jeudi 19 novembre 2015 - par Pierre JC Allard

Nouveau paradigme (1). La Vertu de Satiété

Ceci est le premier de trois (3) articles discutant d’un nouveau paradigme pour notre société. Celui que nous avons est caduc et les événements de Paris en ont été la preuve définitive

***

Il y a aujourd’hui, en tôle au Canada, un type qui, après s’être fait la main en torturant des chatons et en en distribuant largement les images sur Facebook , a dépecé un jeune Chinois, en a bouffé des morceaux et a envoyé le reste par petits paquets recommandés à des parlementaires... Un message fort, je suppose....

En Inde, on viole des jeunes filles publiquement pour ‘’punir ‘’ leurs frères de leur manque de respect envers les castes dites supérieures... et on filme. Société du spectacle, n’est-ce pas... On vient de commettre à Paris des excès que ne peuvent justifier les millions de victimes qu’a fait et que continue de faire Occident chez les nations dites encore trop souvent inférieures. 

L’Occident fait plus de mal, aujourd’hui, parce qu’il peut en faire plus, mais la volonté d’en faire est universelle ; les génocides en Afrique ont des volumes et une efficience dont on ne rêvait même pas à Auschwitz. En résumé, nous, humains sommes une espèce de dégénérés moraux assez immondes, et si on cherchait les Dix Justes pour nous dédouaner il faudrait chercher un peu...

On peut blâmer l’inné, la nature humaine. Ceux qui croient en Dieu peuvent présenter leurs doléances au Grand Horloger ; mais, au quotidien, l’ « absenthéisme » est de rigueur, car la Providence s’est pudiquement voilée la face et réfugiée chez la Comtesse de Ségur. Chaque cataclysme nous rappelle que le créateur nous dit : ‘’Cause toujours’’.... Il est plus prometteur de voir du côté de l’acquis. Avons-nous raté le coche dans notre adaptation à la condition humaine ?

OUI. Nous avons raté notre arrivée au Paradis Terrestre.

Le Paradis terrestre n’est pas une légende ; il existe. Des gens mal intentionnés ont seulement voulu nous faire croire qu’il était là au départ... alors qu’il est à l’arrivée ! Et ils ont prétendu qu’il était ailleurs, alors qu’il est ICI.

Pendant des millénaires, il y a eu disette les jours maigres et pénurie tous les jours. On a vu un monde malthusien, où il n y en avait et n’y en aurait jamais assez pour tous. Un monde où s’aimer les uns les autres était un pari bien risqué, sauf pour l’Au-delà. Il était donc normal, le mal menant au pire, que se décline dans toutes ses formes un paradigme darwinien de concurrence féroce pour la survie dans un jeu à somme nulle où chacun lutterait pour soi.

Le modèle normal de nos sociétés, développées dans la hantise d’une omniprésente pauvreté, a été de donner comme but premier à la vie de posséder, d’accumuler, de thésauriser. Avoir PLUS. Pas avoir ‘’beaucoup’’ – ce qui peut-être un mauvais choix, mais demeure un objectif sensé – mais avoir toujours PLUS, indéfiniment… Ce qui est impossible et donc absurde. Notre société est née et a grandi sous ce paradigme d’un enrichissement matériel illimité présenté comme le sens et le but de l’existence. Un paradigme pour temps de pénurie

Mais un jour on a dit « Science », on a harnaché la nature, botté le cul des diseurs de sornettes investis dans l’au-dela, relevé ceux qui vivaient à genoux et, en moins de deux siècles... est venue l’ABONDANCE ! Une abondance jusqu’alors inimaginable. 

Un jour, en 1955, aux USA, le pourcentage des travailleurs dans le secteur secondaire – celui où l’on produit les BIENS - a plafonné et, pour la première fois depuis toujours, a commencé a baissé. Ça vous semble anodin ? Réfléchissez. C’était le signe que la capacité de production globale de biens pouvait dépasser la demande. C’était le changement le plus fondamental de nos 5 000 ans d’Histoire. On apprenait qu’au prix d’un peu de travail, on aurait désormais autant qu’on en voudrait de tout ce qu’on en voudrait. IL Y EN AURAIT ASSEZ POUR TOUT LE MONDE. 

Vous vous souvenez de la Première Malédiction  ? « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front… ». Ce serait de moins en moins vrai. Dans une société industrielle contemporaine, il ne faut plus en moyenne aujourd’hui que huit heures de travail par semaine par travailleur pour produire tous les biens matériels que nous consommons… Et on pourrait faire bien mieux, si on le voulait ! On aurait du temps pour produire des « services » qui n’étaient auparavant accessibles qu’aux très riches. L’Éden est là….

L’Éden est là…. Mais on ne le voit pas. On nous le cache.  A prime abord, cette discrétion est stratégique. Quand la productivité augmente c‘était grâce aux machines ; il semblait aller de soi – pour les propriétaires de machines - que le surplus de richesse produite irait aux propriétaires de machines. Comment le cul-terreux à qui on ferait désormais la faveur de travailler moins longtemps – et parfois même, assis plutôt que debout ! aurait-il l’inqualifiable prétention de vouloir AUSSI être payé davantage ! Ridicule !

Il y a eu des discussions animées sur cette question. Je ne m’y attarderai pas, car j’en ai souvent parlé. Disons simplement que les travailleurs ont finalement eu droit à leur part du gâteau. Ne croyez pas que ce soit la générosité qui soit descendue en Pentecôte sur les employeurs. Les possédants-employeurs ont seulement compris qu’on ne fait du fric à produire beaucoup que si ce qu’on produit se vend. Il faut qu’à une production de masse corresponde une consommation de masse. 

Ce fut une grande frustration pour les nantis. Il allait falloir laisser assez d’argent dans la poche des travailleurs pour que, globalement, ils puissent acheter presque tout ce qu’ils produisaient, car ce que peuvent vraiment consommer au sens strict les plus riches n’est qu’un petit frisson sur la courbe de la consommation. 

Il a fallu aux Riches se plier a cette contrainte inscrite dans la nature des choses que l’on ne peut faire un profit sur le bifteck si les gens ne peuvent manger que du pain. Il leur a fallu se résigner à une certaine irritante équité. Posseder équitablement perd beaucoup de son charme...On a pu un peu plus tard, par le crédit, sembler contourner cette contrainte, mais c’est une autre histoire que je raconterai une autre fois. Aujourd’hui, on parle du passage de la misère à l’opulence.

Pourquoi est-on resté discret sur le spectaculaire enrichissement de la société, même quand il a été consenti que tout le monde en ait sa part ? C’est qu’avec l’abondance qu’apportait la révolution industrielle, toutes les règles du jeu changeaient. On aurait aimé garder dans une société d’abondance le pararadigme de la pénurie. Pour le salut d’un ordre social bâti sur l’inégalité, on n’a pas dit que nous étions devenus riches.... On a triché et on a menti. 

Le monde ordinaire a été maintenu, autant que possible, dans l’habitude de manquer de tout, et a donc gardé cette manie des babouins de chiper les noix de cocos du voisin. En fait, malgré l’abondance, la principale activité humaine, est restée jusqu’à nos jours, non pas de faire l’amour, ni même la guerre.... mais de se déposséder les uns les autres. 

On a posé comme assise à notre société que, produire étant devenu trivial, ce serait de s’échanger les produits qu’une immense majorité des travailleurs tireraient un revenu. Ils le feraient à partir de la différence qu’ils créeraient en deux temps, par leur astuce, entre ce qui serait la valeur objective consensuelle de ce qu’ils offrent et, d’une part le cout auquel ils l’auraient obtenu, d’autre par le prix qu’ils pourraient en obtenir.

C’est cette activité roublarde qui constitue le COMMERCE et qui est devenue le centre de la vie. Le commerce est l’institutionnalisation de ce triomphe par l’astuce que les gens simples appellent généralement une arnaque. Quand l’astuce avance, la moralité recule. Notre société s’est donc créé une amoralité qui a fait de l’enrichissement une vertu et, des moyens de s’enrichir, de simples détails....

Le résultat est que l’industrialisation, qui aurait dû être un passage pour tous de l’indigence a l’abondance, s’est soldée par l’avènement d’une société où les indigents, toujours bien présents, n’affrontent plus tant les caprices du sort qu’ils ne sont devenus les jouets des nantis. 

Schadenfreude pour les un, mais en personnalisant l’injustice, on a donné un visage au destin méchant. Maintenant, on peut penser l’abattre.... et c’est ce qu’on a fait à Paris, à Bataclan et ailleurs. On le fera encore si - dans une monde ou posséder devient trivial et donc pure provocation - on ne sort pas du paradigme de la possession a tout prix.

La première étape d’un nouveau paradigme pour la société est une répartition raisonnable de la richesse. Elle devient possible, quand acquérir n’est plus synonyme de succès, d’intelligence, de puissance et d’accès au respect ... Bien plus facile, quand posséder au-delà de ce qu’exige la satisfaction de ses vrais désirs apparait tout a coup comme ridicule, négatif, un peu vulgaire. ON VA DONC FAIRE CETTE REDISTRIBUTION ... ET SANS VIOLENCE.

Carnegie, pionnier des grands milliardaires philanthropes, disait vouloir s’éviter ‘’le déshonneur de mourir riche’’’ ; Warren Buffet et Bill Gates donnent des dizaines de milliards dont ils ne voient plus pourquoi s’embarrasser. Ce sont les précurseurs de la Vertu de Satiété qui coiffe le nouveau paradigme.... et mène à une redistribution partielle de la richesse. Imparfaite, encore injuste, mais redonnant à chacun selon son véritable pouvoir social. Un pouvoir qui n’est plus celui de naguère, car, dans une société de services, c’est la capital humain qui est dominant.

 

Pierre JC Allard

 



50 réactions


  • foufouille foufouille 19 novembre 2015 10:24

    " mais avoir toujours PLUS, indéfiniment… Ce qui est impossible et donc absurde. Notre société est née et a grandi sous ce paradigme d’un enrichissement matériel illimité présenté comme le sens et le but de l’existence. Un paradigme pour temps de pénurie"
    c’est pour une minorité de personne, dans ce cas.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 16:55

      @foufouille

      Posséder toujours plus est non seulement impossible, mais inintéressant.. LHumanité a relevé le défi de produire pour satisfaire ses besoins. matériels... et dix fois plutôt qu’une. Les gens sérieux passent a autre chose. ceux qui s’y attardent sont des demeurés ou des psychopathes. Tout le Systeme vise a détourner les gens simples de chercher plus loin et à les garder sous la coupelle ce ceux qui l’ont compris. On mène le monde en faisant miroiter de la verroterie. Dites non. La vertu de satiété..... c’est e voir clairement que ce qui est de trop,,,,, ne vaut RIEN .

      PJCA . 

    • foufouille foufouille 19 novembre 2015 18:14

      @Pierre JC Allard
      c’est combien trop ou le maximum pour toi ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 20:51

      @foufouille


      Dans une société où l’on consomme pour satisfaire ses besoins ou ses désirs SINCERES - à ll’exclusion de ceux que l’on n’affiche que pour impressionner - chacun connait très bien SON maximum et ne veut surtout pas être perçu comme un peu bébête en paraissant en prendre TROP.

      Les milliardaires normaux ne roulent pas par terre a vider des litres de Romané-Conti et moi-même quitte pas un buffet en vidants les restes dans mes poches.... dans une société qui n’est plus de pénurie, la surconsommation est tenue en bride par le tabou social....  Aujourd’hui on est dans la consommation ostentatoire de Veblen, mais rien de plus facile que de passer le message contraire.

      PJCA

  • Francis, agnotologue JL 19 novembre 2015 13:41

    Bonjour Pierre JC,


    j’aime beaucoup cette trouvaille :  l’ « absenthéisme ».

    La différence entre la religion de la croissance et les religions théistes c’est que les adorateurs du dieu Pognon se foutent du passé comme de l’au-delà. 

    Vous évoquez un jeu à somme nulle ? je voudrais dire que ça, ce serait un moindre mal. Hélas, le plus souvent, la somme est nettement inférieure après qu’avant ’transaction’ : pour gagner quelques unités de mesure monétaires, certains n’hésitent pas à en détruire beaucoup plus au détriment de leurs partenaires captifs, contraints, les sans dents, les Malgré eux.

    Dans le premier cas, on pourrait parler de doux commerce ; dans le second on a affaire à une véritable prédation.

    Je ne vous suis pas sur la ’chute’ de votre billet : je ne vois pas ce que la Schadenfreude vient y faire.

    • Francis, agnotologue JL 19 novembre 2015 13:46

       l’ « absenthéisme ». 


      il me semble que ça sonne bien avec « catholiques zombies ».

      Mais je ne me battrai pas pour justifier cette comparaison qui, comme la plus belle fille du monde, ne peut donner que ce qu’elle a. A chacun d’y voir ce qu’il veut.

       smiley




    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 17:12

      @JL


      1. « Absenttheisme » n’est pas de moi. Dommage... Je n’ai pas « engendré » cette expression, mais je l’’adopte.... je crois, en effet, que Dieu existe, ...mais qu’il n’est jamais là.

      2 Schadenfreude est le plaisir malsain qu’on retire du malheur les autres.. Je pens que ceux qui ont tout ne peuvent plus rien prendre a ceux qu’ils ont dépouillés : ils ne continuent le manipulation que pour le plaisir de les voir s’agiter. Comme ces touristes qui s’amusent a lancer des poignées de piécettes a la nuée des mendiants

      PJCA

    • Francis, agnotologue JL 19 novembre 2015 18:33

      @Pierre JC Allard

      la définition du mot Schadenfreude n’est pas ce que j’attendais.

      Sur l’absenthéisme : j’ai évoqué les catholiques zombies, mais au fond on pourrait parler de dieu zombie.

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 20:54

      @JL

      Il faut être prudent quand on croit comprendre les Allemands smiley

    • Francis, agnotologue JL 20 novembre 2015 08:21

      @Pierre JC Allard
       

      je regrette ce quiproquo ; ce n’est pas votre définition du mot schadenfreude que je contestais, c’est sa présence dans ce contexte.

      Je pense que les terroriste du Bataclan comme leurs commanditaires assassins étaient agis par autre chose que le plaisir malsain.
       
      Ceci dit, puisque nous parlons vocabulaire, je dirai que je ne supporte plus ce discours médiatique qui nous parle de guerre, de kamikazes, de djihadistes, de cerveaux des attentats si ce n’est pas des actes de guerre, ... ce champ lexical très respectueux et lénifiant concernant nos agresseurs est extrêmement préoccupant. Et c’est peu dire. 

      Ces médias parleraient sous contrôle de l’Arabie Saoudite qu’ils ne parleraient pas autrement. 

    • Francis, agnotologue JL 20 novembre 2015 08:34

      J’ajoute que ce terme de kamikazes, d’individus qui ne craindraient pas la mort, quasiment des surhommes qui mobiliseraient pendant des heures, des jours, des semaines nos meilleures équipes de protection est particulièrement écœurant et odieux, surtout vis-à-vis de tous ceux qui ont donné leur vie pour défendre des idéaux respectables. Je pense ici par exemple aux GI’s qui ont participé au Débarquement.


      Quant à ces 7 terroristes qui ont péri de leur fanatisme, que sont-ils en nombre et problématique, comparés à ces 10 000 suicidés annuels en France qui n’ont jamais tué personne d’autre qu’eux-mêmes ?

      Non, décidément, le discours médiatique me donne la nausée.


    • Francis, agnotologue JL 20 novembre 2015 11:28

      Hier, en même pas trois minutes de blabla, une journaliste de Radio-France a prononcé au moins 20 fois le mot kamikazes.


      J’avais l’impression d’entendre la machine à bonus faire cling à tous les coups.

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 novembre 2015 17:30

      @JL

      Je regrette, pour ma part, d’avoir été si ambigu. La « joie malsaine » que je dénonce est celle de ceux qui ne pensent qu’aux grands equilibres économiques à maintenir, et peuvent précipiter de grands pans de la population dans la misère en bougeant une moyenne sans se préoccuper de ceux qui sont sur la marge. Ayant tout ce que la richesse peut apporter, j’en ai connu qui, n’agissent plus tant pour en avoir davantage, paraissaient se DIVERTIR des efforts pathétiques de ceux pour qui la bataille pour le pain quotidien est au coeur de leur vie.

      Le malentendu est sans doute né de mon allusion au Bataclan qui était ici un a parte, et pas uu tout le thème essentiel de mon article.

      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 novembre 2015 18:00

      @JL

      Mais la question reste ouverte de penser que l’héroïsme, comme comportement, doit ou non quelque chose à la cause qui l’inspire.... Faut-il mettre en deux catégories ceux qui sont morts a Stalingrad ? 

      PJCA

    • Francis, agnotologue JL 20 novembre 2015 18:32

      @Pierre JC Allard,


      ’’Faut-il mettre en deux catégories ceux qui sont morts a Stalingrad ?’’

      Ce n’est pas mon intention mais apparemment celle des médias que j’accuse de glorifier de fait et comme s’ils en tiraient - et ici je le dis - une plaisir malsain, vu le vocabulaire qu’ils emploient pour parler des terroristes.

    • julius 1ER 21 novembre 2015 10:21

      . l’ « absenthéisme ». 


      superbe néologisme !!!!! 

  • Clark Kent M de Sourcessure 19 novembre 2015 13:44
    Une grande majorité de singes refuse toujours de croire que l’Homme descend d’eux.

  • Hervé Hum Hervé Hum 19 novembre 2015 13:58

    Je crains malheureusement que vous n’avez pas bien compris le problème et je doute donc de votre solution...

    Vous avez encore 2 articles pour me convaincre que j’ai tort !

    Parce que vous savez, Bill gate et Buffet ne sont pas des philanthropes, ou alors, il faut considérer les dames patronesses du XIXème siècle comme des philanthropes. Ces gens là n’ont pas renoncé au système qui les a rendu riche, ni à leur propre fortune, bien au contraire, ils défendent ce système coûte que coûte.

    Non, la charité et la pitié ne sont pas des actions philanthropiques, ce sont des attrapes nigauds, car c’est tout le contraire.Ces milliards servent à nourrir leur bonne conscience et faire croire en la théorie du ruissellement par le haut, quand de celui-ci ne ruisselle que la misère ! Ces gens là sont les pires escrocs et leur pseudo philanthropie en est la meilleure preuve. Qui est le maître de ces fondations ? Pour qui ces fondations travaillent t-elles ? A faire croire aux pauvres de la vertu des riches et de leur pseudo nécessité.

    La société humaine du XXIème siècle est l’avènement du salariat ou alors, sera replongé dans l’obscurantisme.

    La justice ne consiste pas à répartir la richesse de manière uniforme, égalitariste, mais à chacun selon son mérite.

    Le nouveau paradigme ne peut s’appuyer que sur l’évolution de la notion de propriété, passer du bien commun au seul bien personnel, c’est à dire, attaché au corps. Qui se traduit par le fait que nul ne peut exiger plus de droits (créances) qu’il n’accomplit de devoirs (dettes) et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits. Découlant du principe que tout droit implique un devoir et tout devoir applique un droit.

    Cette révolution a bel et bien déjà eut lieu et ce, avant même la révolution française, en Angleterre, par le principe de « l’habeas corpus ad subjiciendum ». Sauf que ce principe a été perverti dès le début et n’a jamais été appliqué véritablement, sinon, il n’aurait pas été possible à l’Angleterre de coloniser les Indes ! ce principe a été limité au roi, lui retirant simplement le pouvoir de disposer du corps de ses sujets pour les faire disparaître sans jugement. Mais ce sont bien gardé d’en tirer les conséquences ontologique qui en découle, l’interdiction de posséder plus que ce que vous pouvez faire par vous même, donc, au delà de votre propre espace-temps de vie. Ainsi, de ne plus pouvoir disposer de plus de biens que ce que vous pouvez assumer vous même, exit donc de posséder plus de 1 maison. Interdit de posséder des entreprises, interdit l’intérêt monétaire, l’exploitation d’autrui à son profit, etc...

    Bref, il suffit juste d’appliquer à la lettre cet « habeas corpus ad subjiciendum » en le généralisant à tous !


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 19 novembre 2015 14:08

      @Hervé Hum
      « La société humaine du XXIème siècle est l’avènement du salariat »

      La société humaine du XXIème siècle est la disparition du salariat !

      Le Projet Socio-Économique ci-dessous bénéficie de
      l’accord intellectuel et du soutien moral de
      Jacques SAPIR,
      Économiste.

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      INTRODUCTION :

      Depuis la fin des Trente Glorieuses, vers 1975, soit depuis 39 ans, nous avons dû nous accommoder du chômage massif.
      Il serait peut-être enfin temps de remettre en question notre paradigme sur le « Plein-Emploi » qui est devenu une sorte d’Arlésienne...
      Sans doute faut-il adopter un nouveau paradigme en la matière qui éradiquerait définitivement le concept même de chômage.

      ¿ Et si la majorité des Français(es) adoptait un paradigme SOCIO-ÉCONOMIQUE réellement innovant et véritablement progressiste ?

      Cependant, au
      Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme
      on peut préférer le
      Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du Capitalisme

      ​​Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      Lire le lien, SVP :

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel ​financées ​par l’Épargne.
      http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/47/56/Refondation_du_Capitalisme_et_Dividende_Uni versel_Sincerite.pdf

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      RÉSUMÉ :

      Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

      Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

      Objectif Principal :
      Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
      Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
      Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

      Objectifs Spécifiques :
      I)
      Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
      Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
      II)
      Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
      II.1)
      À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
      II.2)
      a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.
      b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans plus jamais être accusés d’exploiter qui que ce soit.
      II.3)
      Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).

      ​On n’ose imaginer que l’Humanité serait si stupide pour se lancer dans cette dernière voie suicidaire ! ! !​

      = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =

      L’addendum ci-dessous apporte la preuve, a contrario, de la pertinence du projet ci-dessus.

      ​Addendum :
      À partir de 1989, la Russie aurait pu mettre en œuvre le projet ci-dessus en s’évitant la phase d’épargne incluse dans cette proposition puisque tout le « capital social » des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe.

      Lire le lien, SVP :
      Pauvre peuple russe : Spolié en 1917 et en 1991 !
      http://www.sincerites.org/2014/08/pauvre-peuple-russe-spolie-en-1917-et-en-1991.html

       = = = = = = = =
      ​Post-scriptum :
      ​Fondation Capitaliste Virtuelle : Bilan 2001 - 2014

      http://www.sincerites.org/2015/02/fondation-capitaliste-virtuelle-bilan-2001-2014.html

      = = = = = = = =
      La chance de Cuba : son Économie d’État !
      http://www.sincerites.org/2015/05/la-chance-de-cuba-son-economie-d-etat.html


    • Hervé Hum Hervé Hum 19 novembre 2015 14:49

      @Jean-Pierre Llabrés

      Nous en avons déjà discuté, ce projet est de la pure escroquerie, on n’achète pas la richesse aux riches, c’est absurde.

      C’est comme proposer à un voyou de travailler pour lui pour qu’il vous rendent votre argent !

      Si vous êtes sincère, ben désolé de vous le dire, mais il vous manque une case


    • Francis, agnotologue JL 19 novembre 2015 16:12

      @Hervé Hum
       

       ravi de vous lire ci-dessus : bien longtemps je me suis senti seul sur ce ’coup-là’.

      La bêtise insiste toujours, c’est pourquoi hélas, elle triomphe si souvent.

      Cordialement.

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 17:31

      @Hervé Hum

      Je suis d’accord avec vous sur le fond est j’ai bien dit que « ce n’est pas la générosité qui est descendue en Pentecote... » Je ne donne pas à philanthropie le sens d’aimer les homme,.mais celui consacré par l’usage de distribuer du fric sans raison évidente. .

      Ma thèse de base est que s’enrichir est devenu trivial et qu’il faut donner un autre objectif a l’activité humaine. Le Gates qui cherche a se donner bonne consciente le fait à sa manière.... qui n’est pas la meilleure, mais est déjà moins bête que d’empiler des écus comme Harpagon....

      PJCA

       

    • Hervé Hum Hervé Hum 19 novembre 2015 19:33

      @Pierre JC Allard

      La raison évidente est le principe du ruissellement par le haut (patronnesses en France, et j’en veux pour preuve (à moins qu’il ait changé de stratégie !), que la fondation Gates est aussi un fond d’investissement où on retrouve les pires multinationales comme monsanto. En tout les cas, cette fondation s’appuie sur le principe du système capitaliste et la raison qu’elle donne à sa propre activité, c’est faire de la charité et de lutter contre la démographie en Afrique, pas de changer un système qui lui va si bien.

      Bref, je me fous de l’argent de Gates, je n’en veux pas, car derrière lui, les Harpagons continuent de prospérer et même de mettre au pot par pur calcul d’intérêt. Ces fondations se présentent comme les nouvelles églises des pauvres, avec comme religion... Le capitalisme social !

       
      Cela dit, je vous approuve (au sens que vous donnez à « enrichir »), quand vous écrivez :

      « Ma thèse de base est que s’enrichir est devenu trivial et qu’il faut donner un autre objectif a l’activité humaine. »

      Toutefois, il convient de remarquer, que cette trivialité est la conséquence d’une conscience planétaire. C’est à dire, qu’elle est la conséquence logique d’une société en face d’elle même au niveau planétaire par les relations planétaires qu’elle noue à tous les niveaux ; politiques, économiques, sociaux mais aussi et surtout, culturels, que ce soit d’intégration ou de rejet, selon les intérêts de ceux qui financent ces fondations.

      Cette conscience qui renvoie chacun à lui même face à la totalité de l’Humanité.

      A partir de laquelle,

      l’intérêt général, est la somme des utilités particulières à l’’exécution de la volonté générale, établie à partir de la somme des besoins particuliers et de leurs aspirations secondaires, dans la limite de contraintes jugées supérieures (écologie, droit/devoirs intergénérationnel).

      Bon, je ne voudrai pas trop vous distraire avant la fin de publication des trois articles.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 20:58

      @Jean-Pierre Llabrés


       Je suis fermement opposé à l’idée de donner de l’argent sans qu’il travaille a quelqu’un qui peut travailler. Vous démotivez alors celui qui travaille et déshonorez celui qui en profite.

       PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 21:04

      @Hervé Hum

      J’apprecie votre commentaire, mais vous verrez qu’il se placera encore mieux apres le deuxième texte smiley

      PJCA

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 novembre 2015 08:06

      @JL

      Par Jean-Pierre Llabrés (---.---.---.82) 5 juin 2014 09:38
      N.B. : Pour juger de la pertinence des commentaires de « jl »... (qui, lui, ne se répète pas)..., lire ci-dessous :Par JL (---.---.119.40) 5 juin 2014 09:23
      Poutine, la Crimée et l’Ukraine, pourquoi ?

      Par JL (---.---.119.40) 25 mai 2014 08:32
      « Et vous n’avez jamais été capable de répondre à cette question : en supposant qu’ils acceptent de vendre, que feraient-ils de cet colossale masse d’argent ? »
      ====================================

      Par JL1 (---.---.30.183) 22 décembre 2011 10:04
      « L’histoire ne dit pas ce que feront les gentils capitalistes de l’argent qu’il récupèreront en échange de leurs actions. »Par Jean-Pierre Llabrés (---.---.45.82) 22 décembre 2011 10:39

      « les gentils capitalistes acceptent de vendre au peuple leurs actions » ; au « peuple » et à qui que ce soit : la bourse ne sélectionne ni vendeurs ni acheteurs.

      Le peuple achètera ces actions en se privant d’aides sociales aussi longtemps qu’il le faudra, évidemment.
      FAUX ! ! !

      L’histoire dit que les gentils capitalistes investiront dans d’autres actions (déjà existantes ou nouvelles car le capital boursier ne constitue pas un volume fixe mais en expansion : environ 36.000 milliards d’Euros aujourd’hui) avec l’argent qu’il récupèreront en échange de leurs actions tout comme ils le font, aujourd’hui, quand ils décident de vendre partie de leur portefeuille ; ils achètent d’autres actions.

      N.B. :
      Effectivement, je me suis abstenu de répondre à nouveau à cette question depuis DÉCEMBRE 2011 ! ! !...



    • julius 1ER 21 novembre 2015 10:22
      Non, la charité et la pitié ne sont pas des actions philanthropiques, ce sont des attrapes nigauds, car c’est tout le contraire.Ces milliards servent à nourrir leur bonne conscience et faire croire en la théorie du ruissellement par le haut, quand de celui-ci ne ruisselle que la misère !


      @Hervé Hum

      je partage complètement cette assertion !!!

    • julius 1ER 21 novembre 2015 10:31
      Bref, il suffit juste d’appliquer à la lettre cet « habeas corpus ad subjiciendum » en le généralisant à tous !

      @Hervé Hum

      intéressante théorie .... je comprends pourquoi elle a vite été envoyée aux oubliettes de l’histoire car on en revient à un droit de propriété beaucoup plus modeste ......

      et çà, pour nos afficionados des milliardaires c’est totalement rédhibitoire !!!!!!!!!

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 novembre 2015 18:59

      @julius 1ER

       Ce n’est pas parce ses motifs ne sont pas purs que les effets bénéfiques d’un geste charitable disparaissent. Chosissons de faire mieux, pas de ne rien faire !

      PJCA



    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 novembre 2015 19:43

      @julius 1ER


      Vous ratissez très large avec l’Habeas corpus, qui mettait surtout fin à la coutume d"embastiller sas rime ni raison et de jeter la clef, Mais je suis d’accord que c’est un moment etoilé de l’humanité, faisant du judiciaire un pouvoir égal au législatif et a exécutif..

      PJCA

    • Hervé Hum Hervé Hum 24 novembre 2015 08:58

      @Pierre JC Allard

      Je vous avais préparé un assez long commentaire pour répondre au sujet de l’habeas corpus, mais je l’ai perdu avant de le publier et n’ai pas eut le temps ni la volonté de le retaper.

      Cela dit, je vous trouve bien léger face à cette loi qui est ni plus ni moins l’acte fondateur de la révolution de palais faisant passer le pouvoir de la monarchie vers la bourgeoisie.

      D’ailleurs, une conséquence directe de cette loi fut un jugement rendu selon lequel, la propriété s’étendait sur tout ce qu’une personne peut acquérir pour elle même selon les règles économiques en vigueurs. Ce jugement concernait la cie des Indes contre le gouvernement anglais et avalisait la supériorité de la propriété bourgeoise sur la souveraineté d’état. Bon, j’avais un peu plus développé le sujet, mais je suis étonné qu’en tant qu’avocat vous ne voyez pas la portée universelle de cet habeas corpus. Ce qui n’enlève rien à la qualité de vos écrits par ailleurs.

      Maintenant, je vais lire ce deuxième articles et continuer la lecture de votre site où j’ai déjà perçu un point de controverse, autour de la notion de « propriété privée » (pléonasme, une propriété est par définition privée).


  • Hervé Hum Hervé Hum 19 novembre 2015 15:06

    Vous me dites que la société du XXIème siècle est la fin du salariat, et par quoi vous le remplacez ?

    Il n’y a que deux moyens de se passer du salariat, soit revenir à l’esclavage, soit revenir à l’époque du chasseur cueilleur.

    Les Scop où les salariés se disent tous patrons est une aberration parce que, d’une part, tous se battent pour continuer à percevoir un salaire et d’autre part parce que cela diminue les chances de réussite car cela augmente considérablement les conflits de pouvoirs et d’égo.

    Une scop, c’est une entreprise sans patron, mais uniquement de salariés avec un système de coordination. La coopération, c’est la coordination entre tous et non la lutte d’influence entre tous qu’implique quasi systématiquement la concurrence entre patrons.

    On peut se dire patron de son poste de travail, mais pas de son entreprise, vis à vis d’elle, on reste salarié.

    L’économie fonctionne grâce au salariat qui représente 90% de la population active. Il est plus évident de ramener 10% de la population vers le salariat, plutôt que l’inverse. D’autant qu’une société où tout le monde est patron ne donne qu’une société chaotique et non coordonnée.

    Chacun est patron de lui même et de lui seul, en dehors de lui même, il est salarié de lui même vis à vis d’autrui. C’est à dire, qu’il oeuvre à satisfaire ses propres besoins et aspirations secondaires en étant salarié de lui même.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 novembre 2015 17:59

      @Hervé Hum


      ’Vous me dites que la société du XXIème siècle est la fin du salariat... « Non. Ce n’est pas moi. smiley On évitera des malentendu si vous dites clairement à qui vous vous adressez.

      Je parle dans d’autres textes des moyens de rémunération, mais ici je souligne l’importance décroissante de toute rémunération comme motivation, alors que le ’temps- travail humain » (qui est la vraie valeur d’échange des choses) pour obtenir quoi que ce soit diminue vertigineusement. Tout ce qui est « produit » tend ainsi naturellement à devenir moins couteux. Il faut des prodiges de duplicité pour garder aux choses leur valeur mercantile. Ex : les lunettes qu’on voudrait me vendre 400$ a Montreal me coutent 25$ a Mexico et sont sur le marché pour 7$ à Seoul. 

      Quand tout coûte moins cher, vous vous sentez plus riche. Vous etes plus indépendant, vos priorités changent.... et vous êtes dans un nouveau monde...qui exige de nouvelles règles.

      PJCA


    • Hervé Hum Hervé Hum 19 novembre 2015 19:46

      @Pierre JC Allard

      Vous aiguisez ma curiosité avec ce commentaire !

      Je préfère attendre donc la suite pour vous donner le fond de ma pensée.

      Mais vous pouvez avoir un léger aperçu en lisant certains des articles que j’ai publié.

      Principalement celui « droits, devoirs et responsabilité ».

       


    • ddacoudre ddacoudre 20 novembre 2015 08:45

      @Hervé Hum

      bonjour
      le salariat n’est qu’un paradigme de la servitude. il a été définie en 1804 par le code civil.
      si la nécessité de produire est inconditionnelle la manière dont l’on s’organise pour se faire ne l’est pas, nous pouvons donc en changer. et le libéralisme emporte de comprendre que tout individu peut faire commerce de ses capacités productrices, mais il doit rester propriétaire de la richesse à laquelle il concourt, ce qui n’est pas le cas dans une société capitaliste.
      http://ddacoudre.over-blog.com/55c7d999-e91f.html
      cordialement.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 novembre 2015 18:05

      @ddacoudre

      "si la nécessité de produire est inconditionnelle la manière dont l’on s’organise pour se faire ne l’est pas, nous pouvons donc en changer.




      PJCA

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 novembre 2015 06:32

      @Hervé Hum
      « Vous me dites que la société du XXIème siècle est la fin du salariat, et par quoi vous le remplacez ? »


      Si vous aviez lu l’intégralité des textes joints à mon commentaire initial, vous le sauriez.
      En cas de problème pour les ouvrir, copiez l’url et collez-là dans un nouvel onglet de votre navigateur (le problème vient d’agoravox).


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 novembre 2015 08:08

      Erratum :


      Lire « collez-la » au lieu de « collez-là ».

    • Hervé Hum Hervé Hum 21 novembre 2015 10:09

      @ddacoudre

      Votre propos n’est pas contradictoire du mien et le salariat non plus. le système capitaliste reposant non pas sur le salariat, mais sur la propriété du capital exploitant le salariat.

      Dans le système capitaliste, le salariat est sous tutelle des possesseurs des moyens de productions, mais supprimez cet intermédiaire et vous voyez que le salariat renvoi à l’état, mais celui ci n’est pas un mode de gouvernance, c’est un outil indispensable, consubstantiel de toute société complexe, c’est à dire, qui dépasse le niveau communautaire, local.

      en d’autres termes, cela ne renvoi pas forcément à un système socialiste de type soviétique stalinien.

      Mais en fait, ici, l’idée de salariat est lié au principe d’équilibre entre droits et devoirs, suivant les deux aphorismes « tout droit implique un devoir et tout devoir applique un droit »’ et « nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de droits qu’il ne réclame de droits ». Ces deux aphorismes découlant de la définition de la responsabilité comme étant la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui.

      Ces deux aphorisme (entre autres !) définissent de manière logique le principe du salariat, c’est à dire, que chacun est salarié de lui même ! De telle sorte que chacun « peut faire commerce de ses capacités productrice » et rester maître de la richesse produite, mais plus de pouvoir exploiter et posséder celle produite par autrui.

      Pour l’instant, je n’ai fait qu’aborder les grands principes et n’ai pas abordé ses conséquences logiques quand à sa mise en oeuvre en tant que système économique. J’avoue que j’attendais l’apport de personnes comprenant ce que j’écris, mais pour l’instant, je n’ai pas vu grand monde ! Pourtant, le système est évident et surtout, reprend tous les outils existants, il ne fait qu’en changer les réglages de carburation. Mais peut être que Pierre JC Allard !?

      Tout ceci peut aussi être compris à travers la notion de l’habeas corpus ad subjiciendum.

      Question que je pose à l’auteur de l’article en tant qu’avocat !

      Cet habeas corpus subjiciendum est en quelque sorte le cheval de troie du système actuel, puisque celui s’est bâti autour de ce principe alors même que ce principe est ce qui peut et doit abattre la rhétorique des pseudos libéraux, puisqu’une lecture générale et non restreinte, interdit aussi d’exploiter autrui à son profit.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 novembre 2015 19:13

      @Hervé Hum

      Le salariat est la meilleure forme de rémunération pour une système industriel où les travailleurs sont souvent interchangeable et les objectifs facilement quantifiables Il est inefficace quand on parle de produire et vendre des SERVICES, il disparait donc peu a peu d’une économie tertiaire


      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 novembre 2015 19:20

      @ Herve Hum

      P.s Si vous etes vraimet intéressé par cette question, j’ai écrit un livre sur ce sujet.  



      PJCA

    • Hervé Hum Hervé Hum 22 novembre 2015 01:11

      @Pierre JC Allard

      Le salariat, s’adapte à n’importe quelle société désirant comptabiliser l’échange du temps de vie dédié à autrui dans la production économique, que ce soit de biens ou de services.

      Le principe du salariat ne nécessite pas de rapport de classe entre patrons et salariés, il nécessite uniquement le calcul d’un taux d’échange entre travail et salaire correspondant.

      Je suis totalement d’accord avec ce que vous écrivez dans votre lien sur les travailleurs autonomes et j’ai même donnée un exemple concret de modèle ou plutôt, du schéma. Je pense que vous devriez y retrouver vos petits !

      Vous pouvez le lire sur ce lien, l’article s’intitule « les BAL citoyens » BAL pour Bourse d’Activité Locale.

      Mais j’aurai bien aimé votre avis concernant l’habeas corpus ad subjiciendum...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 22 novembre 2015 11:29

      @Hervé Hum


      .« Le salariat, s’adapte à n’importe quelle société... » Oui, mais quand la collaboration ’« just in time » du travailleur semble un atout pour optimiser le résultat, je ne crois pas que ce soit le mode de remuération qui fasse la part assez belle a l’entrepreneurial. Voyez la structure modulaire que je propose,


      PJCA


  • ddacoudre ddacoudre 20 novembre 2015 08:39

    bonjour JC

    ton article poursuit l’idée de se trouver un dessein à l’existence en dehors d’une surenchère permanente organisé au travers d’un paradigme du rapport dominant dominé, duquel nous n’arrivons pas à en faire une lecture « humanisante » à force de croire que la compétition n’a pas pour aboutissement l’élimination.
    c’est ainsi que par nos production nous avons pollué la planète au point de mettre en danger la vie et la notre. la question mérité un intérêt si l’on par du principe que nous ne sommes pas le grand horloger et que quel que part il existe un processus d’autorégulation dont ne ne sommes que les acteurs qui en subissons la pression. nous pouvons donc dire que quand par nos production nous polluons la planète nous rendons notre environnement peu propice au développement de notre espèce, ce qui se traduit dans les pays développé par un ralentissement de la natalité pour bénéficier d’un confort produit. d’une manière plus générale Robert May dans les années 50 je crois si mon souvenir est bon,avait fait la démonstration que dans un étang la population de poissons « s’autorégulé », et il n’y a aucune raison qu’il en soit différemment pour nous, sauf que nous devons le concevoir au niveau de la planète qui sont les limites de notre étang, en attendant de l’élargir au cosmos. la difficulté restant de pourvoir définir les critères nous paraissant être ceux qui nous offrent une maitrise partielle de cet autorégulation. c’est un peu ce que tu propose en revisitant nos paradigmes.
    actuellement je travaille sur un essai que j’ai intitulé « mon père est-il un assassin » il s’agit bien sur du père générique du père humain qui sur la base de la recherche permanente du bonheur de l’amour de l’autre de la vie éternelle a créé les conditions de la disparition de son espèce. cela est intéressant car jusqu’alors les civilisations se succédaient à partir du moment ou leur élites atteignaient leur apposé et s’appropriaient ce qui constituait l’évolution pour en faire une organisation stagnante et castratrice que naturellement le grand horloger bousculait car contraire a toute évolution, sauf que nous nous semblons avoir atteint un point critique en menaçant la vie de bon nombre d’espèces y compris la notre. est-ce là le début d’un effondrement de notre civilisation dans laquelle les élites se sont tout appropriés et menace donc l’évolution sociétale qui se développe toujours sur la capacité de transgression des ordres établis. et nous pouvons considérer qu’avoir voulu museler l’opposition idéologique par la pensée unique nous avons enfanté le retour des seules idéologies disponible qui sont le retour vers des structures archaïques qui végétaient, mais n’étaient pas de nature à pourrir la planète.
    dans ce raisonnement il y a matière à s’interroger, comment nos actions conscientes rationnelles et déterministes peuvent être contre productive pour l’humanité et à quel processus d’auto régulation elles peuvent bien répondre.
    cordialement


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 novembre 2015 18:23

      @ddacoudre



      La répons est dans la question.

      « comment nos actions conscientes rationnelles et déterministes peuvent être contre productive pour l’humanité... » .« ...(Pour) avoir voulu museler l’opposition idéologique par la pensée unique. »

      La vie est capacité de transgression. L’Horloge tourne en rond. Si elle ne marquait que les heures exquises, elle perdrait sa finalité.

      PJCA


  • julius 1ER 21 novembre 2015 10:13

    Ce fut une grande frustration pour les nantis. Il allait falloir laisser assez d’argent dans la poche des travailleurs pour que, globalement, ils puissent acheter presque tout ce qu’ils produisaient, car ce que peuvent vraiment consommer au sens strict les plus riches n’est qu’un petit frisson sur la courbe de la consommation. 

    @JC,

    Le fordisme a été le paradigme économique le plus intéressant au début du 20 ie siècle pour résoudre les crises du Capitalisme ... H Ford avait compris que produire en masse ne suffisait pas et qu’il fallait que le travailleur/consommateur puisse acheter les biens produits .....

    or aujourdhui le Fordisme est battu en brèche par le fait que la captation des richesses est devenu unilatérale cad qu’elle ne va que vers ceux qui possèdent déjà le plus .....en clair par le biais de la concentration des moyens de production et les richesses qui en découlent......

    c’est la structure bourgeoise de la société qui est devenue le principal frein à l’expansion économique d’ où cette crise ou plutôt non-crise qui n’a rien à voir avec les crises conjoncturelles inhérantes au Capitalisme là il s’agit bien d’une crise structurelle qui perdure et va perdurer car ceux qui sont aux manettes ne veulent en rien modifier l’ordre global de la société et pour ne rien changer sont près à nous plonger dans le chaos juste pour défendre un ordre catégoriel...... cqfd

    pour bouger le curseur il faut mettre en place un revenu citoyen qui redonne de fait la prépondérance au citoyen consomm/acteur.... en fait remettre le balancier économique au niveau du citoyen moyen lui redonner le pouvoir en quelque sorte et éviter que le citoyen/travailleur ne soit qu’un variable d’ajustement car chaque travailleur/citoyen mis sur la touche est un Capital qui disparaît et plombe la société....
    hors de cela point de salut ... on va assister à l’agonie de ce système et boire le calice jusqu’à la lie !!!! 

    • Hervé Hum Hervé Hum 21 novembre 2015 14:07

      @julius 1ER

      Un citoyen est par définition consommateur, car s’il ne l’est pas, cela signifie que c’est un crève la faim !

      vous faites l’erreur de séparer le « citoyen consommateur » du « citoyen producteur » alors que fondamentalement, c’est le même. Bref, il faut parler de « citoyen producteur-consommateur ». C’est à dire, qu’un citoyen ne saurait consommer plus qu’il ne produit.

      Le système capitaliste est une fuite en avant et le fordisme s’inscrit dans cette fuite en avant à laquelle il ne peut résister structurellement. C’est à dire, que le capitalisme (au sens commun) étant un modèle expansionniste par nature, il ne peut se satisfaire d’un développement contrôlé, géré car cela le conduit directement à une société socialiste puis communiste qui sont de nature gestionnaire où l’expansion n’est pas le moteur de l’économie, mais la satisfaction des besoins primaires des citoyens avant l’accès aux aspirations secondaires.

      Pour bouger le curseur, comme vous dites, il faut certes donner un revenu à chaque citoyen, mais pas que ce revenu soit obtenu sans contrepartie travail, du moins, pas avant d’abolir le travail par la robotisation totale de l’économie.

      Le système capitaliste ne pouvait maintenir son hégémonie absolu qu’en maintenant la majorité des citoyens dans l’ignorance, autrement dit, sans instruction, or, c’était le capitalisme de l’ancien régime, non du nouveau régime bourgeois qui lui a succédé. Pour ce dernier, il ne pouvait que reculer face à la montée d’une nouvelle classe intermédiaire entre le sous-prolétariat et la bourgeoisie, les tacherons et ouvriers, devenus salariés.

      a bourgeoisie à succédée à la noblesse pour avoir repris ses attributs, il en va de même entre le salariat et le bourgeoisie maitresse des moyens de productions, mais qui n’en assume plus la charge, sinon juste en tirer les dividendes.

      Même cause, même effet, et ce, malgré le faut que cette ploutocratie est mieux instruites des conséquences de déléguer ses attributions à a classe inférieure. Pour ce faire, elle rallie à sa cause les meilleurs salariés en leur donnant le droit de faire partie de la classe supérieure, mais le principe de relation de causalité fait que c’est peine perdu, sauf à tout réduire en cendre et faire comme le disait le grand philosophe Einstein (il était plus grand philosophe que scientifique à mon sens) la troisième guerre mondilale se fera à coups de bombes nucléaires, mais la quatrième se fera avec des pierres et des bâtons !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 novembre 2015 19:31

      @julius 1ER


      Je suis tout a fait d’accord qu’il faut rendre la demande effective. Je crois seulement qu’il faut le faire : 1) en augmentant la valeur relative du travail - et en diminuant la part qui va a la rémunération du capital ; 2) en mettant TOUT LE MONDE AU TRAVAIL, ce qui doit être la responsabilité de l’État en toule subsidiarité aux effort des individus

      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 novembre 2015 19:34

      @Hervé Hum


      Rien a ajouter avec ce commentaire


      PJCA

Réagir