vendredi 3 juillet 2015 - par Fergus

Rennes : le temps des nymphéas

Ils ont bien de la chance, les Rennais : outre le superbe parc du Thabor, sa splendide roseraie et sa collection de dahlias sur fond de paysage urbain aux airs d’Italie, les habitants de la métropole bretonne peuvent aussi bénéficier des 100 hectares du parc des Gayeulles. Or, le moment est bien choisi pour aller se détendre dans ce havre de quiétude : des milliers de nymphéas y donnent aux étangs un air de toile impressionniste...

Dans la chaude ambiance de ce mois de juillet, c’est au célèbre bassin des nymphéas, principale attraction de la maison de Giverny si chère au peintre Claude Monet, que l’on pense en se promenant le long des étangs du parc des Gayeulles : des milliers de fleurs de nénuphar et de lotus offrent aux yeux des visiteurs le formidable spectacle de leurs couleurs étincelantes. On trouve là du blanc immaculé, du jaune, du rose, du rouge, mais surtout une grande variété de mauves. Particulièrement spectaculaires, les lotus sacrés s’élèvent parfois près d’un mètre au-dessus du plan d’eau en ménageant dans l’ombre portée de leur grandes corolles des espaces de navigation aux colverts, aux foulques et aux fuligules qui peuplent ces lieux aquatiques.

Créé en 1967 puis étendu en 1978 sur d’anciens espaces agricoles et un hippodrome tombé en désuétude, le parc des Gayeulles est une oasis de verdure et d’espaces ludiques au cœur des quartiers nord-est de la ville. C’est avec un réel plaisir que les habitués de ce lieu s’y donnent rendez-vous, les uns pour se promener tranquillement dans les allées des sous-bois ou le long des étangs, les autres pour s’adonner à des activités sportives.

Une balade aux Gayeulles le matin, c’est notamment l’assurance, pour les promeneurs et les adeptes du jogging, de rencontrer de nombreux lapins et écureuils, nullement impressionnés par la présence des bipèdes, voire un chevreuil ou un renard au débouché d’un sentier ou à la corne d’un bosquet.

Le parc des Gayeulles, c’est aussi une ferme pédagogique pour les enfants, un restaurant-buvette au bord d’un plan d’eau équipé d'une plage, un espace de concerts, des aires de jeux, des espaces de pique-nique dotés de barbecues, de nombreuses installations sportives (piscine, terrains de football, de rugby et courts de tennis), sans oublier les très prisés et très spectaculaires parcours d’accrobranche.

Tout cela dans un environnement de prairies, d’étangs et d’espaces boisés où dominent les conifères, les chênes, les érables, les charmes ou les merisiers ainsi que des élégants cyprès chauves dont le feuillage roux d’automne en bordure du grand étang nord ravit les promeneurs et les photographes.

Mais en ce mois de juillet, ce sont incontestablement les étangs qui tiennent la vedette avec la formidable palette de couleurs offerte par les milliers de nymphéas, ici et là rehaussée par la présence sur les rives de nombreux massifs de lysimaques. Quelles espèces de nénuphars et de lotus sont implantées là ? À vrai dire, rares sont les visiteurs suffisamment spécialisés en botanique aquatique pour répondre à cette question. Mais peu importe, seul compte le plaisir des yeux, et sur ce plan-là, les attentes sont indiscutablement comblées.

Un lieu de détente à consommer sans modération. Avec une pensée pour Claude Monet...



10 réactions


  • Le p’tit Charles 3 juillet 2015 13:02

    Très jolies photos..mais pourquoi les gâcher avec votre nom dessus.. ?


    • Fergus Fergus 3 juillet 2015 14:43

      Bonjour, Le p’tit Charles

      Merci pour l’avis sur les photos. Pour ce qui est de la présence du pseudo, c’est lié au fait que je retrouve souvent mes photos sur Google images, ce qui est un peu agaçant. Auparavant, je ne les signais pas.


    • Fergus Fergus 3 juillet 2015 22:54

      Bonsoir, Jean-Michel Lemonnier

      Excellent Joël Séria ! Eh oui, peu de gens connaissent l’Ile-et-Vilaine. Du moins si l’on excepte Dinard, Saint-Malo ou Cancale. Mais Rennes, avec ses quartiers médiévaux et ses monuments classiques vaut le détour. Sans oublier les parcs ! 


    • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 4 juillet 2015 10:20

      Bonjour Fergus,
      Très jolies photographies. Bel article aussi fleuri que les dialogues dans les films de Séria.
      Oui, Dol, Mt-Dol (inutile d’évoquer la vue depuis le sommet du mont, vous voyez de quoi il retourne...si la contemplation n’éveille pas le sentiment religieux, c’est qu’on a perdu son humanité), Combourg, les sites mégalithiques ou des lieux de dévotion comme celui du chêne à la Vierge (La Guerche), etc.


    • Fergus Fergus 4 juillet 2015 11:49

      @ Jean-Michel Lemonnier

      Merci pour votre commentaire.

      Ce ne sont en effet pas les sites intéressants qui manquent en Ille-et-Vilaine. Et, comme vous, je suis très sensible à l’ambiance particulière du superbe Mont-Dol, même s’il n’évoque pas pour moi de sentiment religieux, mais plutôt un sentiment de plénitude contemplative. Et Dol, sa voisine (belle balade dans les marais entre les deux) est également très séduisante avec sa cathédrale au puits mystérieux à deux entrées et ses maisons médiévales.

      Cela dit, Combourg n’est pas mal non plus ! smiley

      De même que les écluses de Hédé. Mais j’ai quand même une préférence pour les deux superbes villes médiévales que sont Fougères et Vitré.

      Bonne journée.


  • njama njama 4 juillet 2015 08:33


    une bonne petite animation rurale à Rennes
     la « nuit du fumier »
    La grève des fermiers de France s’est intensifiée à Rennes, tôt vendredi matin, quand les agriculteurs en colère ont placé du fumier devant l’administration et ont essayé de prendre d’assaut la construction.

    Les actions ont été appelées « nuit de la détresse ». Les protestations viennent un jour après que les éleveurs de bestiaux et les producteurs laitiers aient protesté à travers toute la France contre les prix trop bas de leurs produits, déposant notamment du fumier devant de grands supermarchés.

    Les fermiers expliquent qu’ils ne parviennent même pas à payer leurs frais de production à cause du prix du lait et de la viande qui sont beaucoup trop bas.
    http://francais.rt.com/club-video/3915-nuit-fumier-detresse-rennes

    La nuit de colère en France soulève la question des sanctions contre la Russie
    Avant l’embargo, 25% des exportations de viande de l’UE étaient destinées au seul marché russe.
    http://fr.sputniknews.com/france/20150703/1016839149.html
    Les paysans bretons victimes de la politique européenne ...


    • Fergus Fergus 4 juillet 2015 08:53

      Bonjour, njama

      Merci pour ces liens. Il y a effectivement un grave problème de l’élevage en France, et la pérennité de nombreuses exploitations est clairement mise en cause par les excès combiné du modèle productiviste agricole et de la course aux marges dans la grande distribution. Je suis d’autant plus sensible à cette question qu’il y a encore des éleveurs dans ma famille.

      Mais il faut bien reconnaître également que le modèle productiviste qui est en train de tuer la profession et de transformer progressivement les paysans en supplétifs industriels à des années-lumière des valeurs traditionnelles du métier a été initié en France même par la FNSEA dès les années 50 avant de s’imposer à une Union Européenne encore embryonnaire.

      Bref, les choses ne sont pas si simples qu’elles en ont l’air.


    • njama njama 4 juillet 2015 10:41

      @Fergus
      oui il y le modèle productiviste, il y a aussi la concurrence, et il y a aussi la politique
      Les sanctions prises contre la Russie par l’Europe, cautionnées par le gouvernement français, par le président François Hollande, ont fait péter le fusible. La Poutinophobie est absurde, comme de bloquer les navires Mistral ... 


    • Fergus Fergus 4 juillet 2015 11:37

      Bonjour, njama

      Le fait est que les paysans souffrent de la crise ukrainienne, c’est incontestable, et cela vient indiscutablement aggraver leurs difficultés alors que la grande distribution continue de leur faire subir une très forte pression.

      Pour ce qui est de la géopolitique, on ne peut pas parler de « Poutinophobie », mais plutôt d’un regrettable alignement de Paris sur Washington et l’Otan. Cela dit, le camp russe n’est pas non plus très clair, c’est le moins que l’on puisse dire. Il est vrai qu’il est très difficile d’admettre pour les caciques de Moscou que l’Ukraine et l’ancienne capitale de leur Empire puissent se tourner vers l’Union Européenne et l’Otan. Or, une menace d’alignement vers l’ouest continue de peser sur les états voisins, la Biélorussie et la Géorgie, même si cette dernière a été contrainte d’en rabattre avec la perte de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, rentrées dans le giron russe.


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