lundi 18 septembre 2017 - par Bruno Guigue

Pourquoi la liberté d’expression est un conte de fées

La sphère médiatique une fois verrouillée par l'oligarchie, la liberté d'expression est un droit formel dont l'exercice effectif est réservé à ceux qui la servent. La liberté d’expression se résume dans cet univers orwellien à la dictature de la doxa, le procès en “complotisme”, version moderne du procès en sorcellerie, permettant de neutraliser les récalcitrants.

La liberté d'expression fait partie des nobles principes dont se prévalent les régimes qui se disent “civilisés” et se prétendent “démocratiques”. Pour l'idéologie libérale, les choses sont simples. Comme nous sommes libres et égaux, nous jouissons tous de la possibilité de nous exprimer comme nous l'entendons. Attachée à notre nature, cette liberté inaliénable serait à la portée de tous. Dans ce monde idéal où les libertés n'attendent que l'initiative individuelle pour s'accomplir, où chaque individu est un Robinson en attente d'une île déserte pour y bâtir un monde à son image, chacun serait libre de s'exprimer en toutes circonstances.

En réalité, il suffit de formuler clairement - comme nous venons de le faire - ce que devrait être la liberté d'expression pour s'apercevoir qu'elle est non seulement irréelle, mais absolument impossible sous le régime social qui est le nôtre. Elle est irréelle, en effet, pour la simple raison que tous les citoyens ne peuvent pas exercer cette liberté dans les mêmes conditions. Lorsqu'on vante la liberté d'expression qui régnerait dans les démocraties occidentales, on se contente en réalité d'une liberté abstraite, “formelle” comme disait Marx, et on raisonne comme s'il suffisait d'ouvrir la bouche pour jouir de cette merveilleuse liberté accordée à tous.

Or cette liberté tant vantée est un véritable conte de fées. Car son exercice effectif - et non la possibilité abstraite de cet exercice - suppose la possession de moyens dont nous ne sommes pas également dotés. Dans le monde féérique du libéralisme cette inégalité ne pose aucun problème, mais il se trouve que nous vivons dans le monde réel. Si je n'ai pas les mêmes idées que mon voisin, il n'est pas indifférent de savoir qu'il possède un journal alors que je n'en possède aucun. Sa liberté d'expression ne sera pas équivalente à la mienne. Dans une société où une minorité détient la majeure partie du capital, il est clair que certains sont “plus libres” que d'autres. Parce qu’ils monopolisent l'exercice de la liberté d'expression, les riches, en réalité, en privent les pauvres.

Envisagée de manière concrète, la question de la liberté d'expression, par conséquent, recoupe celle de la propriété des moyens d'expression. En France, une dizaine de milliardaires possède la quasi-totalité des titres de la presse écrite et audiovisuelle, nationale et régionale. Mais ce n'est pas par amour pour la “liberté d'expression” que ces détenteurs de capitaux ont pris le contrôle des médias. Si c'était le cas, la ligne éditoriale de ces organes de presse ne serait pas monolithique jusqu'à la caricature. Elle ne refléterait pas aussi crûment les choix idéologiques d'une caste qui entend imposer sa vision du monde. “La liberté de la presse, disait Marx, est la liberté que les capitalistes ont d'acheter des journaux et des journalistes dans l'intérêt de créer une opinion publique favorable à la bourgeoisie”. Le matraquage médiatique ayant conduit le godelureau de la finance à l'Elysée en est un bon exemple.

On objectera que malgré cette mainmise sur les médias on peut s'exprimer comme on veut sur la Toile. C'est vrai et faux à la fois. Heureusement, de nombreux sites animés par des bénévoles diffusent une information alternative qui bat en brèche le discours dominant. Mais ce n'est pas un combat à armes égales. Les médias officiels disposent de moyens colossaux qui proviennent non seulement de leurs actionnaires privés mais aussi de subventions publiques. Organe central du parti euro-atlantiste, le quotidien “Le Monde”, par exemple, perçoit 4 538 000 euros de la part de l'Etat (2015). Bien sûr, de tels subsides n'empêchent pas ce journal de publier des énormités. On peut même se demander s’il n’y a pas une relation de cause à effet. Chacun se souvient des nombreux articles dans lesquels le “quotidien de référence” annonçait la chute imminente de Bachar Al-Assad, conformément à la doctrine du Quai d’Orsay.

Si les sites d'information alternative percevaient le dixième de ce que touchent neuf milliardaires pour maintenir en vie leurs feuilles de chou, on imagine à peine ce qui se passerait. Mais cette répartition équitable de la manne publique ne risque pas de voir le jour. Le système médiatique des démocraties libérales, en effet, repose à la fois sur la concentration capitaliste et la faveur du pouvoir. Un bon journal est un journal qui dit ce qu'il faut dire - du point de vue de l'oligarchie - et à qui l'Etat donne les moyens d'éliminer la concurrence. Le summum a été atteint lorsque la ministre sortante de l'Education nationale a ordonné aux établissements d'offrir aux lycéens un accès gratuit à une dizaine de journaux tout en leur demandant de dissuader les élèves d'aller s'informer sur Internet. En les prenant au berceau, nul doute qu'on obtiendrait encore de meilleurs résultats.

La sphère médiatique une fois verrouillée par l'oligarchie, la liberté d'expression est un droit formel dont l'exercice effectif est réservé à ceux qui la servent. La liberté d’expression se résume dans cet univers orwellien à la dictature de la doxa, le procès en “complotisme”, version moderne du procès en sorcellerie, permettant de neutraliser les récalcitrants. Mais cela ne suffit pas. Non seulement l'espace médiatique est saturé par l'idéologie dominante pour cause d'actionnariat privé, mais on veille aussi à ce que l'espace public reste sous contrôle. On refuse alors à un intellectuel américain de l'envergure de Noam Chomsky l'entrée des locaux de l'Assemblée nationale où il devait faire une communication à caractère scientifique. Transformé en SDF, cet éminent linguiste coupable d’un obscur délit d’opinion (il eut le tort de critiquer Israël et les USA) trouva refuge au centre culturel belge.

Pour sauver ce qui reste de cette liberté d'expression moribonde, on pouvait alors espérer que le service public de l'information, hors de portée des affairistes et des lobbies, puisse faire contrepoids. C'était sans compter sur l'intervention du pouvoir. On a récemment pu voir une remarquable émission de la série “Un oeil sur la planète” consacrée à la Syrie. Avec un rare professionnalisme, l'équipe de France 2 dévoilait les aspects contradictoires du drame syrien, rompant avec la narration dominante de cette guerre par procuration. Mais le lobby qui défend les intérêts de l’OTAN et d’Israël a procédé au nettoyage. Après quinze ans de bons et loyaux services, l'émission “Un oeil sur la planète” vient d'être effacée des programmes de la chaîne. Aucun motif n'a été avancé. CQFD.

Pour défendre la liberté d'expression, il faut d'abord cesser de lui prêter une réalité qu'elle n'a pas. On fait comme si chacun était libre d’en jouir, alors qu'il s'agit d'une possibilité dont la réalisation dépend de moyens que le simple citoyen ne possède pas. Tant que ces moyens sont monopolisés par la bourgeoisie d'affaires, cette réalisation est chimérique. Dans les prétendues démocraties, la liberté de la presse est le manteau dont se drape la classe dominante pour formater l'opinion. “La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature”, disait Chomsky. Toute parole qui échappe à la censure de la classe dominante est une victoire, mais c'est l'arbre qui cache la forêt. La seule façon de promouvoir le pluralisme, c’est l'expropriation sans condition des magnats de la presse. 



67 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 18 septembre 2017 09:06

    Excellent article, merci.J’ai relevé le passage suivant qui me semble particulièrement pertinent :


    « ...cette liberté tant vantée est un véritable conte de fées. Car son exercice effectif - et non la possibilité abstraite de cet exercice - suppose la possession de moyens dont nous ne sommes pas également dotés. Dans le monde féérique du libéralisme cette inégalité ne pose aucun problème, mais il se trouve que nous vivons dans le monde réel. »

    Cette réflexion peut s’appliquer à d’autres pseudo-libertés comme la liberté d’entreprendre, mais également à d’autres « droits » : les conditions d’exercice d’un droit sont aussi déterminantes que le droit lui-même. L’éducation est un « droit », mais selon la culture du milieu dans lequel vous naissez, le quartier où vous habitez et les moyens économiques de votre famille, ce « droit » ne s’exercera pas sur la même échelle.

    Ne parlons pas du doit à une justice équitable, pensons seulement au couple Balkani...

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 07:21

      @Jeussey de Sourcesûre
      La corruption nécessite deux partenaires : les corrupteurs et les bénéficiaires...

      On ne peut pas comprendre que des élus corrompus soient réélus, si on ne comprend pas qu’ils « arrosent » des tas de bénéficiaires...


  • Trelawney 18 septembre 2017 09:34

    La seule façon de promouvoir le pluralisme, c’est l’expropriation sans condition des magnats de la presse. 

    J’ai bien l’impression que ça ne suffise pas. 
    Lorsque Libération avait titré à propos de Bernard Arnault « casse toi riche con ! » On avait demandé à Rothschild (actionnaire de Libération) ce qu’il en pensait. Il avait dit : « Je suis actionnaires et ne m’intéresse qu’à la rentabilité du journal et en tant qu’actionnaire je suis contant du buzz et de ce que ça va rapporter en terme de ventes ».
    Lorsque LVMH a annulé tous ses contrats publicitaires avec Libération, ça a obligé Libération à s’excuser le lendemain.

    A partir du moment où un média a besoin d’argent pour vivre, sa liberté est compromise

    • François Vesin François Vesin 18 septembre 2017 11:43

      @Trelawney
      «  J’ai bien l’impression que ça ne suffise pas. »


      Vous avez raison, mais cela y contribuerait fortement !
      Par ailleurs, peut-être faudrait-il s’interroger sur les journalistes
      qui rendent possible l’existence et la pérennité de ces torche-culs !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 07:28

      @François Vesin
      Je crois qu’il faut cesser de taper sur les journalistes.
      Ce sont des salariés, souvent mal payés d’ailleurs.
      Ils ne décident pas de la ligne éditoriale de leur média.
      Ils savent ce qu’il ne faut pas dire, les sujets qu’il ne faut pas aborder.
      Sinon, c’est la porte, et 50 attendent leur place.


    • François Vesin François Vesin 20 septembre 2017 09:32


      « Je crois qu’il faut cesser de taper sur les journalistes »

      Vous avez raison...le gros mot dans la phrase, c’est « journalistes » 

      Par ailleurs, si l’on doit exonérer de critiques
      tous ces professionnels qui renoncent à leur déontologie
      sous prétexte qu’ils collaborent pour assurer l’alimentaire
      ce ne sont plus des « journalistes » mais des « agents de propagande » !!!




  • Jacques_M 18 septembre 2017 09:49

    Merci pour cet article indispensable !

    Juste une réflexion : tout à la fin de votre article, vous écrivez : 
    «  La seule façon de promouvoir le pluralisme, c’est l’expropriation sans condition des magnats de la presse. »
    Je crains que ce ne sera jamais possible, par contre, supprimer toutes les subventions et avantages accordés à tous ces médias serait plus profitable..
    La même chose pour les entreprises et groupes privés, une partie des aides et subventions se retrouve dans les paradis fiscaux.
    Puisque toutes ces élites prônent l’ultra libéralisme, qu’ils suivent leur logique jusqu’au bout !


  • JC_Lavau JC_Lavau 18 septembre 2017 09:50

    Arrivé depuis peu à Saint-Quentin (1973), je fus bientôt éberlué que les discussions sur la liberté dans la section P.S. de cette ville soient aussi stériles et emportées.

    Fin du mystère : à Rome, « LIBERTAS » est un terme strictement juridique, désignant la condition de celui qui n’est pas esclave.
    Tandis que « LIBERI » désigne d’une part les jeunes pousses, les feuilles nouvelles d’un arbre, d’autre part les enfants non esclaves.
     
    Ultérieurement la traduction en « liberté » peut avoir un un usage ou plutôt des usages, mais jamais de définition, jamais de sens défini.
     
    C’est toute la ruse...

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 septembre 2017 20:50

      @JC_Lavau
      Liberté, pour les Américains, c’est la liberté de commercer sans entrave.


    • Ruut Ruut 19 septembre 2017 14:03

      @Fifi Brind_acier
      Qu’ils nous donnent alors la liberté de leur faire des procès non pipés et des amendes sans entraves et nous y gagnerons tous.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 18:54

      @Ruut
      Les USA sont construits sur le modèle de l’ Empire romain.
      « 1812 Andrew Jackson : Nous allons nous prévaloir de notre droit au libre échange et ouvrir le marché aux produits de notre sol, afin d’égaler les exploits de Rome ».


  • Croa Croa 18 septembre 2017 10:19

    Les médias libres sont extrêmement minoritaires mais ils existent, « Fakir » par exemple. Le Diplo est pas mal non plus...
    Ces titres sont toutefois dans le collimateur. L’oligarchie n’aiment pas les exceptions. Généralement le retour dans les clous se fait en douceur, le plus souvent par rachat du média tout simplement. Ça intrigue aussi dans les conseils d’administration et un changement de patron a forcément un effet sur la ligne éditoriale (Cas de Charlie). La fin peut aussi être très violente comme le montre l’Histoire de « L’Idiot International » ! 


    • Legestr glaz Ar zen 18 septembre 2017 12:54

      @Croa
      Le diplo ? MDR


      Le diplo c’est : « jusqu’où ne pas aller trop loin ». 

      Il appartient à qui ce journal ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 07:30

      @Croa
      Le Canard enchaîné, mais je ne sais pourquoi, vous n’y trouverez jamais le moindre article contre l’ Europe. Silence radio.


    • Croa Croa 19 septembre 2017 09:46

      À Fifi Brind_acier
      Normal, ce canard est enchaîné.


    • Zolko Zolko 19 septembre 2017 16:33

      @Fifi Brind_acier : tandis que pour vous, tout est prétexte contre l’Europe. Même quand ce sont les politiciens Français qui abusent le peuple Français grâce aux médias Français qui sont la propriété de milliardaires Français – c’est le sujet de cet article – vous arrivez à mettre ça sur le dos de l’Europe. Balèze.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 19:05

      @Zolko
      C’est ça, reprochez- moi d’informer les incultes ! Le pouvoir n’est plus à Paris depuis le Traité de Maastricht en 1997, qui a introduit dans les Traités l’UE, l’euro et l’ OTAN. Faudrait voir à vous réveiller !


      Et si vous n’étiez pas aussi ignorant, vous sauriez que tout cela était déjà prévu dans le Traité de Rome de 1957, qui a commencé par le Marché Commun.
      Voici ce que disait la CGT dans les années 50-60 du Marché Commun.
      Tout s’est passé exactement comme l’analysait la CGT, il n’y a pas un mot à retirer.

      "- La libre circulation des marchandises, donc le déchaînement de la concurrence fondée sur l’infériorité des salaires et de la législation sociale, l’harmonisation par le bas des conditions sociales dans les différents pays, l’opposition renforcée à toutes les revendications des travailleurs. (...)

      La libre circulation des capitaux, le danger d’évasion des capitaux, de dévaluation et même de remplacer la monnaie nationale par une monnaie commune. (...)"

      Et en 1957, avant la ratification par la France du Marché commun, la CGT, par la voix de Jean Duret, directeur du Centre d’études économiques de la confédération déclare :

      "L’enjeu est énorme : le Marché commun conduit infailliblement, à plus ou moins brève échéance, à la disparition des souverainetés nationales, à la création d’un super-État européen, réduisant à sa plus simple expression tout ce qui pourrait subsister d’individuel, de politiquement et économiquement indépendant chez les membres de la Communauté.

      Ce super-État sera dominé par le pôle d’activité économique le plus puissant : la Ruhr ; par la puissance la plus énergique et la plus dynamique : l’Allemagne de l’Ouest. [...] Pour la France, la réalisation du Marché commun c’est l’acceptation de l’hégémonie allemande. Son industrie ne pouvant lutter contre la concurrence d’outre-Rhin tombera sous la coupe des konzerns de la Ruhr."(...)


  • Eschyle 49 Eschyle 49 18 septembre 2017 10:31

  • Elixir Elixir 18 septembre 2017 10:42

    bon article. Je pense cependant que le terme « expropriation » pourrait faire peur et donc déservir le propos chez certaines personnes.

    Pour changer la presse il faudrait changer tout le système.
    Mais je pense qu’on est plus dans le cas de figure inverse actuellement, c’est le système qui nous change.

    Les ploutocrates s’en amusent et viendra le jour ou il nous « couperons l’eclectricité », quand ils en auront marre de nos beuglements.


    • Albert123 18 septembre 2017 13:29

      @Elixir

      « le terme « expropriation » pourrait faire peur »

      la peur des petits bourgeois (de gauche ou de droite) qui aiment à ce point le consensus mou que rapidement quand quelqu’un apporte des solutions concrètes se retournent vers le très abstrait et donc irréalisable « il faudrait changer tout le système ».

      et au final se rendre compte eux même dans une prise de conscience temporaire et surtout fugace que par manque de radicalité : « c’est le système qui les change. »

      l’oligarchie ou les ploutocrates n’ont jamais gagnés que parce que nous avons arrêtés de nous battre et ce entre autre en adoptant les valeurs lénifiantes et lâches de la bourgeoisie.

      le constat est surtout que tous ceux et celles qui ont refusés ces anti valeurs ont été ostracisés par leur pairs, trop attirés par le confort matérialiste bourgeois, au grand plaisir de la ploutocratie trop ravie de voir les idiots utiles faire le sale boulot à leur place.


    • Zolko Zolko 18 septembre 2017 13:52

      @Elixir : « Pour changer la presse il faudrait changer tout le système »
       
      en fait non, il y a pleins de petites choses qui assainirait le problème. Sauf que, ça arrêterait le pouvoir de propagande es magnats milliardaires, et donc ils abattent toute idée qui irait dans ce sens. Par exemple :
       
      1) arrêter les subventions à la presse. Le Canard Enchaîné fonctionne sans pub et sans subventions, les autres n’ont qu’à faire pareil.
       
      2) interdire à l’état de faire des affaires avec tout groupe médiatique : Boygues, Dassault, Lagardère ... sont autant de conglomérats qui reçoivent des milliards en financement de l’état pour divers marchés publiques (autoroutes, enseignement, militaire...), et font de la propagande sur leurs réseaux médiatiques. Ben non : la collusion est trop dangereuse.
       
      Vous voyez, pas la peine de changer tout le système, juste couper la manne de financement directe.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 07:38

      @Albert123
      C’est le Conseil National de la Résistance qui a nationalisé à la Libération.
      Gaullistes et Communistes réunis.

      "3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable."


      Les Gaullistes ne sont plus gaullistes depuis Pompidou.
      Et les Communistes ne sont plus communistes depuis Mitterrand et la chute du mur de Berlin.
      Ceux qui restent sont des fantômes du passé sans aucune consistance.
      Ils remuent de l’air pour faire du vent.

      Quand l’ UPR leur propose un CNR 2.0, silence sur la ligne .... !!


    • Legestr glaz Ar zen 20 septembre 2017 08:26

      @Zolko

      l’Union européenne c’est la volonté depuis 60 ans de mettre en place les « 4 » libertés : de circulation, des capitaux, des services et des personnes.

      Votre idée « d’interdire ». de faire certaines choses est « interdite » par les traités européens. Vous n’avez pas compris que la France n’a plus aucun pouvoir puisque les décisions la concernant sont prises à l’étranger par des étrangers. 

      Examinez, je vous prie, l’article 55 de la constitution française actuelle.

      Puis examinez ce qui suit concernant la primauté du droit européen. Que voulez vous que décide la France ? Les transferts de souveraineté de la France vers l’UE vous ont échappé. Vous pensez que le gouvernement français peut encore prendre des décisions. Hélas, hélas, hélas, trois fois hélas, seulement à la marge.

      « La primauté du droit européen sur les droits nationaux est absolue. Ainsi, tous les actes européens ayant une force obligatoire en bénéficient, qu’ils soient issus du droit primaire ou du droit dérivé.

      De même, tous les actes nationaux sont soumis à ce principe, quelle que soit leur nature : loi, règlement, arrêté, ordonnance, circulaire, etc. Peu importe que ces textes aient été émis par le pouvoir exécutif ou législatif de l’État membre. Le pouvoir judiciaire est également soumis au principe de primauté. En effet, le droit qu’il produit, la jurisprudence, doit respecter celui de l’Union. »


      Est-ce que vous comprenez ce que cela veut dire ? Il faut arrêter de vous bercer d’illusions. 


      http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM:l14548



  • Cateaufoncel 18 septembre 2017 10:50

    « La seule façon de promouvoir le pluralisme, c’est l’expropriation sans condition des magnats de la presse. »

    Et la suite, ça se présentera comment ? Concrètement !

    Les rédactions se transformeront en Soviets de journalistes, d’où seront exclus ceux qui ne seront pas dans la ligne éditoriale ?

    Un truc rigolo, ce serait de d’attribuer un titre à chacun des grands courants du paysage politique français. Les invendus seraient innombrables et le titre qui marcherait le mieux, ce serait celui qui parlerait le plus de sport et de people, et le moins de politique.


    • Croa Croa 18 septembre 2017 11:18

      À Cateaufoncel,
      Les invendus sont déjà innombrables. Ça ne peut pas être pire.
      Sinon les journaux de sport ne se vendent pas mieux et les « people » n’intéressent personne car ils sont dans la salle d’attente du docteur. C’est là que tout le monde les lit car il n’y a rien d’autre que ça à y lire !  smiley


  • Christian 18 septembre 2017 11:22

    C’est en tout cas une bonne chose de soulever la question. On se fait une fausse idée de la liberté d’expression pour la simple raison que l’on oublie simplement qu’elle peut devenir un redoutable outil pour propager la venue des pires dictatures. Vous voulez un exemple ? Très simple : le nazisme ne s’est pas construit sous le régime impérial mais sous la première république allemande...
    Il faut aussi connaître ce qu’a été la guerre psychologique entre intellectuels nazis et communistes pour comprendre qu’à ce moment s’est mis en place des techniques d’influences du peuple hyper efficaces. Par exemple un mensonge proféré par une personne dont le titre est respecté, professeur d’uni, exemple :
    Lors de l’interview de George Steiner par Guillaume Chenevière (excellent ici) ancien directeur de la TV suisse romande. (pris sur Agoravox)

    […] j’ai eu en Chine des élèves qui avaient été estropiés par les tortures des gardes rouges…dont l’échine avait été cassée…ils se promenaient inclinés en avant…ils m’ont dit, mais sans rancune…avec le calme chinois millénaire… « Oui on a fait passé à M. Sartre des lettres disant au Voltaire de notre siècle, dites un mot, protestez, aidez-nous…  » il y avait parmi eux, je crois ceux qui avaient été ses élèves à Paris…je ne sais pas… et c’est Sartre qui avait déclaré que toutes les nouvelles que l’on nous donnait sur les sévices des Gardes rouges c’était des inventions de la CIA américaine.


    • Croa Croa 18 septembre 2017 11:31

      À Christian
      .
      FAUX, la liberté d’expression est le meilleur garant du pluralisme au contraire. Les idées les plus cons se verraient tailler en pièce. C’est donc bien le meilleur rempart contre toute dictature.


    • Christian 18 septembre 2017 12:36

      @Croa
      Vrai...à condition que chacun dispose des mêmes outils, en particulier radio/tv, on en est loin. Quel impact ont ces lignes, ici sur AV par rapport aux discours d’une personne continuellement invitée par les médias ? Aucun.


    • Croa Croa 18 septembre 2017 14:53

      À Christian,
      Nous sommes d’accord ! Actuellement il n’y a pas de liberté d’expression sauf complètement à la marge, par exemple un peu ici (« un peu » parce que même AV tri et choisi ce qui peut passer ou pas.)
      C’est d’ailleurs pour ça qu’un régime « Macron » est possible en France (en fait celui de l’UE, lequel est ploutocrate et totalitaire.)


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 07:48

      @Christian
      Vous oubliez de dire que la montée du nazisme a été financée par Wall Street, qui voulait une guerre contre l’ URSS pour la détruire. Il a fallu attendre la bataille de Stalingrad pour que les USA se bougent les fesses et entrent en guerre.

      Pas pour libérer l’ Europe, mais pour la soumettre et arriver à Berlin avant les Russes... Détruire la Russie est l’obsession des USA depuis le début du 20e siècle.
      Rien n’a changé depuis chez les va-t-en guerre de Washington.


      Mais vous avez raison, les Communistes occidentaux ont eu longtemps des illusions sur ce qui se passait en Chine et en URSS.

    • Christian 19 septembre 2017 11:39

      @Fifi Brind_acier
      Il faut distinguer le nazisme de l’armée allemande pour ce qui concerne le financement. Vu ce qui se passait en URSS on ne peut pas totalement condamner le monde occidental, pas seulement les EU d’avoir eu peur et en conséquence de vouloir compter sur une puissance qu’ils pensaient être des leurs, malgré 14-18. Le nazisme c’est autre chose et ce fut l’affaire uniquement d’un Autrichien et d’Allemands. D’ailleurs dès l’instant ou les Anglos américains se sont enfin rendus compte de ce qu’était le nazisme, ils l’ont combattu.
      Quand on dit : Wall street a financé le nazisme il faut désigner des noms ainsi que leurs allégeances à l’idéologie nazie, donc à l’Holocauste. Cela je ne l’ai jamais vu.
      Par contre ce qui est encore mal connu c’est qu’en même temps que le monde industriel et financier capitaliste finançait l’Allemagne, cette dernière collaborait activement à son réarmement avec l’URSS et vice versa. On se demande ce que foutaient les services de renseignements occidentaux ou les politiciens qui ne voulaient rien savoir ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 19:09

      @Christian
      Si vous regardiez la vidéo avant de commenter, cela vous éviterait de dire des sottises. Sutter est historien, il travaille sur les archives des entreprises américaines.


    • Christian 20 septembre 2017 07:46

      @Fifi Brind_acier
      Vous voulez parler de Sutton, sans doute
      https://www.google.ch/search?client=firefox-b&dcr=0&q=Antony+Sutton&stick=H4sIAAAAAAAAAOPgE-LRT9c3zEguLCkssChW4tTP1TcwzchJydWSyU620k_Kz8_WLy_KLClJzYsvzy_KtkosLcnI LwIA91IKdzkAAAA&sa=X&ved=0ahUKEwjV0uDzhLPWAhVJ5SYKHQ7YDjsQmxMIgwEoATAM&biw=1120&bih=571&dpr=1.5

      Antony Cyril Sutton est un économiste, historien et écrivain britannique, et l’une des principales figures historiques du conspirationnisme américain. Wikipédia

      Il y a longtemps que je connais cette video, mais vous remarquerez qu’il est considéré comme un conspirationniste, ce qui ne veut pas dire qu’il a tort !
      La collaboration germanosoviétique dès le traité de Rapallo en 1922 et jusqu’à la guerre est une réalité et connue des historiens, si c’est cela que vous considérez comme des sottises.





    • Legestr glaz Ar zen 20 septembre 2017 07:59

      @Christian
      Vous écrivez : « D’ailleurs dès l’instant ou les Anglos américains se sont enfin rendus compte de ce qu’était le nazisme, ils l’ont combattu. ». 


      Je ne pense pas que se soit exact. Le livre de Sutton montre combien les cartels des USA et les banques US étaient impliqués par leur commerce dans le soutien à l’Allemagne nazie. 
      Ce n’est qu’après la bataille de Stalingrad, gagnée par les Soviétiques, que les USA vont faire le choix d’entrer en guerre. La raison est simplement qu’ils savaient que l’Allemagne nazie avait d’une manière certaine perdu la guerre contre les Soviétiques. Il ne s’agissait, après Stalingrad, qu’une question de temps. La bliztkrieg avait échoué. Les USA ne voulaient pas concéder aux Soviétiques la suprématie sur une Allemagne vaincue ni sur les autres pays du continent européen dans certains desquels l’idéologie communiste était très en vogue.

    • Christian 20 septembre 2017 08:32

      @Ar zen
      Le livre de Sutton montre combien les cartels des USA et les banques US étaient impliqués par leur commerce dans le soutien à l’Allemagne nazie.

      Est-ce que j’aurais écrit quelque chose expliquant le contraire ? C’est un fait avéré, la seule chose que j’ai voulu montrer c’est que l’anticommunisme ayant provoqué ce soutien aux Allemands ne signifiait pas une adhésion aux idées nazies. J’espère que je me fais comprendre cette fois.



    • François Vesin François Vesin 20 septembre 2017 17:55

      @Ar zen
      « Ce n’est qu’après la bataille de Stalingrad, gagnée par les Soviétiques, 

      que les USA vont faire le choix d’entrer en guerre »

      C’est confirmé par l’ouverture « partielle » des archives de l’ONU :


  • Marignan Marignan 18 septembre 2017 11:57

    A l’auteur.

    En effet, je fréquente souvent les gares et depuis l’invention de Macron avant les présidentielles, et il est remarquable de vérifier la constance des organes de propagande dans le choix de leurs couvertures. Si c’était drôle, on pourrait s’amuser du fait que ce sont les mêmes supports qui raillent le leader Nord-Coréen, tandis qu’une revue de presse chez nous rend facilement compte de ce qu’est véritablement un culte de la personnalité organisé. A défaut de pensées, la presse distribue des images. Iconodules dénués de tout esprit et d’âme.


  • Zolko Zolko 18 septembre 2017 13:29

    très bon article, merci. Malheureusement, je dirais.
     
    Mais vous avez omis d’y parler d’un aspect : vous parlez de « liberté d’expression », tandis que les médias parlent de « liberté de la presse ». Les 2 sont très différents.
     
    La liberté d’expression est une liberté individuelle, et signifie, par exemple, qu’on peut dire ce qu’on veut en publique sans risquer l’intervention de la police. En France, cette liberté d’expression n’existe plus, comme l’attestent de nombreux exemple.
     
    La liberté de la presse, par contre, veut dire que la presse peut dire ce qu’elle veut, y compris des mensonges, mais ça veut aussi dire qu’elle peut ne pas dire ce qu’elle ne veut pas ! La presse a donc, de fait, le droit de censure, y compris dans les forums de lecteurs, où elle peut ne publier que les commentaires qui lui plaisent (j’ai pu le vérifier 1000 fois sur Le Figaro !). Les propriétaires des médias ont donc la liberté de décider ce qui est dit et ce qui n’est pas dit. C’est ça la liberté de la presse.
     
    Cette distinction est intéressante si on la ramène à la loi sur la liberté de la presse en Hongrie, et qui a fait condamner le premier ministre Orbán Viktor comme un proto-fasciste par tous les médias Français. Or, dans cette loi, il était explicitement question que des médias commerciaux, et obligeant ces médias à dévoiler leurs sources de financement, et en instaurant un droit de réponse si un « journal » était trop partial sur un sujet.


    • Zolko Zolko 18 septembre 2017 13:37

      "Pour défendre la liberté d’expression, il faut d’abord [...] Dans les prétendues démocraties, la liberté de la presse ..."
       
      Si vous voulez défendre la liberté d’expression, appelez un chat un chat : la liberté de la presse (que réclament les médias commerciaux et les politiciens) n’est pas la liberté d’expression (que réclament les citoyens). La liberté de la presse est de la propagande légalisée. Tant que vous confondez les 2, vous faites le jeux de ceux que vous critiquez.


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 18 septembre 2017 13:32

    Bonjour,
    .
    Richard Labévière, ancien rédacteur en chef à RFI, licencié par la nouvelle direction du holding France Monde, s’en est pris avec véhémence au « lobby sioniste » pour expliquer sa mise à l’écart. État des lieux d’une bataille politico-médiatique permanente.
    https://www.youtube.com/watch?v=9SlquSrSZJA
    .
    QUI CONTROLE LES MEDIA FRANCAIS ?
    http://www.alterinfo.net/QUI-CONTROLE-LES-MEDIA-FRANCAIS_a109699.html
    .
    Médias français sous contrôle
    https://lesmoutonsenrages.fr/2013/01/24/medias-francais-sous-controle/
    .
    Le filtrage d’informations et la censure s’expliquent plus facilement quand on voit le nom des propriétaires des principales chaînes de télé et groupe de chaînes, des différents journaux et des stations de radio.
    http://www.acrimed.org/IMG/png/6_-_medias_francais_v6.png
    .
    France : le contrôle des médias ultra-privatisé.
    http://secrets-du-monde-moderne.blogspot.fr/2013/03/france-le-controle-des-medias-ultra.html


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 18 septembre 2017 13:34

    Remarquez, pour certains, ce n’est pas bien dommageable, au regard de ce qu’ils disent ^^


  • xana 18 septembre 2017 13:57

    Merci Bruno Guigne pour cette excellente analyse.


  • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2017 14:32

    Je ne comprends pas l’auteur.


    Il me semble qu’il y a un malentendu.

    Prenons la définition de la liberté d’expression : « La liberté d’expression est le droit reconnu à l’individu de faire connaître le produit de son activité intellectuelle à son entourage1 . »

    Je ne vais pas m’étendre plus, Zolko l’a très bien fait.

    La presse dont vous parlez, elle est là pour faire diversion sur l’esprit des individus qui pourraient avoir du temps libre et penser par eux-mêmes, et pourquoi pas pour eux-mêmes.
    il s’agit donc le plus souvent d’occuper les esprits avec des sujets falsifiés pour des polémiques sans intérêt, du moins si l’on considère l’intérêt du lectorat.

    Plus directement, il s’agit d’acheter l’image du décideur politique et de le contrôler en étant détenteur de cette image. Mais le politique est bel et bien complice puisqu’il achète cette image via de grasses subventions. Le conflit d’intérêts est énorme.

    L’expropriation ne se justifie pas, mais dans une optique libérale d’égalité de droits, la fin des subventions, oui.

    Dès lors, est ce que l’on est toujours en face d’un déni de liberté d’expression ? Non, mais d’un déni de démocratie, très certainement.












  • karibo karibo 18 septembre 2017 14:47

    Merci à l’ auteur, ainsi qu’ eau du robinet pour leur contribution toujours aussi intéressantes .

    Oui les médias sont manipulés dans le but d’ endoctrinement à la pensée unique .
    Une manière sournoise d’ attiser un racisme latent , mais qui n’ a droit de cité, un cancer qui vous ronge de l’ intérieur avec comme seule revendication et thérapie : celle de vous taire.
    La démocratie comme la sodomie pour tous version toujours les mêmes, qui se gardent bien d’ appliquer cela chez eux !!!
    Mais bon faut pas le dire, on pourrait se faire traiter d’ antisémite ...


  • alinea alinea 18 septembre 2017 15:31

    On pourrait ajouter aussi que, puisque chacun est libre, si tous s’exprimaient ( ce qui est déjà un peu le cas et j’en fais partie) on arrive vite au : la dictature c’est : tais-toi, la démocratie : cause toujours !
    Le brouhaha est infernal puisque chacun y va de sa vérité révélée, de son humeur ou de son tempérament, vindicatif ou extraverti,etc.
    L’abondance a ceci de stressant que les choses se succèdent sans que le moindre arrêt, pour approfondir ou se remémorer, ne puisse se faire ; les articles, les vidéos se déroulent sans arrêt ! mais à défaut d’approfondissement et de mémoire, ils ne nourrissent pas.
    Alors comme dans tout ça beaucoup ont intégré, même sans le savoir, les diktats néo-libéraux ( pour faire court), il est rare et que l’on soit amené à lire ou entendre une réflexion, une vision qui nous ouvrent des horizons.
    Personnellement j’en suis à me réjouir de lire des articles comme les vôtres, parce qu’ils vont dans mon sens, à ne plus supporter lire l’inverse qui ne m’apporte rien hormis quelques détails d’actualité qui ne transforment pas notre vision du monde mais l’appuient.
    Quant aux médias autorisés, leur écho suffit largement ! cela fait très longtemps que je fais l’économie de la presse, de la radio et de la télévision, et je ne me sens pas sous-informée !


  • Delphus Delphus 18 septembre 2017 16:12

    La liberté d’expression est indexée sur la monnaie...Les groupes de presse sont financés justement par ceux qui prennent bien garde à ce que cela ne remette pas en question leurs petits intérêts particuliers. Donc cette fameuse « fumeuse ? » liberté d’expression, est forcément à géométrie variable. Mais il parait qu’en disant cela, nous sommes tous des « complotistes »...


    • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2017 20:07

      @Delphus

      J’avoue, j’ai été touché par la grâce : mes deux derniers articles expliquent comment, entre autres, indexer la monnaie sur la liberté d’expression.

  • Xenozoid 18 septembre 2017 16:20

    car il y a toujours quelqu’un ,quelquepart qui a une opinion différente ?

    toujours un autre qui met dans des boîtes


     il n’écoute pas ,il entend
    il ne regarde pas ,il voit
    il ne goûte pas ,il mange
    il ne pense pas,il sait
    enfin il ne vit pas, il meurt



  • koulouge 18 septembre 2017 16:23

    il m’a toujours semblé très curieux que tous les journaux français aux mains de multimilliardaires ne cessent de fustiger ceux qui sont en difficultés et aidés par l’Etat ( les fainéants, ceux de la France d’en-bas ), alors qu’eux-mêmes bénéficient de quelques millions d’euros annuels d’aide « désintéressée » de l’Etat.

    ce qui me fait toujours écrire que ces MM. les journalistes sont tous des fonctionnaires européens ou français - et il en va de même pour tous les agriculteurs,...

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 septembre 2017 20:59

    Les Français sont fatigués de subir les médias presstitués. Mais c’est le prix à payer pour ceux qui veulent rester dans l’ Union européenne : des milliardaires qui se fichent de l’information, mais pas de la propagande qui arrange leurs affaires financières...

    Si vous voulez autre chose, alors cessez de pleurnicher et sortons de l’ UE !

    Voilà ce qui est possible de faire dans un pays souverain :

    Programme de l’ UPR, chapitres 8 à 18, sur le pluralisme et l’indépendance de la presse, la séparation des pouvoirs appliquée aux médias.


  • brams 18 septembre 2017 21:14

    L’évolution du journal Le Monde, journal progressiste de référence d’antan vers l’actuel canard défenseur des politiques néolibérales et interventionnistes illustre parfaitement l’information monocolore actuelle au point parfois de voir Le Figaro défendre des positions plus à gauche que le journal du soir. D’un autre côté en Espagne vous avez El Pais journal engagé de l’après franquisme  à ses débuts et qui croule sous la publicité maintenant tout en faisant siennes les mêmes causes défendues par le Monde. Cela se note dans le traitement du brexit et du« chavisme » au Vénézuela. Et même s’il y a une défection notable du lectorat, les oligarques patrons de presse ont suffisamment de pouvoir sur les états en place pour les obliger à maintenir en vie leurs quotidiens par des subventions.


  • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2017 21:59

    « La seule façon de promouvoir le pluralisme, c’est l’expropriation sans condition des magnats de la presse. »


    Non seulement la propagande (de guerre) est quasiment la même sur les services publics (j’aimais bien F Inter le matin avant le boulot, désormais, c’est silence radio), et en plus nationaliser des supports qui sont des gouffres financiers permanents, subissant actuellement la loi de la gravité selon Newton, désolé, je ne vois pas l’intérêt en terme de pluralité, de service public, de surcroît de finance publique.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 07:18

      @Claude Simon
      Les services publics sont au service ... du privé.
      « Argent public, fortune privées » livre d’Olivier Toscer.
      Le favoritisme d’ Etat consiste à privatiser les profits et à socialiser les pertes.


      C’est pareil au niveau européen. Les Commissaires européens partent ensuite dans le privé apporter leur expertise et leurs connaissances des rouages européens, ça s’appelle « les portes tournantes ».

      De plus, en ce qui concerne les médias, ils sont phagocytés par la CIA.

    • Tzecoatl Claude Simon 19 septembre 2017 14:34

      @Fifi Brind_acier


      J’ai très bien compris que changer de majorité en France, c’était donner l’opportunité de privatisations à d’autres intérêts, rien de plus.

      J’ai également bien compris que la CIA, à l’oeuvre dans la 5ème république et pour la présélection des derniers castings présidentiels (Young Leaders) n’incitait plus qu’à la liberté d’oppression ; ce qu’on appelle encore avec diligence « medias », n’est qu’un relais absolument sans intérêt.

      Mais connaissant l’histoire des institutions, qu’elles soient françaises ou européennes, ce n’est pas avec elles que l’opprimé pourra se relever. Vous pourrez essayer de me faire croire au loup qui montre pâte blanche, tout le monde ne s’appelle pas le petit chaperon rouge.


      Ma philosophie libérale m’incite, afin de garantir ses préceptes à chaque citoyen, à les convaincre de l’intérêt d’une monnaie sociétale, sous la forme d’une institution type sécurité sociale (la banque de tout les français peut-être, pour ne pas galvauder les termes cette fois).

      Car connaissant la composition du conseil d’administration de la banque de France, Asselineau ne m’a pas convaincu, mais du tout. Sapir, c’est pire : comme le paquebot est en train de couler, il propose de nous faire boire la tasse, tout simplement.




    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 17:57

      @Claude Simon
      J’ignore ce qu’est « une monnaie sociétale ». Merci de m’expliquer.


    • Tzecoatl Claude Simon 19 septembre 2017 18:43

      @Fifi Brind_acier


      A l’heure actuelle, les banques centrales sont en compétition pour émettre des symboles de richesse qui n’ont aucune valeur à l’émission, inondant états, ménages, entreprises de dettes, qui pourraient s’effondrer dès que la bise sera venu. Ils sont en compétition du plus offrant. 

      A l’opposé, les travailleurs sont en compétition vis à vis du moins-disant.

      Bravo les mondialistes.

      Et il faudrait, tout les 4 matins, crier au scandale ?

      La monnaie est totalement décorrélée de la création de richesses. Etats, entreprises et ménages ne sont plus que des pantins.

      D’ailleurs, cette décorrélation, d’après mon analyse, fait porter les plus lourds risques sociétaux et géostratégiques (cf commentaires précédents).

      Voilà pourquoi je mets en avant (dans mes deux derniers articles) la nécessité de corréler plus fortement monnaie et valeur, afin de ne plus faire porter différents risques sur nos sociétés.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 septembre 2017 19:18

      @Claude Simon
      Je suis d’accord avec le fait que la financiarisation de l’économie est déconnectée de l’économie réelle, et que toute cette bulle spéculative va éclater à nouveau.


      La monnaie est liée aux droits régaliens des Etats : battre monnaie.
      On ne connait qu’une seule manière d’avoir une monnaie utile :
      Une monnaie = une économie = 1 peuple.
      Ce qui n’est plus le cas de la zone euro. Voilà pourquoi l’euro ne fonctionne pas : la zone euro a agrégé des pays aux économies différentes.

      Et les Etats Nations étant un obstacle à la mondialisation, Soros prévoit la fin des Etats et la fin du dollar pour le remplacer par une monnaie mondiale...

    • Tzecoatl Claude Simon 19 septembre 2017 20:36

      @Fifi Brind_acier


      Revenir au franc n’empêchera pas Guigue d’être viré pour liberté d’expression.

      Bonne fin de soirée.







  • zygzornifle zygzornifle 19 septembre 2017 13:43

    et la vie de DSK est un conte de fesses


    • Ruut Ruut 19 septembre 2017 14:08

      @zygzornifle
      bizarrement loin des élections il n’existe plus dans nos médiats ....
      pareille pour Pénélope.....


  • jjwaDal jjwaDal 20 septembre 2017 19:11

    Coluche aurait dit que la différence entre l’interdiction de s’exprimer et celle de s’exprimer dans des endroits où on ne sera entendu que par une minorité en grande partie déjà conquise, tient à peu en terme d’impact collectif. Et Asselineau comme Polony de méditer le sujet, car personne ne leur a interdit de s’exprimer, juste de toucher régulièrement la masse désinformée, celle qui pousse un « Trump » aux USA ou un « Qui est ce type ? » en France.
    Mais même les médias dits alternatifs s’y mettent, ayant été bannis de « lescrises.fr » et censuré sur « consortium news » il y a quelques jours encore, je peux en juger... A charge fois, je donnais de la contre argumentation appuyé par des liens solides, souvent vers des études scientifiques reconnues pour leur validité. Mais dès que l’auteur juge que sa thèse est en péril, patatras, la liberté d’expression (qui du coup devient propagande) trouve ses limites.
    J’attend serein le jour où on exigera ma contribution à l’audiovisuel « public » dont je ne profites nullement (mon cerveau est pas un dépotoir quand même), ma contribution aux médias privés étant déjà acquise (nos impôts financent la plupart des « torchons » nationaux).
    Il faut discuter autour de soi, incarner autre chose que les images véhiculées par les grands médias et la pub (autre arme de destruction massive) et il arrivera ce qu’il arrivera.
    En bref faire ce qui dépend de nous, sans défaitisme ni illusion.


  • Yann Esteveny 22 septembre 2017 09:12

    Il n’y a de réel liberté possible que dans notre rapport personnel au vrai.
    Quant à la liberté d’expression, elle est un exercice moral car elle sous-entend le respect de la parole donnée ainsi que de le respect de la personne qui l’entendra.
    Le tambour médiatique infernal (télévision, presse, radio et publicité) est l’expression dans la forme comme dans le fond d’un totalitarisme entre autre financier.
    La liberté d’expression qu’évoquent ces médias est à la fois une caricature et un slogan publicitaire.

    Pour un exemple de « Liberté d’expression » aliénante : https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/du-11-septembre-a-charlie-hebdo-la-171489


    • leypanou 24 septembre 2017 10:10

      @Yann Esteveny
      Quant à la liberté d’expression, elle est un exercice moral car elle sous-entend le respect de la parole donnée : que pensez-vous du fait qu’on puisse devenir président de l’Assemblée Nationale en ne respectant pas la parole donnée publiquement en plus ?

      Je parle de son cas mais il y en a des tas d’autres.


    • Yann Esteveny 24 septembre 2017 15:37

      Réponse à avatar @leypanou
      Que toute personne disposant d’une morale assez sûre, au minimum se dispensera à l’avenir d’écouter cette personne et d’accorder quelque crédit à ses propos. D’autres personnes privilégiant les intérêts sur la morale seront fascinés par son culot, son habilité au mensonge et sa « réussite » : ce sera alors un gage de respectabilité qui permettra sa facile réélection.


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