Risque d’un nouveau Krach bancaire, comme en 2008 ?
La faillite de la Banque d’affaire Lehman Brothers avait marqué en 2008, le début de la crise : les risques pris par les banques en achetant des actifs pourris ayant un rendement important (mais un risque certain !), avaient été le détonateur. La rapacité avait eu des effets directs. Mais les faillites avaient été peu nombreuses et les refinancements par les aides des Etats aux Etats-Unis et en Europe avaient donné aux banquiers un sentiment d’impunité : trop gros pour tomber. Le problème c’est que les nouveaux risques sont probablement plus importants que la fois précédente.
Les zones à risques en Europe sont connues : la Grèce (dont les banques ont beaucoup prêtés à l’Etat), l’Italie dont le Monte de Paschi (et d’autres) est en difficulté, mais on l’oublie trop : l’Allemagne pourrait aussi être le maillon faible.
La Deutsche Bank est en première ligne, alors que les accords de Bâle III prévoyaient que les banques devaient avoir des capitaux propres au moins égaux à 7 % des prêts effectués, cette dernière est plutôt proche des 3% (ses prêts représentent environ l’équivalent de 50 % du PIB allemand). S’il y a un problème sur certains actifs, ou s’il y a un retrait important de liquidité, la banque est en faillite !
C’est le fond du problème, nos banquiers comme nos hommes politiques, ne comprennent rien, ne retiennent rien, n’apprennent rien. Malgré les quelques règles de prudence prises après la crise, ils ont recommencé à prendre des risques beaucoup trop important.
La France et l’Espagne ne sont d’ailleurs pas en reste. Dans notre pays, les prêts financés par création monétaire (donc par la planche à billet) représentent l’équivalent de 2 ans de PIB : 4 000 milliards d’Euros ! L’Etat ne peut plus faire tourner la planche à billets pour financer l’économie réelle, mais les banques le font pour jouer à la roulette au casino (pardon sur les marchés dérivés !). Nos banques aussi prennent des risques et pourraient un jour se retrouver en mauvaise posture.
Il est plus que nécessaire (s’il n’est pas trop tard) de réguler le monde de la finance : les marchés de dérivés représentent à nouveau plusieurs fois le PIB annuel mondial alors que tout le monde sait qu’il s’agit d’un argent fictif qui ne fait que déstabiliser encore plus l’économie mondiale.
Cette dernière doit repartir sur de meilleures bases : la bourse n’est pas un casino, c’est un lieu sérieux où doit se financer l’économie à long terme, tant qu’une réforme de fond n’aura pas été effectuée, nous sommes à la merci d’un nouveau risque systémique qui pourrait entraîner l’économie mondiale dans la tourmente !