mercredi 2 novembre 2016 - par Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR)

« Premier novembre », nous n’avons rien à commémorer...

…PARCE QU’IL Y AVAIT UNE GRAVE DÉVIATION ET IL Y AVAIT UNE HAUTE TRAHISON !

Par respect pour la mémoire des Morts, nous n’avons pas le droit de commémorer avant de nous donner l’obligation de corriger les énormités commises pendant des décennies par un régime totalement hors la loi.

Nous étions « libres et indépendants » effectivement et réellement de 1965 à 1979… Mais depuis 1980 à ce jour le régime algérien (Les clans, les familles et les satellites) s’est libéré de toutes ses obligations et nous ne pouvons compter le nombre de milliardaires illégitimes qui sont aujourd’hui les seuls « totalement libres et indépendants » et vivent du Trésor public très loin de la condition des misérables algériens ! Une « liberté et une indépendance » non partagées par l’ensemble du peuple selon les mérites de chacun et conformément aux lois justes, ne sont pas une liberté et une indépendance !

Or le régime de 1980 a dévoré le contenu du sigle « FLN » et celui de la « Glorieuse révolution » qui était en principe un contenu intouchable parce qu’il avait le caractère sacré du Capital du Sacrifie des Morts. Toutes les Nations évoluent autour de leur Capital du Sacrifice des générations antérieures, qu’elles préservent et qu’elles enrichissent ; aucune d’elles ne l’a dilapidé comme l’avait fait le régime algérien qui applique la nauséabonde corruption généralisée dans le seul but de se maintenir au pouvoir. L’indemnisation de tous et de tout sur le compte des Morts est une très haute trahison. La vie n’ayant pas un prix, si un individu toujours vivant ne peut rien « pardonner » et exige d’être « indemnisé » après avoir donné (et donc pense-t-il après avoir investi quelques Douros de cotisation), ceux qui ont sacrifié leur vie, ne peuvent être que mécontents d'un régime qui engraisse des bataillons de faux maquisards qui sont au retour une efficace milice et un soutien solide lors des cirques électoraux ! 

De 1965 à 1979, tous les Algériens étaient égaux devant la loi et tous les Algériens vivaient de leur travail. Dans les coins les plus reculés du territoire, les familles les plus démunies avaient vu leurs enfants faire des études supérieures dans les pays de leur choix. Chaque Algérien pouvait alors prétendre à n’importe quel poste de travail dans n’importe quelle institution, le seul critère était son niveau d’études et sa compétence ! Aujourd’hui dans l’Algérie de toute la SÉGRÉGATION HUMAINE, SOCIALE ET POLITIQUE, seuls « les fils de… » sont promus aux universités étrangères sur le compte du Trésor public et occupent tous les postes de responsabilité, alors que l’emploi temporaire d’un balayeur fils du pauvre doit être acheté par le prétendant…avec des devises : Insolite indépendance ! Et si on rappelle que globalement tous les responsables du régime investissent leur butin en France et ailleurs dans toute la transparence et avec beaucoup de fierté, on comprend alors que de « l’Algérie », il ne reste rien !

Tous les journaux rapportent et montrent avec toutes les preuves nécessaires ce que les responsables actuels possèdent en France (Comptes bancaires et immobilier) dans l’indifférence totale et de ces voleurs en puissance qui ne craignent pas le scandale et du peuple Ec Chââb El Adhim qui accepte tout même l’impossible avenir de ses enfants ! Que veut dire l’indépendance si le pouvoir réel est dans la rue ? Tout se discute par téléphone et tout s’arrange et se décide entre les affairistes dans une ambiance minable « d’interventionnisme » propre à l’Algérie ! Il n’existe aucun autre pays au monde où un simple service public, qui devrait être rendu par des fonctionnaires ou des élus pourtant diaboliquement engraissés par des salaires et des montagnes de privilèges, nécessite quand même une « intervention » ! Y a-t-il alors un Etat au sens du terme, non ! 

Le régime de 1980 est un régime hors la loi, sans conscience, sans esprit de responsabilité, sans aucun respect pour aucune valeur humaine et sans aucune retenue. Il a déjà exploité (et éliminé) plusieurs « chefs d’Etats » dont un seul avait réussi à sauver sa peau et sa conscience ; Bouteflika rappelé au « pouvoir du Divan d’Alger » après 20 ans d’exile et qui est aujourd’hui incapable d’agir et de décider est séquestré par tous ceux décident à sa place et en son nom mais très certainement contre tous les intérêts du pays ! Tout le monde comprend ce qu’ils veulent dire par « Programme du président », par « Bouteflika, président du FLN », par « Seul le cerveau de Bouteflika fonctionne… » Oui tout le monde a bien compris ! Bouteflika devrait alors à son tour comprendre… Il doit refuser la circulation et la publication par les médias des « discours préparés » en son nom ; s’il croit toujours en l’avenir du pays, il doit décider immédiatement une « TRANSITION » en exigeant le respect des lois par tous et en mettant l’ensemble du peuple devant ses responsabilités ! 

Parler “d’autres choses”, des histoires à dormir debout ou se projeter vers des « législatives » quand on sait que les « députés » se donnent aux affaires, touchent des salaires astronomiques et deviennent milliardaires… Quand on sait qu’aucune loi votée n’est respectée par personne... Vanter un « bilan » dans une telle situation, c’est vouloir L’ÉCHEC NATIONAL ET LE CONSTRUIRE SOI-MÊME !

Demander à n’importe quel individu doué de raison et même à un… animal, demandez ce que peut valoir un pays amené à être globalement hors la loi et à développer l’anarchie, il vous répondra sans aucune hésitation : RIEN !

Aujourd’hui le PATRIMOINE NATIONAL ALGÉRIEN (Territoire, Domaine public, Biens publics, culture, histoire, argent, richesses, fierté, engagement…) N’EST PAS NATIONAL MAIS PRIVÉ, par conséquent LE PAYS N’APPARTIENT PAS AU PEUPLE MAIS AUX INDIVIDUS. Il y a juste DES CLANS ET DES FAMILLES qui ont tout et disposent de tout dans UN AMALGAME SOCIAL sans aucune hiérarchie ni culturelle, ni scientifique ni administrative ni politique ; LE POUVOIR ETANT TOTALEMENT CELUI DE L’ARGENT DE LA CORRUPTION, DU PISTON ET DE L’INTERVENTIONNISME !

Dire et répéter inlassablement depuis des décennies : « L’ANP digne héritière de l’ALN » quand on sait que seuls les « fils de... et du… », bénéficient des grades et des promotions faciles et rapides et occupent les postes de commandements ; cet “héritage” devrait bien signifier la responsabilité réelle maintenant ou alors faudrait-il attendre encore plusieurs siècles… C’est comme faire croire à une impossible utopie d’une alternance au pouvoir qui amènerait facilement une « opposition » à remplacer un régime qui est le seul au monde à ne croire en rien ni au présent ni en l’avenir du pays et à appliquer l’idéologie de Jeha : « « Après moi la fin du Monde » » ! Comment croire à cela quand même “l’UGTA” qui n’était pas à sa création un “Syndicat des travailleurs”, empêche encore aujourd’hui un quelconque “représentant des travailleurs algériens” d'exister pleinement ! Le pays étant verrouillé seul “l’UGTA” fait parti du régime ...

Des millions de diplômés algériens formés dans tous les domaines scientifiques et techniques depuis 1962 à aujourd’hui sont en retraite, exilés ou morts sans avoir pu donner quelque chose à leur pays à cause d’un régime médiocre qui a bridé toutes les initiatives et qui cultive et impose une fausse légitimité de père en fils et a donc réussi à empêcher la constitution d’une nation et son indépendance !

Tous les compteurs sont ainsi remis à zéro, il n y a plus rien à célébrer !

 



5 réactions


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 2 novembre 2016 11:59

    Le régime algérien issu de la « Mutation du FLN » en 1980 veut réussir avec Bouteflika ce qu’il n’avait pas pu concrétsier avec ses malheureux prédécesseurs ! 


    Ceux qui comprennent ce que veut dire un « régime politique » à la place d’un « Etat » comprennent du coup ce que peut être une « complicité collective » (est-elle intelligente ou non, la question ne se pose même pas dans ce cas...) 

    -------------
    Un rappel «  »Monsieur BOUTEFLIKA«  »

    Et des précisions : «  »COMPLICITÉ COLLECTIVE«  »

    • Paul Leleu 2 novembre 2016 16:29

      @Mohammed MADJOUR


      le nationalisme conduit toujours au pouvoir de la bourgeoisie... en Algérie comme partout ailleurs sur cette planète. Comme le craignaient les socialistes algériens, le maitre arabe a remplacé le maitre européen... 

      regardez les noirs des USA... ils se sont laisser « ethniciser » leur lutte sociale... ils ont été détachés du reste du prolétariat américain... Résultat, la lutte pour les droits civiques a permis à une « bourgeoisie noire » d’émerger, mais la condition des prolétaires noirs est restée la même (voir parfois pire)... Obama a été élu à la Maison-Blanche, mais le racisme est toujours aussi virulent... Et dans le même temps, le prolétariat blanc isolé du prolétariat noir a vu aussi ses conditions de vie attaquées... et maintenant ça vote Trump avec tous les clichés et les impasses futures. 

      De même en Afrique du Sud, où une police noire s’occupe maintenant de la répression comme aux beaux temps de l’Apartheid.

      Les peuples perdent toujours lorsqu’ils ses divisent... c’est une leçon de l’histoire... dure mais réelle... 

    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 2 novembre 2016 17:35

      @Paul Leleu

      C’est plus compliqué.

    • Oceane 3 novembre 2016 00:21

      @Paul Leleu

      Leur lutte était d’abord ethnique avant d’être sociale. Ils n’ont donc jamais été été « détachés » du reste du prolétariat blanc", qui était - est toujours - aussi raciste que les dominants blancs d’autant plus que cette société de colons européens est fondée sur un génocide et un racisme le plus crasse, comme en Afrique du Sud d’ailleurs.

      Selon toi, les Européens d’Algérie et en particulier les Français devaient rester, en fait diriger le pays avec pour subalterne les autochtones que celui-ci s’en sorte ? Comme les bourgeois dominants, tu cherches à caser à des places d’élites les tiens éparpillés dans le monde. Une question : ces Européens auraient-ils accepté de s’intégrer aux « de souche » en apprenant leur langue et en la transmettant à leurs enfants en adoptant leur coutumes, en faisant de l’histoire des « de souche » comme l’exige le Hongrois devenu Français. Ou souhaitaient-t-ils simplement vivre en juxtaposition avec eux ? Et si vous laissiez les autres tracer leur chemin, avec toutes les erreurs que cela implique ?

      Charles X est mort, mais son esprit colonialiste vit toujours en toi.


  • Coeur de la Beauce Europa Terra Nostra 3 novembre 2016 08:50

    Très bon article, à diffuser sur les réseaux sociaux... 


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