lundi 2 mars 2015 - par Roosevelt_vs_Keynes

Tsipras, Kammenos et... Cheminade ?

Il semblerait que Jacques Cheminade ne soit pas pour rien dans les orientations stratégiques que prend le Gouvernement Grec.

JPEG Le 27 mars 2013, le quotidien grec Hellada publiait une interview de Jacques Cheminade, où il est rappelé son combat pour Glass-Steagall, la séparation stricte et structurelle des banques, entre activités commerciales et de spéculation.

Décembre 2013. Panos Kammenos, dirigeant des Grecs Indépendants (AN.EL) et allié de Tsiras, se rend à Washington pour s'entretenir avec des membres du Congrès sur l’urgence de rétablir le Glass-Steagall. En collaboration avec le Comité d’action politique (LPAC) de l’économiste américain Lyndon LaRouche, il lance un appel à la mise en œuvre d’une séparation bancaire du type Glass-Steagall en Grèce, en Europe et aux Etats-Unis.

Les 18 et 19 octobre 2014, en Allemagne, le président des Grecs Indépendants, Membre du Parlement hellénique, intervient lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller. Il y développe la nécessite pour la Grèce de bâtir la Paix en rejoignant la Nouvelle Route de la Soie lancée par l'Asie.

15 février 2015, l'oligarchie le reconnaît et s'affole dans la presse allemande : le Gouvernement grec écoute attentivement les conseils de l'Institut Schiller.

Emprunts toxiques

La décision prise par la Banque nationale suisse (BNS), le 15 janvier, d’abolir le cours plancher de la devise helvétique (1 euro = 1,20 franc suisse), fait exploser en France, après la première flambée en 2013, les taux d’intérêts des emprunts « toxiques » auxquelles des centaines de collectivités territoriales ont souscrit à partir de 2005.

Communes, villes, intercommunalités, départements, régions, mais aussi syndicats intercommunaux et hôpitaux se retrouvent ainsi, du jour au lendemain, dans l’impossibilité de pouvoir, en même temps, fonctionner normalement et honorer leurs engagements financiers. Sans intervention immédiate de l’État pour changer la donne, ils risquent soit d’être mis sous tutelle, soit de devoir cesser leurs activités.

Dès mars 2011, M. Cheminade avait mis en garde contre le danger des emprunts toxiques et le système financier actuel qui les engendre. Pour y faire face, il avait souligné l’impérative nécessité de « couper les banques en deux », tout en appelant à créer une Commission d’enquête sur les conditions dans lesquelles les dettes des collectivités ont été contractées.

M. Cheminade soutient les revendications du gouvernement Tsipras pour annuler une partie de la dette « toxique » de la Grèce. Mais il faut aller plus loin :

Mesures défensives :

  • Annulation, après un audit au cas par cas, des surcoûts toxiques. Les collectivités s’engagent à rembourser le principal du capital emprunté selon l’échéancier initial, majoré d’un nouveau taux établi en prenant pour référence le taux d’intérêt légal (0,04 en 2014 et 0,94 % pour le premier trimestre de 2015).
  • Interdiction immédiate de la vente d’emprunts structurés, jusqu’ici autorisés par la législation européenne (Directive MIF) au nom de la « liberté de contracter ».
  • Annulation des garanties apportées à Dexia par les États français (38,7), belge (43,7) et luxembourgeois (2,55 milliards d’euros). L’État ne doit plus, en tout état de cause, reprendre les procédés de Dexia au sein de la Société de financement local (SFIL) et renoncer ainsi à imposer aux collectivités les règles toxiques d’un marché financier dévoyé.

Mesures offensives :

  • Les pouvoirs publics doivent créer une vraie commission d’enquête sur la crise financière et les emprunts toxiques, disposant d’une indépendance suffisante et de pouvoirs d’instruction et de réquisition.
  • L’État français, en s’appuyant sur le rapport de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) d’avril 2010, doit poursuivre les banques d’investissement qui sont contreparties des emprunts toxiques sur les marchés financiers : BNP Paribas, Société générale, UBS, Goldman Sachs, JP Morgan, Deutsche Bank, etc. Car, d’après le rapport, elles n’ont jamais informé la banque Dexia de la véritable valeur des produits financiers que cette dernière leur achetait, ce qui expliquerait en grande partie sa faillite.
  • On doit mettre en œuvre une vraie séparation stricte des banques. Cette mesure doit s’inspirer de la loi 45-15 du 2 décembre 1945 dans l’esprit du Glass-Steagall Act, comme le stipule la proposition de loi de Solidarité & Progrès.
  • Ce dispositif sera complété par la création d’une « Banque de la nation » sous contrôle public, capable d’alimenter la Société de financement local (SFIL) en crédit à long terme et à faible taux d’intérêt au service des collectivités.
  • Cette démarche doit être bien entendu discutée avec les États membres de l’Eurogroupe. Cependant, s’ils refusent de la prendre en considération dans des délais aussi rapides que l’exige la situation financière de l’Europe et de la France, nous nous réservons d’en tirer les conséquences qui s’imposent.

 



37 réactions


  • lsga lsga 2 mars 2015 15:13

    Le Glass-Steagall ne permettra pas de ré-équilibrer la balance commerciale grecque.

    La Grèce importe plus qu’elle n’exporte, depuis l’age du Bronze. 
    La sorcellerie financière et les incantations bancaires ne peuvent rien contre cette réalité matérielle. 

  • Roosevelt_vs_Keynes 2 mars 2015 15:26

    Le Glass-Steagall a à peu près autant à voir avec la balance commerciale d’un pays, qu’une relance keynésienne de l’économie a à voir avec la notion de croissance.

    Le Glass-Steagall Act signifie que La city et Wall Street se récupèrent leurs propres dettes spéculatives.

    A l’échelle internationale, imaginez des trillards de dollars de dette illégitime en moins à payer. La conférence de 1953 fera bien pâle figure en comparaison !


    • lsga lsga 2 mars 2015 15:45

      c’est bien ce que je dis. Or, la dette de la Grèce n’est que le reflet (dans les pseudo sciences financières) du déséquilibre de sa balance commerciale.


      La Grèce importe plus qu’elle n’exporte. ça va ? C’est pas trop difficile à comprendre pour vous ? Imprimer des symboles magiques sur du papier sacré, ou séparer les droits incantatoires des sorciers de la finance ne changera RIEN à la réalité MATERIELLE de la production en Grèce. 



    • Roosevelt_vs_Keynes 2 mars 2015 15:54

      @lsga

      Sauf que si la Grèce décide
      1) de produire des infrastructures,
      2) d’en soumettre le projet au parlement,
      3) que le parlement dise GO,
      4) que la banque nationale de grèce ouvre une ligne de crédit correspondant strictement et uniquement au montant du projet (crédit productif public non inflationniste) et que donc

      a ) l’argent qui circule dans le pays soit le reflet direct et unique du projet (c’est là que le crédit - et non la « monnaie » - prend sa valeur) et
      b) cet argent circule uniquement dans des banques commerciales, qui n’ont rien à voir avec la « monnaie » (votre « symbole magique ») qui circule dans les banques d’affaires

      Alors dans ce cas, l’esprit du Glass-Steagall Act est respecté, de pair avec l’émission de crédit productif public.

      C’est comme ça que fonctionna le New Deal, les 30 Glorieuses, le « miracle allemand » etc.


    • lsga lsga 2 mars 2015 16:04

      des infrastructures de quoi ? pour produire quoi ?
      vous ne répondez pas aux problèmes matériels. Vous êtes dans l’incantation du pouvoir magique des symoles et du papier.


    • Roosevelt_vs_Keynes 2 mars 2015 16:25

      @lsga

      J’aurais jamais pensé devoir un jour répondre à un bourgeois-bohème de l’extrême :)

      Jamais vous avez entendu parler ou utilisé hôpitaux, routes, écoles, boulangeries, pharmacies, épicerie, pièces de rechanges... ?


    • lsga lsga 2 mars 2015 16:31

      désolé, moi je suis bien matérialiste, à l’extrême, loin de l’idéalisme petit bourgeis qui croit qu’on change le monde en imprimant des billets.
       
      Les grecs vont exporter des routes et des hôpitaux ? N’importe quoi vraiment, n’importe quoi. ça, ça consiste à IMPORTER des produits de l’exétrieur (le pétrole pour le goudron, les médicaments, etc.)
       
      Donc on recommence : en quoi le Gass Steagel va permettre de combler le déficit commercial de la Grèce ?
       
      Réponse : EN RIEN. Car le problème de la grèce, ce n’est pas la séparation des banques, c’est la production et l’exportation.


    • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 2 mars 2015 17:10

      @lsga
      Bonjour Isga,


      Ne pensez vous pas que c’est surtout la spéculation sur sa dette, intérêt usurier, qui a plonger la Grèce dans la misère ?

      Misère pour son peuple bien entendu.

      Ensuite une séparation des banques de dépôts et d’affaire ne peux être qu’une bonne chose, cela 

      permet d’eviter la mutualisation des pertes, tu joues tu perd tant pis pour toi.

       La nationalisation de la monnaie avec une création monnetaire qui coûte zéro intérêt à l’etat

      Pour financer ses projets, et des intérêts dans ses caisses, pour ce même état lorsqu’il prêtre aux

      banques commerciale, ça change quand même pas mal la donne non ???

      De plus ce financement sans intérêt permet de relancer son économie en interne, l’argent se remet 

      à circuler et l’etat, stratège, fait les choix d’orientation économique lui permettant de rectifier sa 

      balance des échanges.

      Pour l’instant je croix que nous devons attendre de voir ce que va faire Syriza, leurs souhaiter de

      réussir à sortir le peuple de l’horreur dans laquel l’oligarchie étrangère et grecque la conduit, en 

      sachant pertinemment que la troïka, fera tout pour les en empêcher.

      Souhaitons juste à nos amis grecque qu’elle ne refasse pas le choix de 1967.

      Cordialement

      Franck

    • Roosevelt_vs_Keynes 2 mars 2015 17:13

      @lsga

      « Donc on recommence » ? On pourra recommencer longtemps si réduisez l’économie à la balance commerciale :)

      Je vous invite à lire comment Franklin Delano Roosevelt a stoppé le fascisme financé par Wall Street, tout d’abord par le travail de Ferdinand Pecora, puis par celui de Carter Glass et Henry Steagall.


    • lsga lsga 2 mars 2015 18:14

      Franck  : non, absolument pas. La richesse d’un pays, c’est ce qu’il produit ; pas le papier qu’il imprime. Si demain, la Somalie multiplie par 1000 le nombre de billets qu’elle imprime, elle sera toujours aussi pauvre. Il en va de même pour la Grèce.
       
      Roro : vous ne répondez pas. Vous me dites que les banquiers sont de salops. Soit, pourquoi pas. Cela ne répond pas à la question : En quoi le Glass Stegall permettrait à la Grèce de PRODUIRE. D’ailleurs, vous n’êtes même pas capable de dire ce que la Grèce pourrait PRODUIRE. Vous êtes tout juste bon à dire que si elle imprimait des billets à la pelle, elle pourrait importer tout le nécessaire pour construire des routes et des hôpitaux : ce qui est faux.


    • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 2 mars 2015 19:28

      @lsga
      Je suis d’accord avec vous Isga effectivement la richesse d’un pays est sa production, bien que l’ont 


      Ne puisse pas non plus tout ramener à la seule production, mais cette production il faut la rendre disponible pour tout un chacun, il faut pouvoir la vendre, c’est la qu’on a besoin d’un outil, d’un
      moyen pour faciliter les transactions, et ce moyen, cet outil et la monnaie.

      Ensuite si on souhaite « et j’en suis » quel représente quelque chose, on l’indexe sur l’or et sur l’argent,

      Mais si votre économie manque de monaie pour faciliter les échanges, les encourager, donc favoriser

      le développement des activités commerciale, agricole, culturelles.... votre économie ne vous permet

      pas la distribution complète de votre production, vous produisez mais vous ne pouvez pas vendre, vos magasin sont plein, mais votre population ne peux pas acheter, certain ont même le ventre vide.

      Alors alors oui imprimer des billets ne remplis pas les ventres, mais sans les billets, sans l’outil

      d’echange qu’est la monnaie, vous ne pouvez rien produire et de facto rien acheter non plus dans une économie marchande.

      Cordialement

      Franck

    • lsga lsga 2 mars 2015 19:31

      pour vendre la production, encore faut-il qu’elle existe.
      Rattacher la valeur d’une monnaie à la réalité de la production serait beaucoup plus logique que de la rattacher à l’or. Mais c’est un autre débat, inutile d’ailleurs, car l’Histoire ne repasse pas les plats, on ne retournera pas à l’étalon or.
       
      Bref : c’est d’abord les questions de production, et ensuite les questions de monnaie.


    • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 2 mars 2015 19:43

      @lsga

      Ratacher la monaie à la production et ce que propose le crédit social je crois, et effectivement cela 

      à l’air d’etre une solution interressante, maintenant pour ce qui est du retour au standard or, les mois

      à venir pourraient, si ils ne se changent pas en une barbari sans nom, nous surprendre et peut être...

      Cordialement

      Franck

    • lsga lsga 2 mars 2015 19:45

      @Franckledrapeaurouge
      allez, au lieu d’imaginer des montages financiers magiques, réponds à la question à la quelle roro a été incapable de répondre : que peuvent produire le grecs ?


    • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 2 mars 2015 20:17

      @lsga
      Tout ce qu’ils veulent, ils suffit que l"état retrouve sa souveraineté !?


      Ensuite pour ce qui est des montages financiers magiques, je pense être resté courtois et polis,

      et j’ai pour ma part répondu à toutes vos question, vous auriez pu avoir la politesse de faire de même.

      Maintenant il vous aurez fallu pour cela faire preuve de bonne foi, peut être même savoir de quoi vous parliez.

      Apparament vous commencer à manquer d’argument donc je vous souhaite une bonne fin de soirée

      Franck

    • lsga lsga 2 mars 2015 20:18

      @Franckledrapeaurouge
      tu bottes en touche, encore et toujours.
       
      Qu’est-ce qu’ils PEUVENT produire ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 08:07

      @Roosevelt_vs_Keynes
      La Banque centrale de Grèce, il me semble est privée, il faudrait la nationaliser, ce que ne semble pas souhaiter le gouvernement Tsipras.


      Pour faire tout ce que vous décrivez, il faut être un pays souverain, en sortant de l’ UE et de l’ euro, ce que le gouvernement Tsipras ne demande pas non plus.

    • Roosevelt_vs_Keynes 3 mars 2015 08:51

      @Fifi Brind_acier

      Dans le genre de situation politiquement hautement volatile qui est la nôtre actuellement en Europe et dans le monde, l’erreur serait d’être attentiste.

      « Techniquement », vous avez raison. Mais la présidente du Parlement a annoncé la création d’une Commission pour un audit de la dette...

      Politiquement, la France devrait soutenir ce processus.

      Qui se serait douté du débarquement des avions sur les plages de Normandie... la veille... ? :)


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 09:53

      @lsga
      Les Grecs dorment sur des réserves de gaz plus importantes que celles de l’ Iran.
      Si la Grèce était, comme le Venezuela, un pays souverain, elle pourrait les nationaliser et en faire bénéficier le peuple grec.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 10:00

      @Roosevelt_vs_Keynes
      Vous comptez sur l’ UE pour nous sortir d’ affaire ? Vous allez être les derniers à y croire...
      Le Parlement européen, c’ est de la poudre aux yeux, son rôle n’est que consultatif.
      Il peut bien étudier tout ce qu’il veut, les décisions sont prises par la Troïka qui ne rend de compte à personne.

      Je croyais que Cheminade voulait sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 10:05

      @lsga
      Avant d’entrer dans l’ UE et l’euro, la Grèce avait une croissance de 6,6% et pas de chômeurs.
      La dette a servi à acheter des armes, voilà où est passé l’argent, au détriment de la santé, des salaires et de l’éducation.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 10:11

      @Roosevelt_vs_Keynes
      Vous comparez ce qui n’est pas comparable.
      Il n’y a rien de commun entre un pays souverain, comme les USA, qui décide ce qu’il veut, et un pays de l’ UE, sans pouvoir de décision, qui est sous tutelle de la Troïka.


      Vous vendez du vent, comme tous les européistes, en faisant croire que le gouvernement est incompétent, alors qu’il est soumis volontairement aux Traités européens.

    • Roosevelt_vs_Keynes 3 mars 2015 11:25

      @Fifi Brind_acier

      Vous comptez sur l’ UE pour nous sortir d’ affaire ?
      Non, sur une Europe des nations redevenues souveraines. Le principe de base, quoi.

      Je croyais que Cheminade voulait sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN ?
      Oui, c’est vrai.

      La dette a servi à acheter des armes, voilà où est passé l’argent, au détriment de la santé, des salaires et de l’éducation.
      La dette a servi à renflouer des banques.

      Vous comparez ce qui n’est pas comparable.
      Il n’y a rien de commun entre un pays souverain, comme les USA, qui décide ce qu’il veut, et un pays de l’ UE, sans pouvoir de décision, qui est sous tutelle de la Troïka.

      Avant la Libération, la France était également sous occupation financière. On s’est est sorti grâce à des femmes et hommes qui ont osé dire non. On en est au même point.

      Glass-Steagall = indépendance des féodalités financières. Ce doit être le point de ralliement de ceux qui disent « non ».


    • lsga lsga 3 mars 2015 15:21

      rappelons qu’en Grèce, avant l’UE, les gamins marchaient pieds nus. La balance commerciale grecque a toujours été déficitaire. Les vidéos où Asselineau raconte n’importequoi comme à son habitude n’y change rien.
       

      Pour l’instant, la seule réponse qui a été donné à la question : « que peuvent produire les grecs ? » a été « du gaz ». C’est tout ? vous voulez faire de la Grèce une Russie Bis, réduite à être le garçon pompiste de l’oligarchie Européenne ?
       
      Au passage : les réserves sont estimés à 6 ans de demande européenne.
       
      et ensuite ? Ils produisent quoi ? je veux dire, à part des billets imprimés par leur banque souverainement soumise au marché mondial ?


    • Roosevelt_vs_Keynes 3 mars 2015 15:48

      @lsga

      ça


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 17:43

      @Roosevelt_vs_Keynes
      Alors si je comprends bien, Cheminade veut sortir de l’ UE pour rentrer à nouveau dans un autre foutoir européen ? Il est maso ? Encore une nouvelle mouture « d’ Autre Europe » genre Dupont Aignan.


      Si on sort de l’ UE, c’est pour signer des accords de coopération avec des pays du monde entier, pas seulement européens. Basta des pays européens ! On a déjà donné !

      L’UPR n’est favorable à AUCUNE AUTRE construction européenne.

      Nous souhaitons que la France soit indépendante, qu’elle puisse choisir ses alliés, aussi bien le Vietnam que le Venezuela, le Sénégal que la Russie, l’Islande que l’ Inde.
      Basta de cet enfermement européen !

      Si l’ UE foire, c’est que les 28 pays ont des intérêts divergents. Et vous n’y changerez rien, les Grecs et les Français ne seront jamais des Allemands, faut en faire votre deuil.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 17:54

      @lsga
      L’Islande n’est pas mieux lotie que la Grèce, mais le revenu par habitant est de 42 000 euros par an.
      avec un chômage à 2,5%. Annulation pour la 2e fois d’une partie des emprunts des ménages.


      C’est toute la différence entre un pays indépendant qui met ses banquiers en prison, et les Grecs qui sont dans la prison des banquiers.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2015 18:04

      @Roosevelt_vs_Keynes
      Merci du lien, c’est bien ce que je dis, Cheminade ne veut pas se débarrasser de la construction européenne, il veut « une Autre Europe », il veut sauver l’ Europe !


      Le coup de la séparation des banques, c’est juste l’attrape-gogos pour continuer la construction européenne, et faire croire en plus, qu’on peut la changer.
      Cela fait 30 ans qu’on nous fait le coup de « l’ Autre Europe à la St Glinglin », merci.
      Pour changer l’ Europe, il faut l’unanimité, alors que les 28 ne sont d’accord sur rien.

    • Roosevelt_vs_Keynes 4 mars 2015 08:38

      @Fifi Brind_acier

      Le destin de tout pays sur cette planète est de travailler en collaboration les uns avec les autres et dans un intérêt commun - Traités de Westphalie que nous défendons mais qu’abhorre un Tony blair par exemple.

      De par l’Histoire, on a coutume d’appeler les pays qui se situent entre la France et la Russie : l’Europe. Nous souhaitons donc que la France construise des relations saines avec ces pays. Par facilité sémantique, on appelle ça « construire l’Europe ».

      Mais nous défendons bien évidemment une collaboration avec les BRICS, tout comme le projet de remise en eaux du lac Tchad en Afrique, par exemple.

      Quant au « coup de la séparation des banques », c’est du simple bon sens : quand on donne crédit à un projet, on fait en sorte que les moyens mis à sa disposition ne soit utilisés qu’à ce projet, et pas pour spéculer.

      C’est le principe du Glass-Steagall Act, qui signe le glas de Wall Street et de La City de Londres.


  • gdfontaines 2 mars 2015 16:34

    Le port de Pirée est une ouverture sur la Méditerranée qui n’est pas négligeable j’ai lu quelque part qu’un canal pourrait le relier au Danude auquel cas il aurait un axe de transit important pour les marchandises à destination de l’Europe du nord. C’est mieux de vendre ses iles aux financiers pour y amarrer leur yacht ! De plus Tsipras n’a-t-il pas demander à la Russie de lever l’embargo sur les fruits et légumes Grecs ? C’est donc qu’ils produisent ! Par ailleurs j’ai pu voir dans les années 90 la manière dont l’Europe liquidait l’ensemble des stocks européens de viande, de lait et de beurre entreposaient en Grèce au nom du sacro-saint flux tendu désiré par les marchés financiers.. d’ailleurs adopté depuis à toute l’Europe (stock alimentaire de la France.. pas plus de 3 jours). Sortir du monétarisme pour en finir avec la finance lugubre est un salut public urgent ! Enfin la Grèce c’est aussi une flotte maritime marchande conséquente, en tout cas c’est mieux que d’avoir des sous marins imposés par l’Allemagne. Merci à la Grèce d’avoir donné l’impulsion ! Merci à Cheminade de nous avoir parlé de ce Glass-Steagall, n’en déplaise à certains hi hi hi. La prochaine étape : Enquête et tribunal sur la dette ! Pas mal l’article, je vote Oui.


    • lsga lsga 2 mars 2015 16:50

      @gdfontaines
      la grèce produit du pétrole, c’est leur principale activité économique (Enfin, en 4ème position, arrive leur « Française des jeux ». ). Vient ensuite le tourisme, et l’agriculture.
       
      Pour rappel, un port ne produit rien. Le port de Pirée n’est plus un port important depuis l’invention du bateau à moteur qui a fait de la grande mer méditerranée une petite flaque d’eau.
       
      La flotte maritime grecque est inexistante. Dansl e cadre du dumping fiscal et social, la Grèce permet aux armateurs immatriculés chez eux de ne payer aucun impôt, de faire travailler des indiens et de philippins, tout en étant sous un pavillon européen. Mais ces bateaux ne sont pas grecques, ils ne vont jamais en grèce, et n’appartiennent pas à des grecs.
       
      Bref, la Grèce ne produit presque rien, n’exporte presque rien, et ce n’est pas du papier magique qui changera ça.
       
      Non, ce que la Grèce à de mieux à exporter : c’est une Révolution européenne.


    • Jason Jason 2 mars 2015 20:02

      @lsga

      Allez donc au Luxembourg, ça sera un véritable paradis pour vous.

      Pour vous la richesse c’est quoi ? La manufacture de boites de petits pois ?


  • gdfontaines 2 mars 2015 21:14

    Comme si seule l’exportation n’avait de sens dans l’économie.. ridicule ! Si le port de Pirée ne représentait vraiment rien.. pour quelles raisons les investisseurs privés étaient ils prêts à fondre dessus comme neige durant sa privatisation ? 


  • Goldored Goldored 3 mars 2015 14:00

    Cheminade ? L’ami du KKK ?


  • David Heyo 3 mars 2015 14:16

    Cheminade et son parti sont une secte ,au mieux, à la Arlette Laguiller. Se coller les mérites de Syriza par amalgame relève vraiment du bricolage maladroit.


    • Roosevelt_vs_Keynes 4 mars 2015 08:46

      @Fifi Brind_acier

      Excellente mesures, en effet. C’est ce que fit en son temps Ferdinand Pecora, et que Solidarité & Progrès prône depuis les années 2000 : une Commission Pecora.

      Mais il y a une grosse faiblesse : je cite :

      « Le système n’a pas changé, tempère Árni Daníel Júlíusson, chercheur indépendant et membre d’Attac Islande.

      Plus loin :

      « Au moins, les responsables économiques et les banquiers sont désormais conscients que les infractions peuvent être condamnées », souligne Árni Daníel Júlíusson, d’Attac.

      En clair : structurellement il n’y a pas eu de séparation stricte entre les banques d’affaires et les banques commerciales. Donc tout peut recommencer. Ce ne serait pas le cas avec une loi : la loi 45-15 du 2 décembre 1945 en France... ou le Glass-Steagall Act de Franklin Roosevelt


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