jeudi 30 octobre 2014 - par ALEA JACTA EST

Rajoy demande pardon au peuple espagnol...

Bonjour les amis,

Je renonce à vous donner des nouvelles détaillées des démêlées politico-judiciaires de l'Espagne tant l'actualité est dense.

Il se produit comme une accélération d'affaires en tous genres.La semaine dernière nous avons assisté à une inculpation par jour (sauf le vendredi qui est apparemment un jour "saint" pour les juges), avec entre autres, Ángel Acebes ex-ministre d' Aznar accusé d' avoir utilisé de l' argent de la comptabilité B de son parti pour financer un journal hyperréac acquis à leur cause.

Ce lundi a eu lieu l'opération-surprise de nom de code "PUNICA" au cours de laquelle ont été détenus 51 personnes (dont l' ex-numéro 2 du PP de Madrid Francisco Granados) : une opération menée par la cellule anti-corruption.

Voici un résumé de l'agence Reuters :

MADRID (Reuters) - Cinquante et une personnes ont été arrêtées en Espagne dans le cadre d'une enquête sur l'attribution de marchés immobiliers par des collectivités locales, a annoncé lundi le parquet anti-corruption.

L'enquête, surnommée "opération Punica", vise principalement des mairies situées dans les régions de Madrid, Murcie, Leon et Valence.

"La collusion entre élus locaux et fonctionnaires, constructeurs et compagnies d'énergie, ainsi que la corruption d'intermédiaires et d'entreprises clés, a permis la signature de contrats d'une valeur de quelque 250 millions d'euros au cours des deux dernières années", déclare le procureur dans un communiqué.

Francisco Granados, ancien vice-président conservateur de la région de Madrid, fait partie des suspects arrêtés, a-t-on appris de source judiciaire. Il a renoncé à ses fonctions en février après des révélations sur l'existence d'un compte en Suisse.

La collaboration des autorités suisses a par ailleurs permis aux enquêteurs de l'opération Punica de procéder à des perquisitions dans 259 propriétés et 400 banques, entreprises et compagnies d'assurances, de geler des actifs et de saisir 30 véhicules.

 

L'effet dans l'opinion est si désastreux qu' Esperanza Aguirre, ex-présidente de la communauté de Madrid dont les principaux collaborateurs tombent un par un comme des mouches dans le lait, a demandé pardon à ses administrés lors d' une conférence de presse. Elle dit ressentir de la colère et de la honte mais n' assume rien personnellement.

Dans la foulée c'est Mariano Rajoy qui a fait une déclaration au Sénat pour demander pardon au peuple espagnol.

On est donc entré dans la phase 2 pré-électorale : les responsables du parti populaire qui pensaient pouvoir nier en bloc toute responsabilité de leur formation politique dans toute la série de scandales qui secouent la péninsule se rendent compte que les élections à venir s'annoncent catastrophiques et décident de lâcher un peu de mou vis-à-vis de l'opinion, car une attitude contraire serait tout simplement suicidaire.

Les responsables présentent leur méa culpa, demandent pardon mais surtout déclarent la main sur le coeur qu' ils ne savaient absolument rien de toutes ces activités délictueuses

Une fois présentées ces excuses, les responsables embrayent sur le fait qu'ils vont proposer une nouvelle loi de transparence pour que tous ces forfaits ne se reproduident plus à l' avenir.

Seulement voilà, ceux qui ont participé au saccage de l'économie ne peuvent être ceux qui vont proposer de nouvelles lois pour moraliser la vie politique. Les autres partis doivent être associés à ce besoin impérieux de la société espagnole.Les propositions doivent partir d' en bas, être longuement débattues à travers tous les partis avant d' être présentées dans un nouveau projet de loi au parlement.

Enfin cette loi doit absolument rechercher le consensus de l'ensemble de tous les partis et de la société civile, ce qui n'est pas le cas actuellement.

En attendant que penser de cette demande de " pardon"... ?

Après deux ans d' affaires en tous genres (trame Gurtel, Barcenas, Bankia, etc...) durant lesquelles Rajoy a défendu son parti en prétendant que les très nombreuses malversations n'étaient imputables qu'à des "méchants corrompus" qui avaient profité de son parti pour s'enrichir, cette déclaration revêt un caractère pathétique pour ne pas dire obscène.

Il faut savoir que même dans son parti une très large majorité de ses militants pense qu'il était forcément au courant. Ce que révèle les enquêtes et les instructions judiciaires ce ne sont pas des personnes isolées mais des systèmes, des structures et des réseaux bien organisés pour collecter l'argent avec une pièce maîtresse en la personne du trésorier de plus de 20 ans du PP, Luis Barcenas, qui est actuellement en prison.

Il faut donc choisir : ou Rajoy le savait, ou alors il était d' une rare incompétence. Il ne faut pas oublier que dans l'affaire de papiers de Barcenas, le nom de Rajoy apparait comme bénéficiaire d' enveloppes et que celui-ci a essayé de se disculper en produisant sa feuille d'impôts (comme si l'argent au black pouvait y figurer dans une case du genre "argent occulte"...).

 Pour des millions de citoyens,cette demande de pardon n'est pas recevable ni de nature à calmer les esprits : tous les membres du PP demandent pardon mais personne ne démissione... un peu trop facile comme sortie !

Je terminerai en rappellant que la corruption ne frappe pas que le PP mais tous les partis qui ont accédé au pouvoir (socialistes avec le scandales des ERE en Andalousie, CIU représentant la bourgeoisie catalane entre autres avec le scandale de la famille Pujol) mais une chose est sûre, c'est bien à partir des besoins de la finance et du grand capital que les politiciens ont été corrompus et ces forces puissantes ont acheté d' abord et avant tout leurs alliés naturels qui sont à droite.

 

PS : je vous mets en lien un extrait d'émission de télé qui vaut son pesant de cacahuètes. Un chef d' oeuvre d' hypocrisie ! Ça se passe à l'époque de l'arrestation de Barcenas quand Granados jouait les chevaliers blancs du PP, courait les plateaux de télé en disant que lui et la majorité des hauts responsables n' avaient jamais rien touché de leur vie et qu' il fallait en finir avec les voyous et la corruption.Il disait qu' il fallait s' attaquer à la corruption et séparer le bon grain de l'ivraie. Le juge l'a entendu :

lundi dernier c'est lui qui a été détenu...



25 réactions


  • ZEN ZEN 30 octobre 2014 07:41

    Bonjour,
    Sur les ruines de l’économie et le désert politique d’une Espagne délabrée, il ne reste plus que PODEMOS.
    Mais ce mouvement si jeune et prometteur va-t-il pouvoir gagner rapidement en influence et en expérience ?


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 30 octobre 2014 07:52

      Effectivement ZEN c’ est un authentique boulevard qui s’ ouvre pour PODEMOS.Ce parti prend grand soin de débattre de manière démocratique en faisant remonter les propositions de la base vers le sommet( notamment en utilisant internet) et de façon à ne ressembler en rien aux appareils traditionnels à structure pyramidale.
      Assemblée générales populaires très transparentes, avec débats publics contradictoires et propositions qui vont du bas vers le haut votées par une majorité.
      Il y a au sein de cette formation des chercheurs reconnus comme Pablo Echenique qui ont une stratégie très claire pour amener une regénération nécessaire.
      L’ arbre est pourri et PODEMOS va secouer l’ arbre...


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 octobre 2014 08:39

    Alea jacta est,
    Bonjour, chaque pays a son histoire.
    L’Espagne a connu moulte affrontements, mais jamais connu ce qu’a été en France, le Conseil National de la Résistance, dont le programme écrit par les Communistes et les Gaullistes, a été la base du modèle social français pendant 60 ans.


    Le CNR rassemblait toutes les organisations du pays, sauf les collabos.
    Le programme était consensuel, chacun a mis de l’eau dans son vin !
    Si le PCF avait imposé la dictature du prolétariat, personne ne l’aurait signé !

    Le drame de l’ Espagne ( et bien d’autres pays européens) est de ne pas avoir un Mouvement comme l’UPR pour sortir l’ Espagne de l’ Union européenne sur un programme de consensus, comme l’était le CNR.

    Podemos ne peut de ce fait, rassembler la majorité des Espagnols.

    Il ne faut pas confondre un rassemblement provisoirement comme l’ UPR ou le CNR, pour sortir de l’ UE avec un programme qui convienne à tout le monde, avec un Parti politique qui a un programme propre.

    Podemos est un Parti politique. Bonnes ou mauvaises, cela n’est pas la question, ses prises de positions rejettent toute une partie de la population. Il ne fera jamais 55% pour sortir de l’ UE par l’article 50. A moins que les Espagnols ne le lui imposent.
    Mais j’en doute, Podemos fait partie de la Gauche européenne, financée par Bruxelles...

    « Analyse de Podemos par Asselineau »


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 octobre 2014 11:15

    Podémos fait partie du Parti de la gauche européenne
    Rien que le fait de s’appeler « européen », c’est tout un programme !


    Podémos s’est construit autour du PCE Izquierda da Unita .
    C’est un Parti européiste réformiste de l’ UE.

    Et pas du tout comme l’ EPAM GREC, un Mouvement pour l’indépendance et la souveraineté de la Grèce !

  • reveil reveil 30 octobre 2014 13:03

    Tu le sais toi même, tous les partis, les grandes municipalités sont corrompues en Espagne aussi bien qu’en France. Mariano Rajoy a l’immense mérite d’engager la chasse à la corruption, nul autre candidat à la présidence n’aurait engagé cette chasse courageuse qu’il mène au péril de sa vie. Je vois que tu es totalement ignorant du milieu des affaires ou les appels d’offres se partagent entre grands groupes avec un pistolet sous la table. Rajoy prend des risques énormes, s’il l’avait voulu, aucune affaire ne serait sortie sans son appui.
    Regarde en France, rien ne sors, même un Balkany chargé jusqu’aux oreilles déambule tranquillement dans la rue sans être inquiété par le PS.
    Tu charges Madrid mais Valence et Barcelone c’est pas mal non plus au niveau de la corruption.
    Les affaires sortent, il faut laisser faire la grande lessive.


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 30 octobre 2014 13:22

      Réveil
      la fin de mon billet est très clair et je ne pointe pas qu’ une seule région ni qu’ un seul parti même si le PP est aux premières loges.Je vis dans la région de Valencia qui détient le nombre record d’ inculpés par habitants( géré depuis plus de 20 ans par le PP avec majorité absolue...aie aie aie..les majorités absolues permettent toutes les pires dérives).
      Maintenant Réveil pour expliquer les motifs de la spéculation irresponsable et du surendettement il faut chercher chez les grands investisseurs qui vont corrompre les élus et leur faire commettre des actes irresponsables comme construire des aéroports sans avion( Castellon), ou plein de projets déficitaires( cité de la science, de la luz, etc...grands prix de formule 1 à valencia) la liste est malheureusement très longue .
      Aujourd’ hui l’ Espagne doit payer la mégadette : les économistes disent que si rien n’ est fait mes petits-enfants continueront de payer cette dette...
      PODEMOS veut auditer cette dette qui nous asphixie et renégocier, et ne pas payer ce qui est le fruit d’ activités délictueuses( certains grands spéculateurs ont concédé des lignes de crédit en sachant parfaitement que ces projets n’ étaient pas viables mais avec la garantie de l’ etat espagnol qui sera bien obligé de payer)


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 30 octobre 2014 16:47

      petite rectification. :.Je vis dans la région de Valencia qui détient le nombre record d’ ELUS inculpés par habitant... !!!


    • TSS 30 octobre 2014 17:38

      Mariano Rajoy a l’immense mérite d’engager la chasse à la corruption, nul autre candidat à la présidence n’aurait engagé cette chasse courageuse qu’il mène au péril de sa vie.

      Un corrompu qui chasse ses coreligionnaires ,c’est assez marrant et cela ne risque

       pas d’être efficace .Faire semblant d’appliquer la loi est le meilleur moyen d’etouffer

       les scandales et coupe l’herbe sous le pied des juges honnètes... !!


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 30 octobre 2014 18:04

      TSS

      Rajoy essaie de donner une image très présentable de quelqu’ un à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession mais ses plus proches collaborateurs, à commencer pas Barcenas sont mouillés jusqu’ au cou...20 ans de malversations et pas des moindres.Comment croire que Rajoy n’ était pas au courant...l’ année dernière ils avaient fait un sondage dans don propre parti et même les militants pensent qu’ il était au courant( indépendamment du fait qu’ il apparait comme bénéficiaire d’ enveloppes).
      Non ce n’ est pas Rajoy qui engagé la lutte contre la corruption : au contraire son parti n’ a eu de cesse de mettre des batons dans les roues de la justice, en changeant les juges qui étaient mutés, en éliminant les preuves comme la destruction des disques durs des ordinateurs de Barcenas au siège du parti.Il n’ y sont pas allés avec le dos de la cuillère. quand ils ont su qu’ il y aurait perquisition ils ont purement effacé tous les fichiers du trésorier.
      Ils ont tenté de se faire passer pour des victimes de barcenas pour essayer d’ avoir accès au dossier mais le juge Ruz a rejeté la demande.
      Que n’ ont-ils fait pour ne pas en arriver là...mais maintenant , ils sont bien coincés :Trame gurtel,Barcenas, Bankia avec son découvert de 23 milliards c’ est de la dynamite...

  • TSS 30 octobre 2014 18:21

     Ils se sont empressés de mettre Garzon sur la touche ...trop dangereux... !!


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 30 octobre 2014 19:03

      Le juge Elpidio Silva qui a mis en prison Miguel Blesa pendant 24 heures à cause du scandale des « preferente »(milliers de petits épargnants grugés) a été destitué et inhabilité pour 17 ans...C’ était peut-ètre justifié par des vices de procédure mais Dieu qu’ il sont allés vite...la justice est lente mais quand il s’ agit de se défaire de juges gênants ça ne prend que quelque mois...hyperapidos ...sur la touche Silva !!!

      Cette fois-ci le scandale n’ est plus étouffable...Blesa ne s’ en tirera pas à cause du nouveau scandale des cartes bancaires opaques.Les banquiers qui volent leur propre banque...du jamais vu...avec un ex-directeur du FMI en plus, rodrigo Rato...de quoi faire un film mais personne le croirait !
      Pour l’ instant on pourrait presque dire que les premières victimes des affaires de corruption sont les juges...et oui !!!!

  • jullien 30 octobre 2014 22:14

    @l’auteur
    Je renonce à vous donner des nouvelles détaillées des démêlées politico-judiciaires de l’Espagne tant l’actualité est dense.
    Ce qui signifie bien au contraire que nous avons besoin de vous. Que croyez-vous ? Que la presse française rapporte ces histoires dans tous les détails ?


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 30 octobre 2014 22:59

      Merci Julien

      Ce n’ est pas facile de parler de ces affaires à cause de leur étendue et de leurs ramifications.Je m’ en tiens pour l’ instan( par manque de temps) aux grandes lignes.L’ Espagne se caractérise par un certain nombre de particularités : par exemple, il y a un grand nombre d’ inculpations pour corruption et précvarication( plusieurs milliers) mais qui aboutissent sur peu de condamnations fermes( je crois qu’ il y a seulement 26 élus en prison en ce moment).Il existe dans ce pays la possibilité pour l’ éxécutif de gracier la personne condamnée : ça s’ appelle el indulto.Il y en a eu déjà plusieurs centaines de prononcées.Moralité : c’ est déjà bien difficile ee faire tomber un élu corrompu...la justice est très lente...et quand elle aboutit, c’ est souvent l’ éxécutif qui annule la décision de justice en prononçant une grâce.Bref c’ est assez désespérant mais la citoyenneté est beaucoup mieux informée aujourd’ hui de toutes ces entourloupes, et bien évidemment une formation comme PODEMOS ou Izquierda unida veut en finir avec tous ces arrangements entre amis.
      Pour arriver à un tel stade de dégradation il faut nécessairement la collusion de l’ executif, avec le judiciare et le législatif.On pourrait résumer ces dernières 30 années en disant que peu à peu Montesquieu est mort et que l’ Etat a aujourd’ hui toutes les tares d’ une structure mafieuse.La citoyenneté est parfaitement consciente de cet état de fait et tente de réagir.
      Ce sont les jeunes qui vont secouer le cocotier et qui ne sont pas disposés à reprendre l’ héritage des anciens.Ça se ressent énormément...ce n’ est pas « du passé faisons table rase » mais presque...Ces jeunes-là ont vraiment tout mon soutien moral et ils me donnent une vraie espérnce

    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 30 octobre 2014 23:15

      les com antérieur est parti trop vite avant que je ne puisse corriger les nombreuses fautes.Tant pis.Juste nuancer la phrase où je parle de dérive mafieuse de l’ Etat.Effectivement ce sont les partis qui nomment les juges des grandes institutions comme le tribunal constitutionnel, la cour des comptes, etc...et les citoyens exigent plus de séparation entre le pouvoir politique et ces nominations dans ces institutions qui doivent ètre impartiales.

      Quant à la regénération, elle touche aussi le Parti socialiste espagnol qui a écarté son ancien secrétaire général Rubalcalba, pour désigner un quadra plus à même d’ incarner cette volonté d ’ adaptation.Ce pays se transforme en profondeur...la crise a fait mûrir beaucoup d’ esprits.

  • Hervé Hum Hervé Hum 31 octobre 2014 00:07

    La transparence est le baromètre de la démocratie !


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 31 octobre 2014 07:31

      Bonjour Hervé,
      La récente actualité espagnpole a mis en lumière un système de renvois d’ ascenseurs( puertas giratorias) entre les responsables et les grandes sociétés multinationales( energie, santé, télecommunication, armement, etc...).Par exemple, un ministre organise une privatisation de secteur public en favorisant une entreprise X, et puis se retrouve avec un poste honorifique de conseiller grassement rémunéré au sein de la dite entreprise une fois qu’ il a quitté son mandat.Les exemples sont si nombreux et si scandaleux que la société réclame de nouveaux instruments de contrôle des activités de ces élus avant, et APRÈS leur mandat.
      Par ailleurs c’ est la professionalisation même de la vie politique qui est mise en cause également avec des propositions de limitations de nombre de mandats de telle manière que personne n’ envisage la politique comme une activité à but uniquement lucratif


    • Hervé Hum Hervé Hum 31 octobre 2014 09:15

      Bonjour ALEA JACTA EST

      ce que vous dites, consiste à savoir ce qui doit présider et donc donner sens à l’activité humaine.

      Si c’est la recherche du profit, alors, la politique et les politiciens n’échappent pas à cette logique. Si c’est le mieux vivre ensemble, alors il faut remettre en cause le système économique basé sur la recherche du profit matériel. Ce qui implique de se poser la question de savoir ce qui est le profit !

      Sinon, c’est appliquer la maxime de Bossuet « Dieu se rit de ceux qui défendent des causes dont ils déplorent les conséquences ». Ici, vouloir accroitre sa richesse matérielle, donc son pouvoir de consommation qui implique le profit matériel et déplorer ses conséquences.

      Vous, moi et beaucoup d’autres ici en avons conscience, mais la grande majorité reste figé car très bien conditionné, dans la vénalité au but de consommer des biens matériels.

      Que c e soit pour les citoyens espagnols, français ou de partout ailleurs, tant que dans leur grande majorité il sont pris dans cette drogue de consommation à tout prix, quelle que soit les dérives des politiciens, ils reviendrons toujours à voter pour les mêmes, comme un drogué reviens voir son dealer qui lui à fourgué de la mauvaise drogue mais qui se trouve être le seul à lui en fournir.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 31 octobre 2014 10:33

      Hercé Hum,
      Vous tenez des propos de curés...


      L’Europe, selon Eurostat en 2013, c’est :

      * 120 millions d’européens menacés par la précarité ou l’exclusion sociale. Ils sont pris « dans la drogue de la consommation ceux-là ? »
      * 50 millions qui vivent dans un foyer où personne ne travaille
      * 43 millions qui ne peuvent se nourrir correctement, et bien souvent se soigner correctement.
      * et au moins 4 millions de sans abri.
      Le chômage et le sous emploi en sont les causes.


      La répartition de la richesse nationale, en France du moins, se fait par les salaires, le droit du travail, les acquis sociaux et les services publics. C’est ce modèle qu’il faut préserver, ce modèle que la Commission européenne demande de supprimer pour augmenter les marges, au nom de la compétitivité.

      Il faut sortir de cette spirale infernale européenne, et non pas demander aux pauvres de se serrer encore la ceinture.

    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 31 octobre 2014 10:33

      Bonjour Hervé

      Ce qui doit prévaloir c’ est la recherche du bien commun( par exemple un bon système éducatif ou de santé public, etc...).Les politiques ne peuvent résister aux pressions énormes qu’ exercent certains lobbys industriels ou bancaires pour défendre leurs intërêts mercantiles qui ne sont pas forcément en adéquation avec l intérêt général.Toutes les sociétés en crise réfléchissent sur la manière correcte de réinventer la démocratie et notamment la représentation des citoyens à travers les institutions.On peut imaginer une société qui réinstaure un tirage au sort des citoyens de la même manière qu’ un tribunal populaire compose un jury choisi au hasard...ou alors de compenser la représentation parlementaire habituelle( députés élus) avec une autre chambre parallèle qui serait elle tirée au sort et sans l’ accord de laquelle aucune loi ne pourrait être promulguée.
      Bref, et c’ est une bonne nouvelle, la crise est en train de provoquer une réflexion sociale sur l’ essence même de nos démocraties et on ne peut que s’ en réjouir en espérant qu’ il en ressortira des initiatives qui vont dans le sens de l’ intérêt général..

    • Hervé Hum Hervé Hum 31 octobre 2014 11:40

      ALEA JACTA EST

      Le fait est là, la majorité des citoyens sont encore bien conditionné, même si les dérives actuelles pousse à la réflexion et comme vous le dites, c’est une bonne chose.

      Quand à réformer le système, comme dit le proverbe, on ne peut pas courrir deux lièvres à la fois. Autrement dit, soit c’est l’intérêt général qui prime sur l’intérêt particulier soit c’est l’inverse. Si aujourd’hui c’est l’intérêt particulier qui domine, c’est le fait d’une mondialisation où seul prime l’intérêt particulier représenté par les actionnaires des grands groupes industriels et financiers. La perversité du système consistant à faire croire aux petits épargnants qu’ils participent à l’orgie alors que si certains ramassent quelques miettes, la majorité ne font que regarder et se nourissent des effluvent.

      Un proverbe très pervers dit que « l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers » Cela n’est vrai que pour ceux qui ne voient l’intérêt général que par leur intérêt particulier.

      En fait, la phrase exacte est « l’intérêt général est la somme des utilités particulières ». Pour l’intérêt général, l’individu est une utilité particulière. Pour que la somme des ’intérêts particuliers soient l’intérêt général il faut que chacun trouve son intérêt dans son utilité particulière à l’intérêt général.

      Mais suivant la théorie libérale, cela n’est pas du tout le cas, pour celle ci, chaque individu ne doit se soucier que de son propre intérêt particulier sans considération de l’intérêt général et donc, sans aucune de sa propre utilité à l’intérêt général. La théorie dit juste que l’individu aura intérêt à nourrir l’intérêt particulier d’autres personnes et non l’intérêt général qui ici ne veut rien dire et est au contraire l’ennemi à abattre.

      Pour les pseudos libéraux, la phrase « l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers » consiste tout simplement à dire qu’il n’y a pas d’intérêt général.

      De fait, pour faire exister la notion d’intérêt général il faut parler d’utilité particulière.... Cqfd !


    • Hervé Hum Hervé Hum 31 octobre 2014 11:46

      Fifi, certes vous avez raison, mais je vous ferais remarquer que ceux qui jouent le plus au loto sont ces mêmes gens !

      Qu’est ce que cela veut dire ?

      Qu’ils n’aspirent qu’à passer de l’autre coté et non à réformer le système pour une plus grande justice. Donc, en jouant au loto ils défendent le système. Ils admirent la richesse et méprise leur propre état. Le fait d’être en manque de quelque chose ne signifie pas que vous ne le désirez pas, mais simplement que vous n’en avez pas les moyens.

      Voyez la différence ?

      Je précise bien que cela vaut pour les gens qui jouent au loto, non pour les autres !


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 31 octobre 2014 10:44

    « Ils votent toujours pour les mêmes »


    * Ils votent entre les candidats que leur présentent les médias.
    Les candidats arrivent exactement dans l’ordre correspondant aux temps de passage dans les médias. Les Partis qui dérangent sont censurés et privés de médias.

    * En France, les Partis mainstream se servent du FN pour faire « voter utile ».
    Comme 80% des électeurs ne veulent pas du FN à la tête de l’Etat, « le FN fera élire n’importe quelle chèvre ! »

    * Les décisions importantes sont prises hors de France, hors de portée des citoyens :
     à la BCE à Francfort, à la Commission européenne à Bruxelles, et au FMI à Washington.
    Sans sortir de l’UE, c’est mettre une chèvre à la place d’une autre.

    • lsga lsga 31 octobre 2014 11:46

      Les décisions importantes sont prises dans les Conseils d’Administration des grandes multinationales, et les présidents élus, y compris dans le cadre de la Vème, n’ont aucun pouvoir réel sur l’appareil de production. 


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