mercredi 2 novembre 2016 - par Fergus

Non à l’équitation de « haute école » !

Trois jours récemment passés à Saumur (Maine-et-Loire) m’ont remis en contact avec des inconditionnels du Cadre Noir, ce prestigieux corps d’hommes et de femmes affectés au dressage des chevaux au sein de l’École Nationale d’Équitation. Or, j’ai beau écouter les plaidoyers les plus enflammés, je ne peux éprouver le moindre sentiment d’admiration pour ce travail de dressage dont j’estime qu’il est contre-nature. Pire : je déteste la « haute école »...

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Estivales du Cadre Noir, Saumur 2015 (photo Les échappées Belambra)

Depuis l’Antiquité, l’homme éduque et dresse le cheval pour lui confier différentes tâches civiles et militaires. Il appartient à ce superbe animal, ici de porter un cavalier, là de tirer ou de porter une charge dans un contexte agricole ou touristique, ailleurs de transporter des voyageurs lorsqu’il est attelé seul ou en équipage. Et il ne viendrait à l’idée de personne de remettre en cause cette association plurimillénaire de l’Homme et du Cheval tant elle a atteint des sommets d’harmonie entre humain et l’animal.

Une harmonie qui ne cesse de séduire – et plus seulement les filles et les femmes qui fournissent les plus gros bataillons des cavaliers -, comme le montre l’engouement croissant pour l’équitation, désormais au 3e rang des fédérations sportives en nombre de licenciés. Derrière le football et le tennis, mais devant le judo et le basket ! À n’en pas douter, cet engouement devrait assurer le succès du prochain Salon du Cheval de Paris qui se tiendra du 26 novembre au 4 décembre 2016 au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. Un rendez-vous incontournable pour les Franciliens qui veulent tout savoir sur le Cheval et les différentes manières dont il est sollicité par l’Homme.

Je n’ai jamais pratiqué l’équitation, lui préférant le vélo – dans ma jeunesse – et plus encore la randonnée pédestre dont je suis resté, au fil des décennies, un adepte inconditionnel. Mais j’ai toujours éprouvé un très grand plaisir à voir évoluer les chevaux, qu’ils soient libres de leurs évolutions dans des pâturages, montés dans un environnement naturel, ou même engagés dans des courses sur un hippodrome ou des concours de saut d’obstacle dans un stade hippique.

Gamin, j’étais fasciné par les cavalcades qu’offraient à mes yeux d’enfant les interminables et haletantes poursuites des westerns que j’allais voir chez l’une des rares voisines qui possédait un téléviseur. Plus tard, chaussures de randonnée aux pieds et sac au dos, je me suis émerveillé du spectacle magnifique de ces animaux semi-sauvages qui, crinière au vent, s’enivraient de leur galop sur les hauts-plateaux du Vercors ou, pour les poneys Pottok, sur les piémonts des Pyrénées basques. Et que dire de la superbe prestance des chevaux de Przewalski sur les terres arides du Causse Méjean dont les allures rappellent cette lointaine Mongolie d’où sont originaires ces équidés ?

Des chevaux ridiculisés

Dresser un cheval ne heurte pas ma sensibilité dès lors que l’on veut en faire un compagnon de travail ou de loisirs sans trahir ses aptitudes naturelles. Et ce regard approbateur vaut évidemment pour les plus doués des animaux – le plus souvent issus d’une sélection rigoureuse dans les grands haras – qui sont destinés à affronter leurs congénères sur les champs de course ou, sous la conduite de cavaliers experts, à se mesurer à des obstacles dans les concours de saut ou de cross-country.

Tout se dégrade à mes yeux avec le dressage de « haute-école » qui, pour faire exécuter aux animaux des figures destinées au plaisir d’une élite, transforme de facto les chevaux en bêtes de cirque après un travail exigeant non exempt de souffrances. Ce type de dressage consiste en effet à faire adopter aux chevaux des allures et des attitudes antinaturelles comme l’abaissement des hanches, la flexion des articulations ou, à des fins d’esthétique de présentation, la très inconfortable, voire douloureuse et vectrice de tendinites, hyperflexion de l’encolure (Rollkür), dénoncée par des associations de défense de la cause animale. Et encore a-t-on interdit la « caudectomie », autrement dit l’ablation de la queue, uniquement pratiquée elle aussi à des fins esthétiques.

« La Haute Ecole est la forme la plus aboutie de l'Art Equestre », peut-on entendre ou lire ici et là dans la bouche ou sous la plume des plus ardents défenseurs de cette équitation élitiste naguère créée pour le plaisir des puissants. Une affirmation à mettre en parallèle avec cette autre citation qui traduit la pensée des aficionados les plus convaincus : « Les corridas avec mise à mort sont la forme la plus aboutie de l’Art tauromachique ». Certes, les chevaux de haute-école ne sont pas mis à mort de la plus barbare des manières : ils sont simplement ridiculisés dans des spectacles dont la seule vue me fait monter la honte au visage !

Je crains malheureusement d’être minoritaire dans cette dénonciation du dressage de haute-école. L’équitation de tradition française, dont s’est fait une spécialité le Cadre noir, figure en effet depuis 2011 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO. Et le succès public des démonstrations de lipizzans dressés de l’ École espagnole d’équitation de Vienne (Spanische Hofreitschule), elle aussi honorée par l’UNESCO, montre qu’il y a un public pour ces exhibitions, aussi discutables soient-elles. N’est-il pas grotesque de faire danser un cheval, cet animal si beau dans ses postures naturelles ? À mes yeux, c’est une évidence. Mais peut-être ne serez-vous pas d’accord... 

À lire sur la tauromachie :

Corrida : Stop à la barbarie !



58 réactions


  • ZenZoe ZenZoe 2 novembre 2016 09:11

    Bonjour Fergus,
    ...Je crains malheureusement d’être minoritaire...
    Courage, Fergus, nous sommes déjà deux à présent !
    (Et pour moi, ce sentiment ne date pas d’hier)


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 09:25

      Bonjour, ZenZoe

      Merci pour ce soutien !


    • Abou Antoun Abou Antoun 2 novembre 2016 22:58

      @Fergus
      Et même trois. Compliments !


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 23:11

      Bonsoir, Abou Antoun

      Merci pour ce renfort.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 17:25

      @ covadonga*722

      Certes ! Mais on peut ne pas tout aimer dans une culture. Un exemple : il est dans la culture des Etats-Unis de permettre à chacun de posséder une arme. Autre exemple : il est dans la culture de certaines tribus d’Afrique de pratiquer l’excision et l’infibulation.


  • alinea alinea 2 novembre 2016 09:54

    Bonjour Fergus,
    Dommage que tu parles de danse ! danser avec les chevaux, c’est ça :

    https://www.youtube.com/watch?v=F-rObD50ZnA

    ou ça, en spectacle

    https://www.youtube.com/watch?v=w1YO3j-Zh3g


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 11:21

      Bonjour, alinea

      Ce n’est pas à ce genre d’exercices que je pensais en évoquant la « danse », mais à des mouvements latéraux avec croisement des membres, ou même aux « piaffers », toutes figures qui me navrent au plus haut point.

      Cela dit, je suppose que tu dois également préférer les chevaux - les tiens et les autres - dans leurs postures naturelles.


    • alinea alinea 2 novembre 2016 12:35

      @Fergus
      On ne demande rien à cheval qu’il ne puisse faire ; le piaffer lui est naturel, là, on lui fait faire sur demande ; je n’aime pas beaucoup non plus ce côté militaire, que je trouve raide, mais je n’aime guère non plus les exploits de Bartabas, qui « flingue » ses chevaux pour un spectacle ! Ils sont beaux pourtant, très poétiques, mais cette contrainte faite au cheval me gâche littéralement le plaisir, au point que je ne les recherche pas !
      Mais je vais t’avouer un truc qui me chagrine, sans plus, c’est le fait de dire « non » aux choses qu’on apprécie pas !
      Je ne vais pas reparler de la corrida et redire que pour moi, amener un taureau à l’abattoir est ce qu’il y a de pire, entravé, piégé, prisonnier, avec néanmoins toute la prémonition et l’intuition de ce qui lui arrive ! Quant aux chevaux, tous ne peuvent aller en haute école et si je ne prends pas plaisir non plus à lui voire faire, en enfilade, des prouesses, quand celles-ci sont demandées par un « bon », il n’y a aucune violence faite à l’animal... tiens, ça me fait drôle de les appeler « animaux » !!
      L’homme ne demande pas plus à la bête que ce qu’il s’inflige à lui-même ; la vie dure d’antan avec les chevaux de travail, la guerre.. aujourd’hui loisirs et spectacles, c’est peut-être cette « gratuité » qui chagrine ; mais cela me chagrine aussi chez l’humain !
      Sans cela, plus de chevaux ! Plus de taureaux de corrida...puisque l’homme décide de tout !


    • alinea alinea 2 novembre 2016 12:54

      @Fergus
      Regarde Pignon avec ses frisons ; sensualité, amour, confiance ; il est unique ; son frère fait autre chose ; Hempfling qui soigne tous les maux que l’homme a donnés au cheval !!
      Les cadres noirs sont formatés, on en fabrique « à la pelle » ( j’exagère !!) un cadre noir ne pourra jamais faire ce que font l’un et l’autre, mais l’un et l’autre sauraient faire ce que fait un cadre noir ! quoique... ils n’en aient pas envie !


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 13:21

      @ alinea

      « Les cadres noirs sont formatés »

      Oui, et c’est bien là le problème à mes yeux : écuyer formaté et cheval formaté !

      Pour ce qui est du « non », je remets là ce que j’ai répondu plus bas à Sarcastelle :

      « Entendons-nous bien, je ne veux rien « interdire », et je n’ai d’ailleurs pas les moyens d’exercer une pression efficace dans ce sens. En disant « non », j’exprime un rejet personnel, que chacun est libre de soutenir ou de condamner.  »

      J’ajoute à cela que j’avais envisagé un titre plus soft, du genre « Ce qui me dérange dans l’équitation de haute école », mais j’ai préféré faire plus court et plus percutant.


    • alinea alinea 2 novembre 2016 13:24

      @Fergus
      J’avais bien compris Fergus ! mais je rebondissais de ton tac à mon tac !!


    • Jean Keim Jean Keim 6 novembre 2016 19:05

      @alinea
      Montez-vous vos chevaux ?


    • Francis, agnotologue JL 2 novembre 2016 12:02

      @Fergus
       

      ’’J’en connais notamment une dans la halle de Rennes’’
       
       Les halles centrales ? 

    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 12:49

      @ JL

      Oui, les Halles centrales. Mais cela fait quelques mois que je n’y suis pas allé, et le boucher étant âgé, il est probable que son activité ne sera pas reprise lorsqu’il prendra sa retraite.


    • Francis, agnotologue JL 2 novembre 2016 13:08

      @Fergus, 

       
      maintenant que vous me le dites en effet : je me rappelle avoir été surpris le jour (relativement lointain) où je l’ai vue ; je croyais qu’il n’en existait plus.

  • cathy cathy 2 novembre 2016 10:40

    Tiens monsieur 4 couleurs qui n’aime pas notre culture ?


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 11:31

      Bonjour, cathy

      De tous temps, il y a eu dans la culture des différentes époques des pratiques faisant l’unanimité et d’autres qui ont pu être controversées. Ainsi était-il dans la culture romaine d’organiser des combats de gladiateurs, avec à la clé plus de 5000 morts dans le seul Colisée. Ainsi était-il dans un passé récent dans la culture espagnole de jeter des chèvres vivantes du haut des clochers de paroisses du sud-ouest à l’occasion des fêtes de Pâques. Ainsi était-il dans la culture française - revenons dans notre pays - de martyriser des ours pour les faire danser dans les rues. Ainsi est-il toujours dans la culture française de dégommer le jour de l’ouverture de la chasse des perdrix et des faisans lâchés quelques jours auparavant et incapables de se prémunir du danger de mort. Etc.

      Bref, si « monsieur 4 couleurs » apprécie la grande majorité des pratiques culturelles de notre pays, il en est qu’il désapprouve. Et je suis certain que c’est également votre cas, même si vous êtes - ce que je respecte - une supportrice de l’équitation de haute école. 


    • cathy cathy 2 novembre 2016 13:06

      @Fergus
      Mais qu’est-ce que les gladiateurs viennent faire dans cette galère ?


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 13:13

      @ cathy

      Vous me parlez de « tradition », je vous réponds sur les traditions. Encore aurai-je pu ajouter la pratique barbare des combats de dogues ou des combats de coqs, fréquentes dans notre pays il n’y a pas si longtemps. Là encore, des « traditions ». 


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 13:53

      @ Cathy

      Erratum : « culture » et non « tradition », mais en l’occurrence les deux mots sont indissociables.


    • cathy cathy 2 novembre 2016 14:08

      @Fergus
      Non la culture et la tradition ne sont pas les mêmes choses. 


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 novembre 2016 15:43

      @cathy
      le recto et le verso d’une feuille ne sont pas les mêmes choses, mais ils sont indissociables...


    • Auxi 3 novembre 2016 19:21

      @cathy
      Tiens monsieur 4 couleurs qui n’aime pas notre culture ?


      La « culture » a le dos large. Très large.

  • Aristide Aristide 2 novembre 2016 12:10

    Je n’ai jamais pratiqué l’équitation, lui préférant le vélo ...


    On voit tout de suite que l’on a affaire à un spécialiste ...


    Mais j’ai toujours éprouvé un très grand plaisir à voir évoluer les chevaux, qu’ils soient libres de leurs évolutions dans des pâturages, montés dans un environnement naturel, ou même engagés dans des courses sur un hippodrome ou des concours de saut d’obstacle dans un stade hippique.

    C’est bizarre comme on peut apprécier de faire galoper ou trotter de très jeunes chevaux en les encourageant à coup de cravache ou de fouet. Un amoureux du cheval et du dressage me disait que c’était des bébés.Très jeunes chevaux qui pour la plupart des mauvais, les « carnes » comme disent aimablement les turfistes finiront à la boucherie ...

    Personnellement, il m’est arrivé de regarder avec beaucoup d’intérêt les épreuves de concours complet aux JO. Du moins deux d’entre elles, le saut d’obstacles et le cross, car vous l’avez compris, je déteste l’épreuve de dressage pour les raisons évoquées dans l’article.

    En dehors du fait que vous avez du tomber malencontreusement et par hasard sur cette emission puisque vous nous avez expliqué en long et en large qu’il fallait ne pas regarder les JO, il est assez surprenant que l’on prenne plaisir à un sport tel que le cross qui amène les chevaux à la limite de la résistance physique par des épreuves d’une dureté assez impressionnante, des sprints longs, des obstacles immenses et dangereux. Un examen vétérinaire est nécessaire pour vérifier tellement il y a eu des accidents. Je passe sur les traumatismes, les chutes sévères et autres blessures lors de ces épreuves.

    En conclusion, je trouve tout de même assez étonnant de s’émouvoir de pratiques de dressage bien respectueuse de l’animal, jamais en danger, pratiques de dressage qui existent d’ailleurs quelles que soient les sports hippiques, ... Et dans un même temps se régaler devant des épreuves de cette nature, dangereuse ou pire ... 

    Une absence tout de même de cette indignation assez futile, c’est le sort réservé aux chevaux dans les corridas. Éventrement et autres blessures entraînant l’euthanasie.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 13:05

      Bonjour, Aristide

      Je n’ai jamais prétendu être un « spécialiste », bien au contraire, et les précisions que j’ai données ont pour objet de le souligner.

      Les chevaux de course sont nettement moins cravachés qu’ils ont pu l’être autrefois, et l’usage même de la cravache a changé, si j’en crois ce qui m’a été dit sur des hippodromes par des spécialistes de la question auxquels je faisais part de mes réticences à ce sujet.

      « vous nous avez expliqué en long et en large qu’il fallait ne pas regarder les JO » 

      Ah bon ! Donnez moi les références de mes articles et commentaires car j’ai toujours regardé des épreuves des JO, même si les pratiques du sport m’ont détourné de nombres d’épreuves que je regardais nettement plus que dans le passé. Ce que je ne regarde en revanche pratiquement plus, ce sont les compétitions de football professionnel.

      Le fait est que les épreuves de cross peuvent se révéler dangereuses, mais au moins les chevaux y pratiquent-ils une activité en rapport directe avec leurs capacités naturelles.

      Pour ce qui est du sort des chevaux dans les corridas, si vous aviez cliqué sur l’article que j’ai mis en lien à la fin de mon texte, vous auriez lu ceci « Sans compter les trop fréquentes éventrations des chevaux, mal protégés par un caparaçon dont l’utilité consiste moins à protéger le cheval qu’à masquer ses tripes. »


  • Rigolard 2 novembre 2016 12:16

    Moi ce sont les cycliste qui me gavent ...


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 13:07

      Bonjour, Rigolard

      Les cyclistes en général ou ceux qui sont chargés comme des mules dans le circuit professionnel ?


  • Radix Radix 2 novembre 2016 13:45

    Bonjour Fergus

    Sur le dressage de haute école, je ne te contre-dirais pas n’étant pas au fait des blessures pouvant être occasionnées par un tel exercice, par contre je ne suis pas d’accord avec le parallèle que tu fait avec le dressage du concours complet qui est très différent et respecte énormément le cheval.

    Tu parle du ridicule de l’exercice et tu apprécie les courses hippiques ! Dans le genre ridicule as-tu déjà vu du trot monté ?

    Le trot pour un cheval est une allure de transition entre le pas et le petit galop, il n’est pas naturel pour un cheval de parcourir de longue distances uniquement au trot et si le trot attelé peut paraitre esthétique pour le spectateur, il est une contrainte énorme pour l’animal dont le dressage consiste à lui interdire de galoper. Je ne sais pas si cela est encore utilisé mais autrefois on liait les jambes du cheval en diagonale pour l’obliger à trotter car s’il galopait il tombait.

    Personnellement, ce que je déteste le plus ce sont les courses hippiques... mais je ne pratique pas le vélo !

    Radix


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 14:20

      Bonjour, Radix

      Je ne parviens pas à apprécier le spectacle du dressage, qu’il soit destiné aux shows de haute école de Saumur ou de Vienne ou à l’épreuve éponyme du triptyque lors d’un concours complet. A tel point que ce genre d’épreuve me gêne physiquement.

      Pour ce qui est du trot monté, je partage totalement ton avis : difficile faire plus inélégant !

      De manière générale, je n’aime pas le trot, précisément parce que cette allure n’est pas naturelle dans la durée, et a fortiori sur des distances de course dépassant les 2000 m. Pour ce qui est de la formation des chevaux au trot, l’un de mes ex-collègues, copropriétaire avec un groupe d’amis d’un trotteur qu’il co-entraînait au centre hippique du château de Grobois (Val-de-Marne) m’a assuré qu’il n’avait jamais eu recours à des entraves ni vu cette pratique sur le site. Il ne l’aurait d’ailleurs pas supporté.

      Les courses hippiques, cela peut-être très beau, même lorsqu’il s’agit de trot. Surtout lorsque les courses se déroulent sur une plage (lien) !



    • Radix Radix 2 novembre 2016 16:35

      Merci Fergus pour ta réponse.

      Pour apprécier le dressage lors d’un concours complet il faut assister à l’entrainement du cheval et du cavalier.

      Avant je n’y comprenais rien et j’ai du assister aux séance de travail de ma fille avec son cheval pour pouvoir comprendre ce qui se passait dans la carrière. Le cavalier est jugé autant que la monture, si son assiette est mauvaise ou ses aides trop marquées : il perd des points même si l’animal se comporte parfaitement.
      Le dressage est l’épreuve la plus importante d’un complet et détermine souvent le vainqueur. C’est logique car un couple cavalier et monture qui ne s’entendent pas parfaitement peut avoir de gros problèmes lors du cross.

      Tu vérifies les freins de ton vélo avant de partir ! Là c’est pareil, c’est le point de départ de l’équitation !

      Radix


  • minitaz 2 novembre 2016 15:23

    Cavalière depuis mon plus jeune age et professionnelle depuis plus de 10 ans, je ne peux que m’indigner de voir le manque de culture équestre dont l’auteur présente pour être capable d’écrire un article aussi révoltant. 


    comment dénigrer une pratique qui déjà est à la base de toutes les disciplines équestres et qui demandent bien plus que de la simple « contrainte animale ». 

    déjà il me semble qu’il est plus que nécessaire de vous rappeler qu’un cheval fait plus de 600 kilos et que ce poids peut très facilement monter à 7 voir 800 kilos lorsque les chevaux sont très musclés. 
    Si un cheval décide faire un exercice demandé c’est par pure volonté et même s’il y a forcément une notion de contrainte qui intervient celle ci reste totalement mineur. il est tout aussi difficile de faire sauter un obstacle à une cheval ou lui demander des pas de dressage que de réaliser des pas de haute école. 

    il faut une complicité plus qu’exceptionnelle pour être capable de faire ce que ses maitres font. ils passent des heures et consacrent leur vie entière à la pratique de cette discipline et les chevaux y sont bien plus heureux que dans le plupart des structures équestres. 

    Ensuite, vous dénoncer l’abaissement des hanches mais vous vous extasié devant un cheval qui saute des obstacles ??? N’est ce pas la base de franchissement de tout obstacle que le mouvement d’abaissement des hanches ? Le mouvement est exactement le meme et les contraintes physiques sont bien plus élevées lorsque l’on demande à un cheval de sauter 13 obstacles de suite à une hauteur de 160CM. et pourtant cela a lieu tous les weekends et dans le monde entier. 


    Pour moi considéré que cette pratique devrait être abolie revient à nier les bases de dressage de toutes les disciplines et à dénigrer les grands maitre dresseur qui parle de complicité, de patience, et de récompense. 


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 16:53

      Bonjour, minitaz

      Merci pour ce commentaire.

      Je ne nie pas mon inculture en matière d’équitation, bien au contraire. Toutefois, de la même manière qu’il est possible d’apprécier des films sans connaître les techniques du cinéma ou de s’émerveiller de la beauté d’un monument sans rien savoir de l’architecture, il doit être possible d’apprécier ou pas tel ou tel aspect de l’équitation, non ?

      D’autre part, je ne nie pas qu’il faille exercer un dressage pour amener un cheval à exécuter certains exercices, et notamment à sauter un obstacle, ce geste n’étant pas complètement naturel chez lui. Mais on est là sur du dressage de base tel qu’il est pratiqué depuis des centaines d’années afin de répondre à des besoins économiques, agricoles ou militaires. Je veux dire par là que je ne suis pas contre le dressage, mais uniquement contre le dressage avancé - la haute école - qui vise à faire prendre au cheval des postures que je persiste à trouver ridicules.

      Sur la complicité entre le maître et le cheval, je vous l’accorde bien volontiers.

      Merci pour votre précision sur l’« abaissement des hanches ». Je note toutefois que ce geste n’est que momentané dans le saut d’obstacle alors qu’il est maintenu dans certaines postures de haute école.

      Comme je l’ai indiqué à deux reprises dans ce fil, je ne demande pas l’« abolition » de la haute école (je n’ai pas les moyens d’une telle prétention), le « non » que j’ai exprimé en titre n’ pour but que d’affirmer le profond malaise que m’inspire le spectacle, à mes yeux grotesque, de ces chevaux.


    • minitaz 4 novembre 2016 08:56

      @Fergus

      il est en effet totalement possible d’apprécier l’équitation en étant totalement novice. Pour ma part, je trouve que ce « sport » est d’ailleurs l’un des plus beau du fait de la relation avec l’animal. celle ci le rend intense, incertain et toujours nouveau même si l’on reste avec le même cheval toute sa vie. c’est là la magie de partager leur vie. 

      Je comprends ce que tu veux dire dans le dressage de haute école mais celui ci ne fait que pousser un peu plus loin des figures que les chevaux exerce naturellement dans la nature. le cabré par exemple est l’une des plus « pratiqués » par les chevaux dans la nature notamment lorsqu’ils se battent entre eux. 
      c’est également la même chose pour la croupade, c’est une des techniques dont les chevaux se servent pour « tapper » leur congénères. 

      certes à première vue cela peut sembler ridicule et trop poussée mais les écuyers n’ont fait qu’observer les chevaux et se servent de leur aptitude naturelle. 

      et concernant l’abaissement des hanches, il est certes momentané dans le saut d’obstacles mais bien plus intense et répété très régulièrement. je ne pense sincèrement pas que les contraintes physiques soit plus forte dans le dressage de haute école que dans le saut d’obstacle. 



    • Fergus Fergus 4 novembre 2016 09:15

      Bonjour, minitaz

      Merci pour ce nouveau commentaire. Je prends acte de ces nouvelles précisions.

      Je n’en continue pas moins, moi qui aime tout particulièrement voir évoluer des chevaux dans la plupart des circonstances, à éprouver un vrai malaise à voir des démonstrations de haute école. Le même type de malaise que je ressens en voyant du dressage d’animaux de cirque.

      Cela dit, je le répète, je ne demande pas la disparition de cette forme de « art » équestre. Je voulais simplement exprimer ce que je ressens vis à vis du cheval et mesurer si d’autres que moi éprouvaient le même type de répulsion.

      L’un de mes petits-fils, âgé d’un peu moins de 5 ans, est accro du poney, surtout depuis qu’il fait des sorties en extérieur. Peut-être aura-t-il, lorsqu’il sera grand, un avis très différent du mien. smiley 


  • moderatus moderatus 2 novembre 2016 15:36

    Bonjour Fergus,

    totalement d’accord pour le dressage, je trouve cela sans intérêt et asservissant pour le cheval car les contraintes durent des années.

    par contre j’espère ne pas vous fâcher, en vous avouant que je suis un amateur de corridas. j’ai assisté depuis très jeune à des corridas, et tout ce rituel que l’on m’a appris depuis l’enfance me plaît. je comprend très bien que ceux qui n’ont pas été initiés jeunes le refusent.
    Il y a aurait des heures de discussions et d’explication a avoir, non pour vous faire aimer la corrida, mais pour avoir un jugement moins définitif envers ceux qui l’aiment.

    Ce qui me révolte par contre ce sont les traitements beaucoup plus cruels que la mort d’un taureau de combat ,infligés depuis leur naissance aux animaux destinés à notre nourriture, et la façon barbare avec laquelle ils sont tués. des enquêtes ont été faites dans les abattoirs, c’est ignoble, et il y a aussi les abattages rituels.

    Cordiales salutations


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 16:59

      Bonjour, moderatus

      Merci pour votre soutien concernant le dressage de haute école.

      Pour ce qui est de la corrida, je ne souhaite pas rouvrir ici le débat. Pas plus que je ne souhaite m’étendre sur les scandaleuses pratiques de nombreux abattoirs, sujet sur lequel je suis d’accord avec vous.

      Mais pas au point d’opposer abattage et corrida. A cet égard, sachez qu’Alinea est sur la même ligne que vous. smiley

      Bien à vous !


  • cétacose2 2 novembre 2016 17:54

    Ce qui est triste,c’est que le cheval se laisse monter dessus,ce qui en fait l’animal le plus stupide de la création tout comme le chien qui s’avilie devant l’homme cette créature démoniaque .Par contre essayez de monter sur un zèbre et demandez à une poule de vous apportez vos pantoufles....


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 18:48

      Bonsoir, cétacose2

      CQFD ! smiley


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 18:50

      Bonsoir, Gatinais33

      Vous avez raison, il y a des poules dominatrices. Attention devant elles de ne pas faire le zèbre !


    • Chamiot 2 novembre 2016 18:54

      @cétacose2

      Hummm... méfiez-vous.
      Les Allemands sont capables de TOUT, traverser le Grand Désert australien à vélo ou...il y a longtemps déjà en Afrique-Orientale Allemande (Deutsch-Ost Afrika) monter.....des zèbres apprivoisés (dressés) !

      https://de.wikipedia.org/wiki/Datei:Cavallery_of_German_Schutztruppe_1911.jpg
      https://twitter.com/epos/status/481739308286869504

      Tentatives pour avoir des montures mieux adaptées aux conditions locales mais la puissance des zèbres s’est avérée insuffisante / aux chevaux (d’où des essais de croisements avec des juments donnant des hybrides stériles)

      La langue allemande (bien qu’également poétique et symbolique à l’extrême) est idéale pour le dressage des animaux (mais aussi des écoliers et des soldats)
      Je ne saurais dire cependant si un dresseur Teuton a jamais tenté le truc avec la poule et les pantoufles...


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 19:13


      @ Gatinais33

      Un grand merci pour cette vidéo de Brassens.

      Mais savez-vous qu’il existe une version castillane de cette chanson, superbement interprétée par Paco Ibanez : Por una muñeca me hice chiquitin ? Je l’aime presque mieux que la version originale du bon Georges. Et les autres titres de Brassens repris par Ibanez sont tout aussi géniaux. Je vous engage vivement à les écouter si vous ne les connaissez pas. C’est un pur régal !


    • cétacose2 2 novembre 2016 19:23

      @Fergus
      ....Hum ! je vais peut ètre en parler à mon cheval ......


    • alinea alinea 2 novembre 2016 19:25

      @Fergus
      Du coup, je suis allée voir celle-là, que je connais depuis quasi toujours !! Mon dieu, comment est-ce possible que les autres vieillissent aussi ?!!

      https://www.youtube.com/watch?v=ZN1TGK5FAas


    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 19:59

      @ alinea

      Et les autres sont tout aussi belles, si brillamment interprétées par Ibanez qui parvient à mes magnifier dans sa très belle langue.

      Cela dit, la version studio - avec un Paco plus jeune - est en effet plus belle que cette version live. Eh oui, même Ibanez vieillit ! 


  • velosolex velosolex 2 novembre 2016 20:27

    Je vous rejoint tout à fait. J’aime les chevaux à votre manière, et le mot dresser ne fait que de me dresser les cheveux sur la tête. 

    J’aime bien les chevaux en désordre, les sangs mêles, pas les purs sangs, et puis les gros postiers bretons. 
    Leurs sabots faisaient bouger les verres dans le vaisselier, quand ils passaient sur la route, quand j’étais enfant, et leurs sabots allumaient des étincelles métalliques sur les pavés gris.
    Peut être seront ils demain notre avenir, au temps de l’après, qui ressemblera peut être à celui d’avant...
     Les chevaux en terme de compagnons de travail, et d’amis obstinés, poussant la route devant nous nous ont accompagné si longtemps.
    Parfois, l’hiver, roulant en vélo sur le canal, je crois voir au loin un fantôme, tirant une péniche sur la halage. Un effet de brouillard, et la rencontre de mes rêves, de mes lecture. Le charretier de la providence de Georges Simenon. Qui lit encore ce genre de choses. 

    • Fergus Fergus 2 novembre 2016 20:37

      Bonsoir, velosolex

      C’est exactement ce que je ressens, même si en Auvergne, j’étais confronté aux bœufs et non aux chevaux comme en Bretagne dans la vie agricole. 

      Des postiers, mais aussi des traits bretons, j’en ai vu de magnifiques depuis que je suis dans la région, et pas seulement aux haras de Lamballe. Le spectacle de ces superbes animaux, attelés ou non, est infiniment plus séduisant à mes yeux que les évolutions des lipizzans de Vienne.

      Merci pour ce témoignage.


  • Legestr glaz Ar zen 3 novembre 2016 08:13

    Fergus va t-il développer son idée d’un sujet particulier à un sujet général ? 

    Pourquoi les chevaux en particulier et non la souffrance animale en général ? Pourquoi focaliser sur les chevaux ? 

    A quand un article sur la tauromachie ?

    A quand un article sur ces animaux de cirque sortis de leur habitat naturel pour vivre toute une vie dans une cage ?

    A quand un article sur l’élevage des poulets, des cochons ou des vaches dans des structures concentrationnaires ?

    A quand un article sur le dressage des chiens ? 

    A quand un article sur l’élevage des saumons dans des cages ?

    A quand un article sur les modes d’abattage des animaux pour l’alimentation humaine ?

    A quand un article sur la privation de liberté des NAC ?

    A quand un article sur les combats de coqs ? 

    Victor Hugo a écrit : « l’enfer pour les animaux n’existe pas, ils y sont déjà ».

    Gary L. Francione, Peter Singer, Tom Regan ont élevé le débat sur la souffrance animale. Et vous Fergus, pourquoi vous en tenez vous aux chevaux ? 




    • Legestr glaz Ar zen 3 novembre 2016 18:53

      @sarcastelle

      Disons qu’avant de penser à la constitution il serait opportun d’engager le débat sur le sujet. Or, celui ci n’existe pas dans nos sociétés. De très grands groupes industriels de l’agroalimentaire auraient trop à perdre. Oui, l’antispécisme devrait être discuté au même titre que les droits de l’homme. Si les humains protègent par leurs lois les plus faibles, les malades, les infirmes et les déficients mentaux, ils devraient en être de même en ce qui concerne la souffrance animale. Nous en sommes malheureusement à des années lumière. 

    • Fergus Fergus 3 novembre 2016 19:05

      Bonsoir, Ar zen

      Mon article ne portait que de manière marginale sur la maltraitance des chevaux, le sujet étant le malaise que l’on peut ressentir au spectacle de chevaux transformés en animaux de cirque.

      Et à propos de maltraitance animale, j’ai mis en lien un article sur la corrida.

      Cela dit, je ne suis pas investi d’une mission sur la défense de tous les animaux maltraités de la planète. Et vous le savez très bien, mais c’est plus fort que vous : vous ne pouvez vous empêcher tantôt de harceler, tantôt d’intenter de mauvais procès aux contradicteurs qui figurent sur votre liste rouge.

      Continuez de vous amuser de façon aussi puérile, cela me laisse de marbre !


    • Legestr glaz Ar zen 6 novembre 2016 10:22

      @Fergus

      Vous dévoyez ma question. Il n’y a aucune polémique dans ce que j’écris. Je note que vous pensez « souffrance des chevaux » tandis que j’écris « souffrance des animaux ». 

      Maintenant chacun son chemin. Vous faîtes un cas particulier en parlant des chevaux. Vous auriez pu avoir au moins une ligne sur les autres animaux maltraités.

      Etes vous pour ou contre la souffrance des animaux ? Quel mauvais procès vous fais-je ? Je suis simplement déçu de votre article. Vous auriez pu l’étendre, même sans développer, aux autres animaux. C’était vraiment l’occasion. Je partage donc votre avis sur la souffrance des chevaux mais je suis aussi terrifié de voir le sort qui l’on réserve aux autres animaux « domestiques ». 

    • Legestr glaz Ar zen 6 novembre 2016 10:26

      @sarcastelle

      Vous pouvez rire de la souffrance animale. Quant à moi elle me désespère.

      Vous écrivez de « donner la prééminence aux animaux ». Vous basculez avec aisance dans l’exagération sans prendre en considération la souffrance animale. Il n’y a rien d’autre à dire. 

    • Fergus Fergus 6 novembre 2016 10:33

      Bonjour, Ar zen

      Encore une fois, mon article n’était pas consacré à la souffrance des chevaux, mais à un dévoiement de leurs capacités au service de démonstrations apparentées à du cirque qui, à mes yeux, les ridiculisent.

      Qu’un article consacré à la souffrance animale sous toutes ses formes soit utile, je le nie évidemment d’autant moins que je suis sensible à cette question. Mais ce n’est pas dans mes projets du moment.

      Cela dit, vous avez parfaitement les capacités de rédiger un tel article. Pourquoi ne le faites-vous pas vous-même ? Si tel était le cas, je me ferais un plaisir de le soutenir en modération.


  • FoP1er 3 novembre 2016 19:06

    L’équitation du Cadre Noir est initialement une équitation de « guerre ». Le rassemblé soulage un dos qui aurait une forte charge à subir, la levade pour percuter par l’avant, la ruade pour percuter par l’arrière, le changement de jambe au galop pour tromper l’ennemi...etc...
    Alors oui au dressage des Grandes Écoles, oui à l’Éthologie, oui à l’équitation tout simplement.

    Et par St-George... !


    • Fergus Fergus 3 novembre 2016 19:16

      Bonsoir, FoP1er

      Merci pour ce plaidoyer court mais argumenté.

      Je ne change pas pour autant d’avis : les spectacles de dressage, que ce soit aux JO, à Saumur, à Vienne ou ailleurs, engendrent chez moi un profond malaise. Et si j’en juge par le lectorat de cet article et par le nombre élevé de relais qu’il a suscités sur Facebook, il semble que je ne sois pas le seul à réprouver ce genre d’exhibitions.

      Mais je vous reconnais parfaitement le droit d’en être un fervent amateur !


  • ukulele ukulele 3 novembre 2016 23:59

    Je n’ai pas changer d’avis sur Saumur depuis cette chanson :
    https://www.youtube.com/watch?v=lTf77xJhstk


    • Fergus Fergus 4 novembre 2016 08:41

      Bonjour, ukulele

      Merci pour le lien sur cette chanson que je ne connaissais pas.

      Je ne suis pas sûr que le texte soit, de nos jours, représentatif de la population saumuroise et de l’ambiance qui règne dans la ville, même si les auteurs ont pu trouver leur inspiration dans des faits opaques emblématiques des dérives du fonctionnement de l’armée.


  • Jean Keim Jean Keim 7 novembre 2016 09:02

    Un jour peut être que nous regarderons les bêtes autrement, si à notre contact certains animaux ont modifié leurs comportements et se sont mentalisés c’est indéniable, jusqu’à garder certains traits juvéniles et à somatiser des émotions, nous-mêmes en les côtoyant nous comprenons qu’ils méritent notre respect et que dans notre civilisation technologique, les asservir et les dresser pour le plaisir, comme la chasse de loisir, la tauromachie ou les courses de chevaux ou de lévriers ne sont que l’expression de notre cupidité et/ou de notre mal-vivre.


    L’amour des animaux n’est apparemment pas inné, il se découvre dans un parcours de vie et je suis heureux quand mes petits enfants m’appellent pour attraper « la grosse araignée » et la mettre dehors sans l’écrabouiller.


    • Fergus Fergus 7 novembre 2016 09:10

      Bonjour, Jean Keim

      Les animaux, quels qu’ils soient, sont effectivement plus beaux et plus intéressants à contempler lorsqu’ils évoluent en liberté, ou à défaut sous des contraintes limitées au nécessaire pour ce qui concerne les animaux domestiques.

      Je suis moi également appelé à la rescousse par toute la famille pour évacuer sans leur faire le moindre mal les araignées qui squattent ma maison. smiley


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