jeudi 8 janvier 2015 - par Bernard Dugué

Reviens Voltaire ! Les fanatiques ont tué Charlie, les fanatismes menacent la civilisation

Ce serait trop commode de s’acquitter de son devoir républicain en affirmant je suis Charlie puis en participant à une grande marche. Et après, la vie continue, jusqu’au prochain massacre, ou la prochaine crise financière, ou je ne sais quoi. Le terrible massacre perpétré dans le journal Charlie hebdo doit nous interpeller et faire réfléchir à une question qu’on n’aborde que rarement et le plus souvent avec une approche qui n’est pas vraiment philosophique. C’est la question du mal, qui s’est posée avec intensité après Auschwitz et qui devrait revenir sur la scène de la pensée avec tous ces événements tragiques qui ne l’oublions pas, ne concernent pas que la France puisqu’une centaine d’enfants ont été décimé dans une école au Pakistan, que des horreurs sont perpétrées entre la Syrie et l’Irak, sans compter la Libye, le Mali, la Centrafrique, l’Afghanistan. Mais nous focaliser uniquement sur les horreurs serait un peu court du point de vue philosophique, jeune homme ! Car le mal s’insinue dans nos sociétés sous des formes anodines qui, s’accumulant, finissent par ronger l’humanité et plonger la civilisation. Nous sommes tous Charlie, certes, mais nous sommes tous aussi SDF, chômeurs, précaires. N’oublions pas que les massacres perpétrés dans le monde de doivent pas nous exonérer de nos petites lâchetés et indifférence à l’égard des déshérités.

Il y a deux manières de lutter contre ces maux. D’abord par les méthodes techniques et physiques, auquel cas on utilise les services de renseignements sur le territoire, puis les forces de police et ailleurs de par le monde, on bombarde les fanatiques avec des avions de chasse ou des drônes. C’est le mal qui combat le mal. Le corps à corps par la médiation des armes. Ce qui est un moindre mal puisque l’Etat qui a le monopole légitime de la violence saura en user avec modération, du moins on l’espère. Plus redoutable serait une violence non organisée. On pensera alors à une guerre civile. Parmi les Français, des millions ont sans doute pensé, en voyant à la télé ces visages angéliques de Cabu, Charb, Maris… à mettre le feu à une mosquée. Le passage aux actes serait très dangereux dans le contexte de défiance et de haine. On sait comment débute le cycle de la vengeance mais on ne sait pas comment l’arrêter. Le mal qui répond au mal nous entraîne vers les abîmes de la bestialité. Quelques lieux de culte musulman ont déjà été visés par des armes à feu. Attention, danger !

L’autre moyen fait appel à la philosophie mais on peut douter des résultats car quand les esprits sont fanatisés, on ne peut plus rien faire. Fanatisme ! Voilà la notion philosophique qu’il nous travailler et qui devrait être le mot de la décennie pour comprendre le monde. Aborder les drames et les marasmes du monde par l’analyse du fanatisme, c’est comprendre ce qui se passe d’un point de vue philosophique et c’est, à défaut de combattre les fanatisés, prévenir ce qui pourraient le devenir. Les médias et les intellectuels paresseux parlent d’Islam radical et de jeunes qui se radicalisent. Cela n’a aucun sens. Radical signifie racine. Se radicaliser c’est prendre racine ou alors les retrouver, revenir à la source. Les radicaux de gauche, ça a du sens. Les radicaux de l’Islam, ça n’a aucun sens. Il faut employer la notion de fanatisme, d’autant plus que cette notion a été travaillée par notre chantre de l’esprit philosophique que fut Voltaire. Ces jeunes qui adhèrent aux prêches de violence et de combat contre l’Occident sont des individus fanatisés, par des prêcheurs non moins fanatisés. Ce sont les figures caractéristiques dépeintes comme joueurs démoniaques dans le livre d’Hermann Broch sur la folie des masses. Place à un peu de philosophie.

Jean Goulemot, l’un des directeurs de l’Inventaire Voltaire paru chez Quarto, écrit ceci : « Le fanatisme animalise l’homme, le rend esclave de sa déraison et le rejette dans les ténèbres de la préhistoire. S’éloigner du fanatisme, c’est accéder à la civilisation, faire que l’esprit domine le corps et la barbarie, être un homme libre en respectant la liberté des autres ». Ces quelques mots servent d’introduction à un très beau texte de Voltaire qui de son vivant, n’a cessé de lutter contre les fanatismes, comme on traque une maladie mortelle pour l’homme, pour sa dignité, son bonheur, ses espérances. Voici quelques lignes écrites par Voltaire. Ce sont celles de l’article consacré au fanatisme publié en 1764 dans le Dictionnaire philosophique portatif. Il y est question des fous sanguinaires mais aussi des fanatiques de sang-froid. Peut-être un esprit attentif saura élargir l’analyse du monde en traquant le fanatisme chez quelques-uns de nos dirigeants, notamment un certain GW Bush dans son rapport à l’Orient


« Le fanatisme est à la superstition ce que le transport (1) est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique. Jean Diaz, retiré à Nuremberg, qui était fermement convaincu que le pape est l’Antéchrist (2) de l’Apocalypse, et qu’il a le signe de la bête (3), n’était qu’un enthousiaste ; son frère, Barthélemy Diaz, qui partit de Rome pour aller assassiner saintement son frère, et qui le tua en effet pour l’amour de Dieu, était un des plus abominables fanatiques que la superstition ait pu jamais former.

Polyeucte (4) qui va au temple, dans un jour de solennité, renverser et casser les statues et les ornements, est un fanatique moins horrible que Diaz, mais non moins sot. Les assassins du duc François de Guise, de Guillaume, prince d’Orange, du roi Henri III, du roi Henri IV, et de tant d’autres, étaient des énergumènes malades de la même rage que Diaz.

Le plus détestable exemple de fanatisme est celui des bourgeois de Paris qui coururent assassiner, égorger, jeter par les fenêtres, mettre en pièces, la nuit de la Saint-Barthélemy, leurs concitoyens qui n’allaient point à la messe.

Il y a des fanatiques de sang-froid : ce sont les juges qui condamnent à la mort ceux qui n’ont d’autre crime que de ne pas penser comme eux ; et ces juges-là sont d’autant plus coupables, d’autant plus dignes de l’exécration du genre humain que, n’étant pas dans un accès de fureur, comme les Clément, les Châtel, les Ravaillac, les Damiens (5), il semble qu’ils pourraient écouter la raison.

Lorsqu’une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. J’ai vu des convulsionnaires (6) qui, en parlant des miracles de saint Pâris, s’échauffaient par degrés malgré eux : leurs yeux s’enflammaient, leurs membres tremblaient, la fureur défigurait leur visage, et ils auraient tués quiconque les eût contredits.

Il n’y a d’autre remède à cette maladie épidémique que l’esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès du mal ; car, dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir, et attendre que l’air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent pas contre la peste des âmes ; la religion, loin d’être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l’esprit l’exemple d’Aod, qui assassine le roi Eglon ; de Judith, qui coupe la tête d’Holopherne en couchant avec lui ; de Samuel, qui hache en morceaux le roi Agag (7). Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l’Antiquité, sont abominables dans le temps présent ; ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne.

Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage ; c’est comme si vous lisiez un arrêt du conseil (8) à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l’esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu’ils doivent entendre.

Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?

Ce sont d’ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains. Ils ressemblent à ce Vieux de la Montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu’ils iraient assassiner tous ceux qu’il leur nommerait. Il n’y a eu qu’une seule religion dans le monde qui n’ait pas été souillée par le fanatisme, c’est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède : car l’effet de la philosophie est de rendre l’âme tranquille, et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité. Si notre sainte religion a été si souvent corrompue par cette fureur infernale, c’est à la folie des hommes qu’il faut s’en prendre. »


Je propose au gouvernement français de dédier ce texte de Voltaire à la mémoire de nos amis de Charlie, nos amis de la liberté, de l’imprimer et de le diffuser dans toutes les écoles et les lycées de France et de Navarre. Ce serait une belle réponse face aux fanatismes et une manière de dire à nos amis de Charlie qu’ils seront toujours dans le cœur de notre république et de nos âmes enivrées de liberté.



24 réactions


  • Massada Massada 8 janvier 2015 14:40

    Un homme armé observé à la Défense. 

    Mais... appeler un quartier « la Défense », n’est-ce pas une provocation contre l’islam ?


    •  C BARRATIER C BARRATIER 8 janvier 2015 17:35

      Massada, Pourquoi pour nommer un quartier faudrait il faire l’inventaire de toutes les mouvances qui préfèreraient l’appeler autrement ? Y a -t-il une mouvance qui mérite un sort particulier ? Qui décide ?


    • bourrico6 9 janvier 2015 12:17

      Mais... appeler un quartier « la Défense », n’est-ce pas une provocation contre l’islam ?

      Entendre un minable provocateur comme toi venir parler de provocation....

      T’es malsain comme type, sournois, faux cul, on se demande parfois si t’es très très con ou si t’es tellement imbu de ta race supérieure et de ta petite personne que tu nous prends ouvertement pour des cons à longueur de temps.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 janvier 2015 14:48


    La défense, Massada, vous allez voir qu’elle va rapidement se mettre en place.

     

    Soyons optimistes, et constatons que nous manquions jusque là de patience.

    Après les légitimes émotion et indignation, vous allez voir que ceux qui, juste avant le massacre à Charlie Hebdo se réjouissaient d’une censure d’Eric Zemmour et protestaient contre l’imagination romanesque de Houellebecq vont regretter, publiquement et dans l’humilité, leur propre attitude.

    Vous allez voir, puisqu’ils ont crié hier leur attachement à la liberté d’expression. 

    Vous allez voir que le ministre de l’intérieur va déclarer avoir découvert, après réflexion, qu’il y a peut-être quelque chose de délictueux dans un appel au djihad.

    Vous allez voir que des journalistes vont découvrir avec lui que ce genre d’appel a peut-être même un rapport avec une religion.

    Vous allez voir qu’après de longues et fatiguantes recherches, et malgré leur très sain refus de tout amalgame, ils vont découvrir de quelle religion il s’agit.

    Vous allez voir qu’après de sérieuses recherches supplémentaires, des journalistes vont constater que même les mots islamiste et islamisme ont un rapport avec l’islam.

    Vous allez voir qu’ils vont commencer à se poser la question d’un éventuel rapport avec cette religion quand des loups solitaires et des déséquilibrés tuent en proclamant que le Dieu de cette religion est le plus grand.

    Vous allez voir que ceux qui craignaient avant-hier l’extension en France du mouvement PEGIDA vont approuver, au moins timidement dans un premier temps, son refus d’islamisation de l’Occident.

    Et tenez, j’en fais le pari, vous allez voir que même le CFCM va publiquement déclarer qu’il rejette la règle de la charia condamnant à mort le musulman quittant sa religion en le faisant savoir.

    Peut-être même qu’il ira jusqu’à murmurer qu’il regrette d’avoir, face aux négociateurs gouvernementaux couchés devant ses exigences lors de la création de leur CFCM, refusé de le faire pour ne pas stigmatiser les très pacifiques et très modérés musulmans de France.

    Si si, vous allez voir. Mais soyez patients. Attendez encore quelques années. Y a pas le feu tout de même !

    Plein de faux-culs partout, oui, mais pas d’urgence. L’important est que tous ces faux-culs défendent avec la plus grande sincérité la laïcité républicaine et toutes ses autres valeurs.

     


  • alinea alinea 8 janvier 2015 15:28

    Un beau texte pour un sujet du bac, que j’aimerais bien traiter, aujourd’hui !!


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 janvier 2015 15:49


    Bernard Dugué

     

    La référence à la folie des hommes peut aussi être une manière philosophique de fuir la réalité.

     

    Il n’y a pas que le fanatisme qui conduit des islamistes au meurtre, il y a aussi une authentique radicalité.

     

    Une authentique volonté de réaliser ce à quoi appelle le prophète messager d’un Dieu auquel on croit.

     

    Laissez les paresseux conseillers du Président - ou ses conseillers serviles respectant ses plus stupides consignes - cultiver leur ignorance de l’islam. Mais n’invitez pas, s’il vous plaît, vos lecteurs à faire de même.

     

    Ce n’est pas le petit confort d’un Président installé dans un nouveau négationnisme et dans une lâcheté encouragée par son entourage qui compte, c’est l’avenir du pays et de son peuple.



  • Taverne Taverne 8 janvier 2015 16:01

    Merci Bernard. L’invocation de la pensée de Voltaire est parfaitement appropriée au propos. Il est vrai aussi qu’on ne saurait s’acquitter par une minute de silence ou une marche de notre responsabilité de citoyen vigilant héritier des Lumières, de la Révolution et de la laïcité. Hélas, sans vouloir polémiquer, je ne vois pas Voltaire aujourd’hui en celui qui trône à l’Elysée...

    Charlie et ses drôles de drames ne sont pas tout, le fanatisme en revanche peut tout changer et très vite dans une société.

    Je dis « aux armes, citoyens » contre le fanatisme. Les armes étant ici la liberté de parole, la lutte pacifique mais déterminée et tous autres moyens civilisés pour lutter contre les sources rampantes de ce mal obscur.


    • verdad 8 janvier 2015 17:14

      Pour éviter de longues palabres, après ce massacre de Charly Hebdo,
      Il serait sans aucun doute indiqué de répondre à un Référendum, s’adressant à toute
      la nation.

      -êtes-vous pour l’application de la peine de Mort ; à tous les criminels ?

      OUI ou NON  !
      Ainsi tout deviendrai clair  !


    • julius 1ER 9 janvier 2015 12:02

      et après la peine de mort ..... est-ce que le problème est réglé ?????


  • MKT 8 janvier 2015 17:51

    Votre billet est très bien venu.
    Votre rappel à la raison au travers de la philosophie est salutaire.
    L’émotion semble prendre le pas sur la raison.
    Toutefois le chemin pour retrouver la sérénité va être long et semé d’embûches.
    Une conjonction d’éléments de tous ordres (ethniques, historiques, économiques, géopolitiques...) embrume et abrutit le peuple.


  • soi même 8 janvier 2015 22:40

    Pas évident entre fanatique l’amour de prochain, c’est le plus vicieux qui gagne !


  • Passante Passante 9 janvier 2015 00:22

    c’est peut-être vraiment une question sur l’homme, sur le type d’homme.

    après tout, ça se pose en termes de « sacré » : y’en aura-t-il, ou pas.
    l’homme avec sacré / l’homme sans... sacré homme, quel profane.
    et justement profanations réciproques.

    ah.. notre prophète, oh.. notre liberté.

    sans parler du fond, 
    la famille ou le village massacrés par un missile là-bas, barbares
    la fusillade ici, barbares.

    alors lesquels ?
    un homme sans sacré c’est beaucoup demander,
    il faut avoir traversé tous les affres de saint-simon 
    pour vraiment trouver voltaire.

  • Tillia Tillia 9 janvier 2015 01:57

    @ l’auteur

    « Le plus détestable exemple de fanatisme est celui des bourgeois de Paris qui coururent assassiner, égorger, jeter par les fenêtres, mettre en pièces, la nuit de la Saint-Barthélemy, leurs concitoyens qui n’allaient point à la messe. »

    Le contexte est une histoire de grandes familles qui s’opposaient, les Guise, les Montmorency et les condés surtout, les Bourbon plus modérément, la religion n’était qu’un prétexte, deux grandes puissances attisaient le feu, l’Espagne et l’Angleterre. Ceux qui n’allaient « point à la messe » était du côté de Coligny. Lisez Fortune de France de Robert Merle et ensuite Louis XIII de Catherine Hildesheimer. Les protestants en faisaient tout autant envers les catholiques, mais ça se sait moins. 

    • ARMINIUS ARMINIUS 9 janvier 2015 08:33

      Merci pour cette mise au point historique. Un argument ne peut tenir que si il est suffisamment creusé.
      Et comme souvent on retrouve les habituels moteurs de l’origine des conflits propres à l’humanité : la recherche de la domination avec comme principaux aiguillons l’argent et le sexe.


  • Le p’tit Charles 9 janvier 2015 07:59
    (Les fanatiques ont tué Charlie, les fanatismes menacent la civilisation... ?)...étrange de votre part qui êtes un homme instruit...C’est la civilisation qui menace les peuples..c’est pourtant facile de s’en rendre compte...Un système politique et économique qui ruine la planète...c’est là devant vos yeux..tout le monde en parle tous les jours.. ?...Vous devriez savoir que les fanatiques sont la création des démocraties...et non l’inverse..Votre titre est dérangeant pour le moins..ou peut être sous le coup de l’émotion votre plume s’égare du mauvais côté.. ?

  • Taverne Taverne 9 janvier 2015 12:25

    Comme le dit l’auteur, il y a bien une atteinte grave à la civilisation (qui inclut l’Islam). Mais ce n’est pas une « guerre de civilisations » comme l’a déclaré Sarkozy (les fanatiques ne représentent aucune civilisation !). Quant aux dangers de nos civilisations, qu’évoque Le Pt’it Charles, c’est un autre sujet. Nous parlons ici de nos valeurs communes de tolérance, de laïcité, de liberté...Ce fond commun est attaqué de front par de misérables crétins dangereux.

    Il serait dommage que les politiques se contentent de se reposer sur le mouvement spontané de manifestation en se disant que la cohésion va se reformer toute seule, et qu’ils ne tirent pas - la tête froide -les leçons de cette nouvelle forme de violence. Ou pire, qu’ils récupèrent le drame (Hollande pour sa réélection, le FN pour conforter sa popularité).


  • Tillia Tillia 9 janvier 2015 12:42

    Excellent article hongrois


    Allah punirait sans merci les attaquants (Galamus - Hongrie)

    Les représentants musulmans condamnent le terrorisme Suite à l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo, les fédérations et les théologiens musulmans du monde entier condamnent cet acte. Les chroniqueurs y voient une attaque contre l’islam moderne et dénoncent les tentatives de récupération des populistes. (source eurotopics)

  • christophe nicolas christophe nicolas 9 janvier 2015 12:52

    Espérons qu’ils prendront les auteurs de l’attentat vivants et qu’on ait un vrai procès, c’est ça Voltaire.


  • gonehilare gonehilare 9 janvier 2015 13:05

    « Je propose au gouvernement français de dédier ce texte de Voltaire à la mémoire de nos amis de Charlie, nos amis de la liberté, de l’imprimer et de le diffuser dans toutes les écoles et les lycées de France et de Navarre. »

    Chez Bourdon Direct un enseignant témoigne à mots contenus de sa stupéfaction face à certains de ses élèves « la France de demain ».... Intéressants commentaires à chaud du baltringue chevrottant !


  • CARAMELOS CARAMELOS 9 janvier 2015 14:18

    Etant aussi précisé que la machine Merdiatique à chier l’intox tourne à plein régime !!! 


  • Pyrathome Pyrathome 9 janvier 2015 15:13

    Bonjour Bernard,

    Je ne suis pas sûr que Voltaire soit particulièrement bien choisi dans ce genre de situation dramatique :

    http://www.lepoint.fr/livres/la-face-cachee-de-voltaire-02-08-2012-1494397_37.php

    .............Ainsi, dans l’"Essai sur les moeurs et l’esprit des nations" (1756), il est vraiment très loin d’affirmer l’unité du genre humain : "Il n’est permis qu’à un aveugle,écrit Voltaire,de douter que les Blancs, les nègres, les albinos, les Hottentots, les Chinois, les Américains ne soient des races entièrement différentes." On le découvre aussi, au fil des pages, misogyne, homophobe, antijuif, islamophobe... L’inventaire de ces textes oubliés surprend, puis inquiète, finalement interpelle. Ce super-héros serait-il un super-salaud ? L’homme des Lumières, un ami des ténèbres ? Devrait-on décrocher son tableau d’adversaire résolu des fanatismes et de prince de la tolérance pour le remplacer par un autre, celui d’un homme obtus, truffé de préjugés, de mépris et de haines ?.........

    Il faut d’abord s’informer, lire de près, quitte à se frotter parfois les yeux, pour prendre la mesure de ce Voltaire méconnu, antipathique, souvent abject. Pour le dénicher, il faut un peu de patience et quelques recherches. Ce n’est pas que ces textes soient marginaux - le pire ne se cache pas dans des fonds de tiroir, dans des opuscules inconnus. On le trouve, au contraire, dans des oeuvres centrales, incontestables et célèbres, comme le « Dictionnaire philosophique », de 1764. Mais les versions actuelles sont prudemment expurgées ! Essayez donc de trouver dans nos librairies les articles « Femme » ou « Juif » - le plus long de tous dans l’édition originale -, ils ont disparu. En allant les lire, on en apprend de belles......

    Méfions-nous toujours des donneurs de leçon...


    • mmbbb 9 janvier 2015 22:04

      Par Pyrathome C’est la meme chose avec Jules Ferry sur la colonisation La gauche a toujours cette tendance a nous faire oublier ces phrases sur la neccesite d approrter a ces peuples inferieurs le haut degre de notre civilisation Il fut neanmoins franc macon de la 3 eme Il n’est que dans les textes que nous aimons tous le monde Dans la vie la realite reprend vite sa place et Voltaire ne pouvait pas ne pas s’abstraire de cette realite quotidienne Quoi qu’il en soit chaque ecrivain artiste a sa part d’ombre et desormais c’est cette part d’ombre qui est toujours mis a la grande lumiere


    • Pyrathome Pyrathome 10 janvier 2015 15:20

      Oui, sauf que dans le cas de Voltaire on a expurgé les passages litigieux, preuve que ceux qui ont fait ça savaient parfaitement que le bonhomme n’était pas tout à fait irréprochable.....
      À ce titre, on pourrait aussi réhabiliter « mein Kampf » ??
      Bon ok, j’exagère mais c’est dans la même veine...


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