vendredi 9 novembre 2012 - par JMBerniolles

Super Phénix… crime contre la France et symbole d’un déclin irréversible

La filière à neutrons rapides,- Rapsodie/FortissimoPhénix puis Super Phénix -, est née, en France au début des années 60. C’était une époque de progrès, où notre pays occupait une place de choix dans le domaine de la haute technologie et de la science. Ce sont aussi des temps où régnait un capitalisme d’Etat. Dans ce système l’Etat développait des grands programmes, aviation/espace, nucléaire, réseaux, communications.. dont les marchés étaient attribués à de grands groupes, - Scheider avec Creusot-Loire CGE-Alsthom .. . L’électronucléaire en faisait partie.

Au cours des années 70, une nouvelle forme de capitalisme a émergé, beaucoup plus portée sur les services que sur l’industrie et dont l’activité principale était centrée sur des opérations financières aux objectifs à court terme. En France ce nouveau système capitaliste d’esprit néo libéral s’est installé dans les années 80 grâce à l’action de Mitterrand, comme l’a récemment reconnu Jean-Pierre Chevènement. La voie de son institutionnalisation et de son pouvoir total sur la monnaie a ensuite été ouverte avec le traité de Maastricht. Dans ce nouvel esprit capitaliste le nucléaire a perdu de son intérêt pour le système à cause notamment de l’investissement initial très lourd qu’il nécessite.

Superficiellement on pourrait dire que le projet Super Phénix appartient à une époque révolue. Pour cela il faudrait que les avantages et les intérêts que présente cette filière à neutrons rapide aient disparus avec cette époque, celle du CNR finalement. Bien au contraire. Dans le cadre de la réflexion d’experts internationaux officiellement mandatés sur la génération IV de réacteurs nucléaires, les réacteurs à neutrons rapides ont fait l’unanimité. Un optimum est constitué par les « rapides à gaz » mais si l’on s’accorde sur une nécessité de lancer cette génération IV au milieu des années 2020, seuls les réacteurs rapides refroidis au sodium seront opérationnels.

C’est bien dans cette optique qu’existe en France un projet de réacteur prototype de cette filière d’une puissance de 600 MWe, dénommé ASTRID, à l’avenir plus qu’incertain.

Ainsi l’abandon de Super Phénix, qui dans la pratique a pris la forme d’un honteux sabotage du réacteur, apparait comme faisant partie d’un renoncement plus général à ce qui faisait la force de notre pays [et lui permettait de financer sa politiques sociale et de la santé..]. Ce sabordage est symbolique de l’amorce du déclin de la France.

Les conditions de l’arrêt de Super Phénix et le rapport de la commission d’enquête parlementaire.

 Il ne peut être nié que le projet Super Phénix a étalé quelques faiblesses initiales. Celles-ci sont essentiellement dues à des pressions politiques qui ont imposé la puissance de la centrale, 1200 MWe [Pour 3.000 MWth soit un rendement de 40%]. Incapables de prévoir les effets de l’ultralibéralisme en termes d’arrêt de la croissance et de désindustrialisation, des responsables naïfs et incompétents croyaient en un doublement de la demande d’électricité en moins de dix ans.

Lors de ma participation aux études de conception de Super Phénix, avec des responsabilités techniques, j’ai défendu avec un collègue et ami qui réalisait les calculs de neutronique, l’idée que le saut en puissance depuis les 250 MWe de Phénix était trop grand et inutile. Il fallait clairement définir l’état de prototype et limiter la puissance à 600 MWe, qui marquait le saut technologique vers les grandes puissances [la Russie développait justement au même moment un réacteur, très bien conçu, de cette puissance BN600 qui a très bien fonctionné et va avoir des suites]. Ce qui est devenu un combat perdu d’avance [l’idée en était partagée, mais le respect hiérarchique trop fort] a tout de même été suffisamment marquant pour que l’on en retrouve la trace dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur Super Phénix de 1998. Le deuxième élément défavorable a été la nécessité de constituer un consortium entre producteurs d’électricité allemands et italiens avec l’EDF. Cela a conduit à des fabrications extérieures qui ont posé quelques problèmes comme celle du barillet à l’acier incroyablement défectueux. Tous les ennuis initiaux rencontrés sur SPX viennent de là.

 Ce rapport [Assemblée nationale n° 1018 du 26 juin 1998] de la commission d’enquête parlementaire présidé par Robert Galley et dont le rapporteur était Christian Bataille, député socialiste et responsable de la le Loi à son nom sur les déchets nucléaires de 1991, dit tout de l’insulte au progrès scientifique et technique qu’a constitué l’abandon de Super Phénix.

 Parmi les membres, on relève la participation d’Eric Besson alors socialiste, Robert Honde député-maire de Manosque, petite ville dont la dépendance au site d’études nucléaires de Cadarache est très forte, du député RPR Jean-Bernard Raymond d’Aix en Provence et du communiste Roger Meï de Gardanne. Ainsi que Noël Mamère et Michèle Rivasi qui basent leur carrière politique sur un anti nucléaire primaire et sectaire. Corinne Lepage en tant qu’ancien ministre de l’environnement dans le gouvernement RPR, qui avait déjà personnellement bloqué le redémarrage de SPX, Christian Pierret socialiste et secrétaire d’état à l’énergie, Yves Cochet ont également participé aux discussions.

Des grands scientifiques ont été interviewés sur le sujet. On citera le Professeur Castaing, Hubert Curien, George Charpak.. George Vendryes et Bertrand Barré pour le CEA, et Claude Allègre dont le silence à ce moment là a particulièrement détonné dans le cadre du soutien unanime que ces hommes de sciences ont apporté à Super Phénix.

Ce qui ressort de ce rapport :

Une atteinte aux règles élémentaires de la démocratie

D’entrée de jeu le rapporteur, Christian Bataille, y souligne que la décision de fermeture est déjà prise et irrémédiable : « Le surgénérateur qu’on appelle Superphénix sera abandonné. » a déclaré Lionel Jospin lors d’un discours de politique générale du 17 juin 1997 à l’Assemblée nationale. Christian Bataille suggère son désaccord avec cette mesure, mais va œuvrer pour son acceptation par la commission.

Est-ce que ce sont les manifestations et oppositions que Super Phénix a cristallisées en France (et en Suisse) qui sont à l’origine de cet abandon ?

  Dans les discussions qui ont motivé la constitution de cette commission d’enquête parlementaire, il a été déploré le décès d’un manifestant, une attaque du chantier à la roquette a été mentionnée… , mais il est clair que ce ne sont pas les manifestations qui ont conduit à l’abandon de SPX, mais bien l’électoralisme poussé à ses limites au sein d’une « gauche plurielle » où le PC avait été marginalisé comme aujourd’hui le Front de Gauche. Ce dont s’est plaint le député commissaire Roger Meï, évoquant le « respect de la démocratie » dans les motivations de son vote qui curieusement a été une abstention après qu’il ait apporté son soutien à SPX et aux surgénérateurs.

Une vision sur les perspectives économiques, sur le problème de l’énergie et l’intérêt à moyen terme des surgénérateurs complètement à côté des réalités.

 Dans le rapport on parle tranquillement de réserves pour le pétrole et le gaz naturel de 60 ans et d’un prix du baril de pétrole à 15 dollars. Alors que l’uranium naturel avec les surgénérateurs et le cycle Pu 239, constitue une réserve reconnue à 2.500 ans [données du rapport].

On passe complètement à côté du fait que lorsque l’on franchi le pic de Hubbert [c’est dans dix ans pour le pétrole à la date du rapport], la production de pétrole ne satisfait plus la demande. Le prix du baril augmente et atteint des zones (Baril à plus de 100 dollars) où l’impact économique est très négatif. Mieux, le texte fait référence au rapport Meadows, 1972, dont il ressort « qu’il a mis l’accent sur les limites physiques de la croissance, sur la rupture entre l’augmentation de la population mondiale et de ses besoins d’une part et le caractère limité des ressources de l’autre. Appliqué à l’énergie, ce scénario-catastrophe fait craindre de nouvelles flambées des prix à court ou moyen terme et le chaos à long terme ». La formule employée scénario-catastrophe dit bien l’inconscience des acteurs de cette commission que l’on peut juger avec les éléments d’aujourd’hui. Où, néanmoins, l’exploitation du gaz de schiste repousse un peu le problème spécifique du gaz naturel.

Pour les surgénérateurs, les auteurs sont également inconscients du fait que ce sont des ennuis techniques sérieux qui ont frappé le PFR anglais et qui grevait le projet allemand de Kalkar. Les russes eux continuaient imperturbablement leur programme « rapide », le japonais n’ont pas abandonné le leur puisque leur prototype Monju va être redémarré. Les américains de leur côté ont toujours maintenu un niveau d’études sérieux sur le sujet et l’Inde progresse dans cette voie.

Les avantages potentiels de Super Phénix sont reconnus et son degré de sûreté est placé au niveau de celui des REP.

 Le rapport reconnait le fait que le cycle Plutonium dans les réacteurs rapides permet de tirer de l’ordre de 60 à 80 d’énergie de l’uranium naturel, ce qui confère alors à ce minerai une place majeure dans les réserves énergétiques [il y a aussi le Thorium]. L’avantage sur l’élimination des déchets, notamment en brûlant du plutonium et des actinides, est acté. Depuis, des études dans Phénix ont confirmé cette possibilité par voie dite « homogène » (dans le combustible même).

Il faut ajouter que ce type de réacteur avec l’inertie thermique de ses collecteurs froid et chaud au primaire permet d’envisager un suivi du réseau (électrique).

Le scientifique Hubert Curien accorde à Super Phénix un degré de sûreté équivalent à celui des REP. Un autre met en avant la maitrise acquise sur les feux de sodium. Disons, que Super Phénix a eu le grand avantage d’avoir une sûreté qui a été directement prise en compte dans le projet. Ainsi, l’aspect sûreté a fait l’objet d’études antérieures à celles sur les PWR que l’ accident TMI a réellement fait décoller. Mais ayant à l’esprit que Super Phénix était un prototype, des études de sûreté sur l’accident grave, sur les réactions sodium/eau, sur la récupération du corium doivent être poursuivies dans le cadre d’ASTRID.

De plus, il est reconnu que les rejets radioactifs extérieurs de cette centrale sont très nettement inférieurs (40 fois plus faibles est-il mentionné) à ceux d’une centrale fonctionnant avec des REP.

La conclusion revient au responsable actuel de l’ASN, -sûreté nucléaire-, André-Claude Lacoste : « la sûreté de Superphénix est cohérente avec celle du parc des réacteurs à eau sous pression qui constituent notre référence ».

Coûts et fonctionnement de Super Phénix

 Le coût total de l’investissement national sur la filière à neutrons rapides, Harmonie, Rapsodie, Phénix, part de Super Phénix…, chiffré par la court des comptes dans les années 90 a été de 60 milliards de francs [9 milliard d’euros]. Cet effort avait placé la France au plus haut niveau mondial dans ce domaine, dont l’intérêt ne s’est jamais démenti et qui va déboucher bien plus tôt que la date avancée par cette commission, 2050, alors que l’on est actuellement fixé sur le milieu des années 2020. Et en matière de dépassement de prévisions budgétaires, on était avec Super Phénix très loin de ce qui se passe aujourd’hui pour ITER.

La vérité c’est que l’abandon de Super Phénix est aussi un immense gâchis financier.

Aujourd’hui si l’on veut se remettre à niveau avec ASTRID prototype de 600 MWe, il faut au moins réinvestir le coût de ce réacteur, soit de l’ordre de 2 à 3 milliards d’euros dans une estimation assez grossière. A ce propos on peut se poser la question suivante : comment étions-nous capable de faire cet effort national avant, alors qu’aujourd’hui cela parait extrêmement difficile ?

 Sur le fonctionnement de Super Phénix ce que dit le rapport se passe de commentaires.

« Les périodes d’exploitation sont en conclusion les suivantes : de janvier 1986 à mai 1987 (17 mois), d’avril 1989 à juillet 1990 (15 mois), d’août à décembre 1994 (5 mois) et de septembre 1995 à décembre 1996 (16 mois), soit, au total 53 mois, pendant lesquels la production cumulée d’électricité atteint 8 milliards de kWh.

En tout état de cause, pour NERSA, la période de référence de Superphénix est l’année 1996. Les « défauts de jeunesse » de Superphénix sont enfin surmontés. Le réacteur marche à plein régime, avec un taux de disponibilité de 95 % hors arrêts programmés et produit 3,5 milliards de kWh. »

Le coût du kWh nucléaire est aujourd’hui estimé au minimum à 45 centimes d’euros. Au coût actuel le fonctionnement de Super Phénix aurait donc pesé 3.6 milliards d’euros.

Les votes

 Dans le contexte d’une décision déjà prise, les votes n’ont qu’une signification relative. Néanmoins, si la commission avait refusé l’abandon de SPX, ce qui aurait été possible si les commissaires avaient voté en leur âme et conscience, la position politique de Lionel Jospin en aurait été affaiblie.

Le groupe RPR n’a pas participé au vote à l’exception de Jean-Bernard Raymond qui avait pris l’avis d’ingénieurs de Cadarache et a finalement été le seul à voter NON. Robert Honde qui était totalement conscient de l’intérêt et de la nécessité future des réacteurs rapide a avoué à une délégation d’ingénieurs dont je faisais partie que C Bataille avait fait directement pression sur lui.

On laissera le mot de la fin [fin d’une époque] à J-B Raymond, le seul député ayant voté contre cette opération de basse politique : « Ce qui m’a frappé en revanche, c’est la contradiction fondamentale entre l’analyse et la conclusion (de ce rapport) »



37 réactions


  • jean rony 9 novembre 2012 15:36

    A ce rythme là de désindustrialisation de la France, il faudra créer un classement des nouveaux pays sous industrialisés, voir la France dans cette état, ça fait mal.

    Jean rony icpr.ch


  • HELIOS HELIOS 9 novembre 2012 16:41

    Outre les problemes politiques, c’est le modele anglo-saxon choisi par une toute petite minorité agissante et puissante qui a vaincu... superphenix et le reste.

    Si aujourd’hui, il fallait construire les autoroutes et les chemin de fer, ce serait impossible, 

    Le modele du tout privé ouvert a la libre concurrence ne marche que pour l’usuifruit. L’investissement est carrement oublié. d’ailleurs, pour que le modele où l’etat crée les infrastructures n’est plus possible car, l’etat n’a plus les moyens. il suffit de regarder, juste par exemple, ce qui se passe avec la fibre optique.

    Empruneter pour creer de la richesse commune dont les dividendes reviennent a ceux qui ont payés n’est pas souhaité. c’est pour cela que la BDF ne peut preter a l’etat, même pour les infrastructures...

    une rapide indication,... avec une croissance de 1%, cette richesse reinvestie dans l’economie enrichit le pays... sauf si l’etat doit regler les même 1% a des preteurs prives... Les preteurs font un prelevement considerable et particulierement anormal... qui n’aurait pas d’importance si la richesse restait dans le pays et reinvestie... helas, la richesse s’en va sur les marchés financiers (londres, N-Y, singapour, hong-kong etc) 

    Ce n’est pas l’Euro, ni la desindustrialisation qui a tue superPhenix, c’est tout simplement les decisions de Roschild (pompidou) et depuis, les choix de Maastricht, et tout dernierement de Lisbonne qui sterilisent tout.


    • julius 1ER 9 novembre 2012 18:51

      c’est tout à fait çà , moi-même je suis arrivé à ces conclusions depuis un certain temps déjà mais ce qui me préoccupe c’est que finalement nous sommes bien peu dans ce pays à arriver aux mêmes conclusions, aussi pour l’instant je ne vois pas d’issue, il faut démanteler les multinationales, re-nationaliser le secteur bancaire, et renforcer l’europe en donnant le même pouvoir à la BCE qu’à la banque de france d’avant 1973 ! il faut que l’état français ou européen donne un cadre en excluant le secteur de l’eau, de l’énergie , et de la santé, et au privé le reste !


  • pissefroid pissefroid 9 novembre 2012 17:23

    Cet article sur super-phénix est très instructif.

    Compte tenu de ce que j’ai pu lire sur super-phénix,
    je réalise que l’arrêt de cette installation était une faute.

    Je commence à comprendre que l’écologie politique
    est une catastrophe pour notre pays.


    • JMBerniolles 9 novembre 2012 20:27

      Merci de votre commentaire.


      Sachant pertinemment que cet article sera désapprouvé à plus de 80% [c’est mon score habituel sur le sujet ici] je pense à des gens ouverts comme vous lorsque je l’écris.

      L’actualité vient de montrer qu’avec le traité européen, abusivement appelé de stabilité, l’investissement en France est vérouillé [c’est une part de réponse aux questions que je pose dans l’article]

      L’investissement direct est impossible, donc on choisit la voie du crédit d’impôt.

      Ce qui est une manière de reporter sur le contribuable et le consommateur [impôts directs et indirects] ce cadeau aux entreprises.

      C’est un cadeau parce qu’elle peuvent faire ce qu’elles veulent de l’argent ainsi économisé.

      Au final, c’est encore une mesure qui va peser sur le pouvoir d’achat et le niveau de vie. Et la crise va s’aggraver.


    • J.F. 21 novembre 2012 15:44

      Je vous remercie également pour cet article intéressant. Ceux qui désapprouvent et postent des messages ne représente peut-être pas la majorité des lecteurs... 


      Cordialement,

      J.F.

  • joletaxi 9 novembre 2012 20:13

    Mr. Berniolles

    bonjour

    vous aurez difficile à faire comprendre l’angoisse qui était celle de tous les peuples européens à un moment où les pompes étaient vides, on marchait sur les réserves stratégiques, et les gouvernements, littéralement pris à la gorge par l’arrêt de la fourniture de ce qui est le sang même de l’économie,et partant de notre bien-être

    Les décisions qui ont été prises, l’ont été dans ce contexte.
    On peut maintenant au vu de la situation actuelle ,critiquer, se gausser ,mais ces décisions étaient rationnelles, et prise en dehors de toute influence.
    Et de rêver d’une société tout électrique,(j’en ai rêvé moi aussi).
    Las, suite à 3M, les organisations écolos US, ou prétendues telles(on serait en tout électrique, finie l’hystérie CO2, mais c’est une autre histoire) ont littéralement saboté et rendu impossible tout investissement dans le nucléaire.
    Et l’arrivée sur la scène politique des reconvertis du communisme sous l’étiquette Grun, a fait peur aux gouvernements.
    Bref, comme d’habitude avec les écolos, un gachis total.

    Mais à quoi bon se scandaliser ?
    Cette société ne mérite pas le bien-être durement acquis par une génération de gens baignés par la réalité.
    Comme toujours, on ne rebondira, ou pas, quand on aura touché le fond, mais cela ne me concerne plus.


    • JMBerniolles 9 novembre 2012 20:55

      Merci, de votre commentaire.


      Je pense que vous faisiez allusion aux grünen allemands.

      Il ne faut pas trop se focaliser sur l’écologie politique.
      Les mouvements écologistes et de défense de l’environnement existent et ont une certaine influence.
      Mais l’écologie politique n’existe pas, parce que cette tendance, sur le fond petite bourgeoise, n’a aucun programme politique cohérent.

      L’anti nucléaire est leur fond de commerce. C’est la base de la carrière politique de Mamère, Voynet, Rivasi, Lepage, Cochet et maintenant Duflot, Placé, - sénateur à 44 ans !-,...

      Et le triste parcours de José Bové qui part du larsac, en passant par l’anti OGM dogmatique, pour aboutir à une mission mandatée par Sarkozy, puis à un alignement au parlement européen sur le pilier du néo libéralisme qu’est Daniel Cohn-Bendit dans cette assemblée européenne [viré par les grünen allemands. C’est comme cela qu’il a atterri chez les Verts] est symptomatique de l’impasse que constitue l’écologie politique.






    • lionel 21 novembre 2012 09:58

      « ...mais cela ne me concerne plus. »

      Jo, je sens que vous avez pris la décision de vous vouer à l’hermitage. Vous allez vous éloigner des hommes et prendre de la hauteur... ravis de vous avoir connu. Bye, bye

  • ecolittoral ecolittoral 9 novembre 2012 20:27

    pissefroid.

    53 mois de fonctionnement sur 11 ans !
    Soit 53 mois sur 132.
    Soit 4 ans et demi sur 11 ans.
    Tous ces arrêts prolongés sont dû à des dysfonctionnements. Sur une durée de 11 ans on ne parle plus d’erreur de jeunesse, mais d’incidents de fonctionnement.
    Cette bombe a été arrêtée à temps !

    • JMBerniolles 9 novembre 2012 21:28

      Si vous pouviez vous contentez de marquer votre désapprobation, en évitant de déformer les réalités et les faits dans vos commentaires.


      Dans l’article, il est précisé que Corinne Lepage, ministre de l’environnement dans un gouvernement RPR, a bloqué le fonctionnement de Super Phénix.

      Les ennuis, que l’on ne peut éviter avec un prototype, ont été vraiment mineurs.
      - Un problème de fuite du à la mauvaise qualité de l’acier de cuve du barillet (stockage de reprise après manutention des assemblages
      - Un problème de vibration de structures internes
      - un problème mineur de pollution du circuit de sodium primaire à la suite d’un problème sur un joint argon
      _ idem sur l’argon de’un échangeur intermédiaire ..

      Le rapport de la commission reconnait ce caractère incidentel des problèmes rencontrés.



    • pissefroid pissefroid 10 novembre 2012 13:14

      Voici un extrait du rapport de la commission d’enquête :

      http://www.assemblee-nationale.fr/rap-enq/r1018-1.asp

      Face à ces 25 mois d’arrêt pour remise en état, NERSA souligne que Superphénix a subi 54 mois d’arrêt en raison de procédures administratives.

      La vérité oblige donc à dire que les problèmes administratifs ont arrêté le fonctionnement de Superphénix deux fois plus longtemps que les problèmes techniques.



    • Karash 11 novembre 2012 04:45

      « SPX n’était pas un prototype, c’étaient Rapsodie et Phénix qui étaient des protos. »

      Superphénix était un prototype de réacteur à usage industriel. Même dans l’automobile ils ont des lignes industrielles test destinées à régler tous les problèmes de production avant la mise en série.

      Ensuite les politiques ont doublement merdé en coulant financièrement le projet via des freins politico-administratifs et une réorientation du projet vers de la recherche et un fonctionnement stop&go qui n’était pas du tout prévu initialement.

      Ces glandus ont laissé les ingénieurs & techniciens se casser le tronc à produire un nouveau coeur de plutonium, tout en engageant des dépensent substantielles .. pour que celui-ci reste au placard.

      Une honte, qui a fait perdre 30 ans à la recherche mondiale sur le nucléaire de 4ème génération et gâché une somme de ressources considérable.


    • olivier cabanel olivier cabanel 21 novembre 2012 08:23
      berniolles
      je suis abasourdi
      tant de mauvaise foi et de désinformation ne vous grandissent pas
      oser écrire que les ennuis rencontrés par « super » phénix ont été mineurs !!!
      alors qu’une fuite de sodium a bel et bien eu lieu, qu’elle n’a été détectée qu’un mois après, les « ingénieurs » ne croyant pas à la possibilité d’une fuite ont investigué tous les circuits électrique d’alarme, avant de se rendre compte de la réalité de la fuite !
      500 litres par jour
      alors que le sodium s’enflamme spontanément au contact de l’air et explose au contact de l’eau et que personne dans le monde ne sait éteindre un feu de sodium de plus d’une tonne !!!
      incident mineur !
      quelle rigolade
      il y avait 5500 tonnes de sodium qui auraient pu s’enflammer, et des tonnes de plutonium
      incident mineur...
      cerise sur le gâteau, le toit qui abritait les alternateurs s’est éffondré sous le poids de la neige
      incident mineur.
      vous devriez avoir honte
      on a gaspillé 10 milliards en vain, 
      en fin de compte le phénix a consommé plus d’énergie qu’il n’en a produit
      et il en consomme aujourd’hui encore, 
      et ca ne finira qu’en 2025...peut etre
      le ciel vous tienne en joie

    • JMBerniolles 21 novembre 2012 09:46

      Monsieur Cabanel, je vous réponds uniquement par politesse.

      Sur un réacteur rapide, on ne peut pas parler de sodium en général comme vous le faites.

      Il y a le sodium primaire, le sodium secondaire et puis le sodium de stockage intermédiaire, comme le barillet de stockage.

      Lors de l’été 87 il y a eu une fuite de sodium sur ce barillet de stockage due à la très mauvaise qualité de l’acier de cuve. Ce sodium avait une radioactivité quasi nulle. Et cela n’a pas eu de conséquences neutroniques.

      Contrairement à ce que vous dites on sait très bien maîtriser un feu de sodium. Il y a eu des programmes d’études et d’essais [sur une installation pratiquement unique au monde où on a aussi étudié des feux d’hydrocarbures..] pendant plus de vingt ans.

      Dans la pratique des feux de sodium ont été éteints sans problème, notamment sur Phénix, à la fin des années 70, pour une fuite de sodium secondaire sur une sortie d’échangeur intermédiaire au niveau de la dalle supérieure. Sur phénix il y a aussi eu au moins une réaction sodium/eau, avec du sodium secondaire très peu actif, sur une épingle du générateur de vapeur.

      Ce que vous semblez ignorer aussi, c’est qu’une fois en fonctionnement c’est le réacteur lui-même qui alimente ses moteurs de pompes..  Globalement, il consomme une faible partie de ce qu’il produit.

      Le jugement qui m’intéresse est celui de mes collègues et de personnes ouvertes.. pas le votre.

      La cour de cassation vient de reconnaitre [en l’occurrence c’est un jugement sur le fond] l’innocence du professeur Pellerin, qui d’ailleurs a gagné beaucoup de procès contre ce bouffon de Mamère, sur les accusations lancées par Michèle Rivasi,  manipulatrice haineuse qui le poursuit depuis longtemps, sur les conséquences, en France, de Tchernobyl.

      Cela dénote un tournant sur ces questions vis-à-vis de manipulations dont vous êtes coutumier sur ce site à propos des « morts de Tchernobyl », où vous battez même Rivasi

       


  • Christian Labrune Christian Labrune 9 novembre 2012 21:09

    « Mangez du jésuite », disait Voltaire, mais il y en a de moins en moins et on risquerait, à un tel régime, de crever de faim. Les écologistes, qui sont probablement dépourvus d’encéphale, sont totalement irrécupérables. La meilleure chose qu’on pourrait faire avec eux, c’est peut-être de les bouffer. Ils veulent retourner à l’état de nature ; eh bien, redevenons cannibales, ça ne pourra que leur fera plaisir ; cela leur évitera aussi d’avoir peur du nucléaire. L’écologiste, qui se soucie plus que quiconque de sa santé et de son alimentation (« bio », comme ils disent) constitue une nourriture saine et de plus en plus abondante. Pour réaliser ce que Bateson appelait une « écologie de l’esprit », il faut bouffer de l’écologiste. Au moins trois fois par jour, et sans modération. 


    • Agafia Agafia 11 novembre 2012 05:03

      Vous prendriez-vous pour Voltaire, m’sieur Labrune ?
      Remarquez, y en a bien qui se prennent pour Napoléon.... à l’HP.. smiley


  • zelectron zelectron 9 novembre 2012 21:44

    Dans les frais vous n’oubliez pas les remboursements aux partenaires du projet ?


    • JMBerniolles 9 novembre 2012 23:01

      Vous avez raison. Il a fallu rembourser les partenaires allemands et italiens.


      Mais je citais le coût de développement de la filière rapide. 

      Pas celui du gâchis financier, dans lequel il faut aussi inclure les frais de fabrication d’une charge complète de combustible qui ne sera jamais utilisé et devra être démantelée, les frais d’un démantèlement prématuré....

      Au sujet du démantèelement le rapport parlementaire contient deux remarques importantes :

      1) le démantèlement ne présente pas de difficultés particulières. D’ailleurs la première étape est constituée par le déchargement du coeur. Il y a eu ensuite la vidange du sodium primaire ....

      2) les emplois du démantèlement ne sauraient remplacer ceux du fonctionnement de la centrale. Notamment en termes de qualifications.

      S’il en était besoin cela tord le cou à la fable des soi-disant très nombreux emplois créés par le démantèlement des réacteurs nucléaires... 

      La France va bientôt être un immense chantier de démantèlement industriel et le chomage va exploser.



    • Jr.Bupp Jr.Bupp 10 novembre 2012 11:38

      Voilà un article qui va en remettre plus d’un à sa place ! Bravo !!!

      Je complète vos commentaires sur les problèmes barillet :

      Pour ceux qui ne le savent pas, le sodium a besoin d’être régénéré du fait des hydrures qu’il produit par réaction hydrogène /sodium liquide (NaH). Ce NaH a une fâcheuse tendance à se coller sur les points froids.

      Et là, on comprend tout de suite la necessité de régénérer le sodium !!!

      On piège les hydrures tout simplement en faisant passer le sodium liquide dans un filtre muni d’une paille inox et en baissant la température de ce filtre. Lorsque le filtre est plein (colmaté par les hydrures) on le change.

      Le système dit à barillet permet toute la manipulation de façon quasi automatique. Il est appelé ainsi car lorsqu’un filtre est plein, l’ensemble tourne comme un barillet de revolver et positionne un nouveau filtre vide en production. le filtre plein est démonté en toute sécurité.

      Mais voilà le fameux problème du consortium a voulu que le principe retenu ne fût pas le principe français. En même temps, les problèmes d’étanchéité et de métallurgie ne sont jamais simples dans l’industrie lourde.

      Mais au final, les problèmes ont tous été réglé.

      Il faut également rappeler que SPX était un démonstrateur et que le premier d’une série permet de régler les derniers détails que l’ingénierie ne peut connaître en BE.

      D’autre part, Phenix (le prototype qui a permis de réaliser SPX) a fonctionné entre 1973 et 2009. Utilisant comme fluide caloporteur du Sodium liquide en 2 circuits (primaire sodium/sodium et secondaire sodium/eau). Il a été l’un des principaux producteurs d’énergie consommée par le département de l’Hérault… (Voir chez RTE, le productible de ce regénérateur).

      On parle beaucoup de SPX (1200 MW) et jamais de Phenix (250MW). Pourtant, je n’arrive pas à comprendre pourquoi on en a arrêté un et pas l’autre.

      Comprenne qui pourra !


    • JMBerniolles 10 novembre 2012 15:08

      Phénix a été maintenu jusqu’à 2004 puis prolongé jusqu’à 2006 pour réaliser des expériences d’élimination de déchets qui étaient placés dans des assemblages expérimentaux.


      Ces expériences ont d’ailleurs été prometteuses.



      Il fallait une source neutrons rapides. Depuis, il n’y a plus d’ installation dans laquelle on pourrait réaliser des irradiations avec des neutrons rapides.

      Ce qui est totalement pénalisant pour la conception d’un nouveau combustible ...

    • Cloclo 21 novembre 2012 10:38

      « Depuis, il n’y a plus d’ installation dans laquelle on pourrait réaliser des irradiations avec des neutrons rapides. »

      Le réacteur Jules Horowitz est en construction à Cadarache. Il viendra suppléer ce qui manque dans la recherche d’irradiationon à haut flux de neutron.

    • JMBerniolles 21 novembre 2012 11:40

      La contruction du réacteur Jules Horowitz à Cadarache n’avance pas.


      Faites attention à vos sources. Jules Horowitz n’est pas un réacteur rapide.
      Sa part de flux rapide est t-rop faible pour mettre au point un combustible rapide...

      Dans la pratique il va surtout être utilisé pour fabriquer des sources radioactives, notamment pour le médical ...

      Renseignez vous sérieusement. Sur le web il traine un maximum d’informations fausses, déformées, manipulées ..



  • Roi des flans 10 novembre 2012 12:54

    10 siècles d’autonomie pour les centrales nucléaires avec l’ U235 des stocks militaires ...
     
    Après De Gaulle des arrivistes corrompus et décadents (DSK un top ...)
     
    Il y a longtemps que l’intérêt de la France est secondaire vis à vis des intérêts de partis, d’ailleurs c’est pour ça que contre toute logique, la caste confondue a importer pour les capitalistes et pour se faire élire des paquebots de votants bien-pensants.


  • Gaston Lanhard 10 novembre 2012 14:57

    Bravo à l’auteur pour dénoncer ce crime contre la Nation et le Peuple français. 

    Il faut le dire et le répéter, les problèmes de super phénix ne sont que des problèmes de démagogie électorale accumulés à ceux de la politique du politiquement correct. Les problèmes techniques, normaux pour un prototype industriel ont été surmédiatisés jusqu’à créer le traumatisme. Oui Jospin le rigoriste, pour une poignet de voix escrologistes à sacrifié sur l’autel du pouvoir l’intérêt de la Nation. Quant à Corinne Lepage ministresse de l’escrologie au sein d’un gouvernement RPR celle-là même dont on se demandait à quoi bon était sa présence et son action gouvernementale, (autoroutes notamment) s’est acharné contre l’électro nucléaire.
    Entre Jospin, (pour qui les voix de l’ayatolette Voynet comptaient plus que l’intérêt des français), et les communistes (qui pour quelques strapontins ministériels ont été la référence moderne de la politique d’abandons) les trente années d’avance technologique ont été sacrifié pour la pluralité d’une gauche qui vraiment ne l’était déjà plus...
    Si j’étai Américains, je voterai sans retenue, Jospin et Hollande, véritables supports de la domination technologique de mon pays.
    Un jour viendra inévitablement, où le temps de l’histoire ouvrira ce que le temps politique a occulté si longtemps. Encore un merci à l’auteur.

    • Karash 11 novembre 2012 05:03

      SX était un prototype de réacteur industriel, tandis que ses prédécesseurs étaient des réacteurs de recherches permettant de vérifier le potentiel du principe technologique du RNR-Na.

      Vous faites de la désinformation.


    • olivier cabanel olivier cabanel 21 novembre 2012 08:27

      karash

      Cassino a raison
      ce n’est que lorsque les premiers ennuis ont commencé à malville que les services com d’edf ont changé leur fusil d’épaule en qualifiant « super » phénix de prototype
      mais le prototype était dans le sud de la france, et « super »phénix était le premier d’une série, mais en tout cas pas un prototype.
      le ciel vous tienne en joie.

  • Gaston Lanhard 10 novembre 2012 16:08

    cassino 

     la vérité, la voilà. dommage pour la rhétorique escrologique.
    "Superphénix (SPX) est un ancien réacteur nucléaire définitivement arrêté en 1998, situé dans l’ex-centrale nucléaire de Creys-Malville en France. C’était à l’origine un prototype de réacteur à neutrons rapides à caloporteur sodiumfaisant suite aux réacteurs nucléaires expérimentaux Phénix et Rapsodie. En 1994, un décret transforme Superphénix en réacteur de recherche et de démonstration, mais ce décret est annulé en 1997 par le Conseil d’État1.

    • olivier cabanel olivier cabanel 21 novembre 2012 08:28
      lanhard
      Cassino a raison
      ce n’est que lorsque les premiers ennuis ont commencé à malville que les services com d’edf ont changé leur fusil d’épaule en qualifiant « super » phénix de prototype
      mais le prototype était dans le sud de la france, et « super »phénix était le premier d’une série, mais en tout cas pas un prototype.
      le ciel vous tienne en joie.

    • J.F. 21 novembre 2012 21:36

      En 1997, le décret est annulé pour cause d’arrêt de Superphénix. Le réacteur passant en phase de démantèlement, EDF n’en a simplement plus la charge de l’exploitation, qui passe aux mains du CEA... 


      A nouveau, M. Cabanel, faites attention à l’interprétation de vos sources...

      Bien à vous.

  • Marco07 2 décembre 2012 09:32

    Je viens de tomber tardivement sur cet article.
    Très intéressant comme travail d’information.

    Par contre vous prenez une base de 0.5€/kWh (désolé pour le h)
    Pourquoi se calquer sur le tarif vert ? Le kWh actuel se situe aux alentours des 0.12€/kWh (et le double pour le charbon « vert » Allemand).... Pour le moment.


    • JMBerniolles 2 décembre 2012 11:03

      Il y a un peu d’arbitraire dans ce choix. C’était juste pour un ordre de grandeur .. 


      J’ai pris le coût de revient actuel du KWh nucléaire 45 euros/MWh en l’arrondissant 

      En fait, le prix du KWh Super Phénix était nettement supérieur à cela.

      Et le manque à gagner serait peut-être plus justement évalué avec le bénéfice :
      Prix de vente - prix de revient grossièrement.

      Merci de votre remarque




  • Doume65 4 mai 2015 20:05

    « Le coût du kWh nucléaire est aujourd’hui estimé au minimum à 45 centimes d’euros »

    Pardon ? EDF fait un méchant dumping, alors !

    C’est pas plutôt 45 centimes de franc ?


    • JMBerniolles 4 mai 2015 20:27

      @Doume65

      Il s’agit bien entendu du coût de revient du MWh fourni par les REP.
      La Loi Nome impose à l’EDF de revendre son courant à d’autres distributeurs 42 euros le MWh.

      Proglio estimait le coût courant d’origine nucléaire à 45 euros par MWh.
      Pour la cour des comptes c’était un peu plus bas vers 40 euros/MWh .. 

      L’estimation de ces coûts diffère légèrement suivant les organisme à cause de données différentes et de considérations sur l’amortissement du capital par exemple.



    • Doume65 5 mai 2015 14:18

      @JMBerniolles
      Ok, ça nous fait donc un coût de 4,5 cents le kWh (45/1000). (maximum et non pas minimum, d’après tes précisions).


  • JMBerniolles 5 mai 2015 14:34

    Oui,

    l’Hydraulique est moins cher, le gaz un peu plus cher et l’éolien et le PV beaucoup plus chers 

  • The Final Frontier The Final Frontier 29 décembre 2019 00:38

    SPX présentait quand même quelques problèmes

    D’un point de vue sûreté

    -Présence d’un fort coeff de vidange (+4.5 $ si ma mémoire est bonne), induisant de ce fait un risque de dégagement d’énergie mécanique en cas d’ébullition du sodium

    -architecture à boucles et non intégrée favorisant le risque de fuite du sodium

    -absence de récupérateur de corium permettant la rétention de 100% du cœur

    -absence de canaux de migration du corium pouvant provoquer un accident de réactivité

    -systèmes d’évacuation de la puissance résiduelle tous actifs et aucun système de mitigation en cas de perte prolongée de refroidissement et d’ébullition du sodium primaire 

    -faible redondance de la source froide 

    -risque d’explosion d’hydrogène au niveau des échangeurs sodium-eau en cas de rupture massive des tubes

    -risque d’envoi de soude dans les échangeurs primaire-secondaire en cas de fuite dans les échangeurs sodium-eau

    -absence de coque avion

    -faible redondance des sources électriques de secours

    -absence de système d’inspection en milieu sodium

    ....

    D’un point de vue économique

    -faible burnup

    donc :

    -faible disponibilité car recharge fréquente

    -besoins d’un inventaire initial en Pu important due au nombreux cœur en retraitement

    -fort besoin en retraitement

    -système de manutention et évacuation du combustible complexe et peu performant (donc longs temps d’arrêt pour recharge et faible dispo)

    ....

    Je ne suis pas sûr que dans ces conditions le maintien de SPX soit possible ni même souhaitable


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