lundi 26 juin 2017 - par Clark Kent

Pour emprunter 285 millions de dollars à la Deutsche Bank, il vaut mieux s’appeler Kushner que Tsipras

Jared Kushner, le gendre du président Donald Trump fait actuellement l’objet d’une enquête officielle sur la nature de certains liens commerciaux et d’éventuels conflits d'intérêts

Un mois avant la date de l'élection présidentielle américaine, la société immobilière de Jared Kushner a finalisé un prêt de 285 millions de dollars dans le cadre d'une opération de refinancement pour un immeuble près de Times Square à Manhattan. Le prêt est intervenu à un moment critique de la campagne dans laquelle Kushner jouait un rôle clé pour assurer l’élection de son beau-père. Le prêteur, Deutsche Bank, négociait à ce moment-là pour trouver un arrangement avec les autorités de l'État de New York qui l’accusaient de de fraude hypothécaire, affaire rapidement réglée en décembre et en janvier.

Les relations de Kushner avec la Deutsche Bank font partie d'un certain nombre d’énigmes financières examinées en ce moment par un conseiller spécial, Robert Mueller, dans le cadre d'une enquête plus large sur l'influence possible de la Russie dans ces élections. L'attribution du prêt illustre les conflits d’intérêts entre le rôle de conseiller principal de Trump et celui de dirigeant d'une entreprise immobilière. Le prêt de la Deutsche Bank a même dépassé les besoins de Kushner : il avait acheté quatre étages vides de l'ancien bâtiment du New York Times en 2015, et les avait mis en location en obtenant ce prêt-relais de la Deutsche Bank qui lui a accordé 74 millions de dollars de plus que le montant de la transaction.

Les prêts de Deutsche Bank à Trump et aux membres de sa famille ont fait l'objet d'un examen minutieux. En tant que plus important créancier de Trump, la banque lui a fourni des fonds quand d'autres banques considéraient les risques trop élevés. L'an dernier, le montant des dettes des sociétés de Trump vis-à-vis de la DB d’élevait à environ 364 millions de dollars.

Le bâtiment concerné avait été acheté en 2007 par un citoyen israélien né en Ouzbékistan, Lev Leviev, un des hommes les plus riches du monde, connu sous le nom de "Roi des Diamants" en raison de ses activités juteuses en Afrique, en Israël et en Russie. Leviev a déclaré au New York Times peu de temps après l'achat du bâtiment qu'il était un « véritable ami » du président russe Vladimir Poutine, en grande partie grâce à son travail avec une organisation juive influente dans l'ancienne Union Soviétique. Le journal a indiqué qu'il avait une photo de Poutine dans son bureau en Israël. La société de Leviev a déclaré dans une déclaration à The Post que Leviev "n'avait pas de relation personnelle" avec Poutine mais l'avait rencontré "à plusieurs reprises". Leviev avait alors déclaré que "M. Poutine était un véritable ami du peuple juif en Russie".

En 2008, un an après l'achat du bâtiment, Leviev a invité Trump à son magasin Madison Avenue, un établissement ultra-haut de gamme appelé Leviev Jewelry, où ils ont été photographiés ensemble. Leviev espérait travailler avec Trump sur les offres immobilières de Moscou, selon un article de Kommersant , un journal russe. 

Et six ans plus tard, Kushner a saisi une opportunité pour sa propre entreprise.

Leviev, dont la société avait des difficultés financières vendait 12 étages de bureaux du bâtiment pour 160 millions de dollars, une transaction qui ne comportait pas les quatre étages de vente par lots.

La société Kushner a offert 265 millions de dollars, ce qui a été rejeté et a emporté le morceau avec une offre de 296 millions de dollars. L'affaire a été signée une semaine plus. La société Leviev a déclaré dans un communiqué à The Post que Kushner a simplement fait l'offre la plus élevée et qu'il n'y avait pas d'élément politique dans la transaction.

Le prêt de la Deutsche Bank est intervenu juste avant que la banque ait accepté de payer une pénalité de 7,2 milliards de dollars américains (rappel : la dette grecque s’élève à 312 milliards de dollars) en décembre pour fraude sur des titres hypothécaires. La banque a également payé une amende à l'État de New York de 425 millions de dollars en janvier pour n’avoir pas assuré une traçabilité correcte de transferts importants provenant de Russie.

Le groupe des démocrates au Comité des services financiers de la Chambre des Représentants a fait part dans sa lettre du 10 mars de sa préoccupation concernant l'intégrité de cette enquête criminelle » à la lumière des conflits d’intérêts actuels entre Trump et la Deutsche Bank .

Bloomberg News a signalé que le ministère de la Justice avait demandé des documents relatifs au blanchiment d'argent de la Deutsche Bank dans le cadre d'une enquête.



1 réactions


  • JBL1960 JBL1960 26 juin 2017 22:42

    @ l’auteur ; Je me permets de vous tirer l’œil vers l’avis de Steven Newcomb, Universitaire, juriste indigène, chercheur et écrivain, notamment de Païens en Terre Promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte, dont Résistance71 a traduit l’essentiel que j’ai réunifié dans un PDF.
    Newcomb dans son dernier article y fait une analyse au scalpel de l’Empire Américain dans l’ère Trump et comme toujours. Je donne bien sûr mon avis et livre mon analyse tout autour.

    Et par ailleurs, en complément de lecture mon dernier billet dans lequel j’ai intégré le message de Thahoketoteh, poète, penseur et activiste Mohawk que je me permets de partager ici :
    With unity of mind comes great strength and with that power we will attain the peace. Unity, Strength, Peace - L’unité de l’esprit revêt une grande force et avec cette puissance, nous atteindrons la Paix. Unité, Force, Paix !
    Connaissant votre attachement à relayer les Natifs et Nations Premières.

    Lutter contre l’empire anglo-américain-christo-sioniste c’est lutter contre tous les empires.
    Et nous pouvons exploser les mythes, dogmes et doctrines, notamment en créant une chaine de diffusion de toutes ces pépites de vérité historique qui surgissent tant bien que mal du fatras idéologique qu’est devenu la société du spectacle entretenue par les peuples eux-mêmes en acceptant, par démission de leur pensée critique, les fadaises proposées par une oligarchie désormais aux abois que nous ferons péter les verrous des dogmes et en faisant émerger la vérité historique par le truchement des travaux des historiens, archéologues comme Sand, Pappé, Herzog qui rejoignent Newcomb, d’Errico, Morris, Dunbar-Ortiz, Zinn, Means dans le même combat ; Celui de la mise à jour de l’usurpation historique par la falsification et l’imposition d’une vision unique et dominatrice de justification du colonialisme. Et comme je l’explique précisément en relayant la dernière publication du Dr. Ashraf Ezzat (Traduction R71) ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/06/26/lhistoire-biblique-de-joseph-coule-comme-le-titanic-par-le-dr-ashraf-ezzat/

    Au plaisir de vous lire ; JBL
     smiley


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