mercredi 1er février 2017 - par carnac

Petit A B CEDAIRE des programmes électoraux : V comme « Valeur du travail »

Ce n’est pas le « travail » qui manque dans les activités de transition écologique, dans la silver économie, dans l’économie numérique, mais peut être un VRAI PROJET permettant de favoriser cette transition en protégeant TOUS LES ACTIFS, de quelques statuts qu’ils relèvent et, d’assurer un revenu décent à ces nouveaux métiers.

Si pour Monsieur FILLON la « valeur du travail » est infinie, si l’on considère le rapport entre rémunération et temps de travail, ceux qui nous servent aujourd’hui le grand air du : « je défendrai la VALEUR TRAVAIL », qu'ils soient de droite ou de gauche ont été les premiers à en avoir progressivement érodé, une fois au gouvernement, sa contre partie financière.

I- LA CONTREPARTIE FINANCIERE DU TRAVAIL

Entre les appels d’offres où le moins disant est systématiquement retenu, par enchères d’appels d’offres inversées dans certains cas, l’ubérisation du travail, le travail dissimulé échappant aux cotisations retraite qui sont un salaire différé, le non paiement des heures supplémentaires via les accords de modulation du travail etc …. On ne compte plus les dispositifs permettant de réduire la contrepartie financière du travail quel que soit le statut des actifs !

Loin de remédier à cette situation en protégeant les entreprises, donc les communautés de travail, c’est-à-dire les employeurs et salariés exposés aux effets pervers de la mondialisation, Monsieur FILLON se contente de baisser uniformément les charges des entreprises sans rétablir le déséquilibre de la fiscalité entre PME-TPE et grands groupes et propose aux salariés de continuer dans la voie du « travailler plus pour gagner moins », limitant les protections contre le chômage par une dégressivité des allocations et la suppression du « compte personnel d’activité.

A l’inverse, Monsieur MACRON promeut ce même compte personnel d’activité qui comporte, et c’est important, des droits nouveaux en direction de tous ceux qui participent à la richesse de notre pays, par leur « activité » quels que soient leurs statuts.

Cependant dans son ouvrage « REVOLUTION » Monsieur MACRON ne tire pas les entières conséquences de ses propres observations concernant l’imprévisibilité de l’activité économique, en n’envisageant nullement un accroissement de la dotation financière du compte personnel d’activité et, pas même, en y regroupant, à minima, des droits déjà existants qui, POURTANT, pourrait être ainsi mis directement et aisément à disposition des bénéficiaires avec un guichet unique.

Certes il nationalise la gestion de pôle emploi afin de mettre en place une politique de formation des chômeurs QUELS QUE SOIENT LEURS DERNIERS STATUTS mais il ne précise nullement dans son programme comment il va renforcer les moyens en orientation et formation de pôle emploi qui sont actuellement particulièrement limités. Il ne garantit pas plus des ressources fixes aux chômeurs le temps que l’on ait pu les reconvertir sur les nouveaux emplois.

Peut-être inconsidérément optimiste, Monsieur MACRON ne tient pas assez compte de cette imprévisibilité de l’emploi tant en nombre qu’en qualité pourtant attestée par le rapport du conseil d’orientation de l’emploi qui conclut à la perte de 10% des emplois du fait de la transition numérique et le changement substantiel des compétences nécessaires pour 50% des autres emplois actuellement référencés.

Prenant en compte cette incertitude sur le nombre et la qualité des emplois , Monsieur HAMON est plus cohérent que Monsieur MACRON dans la mesure où, de l’observation d’une précarité généralisée des nouveaux entrants dans le monde du travail, Il tire la conséquence que la meilleure prévention c’est de donner un revenu universel aux nouveaux entrants sur le marché du travail tout en s'attelant à la formation des chômeurs. 

Monsieur HAMON limite en effet, dans les 5 prochaines années, l’ouverture de ce droit nouveau aux jeunes de 18 à 25 ans, particulièrement touchés par la précarité, le temps de voir ce que devient « le travail » dans les secteurs de la silver économie, du numérique et de la transition énergétique dont on espère le développement.

A l’inverse Monsieur MELENCHON dans son programme « l’avenir en commun » pointe le risque d’une baisse généralisée du salaire s’il y a attribution systématique d’un revenu individuel non conditionnel et promeut la « valeur travail » par une augmentation systématique des salaires et la réduction progressive du temps de travail afin de permettre à chacun de pouvoir trouver un emploi.

Cette vue semble critiquable en ce sens qu’il n’y a pas une totale corrélation entre réduction du temps de travail et augmentation du nombre d’emplois car il faut encore :

  • 1/ que le marché soit porteur, c’est-à-dire qu’il y ait des commandes en nombre suffisant pour générer de l’emploi,
  • 2/ que la qualification des personnes concernées soit adaptée aux besoins productifs, c’est pourquoi l’émergence d’une formation continue efficiente fait l’objet d’un relatif consensus entre tous les candidats sans que pourtant l’on se décide à en FAIRE LA PRIORITE pour l’avenir.

 

II - LE TRAVAIL COMME MOYEN DE SOCIALISATION ET EPANOUISSEMENT PERSONNEL

Malgré son attractivité financière réduite, pour la plupart de nos concitoyens, au cours des derniers quinquennats, « LA VALEUR DU TRAVAIL » DEMEURE PLUS PLEBISCITEE QUE JAMAIS en ce que « le travail » est généralement reconnu comme pouvant être un moyen de socialisation et d’épanouissement personnel.

La question devient donc, quelle est la VISION DU TRAVAIL la plus proche de l’appétence de nos concitoyens ?

Pour Monsieur MELENCHON, la conception du travail est traditionnelle, c’est essentiellement le salariat avec une forte opposition au patronat. De ce point de vue, Monsieur MELENCHON inverse le rapport de force entre salariés et patrons tel qu’il ressort du programme de Monsieur FILLON. Il assortit cela d’un fort encadrement des frais de logement, de transport, de fourniture d’énergie. Une vision collective de la société est promue.

Monsieur HAMON, quant à lui, a une vision moins traditionnelle du travail : pour lui, le « travail » est une « activité » au bénéfice de la communauté. LE PROJET PERSONNEL Y TROUVE TOUTE SA PLACE.

Ainsi pour Monsieur HAMON, il ne faut pas que l’on soit contraint de se poser la question de son minimum vital personnel mais que l’on consacre toute notre énergie à une « activité » de son choix que l’on soit bénévole dans une ONG, étudiant lorsque l’on se forme pour apporter des compétences mises à jour à la communauté,auto-entrepreneur ou créateur d’une toute jeune TPE.

Pour le même budget que le CICE qui n’a pas créé le million d’emplois pourtant promis par le patronat, Monsieur HAMON veut donc faire un test du revenu universel sur la tranche des jeunes de 19 à 25 ans qui est celle qui connait une grande précarité dans l’accès au travail.

Ce revenu universel des 19-25 ans serait payé par les droits de succession, belle image de solidarité intégénérationnelle, ce qui donnerait une valeur symbolique forte à cet impôt qui n’est pas « universel » puisqu’il n’est pas payé par les familles qui ont un petit patrimoine ( la maison de famille partagée à raison de moins de 100000 euros entre les enfants d’un couple)

Il faut cependant se poser la question de la justice sociale dans l’attribution de ces fonds : le montant du revenu universel doit-il être donné inconditionnellement sans limitation de montant aux jeunes dont les familles sont les plus aisées ?

C’est un choix politique, on peut dire OUI à l’inconditionnalité afin d’améliorer le consentement à l’impôt des classes les plus aisées mais SURTOUT permettre à des jeunes qui n’auraient pas la même vision de la vie que leurs parents de faire des choix autonomes ….

On peut dire NON à l’inconditionnalité par souci budgétaire et créer une sorte de "RSA jeunes".

Personnellement je trouve que le RSA JEUNES par sa connotation "d'assistanat" stygmatise ses récipiendaires alors qu'un revenu JEUNES généralisé mais VARIABLE en fonction du montant de l’impôt sur le revenu des parents permettrait de rétablir une égalité des chances.

De plus, devenu variable quant à son montant, ce revenu ne pourrait plus être utilisé par les employeurs pour réduire le montant des salaires des jeunes générations.

Sur le plan administratif je mettrais en outre ce revenu individualisé des 18-25 ans dans le compte personnel d’activité où pourraient se retrouver également des prestations déjà existantes et conditionnelles en usage pour l'ensemble de la population.

On aurait ainsi un compromis MELENCHO-HAMO-VALSO/MACRONISTE sur un « revenu individualisé » à titre de TEST POUR 5 ANS en attendant que s’éclaire l’horizon du travail par un vrai démarrage de la transition écologique, numérique et de la silver économie et par un vrai rééquilibrage de la VALEUR FINANCIERE DU TRAVAIL porté par cette nouvelle économie.

  • Pendant ce test de 5 ans,et sans insulter l’avenir DU TRAVAIL salarié,on aiderait une génération entière à trouver sa place dans les nouveaux secteurs économiques ce qui ne peut déplaire à Monsieur MELENCHON,
  • Monsieur MACRON qui est un fervent promoteur de l’évaluation pourrait accepter ce test qui ne lui demande pas d'abandonner le principe d'une nationalisation de pôle emploi.
  • Monsieur HAMON accepterait de prendre en compte le risque que fait peser le revenu inconditionnel sur le niveau des salaires.

LE CANDIDAT QUI SE SAISIRA DE CE PROJET DE TRANSITION VERS UNE « nouvelle valeur du travail » aura sans doute ma préférence lors des prochaines élections.



26 réactions


  • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 1er février 2017 15:22

    Dans toutes ces 2 primaires, je n’ai pas beaucoup entendu beaucoup de choses sur l’emploi et encore moins du novateur. pourtant, c’est essentiel. Je n’ai surtout pas entendu l’un ou l’autre déclarer :
    - A la fin de mon quinquennat, il n’y aura pas un chômeur de plus que le jour de mon élection
    et encore mieux
    - A la fin de mon quinquennat, il y aura des chômeurs de moins que le jour de mon élection
    Donc 2022, c’est quoi ? Statistiquement et depuis Pompidou, ils sont tous partis avec un nombre supérieur et jamais à l’inférieur (les agitateurs de petites statistiques ponctuelles éviteront, le long terme ne ment pas et c’est le long terme qui compte).
    La croissance mondiale n’est pas si élevée que ça. Si certains pays croissent, c’est au détriment des autres, le gâteau doit être partagé. SI en plus, on déduit la part mécaniquement dû à l’augmentation de population ...
    Plus robotisation, délocalisation, etc ...le travail devient rare et deviendra de plus en plus rare. Sur ce point, je suis d’accord avec Hamon. Où, j’y suis moins est que ce qui est présenté comme le revenu universel ne sera qu’un revenu de stagnation, d’enfermement, de pauvreté pour la majeure partie des 11 millions de demandeurs d’emplois, travailleurs occasionnels et pauvres non répertoriés. Il ne donne pas un espoir ou une envie, il laisse la situation avec un papier cadeau sur l’os à ronger mais l’os à ronger reste un os à ronger.
    Oui, des décennies pour rétablir, c’est le long terme mais en urgence, il y a quoi ? Rien de nulle part.
    Catégorie A : 3473100 * 35h/semaine * 47 semaines = 5 713 249 500 heures (presque 6 milliards d’heures). Avec 6 milliards d’heures, on ne peut rien faire ? N’y a t’il pas des choses plus efficientes à faire ? N’y a t’il pas des utilités, non rentables dans un système commercial mais rentables dans un système d’utilité publique.
    Dépendance des personnes âgées, éducation, formation, tourisme, écologie, etc ... Un tas de métiers pourraient exister dans ces secteurs non couverts si on créait pour une durée au moins fixée à un quinquennat, des emplois normaux mais détaxés à 100% des charges et 100% de tout crédit d’impôt pour l’employeur public ou privé. Ca ce serait le plan court terme, la machine à retourner la pente infernale en attendant qu’une machine à donner de l’élan existe.
    Quant aux charges, si on fait le compte, toutes caisses confondues, du coût du chômage sur santé, éducation, allocations, délinquance, assurances, etc ...
    Quant à l’induit ... ex : des touristes guidés par ces nouveaux emplois, ça rapporte ou pas ? ça remonte les classements TripAdvisor ou pas ? Plus de mômes qui savent lire, sur le long terme c’est bon ou pas bon ? Des personnes moins malades, ça coute plus cher ou moins cher ?
    En résumé, ne pas perdre une heure ne coute pas plus cher que de la perdre. Ce n’est pas de l’humain, c’est de la comptabilité et si vous pensez perdre 1 euro, il y a toujours une meilleure façon de le perdre.


    • carnac carnac 1er février 2017 16:17

      @Frédéric Van der Beken


      Il y a déjà des avantages fiscaux pour les aide à la personne ainsi que pour les contrats aidés du public et du privé ... ce nonobstant , cela n’a pas fait exploser les emplois dans l’aide à la personne puisqu’il est difficile avec un peu plus d’un smic de payer un smic : le salaire median est de l’ordre de 1900 euros .... 
      Les premiers à être virés lors des plans de licenciement dans le privé et lors des restrictions budgétaires dans le public ce sont les emplois aidés pourtant « peu chargés » ....

      En fin de compte, je trouve qu’ on ne solvabilise pas les emplois donc ils ne sont pas pérennes et on organise un jeu de chaises musicales pour les actifs.

      De fait actuellement les jeunes ont leur premier CDI à 29 ans contre 20 ans dans les années 70. je pense qu’avec un revenu de base il pourront plus facilement expérimenter, faire croître leurs ressources par des engagements de tous ordres soit d’auto entrepreneurs , beaucoup le sont déjà , soit repérer les entreprises réputées pour offrir des perspectives professionnelles ... soit intégrer des associations et des ONG , le tout constituant ensuite des expériences négociables sur le marché du travail.

      Je prends l’exemple de mon fils cadet : par passion il avait choisi une formation initiale dans l’évènementiel très peu porteuse en matière d’emplois stables , en général ce sont des intermittents .... c’est en testant tout un réseau d’entreprises du secteur qu’il y a fini par trouver un emploi en CDI mais il a pu le faire parce qu’il avait le toit et le couvert à la maison et que j’avais moi-même des ressources suffisantes ....

      Donner une chance à tous, c’est permettre aux jeunes, dont les familles ne peuvent subvenir aux besoins d’un jeune adulte dans la durée , d’avoir une autonomie minimale indépendamment des liens familiaux pour qu’ils puissent se trouver une situation ....

      Pour le reste cela ne peut être la seule et unique disposition ,j’en suis d’accord avec vous, il faut aussi prendre des mesures pour orienter les capitaux privés et publics vers les nouveaux emplois, donc repenser la fiscalité des particuliers et des entreprises , améliorer le fonctionnement de la formation continue , de pôle emploi , etc et ....

      Quant un jeune en est à ne pas pouvoir se déplacer faute d’argent (exemple tiré du bassin d’emploi de la ville nouvelle de l’Isle d’Abeau) ce que j’ai personnellement vu .... c’est déjà un problème de trouver du travail .... et tout autant de s’y rendre.

      Je pense que beaucoup de personnes n’ont pas idée des tracas de tous les jours que l’on doit affronter quand on a vraiment aucune ressource , donc pour moi un revenu de base pour les jeunes répond à cette urgence là. 


    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 1er février 2017 17:56

      @carnac
      Concernant les emplois type aide à la personne, il est évident qu’une personne gagnant le Smic ne peut embaucher une personne gagnant le Smic. Combien dépense t’on chaque année pour couvrir une partie des maisons de retraite, combien les départements, caisses, etc .. reversent pour couvrir les besoins, etc ... Avec une population vieillissante, c’est de plus en plus. Dans mon cas personnel, c’est l’ensemble des enfants qui avons payé, le rapport n’était donc pas 1 pour 1 mais ce n’est que mon cas. A rendre tout ces emplois et beaucoup d’autres (écologie, tourisme, éducation, etc ...), détaxés à 100%. Il y a intérêt général pour la société. j’ai entendu Rama Yade dernièrement qui disait, le premier emploi 100% sans charges, Bayrou avait à peu près dit la même chose en 2012. Ils sont donc très sur la partie privée. Il faut aller beaucoup plus loin et permettre la création de tous ces emplois même si ça ne dure qu’un quinquennat.

      Le chômage a un coût monstrueux entre ses effets directs, indirects et dans tous les domaines (sociétal, éducation, civisme, santé).. Qui en a un jour fait la comptabilité exacte ? Qui paye l’accident avec une voiture non assurée pour cause de revenus, etc ... c’est partout. Personne n’a cherché le chiffre exact, ne serait ce que sur un département.
      Ce qui suit provient d’un rapport de la Dares pour 2010 (on est en 2017 et c’est plus)
      2013-007 - Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2010

      Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail, ciblées ou générales, sont estimées à 90,8 milliards d’euros (Md€) en 2010, soit 4,7 points de PIB.

      Les « dépenses ciblées » en faveur du marché du travail s’élèvent à 50,1 Md€ en 2010, soit 2,6 points de PIB. Elles sont en forte hausse pour la deuxième année consécutive (+8 % en euros constants, après +17 % en 2009), dans un contexte de reprise fragile de l’activité, mais de poursuite de l’accroissement du nombre de demandeurs d’emploi et de mise en oeuvre du plan de relance de l’économie. Les dépenses d’indemnisation au titre du chômage en constituent plus de la moitié (56 %), loin devant les aides à l’emploi -principalement les contrats aidés- (18 %), la formation professionnelle des demandeurs d’emploi (15 %) et les moyens consacrés au service public de l’emploi (12 %).

      Les « dépenses générales » en faveur de l’emploi et du marché du travail atteignent 40,7 Md€ en 2010, soit 2,1 points de PIB, dont 22 Md€ au titre des allégements généraux de cotisations sociales ciblés sur les bas salaires et 4,6 Md€ en faveur des heures supplémentaires. S’y ajoutent essentiellement les dépenses au titre des incitations financières à l’emploi (prime pour l’emploi et RSA «  activité ») et des mesures en faveur de l’emploi dans certains secteurs d’activité ou dans certaines zones géographiques. Le montant des dépenses générales a diminué de 3,4 % en euros constants par rapport à 2009 ; il reste ainsi nettement inférieur à celui des dépenses ciblées.

      À la lisière de ces politiques en faveur de l’emploi et du marché du travail, certaines dépenses sociales (minima sociaux dont le RSA « socle  » principalement) représentent en sus 14 Md€ en 2010.

      Vous pouvez additionner et diviser par x personnes. Et vous n’avez pas tout compté. C’est donc très, très couteux. Et pour cette somme, il n’y a rien de plus efficient ? C’est peut être sur le mot efficient que l’on ne sera pas du même avis. Vous voulez avoir chaud en laissant les fenêtres ouvertes ? Si oui, montez le thermostat donc dépensez.
      Le revenu universel ne diminue pas le chômage, il le laisse et c’est , pour moi, son grand tort (je ne dis absolument pas qu’il entretiendrait le chômage, ok ?). Chaque quinquennat ou septennat se finit avec encore plus et ce depuis 40 ans. Vous avez bien une cause plus profonde que les petits dixièmes de croissance gagnés ou perdus. Alors je parle efficience, quitte à dépenser, faisons le plus intelligemment. Il y a tant de secteurs où ce serait nécessaire mais non fait à cause de l’équation économique, tant de secteurs où si c’était fait, la société d’une manière ou d’une autre y trouverait son intérêt, tant de tentatives de résoudre le chômage et qui ne l’ont jamais résolu (revoir la courbe du chômage sur le long terme sur le site de l’INSEE), etc ... le risque d’essayer est où quand il ne s’appelle que transfert de charges ?

      Par contre, il y a bien un point, où je suis d’accord, ce sont les étudiants. Je milite pour la création d’un statut étudiant qui leurs donnent des droits, du temps pour étudier, un financement garanti, etc ... Revenu étudiant, statut salarié limité étudiant, etc... peu importe, la formule est à trouver mais ce sont eux qui sont l’avenir et chacun est en réalité parent.
      Si votre fils a pu trouver un CDI grâce à la sécurisation que vous avez pu lui donner, c’est très bien et ce n’est pas un cas unique mais derrière il reste rien, qu’en catégorie A, 3 400 000 personnes qui n’ont pas forcément des parents et qui rament du 01/01 au 31/12. Et celles ci sont bien ignorées de tous nos cadors présidentiables.

      On va bientôt voter, pour quoi, pour qui ? Qui a parlé emploi plus de 10 minutes ? Qui a annoncé « je vais diminuer le chômage » ?, ça me dégoutte de voter par dépit et de comptabilise en 2002 dans le mauvais sens .... une fois de plus.
      Chacun sa foi ... politique, la mienne, elle me dit tant que ça chômera ...


    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 1er février 2017 18:01

      @Frédéric Van der Beken (erreur)
      ça me dégoutte de voter par dépit et de comptabiliser en 2022 dans le mauvais sens .... une fois de plus.


    • carnac carnac 1er février 2017 18:28

      @Frédéric Van der Beken

      il y a me semble-t-il un test qui est fait dans le nord sur l’idée que vous développez mais uniquement sur les chômeurs de longue durée : il n’est pas terminé à ce jour à ma connaissance. 

      je pense que plus aucun politique n’ose dire qu’il va diminuer le chômage d’autant que même les spécialistes sont incapables de dire quels seront les emplois de demain en nombre et qualité.

      Hollande n’a pas pu se représenter à cause de cette promesse non tenue , la droite n’a jamais tenu cette promesse non plus, les deux ont tardé à aider les secteurs émergents , ils sont sous la coupe des lobbies (le pétrole par exemple) et sous la chape de l’idéologie du marché régulateur ....

      Maintenant je ne veux pas des mini jobs à l’allemande non plus ... les travailleurs pauvres y sont plus nombreux que chez nous et dans ce cas je préfère le revenu de base . 

      Si vous allez sur france culture vous aurez des émissions d’une heure très régulièrement sur ces problèmes économiques je vous donne la dernière émission 


      les politiques sont aussi très longuement interrogés et je vous ai mis quelques livres 

    • babadjinew babadjinew 2 février 2017 13:10

      @Frédéric Van der Beken


      Nos politiques ont du comprendre que de mensonge il fallait changer. Comme vous le dites vous même cela fait 40 ans qu’aucuns d’entre eux a quitté son poste avec moins de chômeurs qu’a son arrivé ! Logiquement quand un probléme aussi longtemps ce pose ou on trouve une solution ou on change radicalement la donne !

      Le nouveau mensonge lui une fois de plus culpabilise le quidam de base qui pas assez ou assez bien ne serait formé..... Dans la réalité je constate surtout que bon nombres d’associations par le biais des contrats aidées bénéficient de personnes à BAC +5 voir +7. Bien content pour le assoc mais pas certain que cela permette de construire une vie pour ses personnes bien formés. De surcroît à l’origine ces emploi aidés (TUC puis CES, puis contrat d’avenir) étaient censé permettre un accès à l’emploi a des personnes sans aucune formation ! 

      Par ailleurs, je trouve très dangereux une vision comptable d’un problème humain surtout si cela doit passer par une activité dans les champs du relationnel. (Aide a la personnes, aides à l’éducation etc...) Imaginez la pauvre mami au prise avec un individu qu’on force pour sa survivance à venir l’aider. Le cas inverse aussi d’ailleurs une mami terrible face au non choix d’un individu incapable de relationnelle. C’est de mon point de vu une porte ouverte à toutes les formes de dérives et je suis presque certain que cela ne ferait pas faire d’économie en terme de Sécu se serait même plutôt l’inverse....

      A cela j’ajoute maintenant la réindustrialisation 2.0 qui met en oeuvre les outils de production actuel. L’usine Peugeot de Mulhouse vient de ce doter d’une de ces nouvelle chaîne plus productive, plus efficiente, mais surtout trop rapide pour les plus de 40 ans.... Au derniers changement de l’outil de production de cette boite ce fut 40% des emploi qui ont été perdu il en sera de même cette fois. Les imprimante 3D sont en train de changer la donne aussi pour les TPE/PME pas encore en france toujours en retard mais déjà en Allemagne. Bref tous cela pour dire que les gisement d’emploi productifs ce tarissent. Côté service le big data en fait exactement de même, et de surcroît peut être délocaliser plus que rapidement partout dans le monde.

      A mon humble avis donc, c’est pas pour demain qu’un politique osera redire que le chômage baissera ! D’ailleurs je me demande même pourquoi ils s’y engagent alors qu’ils n’ont que peu de levier hormis l’embauche de fonctionnaires et de contrat aidés. Leurs rôle seraient plutôt de trouver des articulations sociétale qui permettraient de ne plus avoir une population à ce point déprimé et à bout !

      Certes la version du revenu de base d’Hamon est plus que trop brouillon car elle avait été pensé durant les 30 glorieuses, mais il a posé un vrai débat sur le tapis. Comment articuler une société ou le travail quoi qu’on nous raconte ce rarifit ???? Si on continu sous l’idéologie de la loi du marché, nous allons finir par tous nous entre-tuer. Cela à déjà bien commencer d’ailleurs entre gens du privé et gens du publique ! Mais est ce que cette guerre à la moindre chance de résoudre le problème posé ??

      Wake Up :: :

          


    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 3 février 2017 19:09

      @babadjinew
      Rien dans ce que vous dites, ne me choque. Je suis plutôt de cet avis. A ne rien avoir vu venir depuis 40 ans, il n’y aura sûrement rien dans la décennie qui suit. En raisonnant à l’absurde, vu qu’il y a un niveau de chômage depuis 40 ans sous lequel nous ne sommes jamais descendu, on pourrait imaginer que certains n’ont jamais, jamais eu le moindre travail.
      J’ai connu Peugeot Sochaux. Je me rappelle que les cars pouvaient ramasser à 80/100 kms de Sochaux. je crois qu’il y avait 40000 personnes dans les années 70. Mais ça, c’était avant ....
      Ne vous inquiétez pour la comptabilité, si elle dit qu’il y aurait des choses à faire avec ces milliards d’heures de perdues, le but est quand même de générer des vies. Les besoins sont grands partout, ce ne sont que des travaux non exécutés pour cause de rentabilité ce qui ne veut pas dire inutile. Mais derrière, l’humain sort de ses minimas.
      Et ce qui m’inquiète est que laisser x millions à minima (avec 750, c’est loin d’être la gloire) ne fera pas avancer le plan sociétal même si pour certaines catégories (ex : étudiant), c’est un progrès. Un jour, on demandera une compensation au RU pour cause de coût exagéré et on arrivera aux fameux mini-jobs que personne ne veut. La comptabilité rattrapera tout le monde.
      On objectera partage des richesses et la chose sera vite vue pour les détenteurs : direction l’étranger car dans cette mondialisation, être différent est impossible.
      Je tenterais donc autre chose pour traiter le chômage, différent de ce qui a été fait depuis 40 ans puisque ce qui a été fait, n’a pas fonctionné.


  • Alren Alren 1er février 2017 15:52

    Pour Monsieur MELENCHON, la conception du travail est traditionnelle, c’est essentiellement le salariat avec une forte opposition au patronat.

    Il n’est nullement dit dans le programme porté par JLM, L’Avenir en commun, que les patrons seraient en quelque manière combattus. Car ce n’est pas les combattre que leur accorder sans vérification de leur apport de plus-value dans l’entreprise, un salaire égal à 20 fois le plus faible salaire versé dans cette entreprise. Ils vivront bien, rassurés par un carnet de commande rempli !

    Il n’est pas non plus prévu de combattre les petits entrepreneurs : au contraire, bon nombre d’entre eux ont dû mettre la clé sous la porte, faute d’avoir été payés à temps par les gros clients, parfois client unique que sont les grandes entreprises donneuses d’ordre.

    Dans ce cas les banques n’acceptent pas le report d’échéance ou exigent des intérêts ruineux pour un prêt-relais.

    Si Mélenchon est président, les prêts-relais seront systématique et sans intérêts, prêts versés par des banques privées ou une banque publique d’investissement.


    Par ailleurs j’aimerais savoir ce qu’est une conception « non-traditionnelle » du salariat.


    Les propositions de L’Avenir en commun ont été faites ou contrôlées par des économistes de l’envergure de Jacques Généreux. Personne n’ignore que l’évolution des techniques va détruire des emplois. Mais la transition énergétique, la révolution agricole, l’utilisation des immenses ressources des océans en créeront beaucoup plus.

    Pour cela il faudra des chercheurs théoriques, des ingénieurs, des techniciens et un personnel d’application très instruit. Il est donc prévu de reconstruire un enseignement professionnel à la hauteur des enjeux, une formation continue ou de reconversion de haut niveau.

    La France n’a jamais été aussi riche. Il n’y aura pas de problème de financement. Là encore, les économistes ont fait des calculs éclairants.



    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 1er février 2017 18:08

      @Alren
      Si Mélenchon déclare qu’en mai 2022, il aura baissé le chômage ne serait ce que pour rattraper le quinquennat Hollande : je vous promet de voter pour lui. Et je revoterai, pour lui, en 2022 pour qu’il revienne au niveau de Sarkozy mai 2012 et ....


  • carnac carnac 1er février 2017 16:35

    J’apprécie une large partie des propositions de Monsieur MELENCHON et je me suis procuré son programme . 


    sur le plan citoyen vous avez raison de dire qu’un rapport de 1 à 20 des salaires dans l’entreprise ce n’est pas la mort du petit cheval, notamment dans les TPE PME , l’artisanat ... où je suis persuadée que bien des entrepreneurs seraient heureux de se servir 20 fois le smic .....

     cependant le fait de vérouiller les licenciements par des dispositions administratives ne va pas inciter ce même créneau d’électeurs (le petit pratronat) à voter « Mélenchon » il vaudrait mieux me semble-t-il privilégier la partie du programme de Monsieur MELENCHON qui rend la fiscalité plus légitime et équilibrée et oriente les fonds disponibles vers les nouveaux emplois .

    C’est une partie à laquelle je souscris comme le fait d’instaurer un droit opposable à l’emploi dans les services d’utilité publique .... si malgré une formation on ne trouve toujours pas d’activité rémunérée. 

    Avec ce seul et emblématique dispositif il me parait inutile de rajouter des dispositions qui seront considérées comme « idéologiques » par les électeurs que vous souhaitez rallier à votre cause . C’est un problème de stratégie. Se faire plaisir est une chose mais on ne peut le faire au détriment d’un programme par ailleurs manifestement très fouillé ....

    Par moment j’ai l’impression que Monsieur MELENCHON ne veut pas être élu .... 

    PS je lis aussi comme vous « alternative économique » 

    • leypanou 1er février 2017 17:44

      @carnac
      Par moment j’ai l’impression que Monsieur MELENCHON ne veut pas être élu ....  : à mon avis, la question qui se pose surtout est qui sont ses conseillers en com quand on voit ce qu’il fait.

      L’exemple qui me vient à l’esprit c’est ce soutien ridicule à J Kerviel : qu’est ce que l’électeur lambda en a à faire ?

      cependant le fait de vérouiller les licenciements par des dispositions administratives ne va pas inciter ce même créneau d’électeurs (le petit pratronat) à voter « Mélenchon  » : là aussi, je suis parfaitement en accord avec vous (avec le au-dessus de 30 000€/mois, je prends tout, même si très peu de gens sont concernées).

      Il y a un certain nombre de positions qui braque l’électeur, des positions qui ne sont pas du tout opportunes.

      S’il compte convaincre plus de gens avec ces positionnements, je pense qu’il se trompe.


    • carnac carnac 1er février 2017 19:11

      @leypanou

       C’est d’autant plus dommage que sur l’ensemble des livres suivants FAIRE de Fillon , REVOLUTION de macron , le dernier livre de dupont aignant que j’ai lus ce sont les propositions de Monsieur MELENCHON qui sont les plus claires et les plus travaillées même si on n’est pas d’accord avec toutes .... elles sont néanmoins extrêmement nombreuses et ne peuvent pas être mise en place en un seul quinquennat .

      DONC il faut faire une programme réduit avec d’autres composantes or , 

      Second problème , il est extrêmement « droit dans ses bottes » lui aussi or quand on veut réunir POUR APPLIQUER ses idées il faut rédiger UNE PLATEFORME PROGRAMMATIQUE comme cela se fait en Allemagne par exemple et garder pas plus de 5/6 chantiers pour le quinquennat .


      déjà si on traitait les 6 points suivants en 5 ans pour moi ce serait une belle plateforme et je ne vois pas que l’on ne puisse pas se regrouper autour de ces points qui vont tous dans le sens de l’emploi et de la gouvernance de l’Etat et des territoires

      - mettre à plat la fiscalité des particuliers et des entreprises pour y ramener de l’équité et ORIENTER les bonus fiscaux vers les nouveaux secteurs économiques : écologie , silver économie et numérique,
      - reprendre la gouvernance de pole emploi, mettre en place une formation continue efficiente - mieux doter le CPA - et créer le fameux droit à l’emploi opposable - 
      - travailler au niveau européen pour obtenir une protection économique aux frontières de l’europe , le co-financement de la transition écologique et numérique ainsi que la renégociation de la directive détachement - 
      - donner de la liberté aux enseignants avec en contre partie un système d’évaluation des résultats des établissements en fonction de leur public et grandement soutenir les établissements situés dans les quartiers en difficultés car il faut faire monter le niveau de compétences.
      -préparer la VI ième république avec un peu de proportionnel 
      - régler une bonne foi pour toute le problème du mille feuille territorial : il faut choisir entre région, département , communes et communautés de communes 



  • Pere Plexe Pere Plexe 1er février 2017 18:56

    La valeur travail est une invention relativement moderne, largement manipulée par les idéologies ou les pouvoirs.

    Le marxisme l’ a théorisé. Les nazis et Pétain l’on banalisé.
    Elle ne fait pas naturellement parti des héritages historiques de notre pays.
    Grecs, Romains, Catholiques aucuns n’avaient cette « valeur » comme repère ou marqueur.

    • carnac carnac 2 février 2017 16:50

      @Pere Plexe


      Pour vous le « travail » est de conception récente , je n’en suis pas certaine .
      Il faut penser à l’histoire du « travail »  :

      Pendant des siècles il y avait « la vie » tout simplement et « l’activité » au bénéfice de sa communauté familiale proche ou au bénéfice d’une communauté plus lointaine faisait tout simplement partie de la vie ... 
      SURTOUT on habitait là ou l’on avait son activité ....

      C’est lorsque l’on a créé des lieux affectés à la seule production, que le mot « travail » a pris son sens actuel puisqu’il fallait quitter son domicile pour aller travailler et du coup avoir un salaire permettant d’acheter ce que l’on n’avait plus le temps de produire pour soi-même.

      Cependant cela ne veut pas dire que le travail n’existait pas même sous l’antiquité car le mot travail vient de « tripalium » c’est à dire des pieux auxquels on attachait les esclaves pour les punir

       .....Or les esclaves était ceux qui réalisaient pour leurs maîtres les tâches les plus dures et nécessaires pour le fonctionnement des villes antiques ... Ces esclaves épargnaient la nécessité de « travailler »aux « citoyens » qui seuls étaient autorisés à participer à la gestion de la cité 

      Il y avait des esclaves, simples manoeuvres, mais aussi des esclaves extrêmement bien formés , des régisseurs etc ....

      Ces esclaves n’avaient pas le choix : ils devaient rendre compte à leur maitre et lui consacrer toute leur expertise .... 

      Le contrat de travail vous oblige de même à consacrer aux tâches que l’employeur vous confie toute votre expertise et vous lui devez des comptes.... il y a donc pour moi une continuité entre l’antiquité et le droit actuel du travail.

      Ce qui est souvent mis en question aujourd’hui c’est LE SENS DU TRAVAIL .... On le voudrait suffisamment « sensé » pour faire partie naturellement de nos vies .

    • Pere Plexe Pere Plexe 2 février 2017 17:18

      @carnac
      Vous m’avez mal lu.

      Je ne parle pas du travail qui lui est bien sûr vieux comme le l’humanité.
      Je parle de « la valeur travail » c’est à dire de la mise au rang de valeur, comme la morale ou le courage, de ce qui a longtemps été considéré comme une triviale nécessité.
      Ce changement d’appréciation est tout a fait récent au regard de l’humanité.
      Surtout comme je l’ai dit ce concept de « valeur travail » à connu bien des avanies, qui ont servies si bien le marxisme que le nazisme, le libéralisme comme le nationalisme...


    • carnac carnac 2 février 2017 18:15

      @Pere Plexe


      Effectivement le mot « valeur » est susceptible de plusieurs acceptions, j’ai choisi parce qu’un article doit rester court 
      1/ la notion financière du mot valeur : travail contre rémunération 
      2/et l’acception généralement proposée à savoir que le travail DEVRAIT PARTICIPER à la socialisation et à l’épanouissement personnel.

      Ce choix lié à la taille réduite d’un article ne veut pas dire que je ne reconnais pas que la notion de « valeur du travail » a été instrumentalisée et c’est pourquoi j’apprécie par exemple que l’on parle du compte personnel d’ACTIVITE parce que l’activité me parait une notion que l’on peut moins dévoyer et en plus l’activité est indépendante du statut :
      Un étudiant est actif quand il se forme au bénéfice de ses futures communautés de travail, un bénévole est actif et bien des services ne pourraient fonctionner sans eux, un chef d’entreprise est également un actif quelle que soit sa spécialité , également un salarié .

  • lloreen 1er février 2017 20:42

    Le conseil national de transition de France, seul organe légitime de France en vertu de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789) lance un referendum national le 2 avril 2017.
    https://www.youtube.com/watch?v=zddVcMOtV7o


  • Armelle Armelle 2 février 2017 10:56

    Carnac bonjour,

    ...merci, je vous ai lue avec intérêt !!! (cette fois, non c’est une boutade !!!)
    Le problème du chômage que vous évoquez, et repris dans bcp de commentaires, face aux solutions proposées, montre que ces prétendants au trône sont loin des problématiques d’entreprise. Macron nous parle d’un manque de formation, alors oui sans doute dans des secteurs « niche » comme le numérique par exemple mais les chiffres parlent ; d’un côté env 800.000 emplois vacants tournants en permanence et de l’autre 6 millions de chômeurs !!! En gros 5 millions de chômeurs qui constituent donc un chômage structurel. le problème n’est donc pas dans un soi disant manque de formation, Toutes, je dis bien toutes les entreprises au sein desquelles j’interviens ( une vingtaine de façon permanente qui va de la tpe à la pme, souffrent des mêmes maux, mais nous ne voulons le voir, nous fermons les yeux... manque de CA et des créances à n’en plus finir appauvrissant du même coup la trésorerie et fragilisant l’ensemble de la structure, et je ne parle pas des nébuleuses style RSI qui pratique un racket permanent. Les deux seules raisons sont là. Jamais cela n’a été une question de formation, ou pour une très faible part. Ce subterfuge n’est là que pour pour noyer le poisson et cacher encore un peu plus longtemps les principales raisons qui relèvent justement de la responsabilité de nos élites, et pour lesquelles ils n’ont manifestement aucune solution. J’ai, depuis septembre une stagiaire diplômée d’un master2 MBA administration des entreprises qu’elle a obtenu en juillet 2015 à l’IAE Sorbonne, 12 mois de recherche d’emploi et rien ! nada ! ha si, elle a bossé deux mois chez MacDO en tant que serveuse, pour survivre !!! De quoi nous parlent ces gens dans leur bulle confortable et soyeuse ?
    En France nous sommes trop nuls, nous sommes en 2017, restés sur la suprématie des 30 glorieuses et sommes en passe de rater le virage du numérique et de la transition énergétique pourtant prometteurs en terme d’emploi et l’on gaspille l’argent dans tous les sens alors que d’autres l’investissent dans ces domaines prometteurs.
    D’ailleurs l’avenir promet !!! ; l’effet du baby boom, fait que cette génération se prépare à mettre en vente l’équivalent de4 à 500.000 entreprises dans les 10 années qui viennent !!! et en face une poignée de repreneurs potentiels !!! Alors l’emploi salarié c’est très bien mais il va falloir penser à se pencher sur ce problème car du coup le salariat risque de vivre des jours autrement douloureux !!!
    Alors que ce soit à gauche, à droite, au centre ou ailleurs, je ne vois pas le moindre espoir d’une solution efficace et durable.
    A se demander si nos élites mondiales ne souhaitent pas finalement aller jusqu’au clash final, faire une bonne guerre qui détruira encore le « surplus » de population, et nos infrastructures pour donner naissance après la tempête à une belle période de croissance (puisque notre modèle éco ne repose que sur cette ânerie) et un retour à l’empathie aujourd’hui disparue au profit d’un égoïsme effrayant.
    On dit souvent « s’il n’a pas de solution à un problème c’est qu’il n’ y pas de problème !!! », aujourd’hui je ne pense pas que ce soit un problème de solution à chercher mais plutôt de CHOIX que nos élites redoutent dans un seul et unique but ; le clientélisme !!!


    • carnac carnac 2 février 2017 13:10

      @Armelle


      MERCI de votre intervention très argumentée à laquelle je souscris en de nombreux points.

      Il se trouve qu’un de mes beaux-frères est le Directeur Général de la CCI de Marseille , que mon frère a été toute sa vie un employeur efficient dont l’entreprise était cotée au second marché et que moi par mes activités prud’homales j’ai cotoyé le patronat pendant 17 ans : je peux donc dire pour l’avoir PERSONNELLEMENT CONSTATE que ce que vous décrivez est PARFAITEMENT EXACT : pour moi, même en temps que simple mère de famille, impossible de dire à mes enfants , formez vous , vous aurez un métier bien rémunéré ! ce n’est nullement l’alpha et l’omega de l’entrée dans l’entreprise.... Tout dépend en effet des secteurs et l’on voit fréquemment des doctorants en CDD payés à coups de lance-pierre ...

      Mais je suis moins pessimiste que vous car je pense qu’une transition est possible vers une autre conception du travail sur au moins TROIS POINTS : 

       1/ - tout d’abord considérer que « TOUTE ACTIVITE » au bénéfice de la communauté doit être soutenue quel que soit son statut et de ce fait il faut sortir des clivages historiques de l’après guerre, c’est à dire faire une protection sociale TOTALEMENT UNIFIEE quel que soit le statut des actifs concernés (donc suppression du RSI) . Dans ce domaine on va de la simple réduction des frais de gestion d’allocations déjà existantes par une allocation unique (Fillon) au transfert à la puissance publique de la gestion de POLE EMPLOI (Macron) à des idées anciennes mais qui ont peiné à émerger comme un revenu « de base » dont personne n’envisage qu’il soit universel dans l’immédiat, même HAMON, et qui ne doit pas non plus entrer en concurrence avec les salaires - donc pour moi, il doit rester CONDITIONNEL.

      2/ - Vous avez raison à nouveau : il faudrait déjà ne plus fermer d’entreprises quand l’employeur part en retraite ce qui arrive extrêmement souvent dans les TPE-PME qui sont POURTANT notre base locale d’emplois, ce que j’ai pu constater . 

      Vous avez de nombreux programmes à gauche comme à droite qui tentent de remédier à cela : par exemple Dupont-Aignan et Melenchon.
      Cela peut être assorti ou pas d’une modification de la fiscalité de l’héritage pour que ces actifs ne soient pas taxés version FILLON MACRON ou qu’ils passent en gestion publique s’il s’agit de secteurs économiques stratégiquement importants ... version MELENCHON qui n’évoque sur ce point que les très grosses entreprises.
       
       A défaut de repreneur familiaux ou externes de l’entreprise pour lesTPE-PME , il faut aider les salariés à reprendre leur propre entreprise  avec des formations ad hoc (on ne s’improvise pas employeur) .... et UN FOND D’INVESTISSEMENTTPE PME AD HOC : ce fond pourrait être alimenté par les particuliers et les entreprises qui obtiendraient ainsi des réduction d’impôts mais il faut pour cela mettre à plat notre fiscalité : toute la sphère de gauche y est favorable.

      3/ D’après les études qui ont été faites par le COE les futurs emplois en entreprises seraient 
      • 1/ soit très techniques nécessitant une formation de longue durée dans l’ingéniérie , 
      • 2/ soit à l’inverse des emplois très relationnels pour faire ce qu’une machine ne fera jamais dans la silver économie par exemple , mais aussi dans les territoires....
      • 3/ Les emplois qui disparaissent , d’après ces études, sont ceux des classes moyennes comme les emplois d’encadrement intermédiaire par exemple , l’encadrement étant remplacé par les plateformes de suivi des prestations alimentées par les informations émanant du terrain . les agents du terrain doivent pour cette raison se familiariser avec l’informatique ce qui suppose à minima de SAVOIR COMPRENDRE UN ECRIT ET SE FAIRE COMPRENDRE PAR ECRIT .... d’où un effot nécessaire dans l’éducation nationale.

      Si ce pronostic de l’évolution de l’emploi est exact et si on veut éviter le déclassement des actifs de la classe moyenne il n’y a pas d’autres solutions, me semble-t-il , que de parvenir à donner ET une vraie valeur financière au « relationnel » .... ET monter en niveau de formation. 

      C’est pourquoi je pense que la formation doit être intégralement revue parce qu’elle est UNE des voies possibles mais pas la seule, je suis d’accord avec vous

      La formation fait consensus à droite comme à gauche donc on devrait pouvoir y arriver. 



    • babadjinew babadjinew 2 février 2017 13:23

      @carnac


      Il est toujours intéressant de ce former, ce, même si cela ne procure par un emploi. Cependant elle devrait être uniquement motivé par un choix personnel et non un choix subi.

      On ce forme bien mieux dans une dynamique ou l’ensemble des « formés » trouve son intérêt

       

    • carnac carnac 2 février 2017 13:27

      @babadjinew
      Vous avez parfaitement raison , j’ai pu le constater avec mes propres enfants mais je crois que nous avons un déficit des services d’orientation en France , pour bien choisir sa voie il faut connaître TOUTE l’offre de formation disponible ..... pour l’instant ces informations là ne sont pas aisément accessibles.


    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 6 février 2017 12:25

      @Armelle
      En gros 5 millions de chômeurs qui constituent donc un chômage structurel
      Vous avez raison, c’est ce problème structurel qui n’est jamais abordé par nos présidentiables.
      Ce problème structurel qui concerne un nombre extraordinaire de citoyens tellement découragés que les intéressés sont plus nombreux que les votants des primaires.
      Ce problème structurel qui a commencé, il y a 40 ans et que personnellement, je refuse de cautionner encore une fois de plus. Ca me fatigue de voter pour une personne qui ajoutera encore un paquet de chômeurs à l’existant comme ils le font tous depuis Pompidou. C’est donc très structurel et toutes les mesures prises n’ont été que des mesurettes au vu du résultat.
      En parallèle, des milliers de personnes expriment des mesures censées dont certaines ont un coût de 0 mais une efficacité très vite mesurable.
      Juste un exemple du RSI. Il est tellement décalé entre le jour de la recette de l’artisan et le jour du paiement de sa cotisation définitive qu’il serait judicieux de faire un paiement au réel du type : ce mois ci, j’ai pris x euros, je déclare x euros en ligne, je paye x % de cotisations de suite. En gros, on le fait pour la TVA chaque mois, on pourrait tricher (c’est de l’auto-déclaratif) mais si on triche, on a un gros rappel en fin d’année ou au bilan donc l’intérêt est de déclarer juste et de payer de suite quand on a l’argent. Le temps réel supprime beaucoup de problèmes surtout pour les nouveaux inscrits qui payent au forfait un RSI qui ne sait même pas si ils ont gagné le moindre euro. Un auto-entrepreneur est mieux loti du côté des charges : il ne paye que sur recettes.


    • carnac carnac 2 février 2017 14:45

      @rocla+

      J’entends bien , alors mettons à leur service un service comptable .... que cela fasse partie du KIT « aide » ....

  • carnac carnac 13 février 2017 12:32

     Je complète cet article par deux très bonnes émissions de France culture sur la différence entre emploi et travail https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/le-travail-un-avenir-en-pointille
    et qui se poursuit par une interview du PDG d’UBERhttps://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-2eme-partie/le-travail-un-avenir-en-pointille-2eme-partie


    L’emploi est le travail rétribué. le travail est beaucoup plus large c’est toute l’activité destinée à autrui de votre journée :

    Ainsi , si la grand mère que je suis va chercher ses petits enfants à l’école , je travaille mais ce n’est pas un emploi puisque je fais cela bénévolement. Par contre si mes petits enfants sont confiés à une assistante maternelle qui fait exactement la même chose, c’est un emploi puisque mes enfants la rémunère. 

  • carnac carnac 13 février 2017 20:12

    Un autre article intéressant sur la position de 4 candidats sur le travail : FILLON, HAMON,MACRON, MELENCHON http://www.metiseurope.eu/le-tabou-electoral-sur-le-travail-de-demain_fr_70_art_30501.html


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