqué. Dans les dettes de la banque, il y a des dettes au sens commun du terme (l’argent que la banque a emprunté à un financier, qui peut être une autre banque, un fond de placement, des investisseurs, etc...) et il y a un type de dettes que les entreprises non financières ne connaissent pas : les comptes des clients.

      Lorsque vous verser 1000 euros sur votre compte, ces 1000 euros sont imputés en dette de la banque à votre endroit (donc en dette) et, comme l’argent ne disparait pas, en actif pour la banque. En gros, la banque s’approprie votre argent, pour en faire ce qu’elle veut (faire du crédit, placer cet argent pour son compte, ...), et devient votre débiteur (ie : elle devra vous rendre votre argent).

      Du coup, le gross gearing n’a pas de sens : on le calculerait sur une somme qui est passé de votre compte à celui de la banque. Il faudrait ventiler les dettes de la banque entre dette réelle et dette aux clients pour évaluer ce gearing. Beaucoup trop complexe, puisque les dettes réelles comme les dettes aux clients varient au jour le jour (je ne connais aucune banque qui ne fasse appel chaque jour au marché interbancaire, et je ne connais pas non plus de banque qui n’a aucun mouvement de comptes sur 24h). A la place, on utilise un ratio défini par la BIS (BRI en francais) dans les années 80 : les ratios tier (1,2, 3).

      Ce ratio tier 1 (le plus connu) ne donne pas de certitude sur la solidité d’une banque. Il donne une évaluation PAR LA BANQUE de son rapport entre ses fonds propres et ses risques. Le calcul de ce ratio dépend donc avant tout de l’évaluation par la banque de ses risques.

      C’est là que tout prend son sens : ce ratio est une évaluation PAR LA BANQUE de SON RISQUE. C’est un indicateur d’activité.


      Maintenant, comparez par vous même :

      - une banque qui a un ratio tier 1 de 8 avec 40 milliards de fonds propres estime donc son risque à 500 milliards. Vous aurez reconnu la BNP.

      - une banque qui annonce un ratio tier 1 de 10 avec 100 milliards de fonds propres estime son risque à 1000 milliards. Citygroup. (au passage, je ne sais pas d’où sorte vos chiffres sur Citygroup, mais les capitaux propres de City sont à 100 milliards, pas 150)

      Je ne vais pas rentrer dans le détail des fonds propres, sinon il faudrait qu’on parle des règles comptables différentes entre les US, la Suisse, la France ...

      Maintenant vous croisez cela avec le total du passif, on obtient :

      - une banque qui annonce un risque de 500 milliards sur 2000 milliards (total d’actifs).

      - une banque qui annonce un risque de 1000 milliards sur 1300 milliards (total d’actifs).

      Après, à vous de voir celle qui risque d’être le plus impacté par une crise financière qui implique la réalisation du risque, à vous de voir laquelle est la plus solide.

      Un petit coup d’oeil du coté des résultats :

      - la première fait 3 milliards d’euros de résultat (-60%)

      - la seconde fait 3,6 milliards de dollars de resultat net (-84%).

      Un petit coup d’oeil du coté des aides directes recues :

      - 8 milliards d’euros en gros pour la première, soit 16% des capitaux propres ;

      - 45 milliards de dollars pour la seconde, soit 45% des capitaux propres.


      Vous voyez que les indicateurs, si on ne regarde pas ce qu’il y a à côté, ca ne veut rien dire. Selon vous, laquelle des deux banques est la plus saine en ce moment ?



      Sur l’article de tropicalblog, je n’en pense pas grand chose. Il me semble avoir été écrit par une personne qui n’a pas compris le fonctionnement des ratio tier, ce qui ne m’étonne pas puique les politiques prétendent que c’est un indicateur de solidité, ce qui est faux.

      Ce que le ratio tier 1 nous apprends, c’est que :

      - la bnp estime que le risque pris correspond à 25 à 30% de ce qu’elle gère—AgoraVox le média citoyen

      - citygroup estime son risque à 95% de ce qu’elle gère.

      L’article explique, à un moment, bien le problème (exemple sur boursorama), mais n’en tire pas les bonnes conclusions. Il estime qu’il vaut mieux êter client d’une banque avec un faible leverage (comme Boursorama), que d’une banque avec un fort leverage.

      A votre avis, vaut-il mieux être client d’une banque spécialisée dans le subprime, qui aura un leverage à 10, ou d’une banque francaise avec un leverage à 40 ? Vous voyez qu’un indicateur seul ne veut rien dire.

      Quand au choix de l’exemple de Boursorama en matière de bonne gestion bancaire, je ne pense pas que ce soit un bon choix. Mais il montre certaines choses intéressantes.

      Boursorama n’était pas une banque, et a choisi de le devenir. Ce faisant elle a du augmenter ses capitaux. D’où son passage de 180m à 517 en 2006. Dans le même temps, l’activité bancaire a drainé des dépots qui n’existait pas avant, puisque boursorama n’était pas une banque. Elle est passé de 500 m à 1700 m de dépots (la dette auprès de la clientèle, vous voyez que dans les dettes, il y a des dépots par les clients).

      Ce qu’on voit, à travers cet exemple, c’est celui d’une banque en ligne qui essaye de se développer (d’où des capitaux propres élevés, Groupama Banque et Axa Banque sont dans le même cas), mais qui ne se développe pas (le total bilan régresse). 

      Là où tropic voit une banque bien gérée, je vois une banque en retard sur son business plan.


    • BRUNO ARFEUILLE 2 mars 2009 08:48

      Concernant la banque Citigroup, Jean-Pierre Chevallier donne les chiffres suivants sur son blog :
      Total dettes : 1 794 milliards de dollars.
      Total des capitaux propres : 150,8 milliards de dollars, soit 8,40 % des dettes.

      http://www.jpchevallier.com/article-28496421.html

      Au passage, je précise que je n’ai pas du tout les mêmes idées politiques que Jean-Pierre Chevallier. En revanche, je partage son diagnostic : le ratio Tier 1 n’a plus aucune signification en mars 2009. Le ratio dettes / capitaux propres est un très bon indicateur de la solidité d’une banque.

      J’avoue que je ne comprends pas très bien votre obstination à faire confiance au ratio Tier 1. J’avoue que je ne comprends pas très bien votre obstination à prendre au sérieux un ratio Tier 1 qui est évalué par la banque elle-même.

      Comment pouvez-vous prendre au sérieux un ratio Tier 1 évalué par la banque elle-même ?

      Le site TROPICALBEAR énumère les exemples concrets de banques qui ont fait faillite ou qui ont dû être nationalisées en catastrophe, alors même que leur ratio Tier 1 était excellent !

      L’expérience récente montre que ce ratio Tier 1, c’est du pipeau.

      Nous sommes donc condamnés à utiliser autre chose pour évaluer l’état de santé d’une banque.

      Que pouvons-nous utiliser ?

      Jean-Pierre Chevallier propose d’utiliser deux choses : le ratio dettes / capitaux propres. Ce ratio dettes / capitaux propres n’est pas parfait  ? Oui, nous sommes d’accord, il n’est pas parfait. Mais il montre une chose, qui est à mon avis fondamentale :

      les banques françaises sont dans une situation désespérée.

      Les banques françaises ont toutes un ratio dettes / capitaux propres de 1 %, ou 2 %, ou 3 %.

      Même les banques américaines ont un ratio dettes / capitaux propres de 8 %, 9 %, 10 % ou 11 %.

      Je fais donc le pronostic suivant : les banques françaises vont être nationalisées. Le 31 décembre 2009, nous pourrons faire le bilan de cette année 2009 qui s’annonce historique. Nous pourrons voir si mon pronostic était juste ou faux. A mon avis, nous le verrons même bien avant.


    • xa 2 mars 2009 21:28

      Citygroup donne comme capitaux propres 100 milliards. J’ai tendance à croire Citygroup, plutôt que JP chevallier sur ce sujet.


      Contrairement à ce que vous semblez croire, je ne crois pas qu’un ratio tier 1 soit un indicateur fiable seul. C’est justement ce que j’essaye de vous faire comprendre.

      Réduire la solidité d’une banque à un seul critère, c’est évalué votre capacité financière en analysant un seul critère. C’est ridicule. Je combats tout autant ceux qui prétendent que le tier 1 seul suffit à étudier une banque que ceux qui le décrient sans comprendre sa signification.


  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 15:02

    En ce qui me concerne, je pense que Sarkozy a raison de nationaliser les banques. La banque, le crédit, la monnaie sont des services publics. La banque, le crédit, la monnaie doivent être nationalisés. Pour moi, c’est une question de principe.


    • Matéo34 Matéo34 27 février 2009 17:18

      @ l’auteur.

      Bonjour,

      Merci de votre réponse. Je viens de relire l’article du Canard...

      Et j’affirme toujours et avec plus de force que l’Etat ne nationalise pas mais qu’il se comporte comme assureur ultime : plus loin dans l’article, il est écrit : qu’il y a aura des dividendes garanties de 10% (5 milliards pour l’achat, soit 500 millions par an) quelque soit le résultat plus les intérets des prets concédés lors du dernier trimestre 2008 (soit 180 milions) le tout pour qu’ils reprennent leur indépendance au plus vite (dixit Guéant)... Vous ne citez qu’un bout de l’article or tout l’article démontre le contraire de ce que vous affirmez.

      Si l’Etat apporte un fond pour sauver une entreprise puis s’endégager sitot qu’il a retrouvé ses fonds, c’est un capital risqueur... mais pas une nationalisation ! Il sauve un outil économique à des fins politiques mais il ne se sert pas d’un outil économique pour mener une politique... d’intéret général.

      Je suis bien d’accord que les banques aient une fonction d’intéret général et donc de service public, donc de nationaliser. Je milite dans un parti (http://pcf.fr/spip.php?article3520 et depuis longtemps http://pcf.fr/spip.php?article1257) qui n’arrete pas de le dire... Mais ce que vous défendez en vous appuyant sur les arguements de M. Chevallier, c’est exactement le contraire !

      Un bilan comptable, c’est bien beau (non, je rigole !!!) mais cela ne fait pas une proposition politique...

      Je veux bien que l’Etat maitrise sa monnaie et son crédit sauf que depuis Maastricht, ce n’est plus possible. Et à mon avis, le M. Chevallier que vous citez a voté pour des deux mains...

      Matéo 34


  • jkw 27 février 2009 18:05

    Mitterand revient.... ils sont devenus fous !!!


  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 22:05

    Matéo34 écrit : " Et j’affirme toujours et avec plus de force que l’Etat ne nationalise pas mais qu’il se comporte comme assureur ultime "

    L’Etat ne se comporte pas comme assureur ultime, mais comme premier actionnaire. En tant qu’actionnaire principal (20 % du capital) l’Etat et ses représentants au CA décideront, trancheront, arbitreront.

    Quant aux autres actionnaires, ils ne pourront jamais aller à l’encontre des décisions de l’Etat et de ses représentants. Les autres actionnaires ne sont pas en position de force.

    Quant à la date de sortie de l’Etat du capital, à mon humble avis, c’est pas demain la veille, vu la crise qui arrive.


    • Matéo34 Matéo34 27 février 2009 23:57

      Avec 20%, vous êtes tout sauf un actionaire majoritaire.... Vous pouvez avoir une minorité de blocage avec plus... mais pour être Majoritaire, faut 51%... Jusqu’a preuve du contraire !


    • BRUNO ARFEUILLE 28 février 2009 14:08

      Matéo34, sur le papier, l’Etat possèdera 20 % du capital du groupe Caisse d’Epargne - Banque Populaire.

      Mais dans la réalité, qui commandera ?

      Dans la réalité, qui tranchera en cas de problème ?

      Dans la réalité, qui prendra les grandes décisions ?

      1- François Pérol et les quatre représentants de l’Etat ?

      2- Ou alors les autres actionnaires ?

      A votre avis ?


  • BRUNO ARFEUILLE 28 février 2009 00:33

    Lisez cet article de Jean-Pierre Chevallier :

    La Générale et le tsunami

    Les branquignols de la Générale ont publié des communiqués d’autosatisfaction mercredi 18 février mais pas leurs comptes de 2008 : le document de référence 2008 porte sur les chiffres de 2007 !

    J’ai demandé des explications à la Générale qui m’a emailé que les comptes 2008 seront publiés le 4 mars, or un honorable lecteur de mon blog, Jean Robique, nous signale qu’ils sont consultables en ligne et téléchargeables sur le site de… Reuters à l’adresse suivante :

    http://library.corporate-ir.net/library/21/217/217918/items/324870/87B0CCAB-9166-4D4A-84A1-D62197186AD3_etatsfinancier.pdf

    ( le lien marche finalement !).

    Il s’agit là d’irrégularités graves de communication financière qui sont des délits mais l’AMF n’existe que pour donner du travail et des revenus confortables à ses salariés et il n’y a pas de juge en France pour condamner les banques qui ne respectent pas les lois et les règlements …

    D’après ce document de Reuters, le total des dettes de la Générale (€1 089 milliards) représente 26 fois (c’est le ratio µ) le montant de ses capitaux propres (€40,9 milliards) alors que µ devrait être impérativement inférieur à 12,5 selon les règles des ratios Tier d’origine.

    En effet, la Banque des Règlements Internationaux a imposé aux banques le respect de règles prudentielles connues sous la forme du ratio Tier qui a été défini à l’origine comme étant la part minimale des capitaux propres à exiger, à savoir 8 % du total des dettes (ou inversement pour le µ qui devait être inférieur à 12,5) mais les banques ont réussi à faire adopter des règles qui leur permettent de ne pas respecter ces contraintes.

    Les mécanos de la Générale publient un ratio Tier de 8,8 % alors qu’il est en réalité de 3,75 % en le calculant par l’inverse de µ.

    Tricher et publier des chiffres qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité, c’est construire des villages Potemkine.

    Les grandes banques américaines (des Etats-Unis !) respectent toutes le ratio Tier d’origine (calculé par le rapport µ entre le total des dettes et les capitaux propres) :


    http://www.jpchevallier.com/article-28235583.html

     


    • BRUNO ARFEUILLE 8 mars 2009 09:41

      « Le gouvernement britannique prend le contrôle de la Lloyds, un des fleurons bancaires du pays : l’Etat a accepté de garantir quelque 260 milliards de livres (290,5 milliards d’euros) d’actifs à risque, en échange d’une prise de participation majoritaire dans le capital de l’institution, a annoncé samedi 7 mars 2009 le groupe bancaire.

      La part de l’Etat britannique dans le capital de la Lloyds, troisième banque du pays, passe ainsi de 43,5 % à 65 % pour l’instant, et ira le cas échéant jusqu’à 77 %, a précisé la Lloyds dans un communiqué. »

      http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20090307.FAP9179/le_g ouvernement_britannique_prend_le_controle_de_la_llo.html

      Au Royaume-Uni, les banques sont mortes. Au Royaume-Uni, les banques sont en faillite. Gordon Brown nationalise les banques pour les sauver de la faillite. Royal Bank of Scotland est détenue à près de 70 % par l’Etat. La Lloyds est maintenant détenue à 65 % par l’Etat.

      Et en France ?

      En France, c’est pareil : les banques françaises sont en faillite. Sarkozy va les nationaliser.


  • BA 17 février 2010 14:31

    BNP Paribas : bilan au 31 décembre 2009.

    Total actif : 2 057 698 000 000 euros.

    Total dettes : 1 977 354 000 000 euros.

    Total capitaux propres consolidés : 80 344 000 000 euros.

    Quel pourcentage des dettes les capitaux propres représentent-ils ?

    Réponse :

    Les capitaux propres représentent seulement 4,06 % des dettes de BNP Paribas.

    http://media-cms.bnpparibas.com/file/62/2/4t09-etats-financiers.7622.pdf

    Conclusion : la banque BNP Paribas constitue une gigantesque bombe à retardement.

    Quand la BNP Paribas s’effondrera, les dégâts sur l’économie française seront énormes.

    (Concernant les soi-disant « actifs » des banques européennes, le directeur du FMI a révélé le pot-aux-roses le 24 novembre 2009 : la moitié des soi-disant « actifs » des banques européennes sont en réalité des actifs pourris.

    « Le Figaro : Quel est aujourd’hui le niveau des pertes non reconnues des banques ?

    Dominique Strauss-Kahn : Il reste d’importantes pertes non dévoilées : 50 % sont peut-être encore cachées dans les bilans. La proportion est plus forte en Europe qu’aux États-Unis. Je le redis : l’histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu’il n’y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques. »

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11/24/04016-20091124ARTFIG00576-strauss-kahn-il-faut-revoir-notre-modele-de-croissance-.php


  • BA 31 mai 2010 21:46

    Lundi 31 mai 2010 :

    Combien d’actifs pourris les banques de la zone euro possèdent-elles ?

    Selon la Banque Centrale Européenne, les banques de la zone euro ont dans leurs livres 195 milliards d’euros d’actifs pourris.

    Vous avez bien lu : 195 milliards d’euros d’actifs pourris.

    Ce sont de soi-disant « actifs », mais leur valeur réelle est égale à zéro.

    Quand le patron d’une banque européenne vient frimer devant les caméras de télévision, quand il prétend que sa banque est saine, quand il raconte que sa banque est solide, ne le croyez pas.

    Les patrons des banques de la zone euro sont des menteurs.

    Les banques de la zone euro ne sont plus que des banques zombies.

    Contribuables, préparez-vous à payer.

     

     

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE64U0Q520100531


  • BA 1er octobre 2010 23:32

    Vendredi 1er octobre 2010 :

    Draghi : attention aux « banques zombies ».

    Le gros problème des banques qui sont devenues trop dépendantes des liquidités fournies par la Banque centrale européenne (BCE) doit être résolu par les autorités financières nationales et non par la BCE, a déclaré vendredi 1er octobre un membre du Conseil des gouverneurs de la BCE.

    Au cours d’une conférence donnée à Rome, Mario Draghi a affirmé que beaucoup de banques de la zone euro étaient bien plus fragiles que ne le laissaient paraître leur bilan, car le niveau très bas des taux d’intérêt minimisait la dégradation de leur situation financière.

    Si ce problème n’est pas résolu, « nous aurons ces banques zombies dans la zone euro pendant un certain temps ».

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/10/01/97002-20101001FILWWW00629-draghi-bce-attention-aux-banques-zombies.php


  • BA 2 janvier 2011 18:12

    Wikileaks vient de révéler un document historique : dès le 17 mars 2008, les dirigeants anglais et étatsuniens savaient déjà que les grandes banques privées étaient en faillite.

     

    Lundi 17 Mars 2008, 18:27


    SUJET : LA CRISE BANCAIRE EST MAINTENANT UNE CRISE DE SOLVABILITE ET NON PAS DE LIQUIDITE, AFFIRME LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ANGLETERRE.

     

    Classifié par : AMB RTUTTLE, raisons 1.4 (b) et (d).

    Résumé :

    §1. (C/NF) Depuis l’été dernier, la crise des marchés financiers a changé de nature. Le problème est maintenant non pas celui de la liquidité présente dans le système mais plutôt une question de solvabilité systémique, selon les déclarations du Gouverneur de la Banque d’Angleterre (BOE) Mervyn King lors d’une rencontre à déjeuner avec le Sous-Secrétaire au Trésor Robert Kimmitt et l’Ambassadeur Robert Tuttle.

    Mervyn King a mis en avant deux impératifs. Premièrement, trouver le moyen d’éviter aux banques l’infamie d’avoir à vendre des billets de trésorerie dont personne ne veut à des prix bradés, ou de devoir réclamer l’aide d’une banque centrale. Deuxièmement, s’assurer qu’il existe un effort coordonné qui pourrait devoir aller jusqu’à recapitaliser le système bancaire dans son intégralité.

    Quant au premier impératif, King a suggéré de développer un système de regroupement et d’enchères de manière à débloquer l’important volume d’investissements financiers pour lesquels il n’existe pour le moment aucun marché. Quant au second impératif, King a suggéré que les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la Suisse, et peut-être le Japon puissent former un nouveau groupe provisoire qui dans un commun effort réunirait le capital nécessaire afin de recapitaliser toutes les principales banques. FIN DU RESUME.

    L’insolvabilité systémique est désormais le problème.

    –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

     

    §2. (C/NF) Mervyn King a déclaré que la liquidité est nécessaire mais non suffisante dans la crise du marché actuelle car le système bancaire mondial est sous-capitalisé en raison d’un effet de levier trop important. Il a dit qu’il est difficile de penser que les quatre principales banques anglaises (Royal Bank of Scotland, Barclays, HSBC, et Lloyds TSB) n’ont pas besoin de capitaux supplémentaires. Un effort coordonné des banques centrales et des ministres des finances sera peut-être nécessaire afin de développer un plan de recapitalisation du système bancaire.

    Débloquer les titres adossés à des hypothèques qui ne trouvent pas acheteur.

    –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––—–

     

    §3. (C/NF) King a déclaré qu’il est également impératif de trouver un moyen pour que les banques puissent se débarrasser de leurs titres qui ne trouvent pas acheteur, ce qui inclut les titres adossée à des hypothèques, sans devoir les solder à des prix bradés. Il a dit que les ventes à prix bradés ne servent qu’à abaisser la valeur plancher à laquelle les banques doivent évaluer leurs actifs (cote au marché), et par là-même obligent à entériner des ventes forcées supplémentaires injustifiées. Il a déclaré que nous devons inventer un système d’enchères où les banques pourraient placer les billets de trésorerie qu’elles veulent vendre sans craindre d’être stigmatisées par les marchés qui interpréteraient des ventes à faible prix comme le signe que la banque est en difficulté. King a pourtant indiqué qu’il ne savait pas encore comment structurer de telles enchères et que des discussions supplémentaires étaient nécessaires. Kimmit a convenu qu’il fallait trouver le moyen de débloquer ces marchés et a déclaré que nous devrions rester en contact aussi bien bilatéralement qu’à travers le G7, le Forum de Stabilité Financière et les banques centrales.

    Une méthode éventuelle de recapitalisation.

    ––––––––––––––––––––––––––––––––––

     

    §4. (C/NF) Le G7 est presque complètement inopérant au niveau économique a déclaré King. Des économies jouant un rôle-clé ne sont pas représentées, en particulier celles qui ont d’importantes et croissantes réserves en capital. King a dit qu’un nouveau groupe international était nécessaire pour remédier à cela. Cela pourrait être un groupe provisoire, et il a suggéré que peut-être les banques centrales et les ministres des finances des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Suisse pourraient coordonner les discussions avec d’autres pays qui ont de vastes réserves de capitaux, incluant les fonds souverains, à propos du recyclage de dollars pour recapitaliser les banques. King dit que le Japon pourrait ne pas être inclus car il n’a pas grand-chose à offrir. King a observé pourtant qu’inclure les Japonais pourrait les forcer à finalement évaluer au prix du marché des actifs dépréciés. Kimmit a déclaré qu’il était réticent à susciter de nouveaux regroupements dans la communauté financière internationale en raison des inévitables débats visant à déterminer qui inclure.

    Commentaire.

    –––––––––––

     

    §5. (C) Les propositions de King n’étaient pas des idées en l’air comme on peut en lâcher pour faire la conversation au cours d’un déjeuner. Il était clair que son objectif principal lors de cette réunion était de faire connaître à Kimmit, dans les grandes lignes, ses idées originales sur la question. King n’est pas rentré dans les détails quant à ses propositions et se satisfaisait de présenter des idées générales, posant ainsi les fondements pour une discussion future. FIN DU COMMENTAIRE.

     

    §6. (U) Participants : USG : Ambassador Robert Tuttle ; Deputy Secretary Kimmitt ; Eric Meyer, Office Director for Europe ;

    SIPDIS Robert Saliterman, Spokesman, International Affairs, U.S. Treasury ; Warren Chane, ECONOFF. UK : Mervyn King, Governor, Bank of England ; Chris Salmon, Private Secretary.

     

    §7. (U) Le Sous-Secrétaire Kimmitt a approuvé ce message.

    Visit London’s Classified Website : http://www.state.sgov.gov/p/eur/london/index. cfm TUTTLE

    Visit London’s Classified Website : http://www.state.sgov.gov/p/eur/london/index. cfm TUTTLE

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    NB : Merci à Nikademus pour la traduction.

     

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=19899#more-19899


  • BA 13 avril 2011 16:06
    Mercredi 13 avril 2011 :

    L’état précaire des banques européennes est la principale menace à la stabilité du système financier mondial, et va imposer de leur trouver des capitaux neufs, a affirmé mercredi le Fonds monétaire international.

    Dans son « Rapport sur la stabilité financière dans le monde », le FMI fait l’état des lieux des tensions en Europe, entre des Etats qui luttent pour redresser leurs finances publiques et un secteur bancaire gravement endommagé par la crise financière mondiale.

    « Beaucoup d’institutions financières, en particulier les banques européennes les plus faibles, sont prises dans un tourbillon de pressions liées les unes aux autres qui intensifient les risques pour le système dans son ensemble », a-t-il constaté.

    Avec la crise financière, « les banques ont cherché à élever à la fois la qualité et la quantité de leurs fonds propres, mais les progrès ont été inégaux, les banques européennes étant généralement en retard sur les américaines », a rappelé le Fonds.

    « Les faiblesses et vulnérabilités structurelles subsistant dans la zone euro constituent toujours des risques importants s’ils ne sont pas résolus de manière globale », a-t-il poursuivi.

    Selon lui, « dans les quelques mois à venir, le défi le plus urgent est le financement des banques et des Etats, en particulier dans certains pays vulnérables de la zone euro ».

    L’Europe n’échappera pas, d’après les experts du FMI, à une restructuration des banques qui ne sont pas viables, et une recapitalisation de celles qui le sont. 

    Or « il est probable qu’il faudra qu’une partie de ce capital vienne de sources publiques », ont-ils avancé.




    En clair : CONtribuables européens, préparez-vous à payer.

    CONtribuables européens, vous allez encore devoir payer pour sauver les banques de la faillite.

  • BA 8 octobre 2011 15:59
    Samedi 8 octobre 2011 :

    Recapitalisation de l’État : les banques françaises sont prêtes.

    Les cinq principales banques françaises sont prêtes à accepter une recapitalisation par l’Etat de 10 à 15 milliards d’euros, affirme samedi le Frankfurter Allgemeine Zeitung en citant des sources financières.

    En contrepartie, la France souhaiterait que Deutsche Bank, la principale banque allemande, lève aussi de nouveaux capitaux, selon le journal. 

    Un sommet franco-allemand doit réunir dimanche 9 octobre à Berlin le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, qui tenteront de trouver un terrain d’entente sur la façon de recapitaliser les banques européennes pour éteindre l’incendie en zone euro.

    Le patron de Deutsche Bank, Josef Ackermann, a cependant récemment exclu une augmentation de capital en raison du faible cours actuel de l’action du groupe, et aussi parce qu’il juge que son institut dispose de suffisamment de capitaux et de liquidités, rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung. 

    Josef Ackermann est également hostile à toute aide publique pour Deutsche Bank. Contrairement à de nombreux autres instituts de crédit allemands, Deutsche Bank n’avait pas sollicité l’aide de l’Etat fédéral durant la crise financière de 2008-2009.

    (Dépêche AFP)


  • BA 9 novembre 2011 21:57
    Mercredi 9 novembre 2011 :

    Comment les banques manipulent leurs résultats.

    Les banques françaises publient en ce moment leurs résultats trimestriels, une certaine« opération vérité » se produit sur la dette grecque, dont la valeur est ramenée à son prix de marché. Ainsi BNP Paribas annonce une baisse de 71% de son bénéfice net sur le troisième trimestre, à 541 millions d’euros. Mais le groupe s’empresse aussitôt d’ajouter qu’en faisant abstraction de cet élément exceptionnel, le bénéfice se serait élevé à 1,952 milliards d’euros, en hausse de 2,4% sur le trimestre précédent. Voilà qui semble rassurant.

    Mais lorsque l’on regarde les comptes plus en détail, on découvre un élément pour le moins étonnant, une « réévaluation de la dette propre » qui concourt aux résultats à hauteur de 786 millions d’euros. Ce mécanisme est couramment utilisé par les banques américaines et européennes, et il est d’une profonde perversité. Expliquons-en le fonctionnement.

    Si vous voulez emprunter de l’argent, vous allez voir votre banquier. Vous empruntez 100, et vous remboursez au cours du temps 100 + les intérêts : logique. Mais une grande entreprise ou une banque peut s’y prendre autrement : elle émet des obligations. Elle émet 100 d’obligations sur le marché, elle empoche donc 100 en cash, et s’engage à verser un coupon (les intérêts) tous les ans et à rembourser les 100 à l’échéance.

    Ces obligations sont cotées sur les marchés financiers (ce sont les « obligations corporates », d’entreprises), tout comme celles des Etats. Mais si les investisseurs doutent de la capacité de la banque à rembourser les obligations qu’elle a émises, leur prix va chuter. Et l’obligation, au lieu de valoir 100, ne vaut plus, mettons, que 60. Et là commence la stupéfiante entourloupe : la banque a donc émis, et empoché, 100. L’obligation ne vaut plus que 60, elle la rachète à ce prix, et réalise donc un bénéfice net de 40. C’est magique !

    Mais en réalité ça ne se passe même pas comme cela. Si le prix de sa dette baisse autant, cela signifie que la banque connaît de graves difficultés, et c’est effectivement le cas depuis la crise de 2008. Les bilans sont remplis d’actifs toxiques et de créances douteuses, et c’est tellement vrai que les banques ne se prêtent plus d’argent entre elles (le marché interbancaire est quasiment bloqué) et se refinancent auprès de la BCE. Conséquence, la banque n’a même pas les moyens de sortir 60 en cash pour racheter sa dette. Pas grave, elle fait « comme si » et inscrit 40 en recettes dans son compte de résultat ! Enorme.

    C’est comme si la Grèce, constatant que sa dette de 350 milliards d’euros ne cote plus que la moitié sur les marchés, décidait d’inscrire 175 milliards de recettes à son budget. Ca ferait rire tout le monde, et c’est pourtant ce que font les banques américaines et européennes depuis la crise de 2008 pour enjoliver leurs résultats, et accessoirement verser des bonus au passage. 

    Avec ce mécanisme, plus la situation de la banque se détériore, plus elle peut augmenter ses recettes avec de l’argent virtuel. C’est le capitalisme inversé, plus tu perds, plus tu gagnes ! Cette véritable manipulation est bien sûr avalisée par les « normes comptables internationales », et l’on voit une fois de plus comment la collusion entre le big business, les normes étatiques et l’ingénierie financière détruisent le capitalisme de l’intérieur. 

    Ce procédé devrait être interdit. En réalité, BNP Paribas n’aurait pas dû annoncer un bénéfice de 541 millions d’euros mais une perte de 245 millions d’euros (541 – 786). C’est moins joli bien sûr. Et cela interdit le versement de bonus aux dirigeants. Très embêtant effectivement. Cela veut surtout dire que la situation réelle des banques dans le monde est bien plus grave qu’elles ne le disent.


  • BA 8 décembre 2011 08:41
    Mercredi 7 décembre 2011 :

    Estimates from accountants Deloitte found that European banks hold more than £ 1.5 trillion of non-core and non-performing assets on their balance sheets.


    Autrement dit :

    Le cabinet Deloitte a fait ses calculs : les banques européennes ont dans leur bilan 1500 milliards de livres sterling d’actifs pourris, soit 1755 milliards d’euros.

  • BA 18 décembre 2011 11:19

    Vendredi 16 décembre 2011 :

     

    La zone euro semble sombrer un peu plus chaque jour dans le chaos.

     

    Alors que les agences de notation semblent se régaler à rétrograder les notes des établissements financiers, la Banque centrale européenne (BCE) a publié vendredi des chiffres démontrant que le montant des créances douteuses détenues par les banques européennes était en hausse. Ces dernières représentent désormais plus d’un quart de leur capital.

     

    Selon les données arrêtées fin juin, concernent 4.700 banques européennes, les mauvaises créances représentent l’équivalent de 27 % du capital des banques selon la définition des ratios prudentiels.

     

    En 2010, le taux s’élevait à 25 %, il était de 20 % en 2009.

     

    Une bonne nouvelle tout de même : parallèlement, les banques semblent avoir renforcé leurs bilans. Les ratios moyens de solvabilité se sont en effet établis à 13,8%, en 2011 contre 13,2% un an plus tôt, tandis que leur ratios fonds propres durs sont passés de 10,1% à 10,9%.

     

    Des chiffres publiés alors que les analystes sont de plus en plus nombreux à redouter que les sources de crédit se raréfient.

     

    Le cas échéant, les banques pourraient décider de réduire fortement les prêts accordés, afin de pouvoir demeurer - voire être - en conformité avec les nouvelles règles qui rentreront en vigueur l’an prochain.

     

    Mais le pays qui pourrait inquiéter les marchés sur ce domaine constitue encore et toujours l’Espagne.

     

    Depuis l’explosion de la bulle immobilière en 2008, les établissements bancaires espagnols détiennent en effet quelque 1 000 milliards d’euros de créances immobilières.

     

    Or, selon Danielle Schweisguth, économiste spécialiste de l’Espagne à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) interrogée par France24, "si on ne prend en compte que les prêts bancaires accordés aux promoteurs immobiliers, il y a entre 80 milliards et 100 milliards d’euros de créances douteuses".

     

    Ajoutant que le Parti populaire désormais au pouvoir en Espagne cherche actuellement à extraire les dettes douteuses des bilans des banques en vue de les réunir dans une sorte de « bad bank ».

     

    http://www.leblogfinance.com/2011/12/banques-europeennes-hausse-des-creances-douteuses.html


  • BA 20 avril 2012 09:16
    Vendredi 20 avril 2012 :

    Renforcer les banques, la nouvelle pression exercée sur la zone euro.

    Renforcer les banques est la nouvelle demande pressante, à l’égard des Européens, d’une communauté financière internationale inquiète de voir le système financier du continent s’affaiblir au risque d’une contraction du crédit.

    Les ministres de la zone euro avaient cru répondre aux attentes en mettant en place fin mars leur dispositif commun de financement des pays en difficulté, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES).

    Venus à Washington pour une réunion du G20 et l’assemblée du Fonds monétaire international ils ont reçu une autre suggestion, pressante : remettez vos banques sur pied.

    « Afin de faciliter le rétablissement après la crise financière mondiale, la priorité la plus immédiate est de contribuer à restaurer la stabilité financière, notamment mais pas uniquement dans la zone euro », écrit le FMI dans un « Programme de travail sur la surveillance financière » publié jeudi.

    BANQUES EUROPÉENNES TRISTEMENT SOUS-CAPITALISÉES

    Ce sentiment est largement partagé par les pays du G20 hors d’Europe.

    Les banques européennes sont « tristement sous-capitalisées », a déclaré lors d’une conférence à Washington jeudi le ministre des Finances canadien Jim Flaherty, cité par l’agence Dow Jones Newswires.

    Dès octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne avaient pris l’engagement de faire remonter les fonds propres des banques à des niveaux jugés prudents.

    Les opérations de refinancement géantes de la Banque centrale européenne, en décembre et en février, ont pu en attendant, calmer la situation. Mais leur succès a aussi été vu comme un symptôme inquiétant de la fragilité des banques du continent, ne réglant en rien les problèmes structurels.

    ESPAGNE EN LIGNE DE MIRE

    D’après le président de la Banque mondiale Robert Zoellick, « elles ont seulement donné du temps, et ce temps doit être utilisé ».

    L’Espagne est particulièrement dans la ligne de mire. Le total des créances douteuses de ses banques ne cesse d’augmenter, atteignant 8,15% du total des créances en février, un nouveau record. Jeudi, les banques d’autres pays, françaises, allemandes, italiennes, ont aussi été malmenées sur les marchés boursiers.

    Le FMI propose aux Européens un remède : injecter de nouveau de l’argent public dans les banques.

    1,4% DU PIB DE LA ZONE EURO DANS LE PIRE DES CAS

    « Idéalement, il serait utile, par exemple, que le FESF et ce nouveau mécanisme qu’ils mettent en place, le MES, soient capables d’investir directement dans le capital des banques, en esquivant les Etats. A ce moment-là on coupe le lien entre Etats et banques », a expliqué sa directrice générale Christine Lagarde.

    Selon ses calculs, les banques de l’UE risquent de rétrécir leurs bilans d’un montant compris entre 2200 et 3800 milliards de dollars en 2012 et 2013. Dans le pire des cas, cela coûterait à la zone euro 1,4% de son produit intérieur brut.

    Les Etats-Unis estiment aider à leur manière, par les lignes d’échange de devises entre leur banque centrale, la Réserve fédérale, et la Banque centrale européenne.

    Ces accords qui permettent aux banques européennes de se fournir en dollars « ont eu un rôle très important pour atténuer et amortir les effets de la crise européenne sur le reste du monde, parce que cela diminue la nécessité pour les banques européennes de réduire leurs actifs étrangers très rapidement, ce qui aurait exercé beaucoup plus de pression à la baisse sur l’économie mondiale », a affirmé mercredi le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner.


  • BA 14 février 2013 22:12
    Mardi 12 février 2013 :

    François Leclerc écrit :

    « Une deuxième porte est en train d’être fermée, avec pour ferme intention de continuer à faire porter le poids de la crise bancaire sur des États sommés de réduire leurs déficits. Ernst & Young éclaire cette perspective en rendant publique une étude selon laquelle le montant des actifs douteux détenus par les banques de l’Union européenne a atteint 920 milliards d’euros fin 2012, en progression de 80 milliards d’euros sur l’année passée, prévoyant comme avenir pour ces actifs de se retrouver dans des bad banks, dont le poids financier reposera sur les États, peut-on rajouter. »


    Quoi ?

    Fin 2012, les banques de l’Union Européenne ont dans leurs livres 920 milliards d’euros d’actifs pourris ?

    Quoi ?

    Ce chiffre inimaginable est en hausse de 80 milliards d’euros par rapport à l’année précédente ?

    Quoi ?

    Les banques de l’Union Européenne sont devenues des banques-zombies ?

    Et pourquoi pas du cheval roumain dans mes lasagnes ?

  • BA 29 avril 2013 10:21

    Lundi 29 avril 2013 :


    Aujourd’hui, les banques de l’Union Européenne ont dans leurs livres 1500 milliards d’euros d’actifs pourris.

     

    Je dis bien : 1500 milliards d’euros d’actifs pourris.

     

    Ce sont des actifs pourris, des obligations pourries, des créances irrécouvrables, … bref ce sont des merdes.

     

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=52911


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