mardi 12 juillet 2016 - par fatizo

Un Euro 2016 médiocre : Un message pour l’Europe ?

L’Euro 2016 a son vainqueur, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne peut satisfaire les amoureux du beau football.

Mais avouons que si la sélection portugaise n’a guère proposé de spectacle, aucune équipe n’a démontré une supériorité éclatante lors de ce tournoi.

En effet, il arrive parfois qu’une équipe spectaculaire se fasse éliminer de façon injuste sur un match, mais lors de cet Euro nous avons beau chercher, aucune équipe n’a dominé son sujet et ses adversaires.

Les croates, très bons au premier tour, comme très fréquemment dans leur histoire, se sont retrouvés totalement tétanisés dès le premier match à élimination directe.

Les grandes nations de ce sport ont, une à une, montré leurs limites.

L’Allemagne, Championne du Monde en titre, sait toujours aussi bien conserver le ballon, mais elle n’a plus ce pouvoir d’accélération qui lui permettait de multiplier les occasions. De plus on a vu qu’il lui manquait un grand buteur.

L’Espagne, déjà renvoyée chez elle dès le premier tour du Mondial brésilien de 2014 n’a pas su, ou voulu, se séparer de certains de ses cadres qui n’ont plus aussi faim qu’il y a quelques années. 

Son jeu fait de circulation du ballon ne débouche plus sur rien. Aux plus belles heures de sa domination, on se disait qu’à un moment donné Xavi ou Iniesta allait servir un caviar à l’un de ses partenaires afin qu’il transforme cette possession de balle en but. Mais aujourd’hui on a le sentiment que c’est surtout la formation ibérique qui se retrouve anesthésiée par son propre style de jeu.

Et puis l’Italie n’est plus l’Italie, même si elle a montré plus que ce que l’on nous promettait. On nous avait annoncé une formation moribonde, et au final elle aura su tirer le meilleur parti de ses qualités limitées.

On ne saurait en dire autant de la Belgique, qui figurait parmi les favoris si l’on en croit les spécialistes.

Mais une fois de plus on a la preuve avec cette équipe qu’une accumulation de grands joueurs ne fait pas un groupe soudé et cohérent.

Et puis il y avait la France, dont on connaissait les limites avant le début de la compétition. Dans un tournoi peu relevé il aura manqué peu de choses aux bleus pour aller jusqu’au bout. De l’envie et une excellente mentalité n’auront su pallier l’absence d’un réel patron dans le jeu et sur le terrain.

Et puis revenons sur cet Euro à 24 équipes, le premier de l’histoire, voulu par Michel Platini.

S’il est un succès au niveau de l’image sympathique donné par des supporters venus de nations qui ne se seraient peut-être pas qualifiés sans cette nouvelle formule, il est un échec cuisant au niveau du spectacle offert sur les pelouses.

En dehors du public portugais, qui peut avoir de l’admiration pour une sélection qui n’a remporté qu’un seul de ses 7 matchs avant les prolongations, ne se qualifiant qu’en troisième position de son groupe du premier tour après 3 matchs nuls ?

Oui, voilà ou se situe la grande aberration de ce tournoi à 24 équipes. Avoir des 3èmes qualifiés dans un groupe de 4, c’est comme si on laissait passer dans la classe supérieure un élève qui possède une moyenne inférieure à 7 (3 points sur 12 pour les portugais).

L’Euro est dorénavant merveilleusement bien calqué sur cette Europe injuste que rejette les peuples.

On l’élargit de plus en plus, on le rend injuste, on nivelle par le bas.

Une fois de plus le football est un excellent révélateur de la société actuelle.

Et même la grande Allemagne qu’on veut nous imposer comme l’exemple à suivre, y démontre aussi ses limites. Serait-ce un signe ?

Oui, si l’on veut comparer l’Euro de football avec L’Union Européenne, c’est très bien.

On voit que les deux fonctionnent mal, que plus aucune nation de ce Continent ne veut être positive, enjouée et imaginative à l’image du jeu pratiqué lors de ce tournoi.

Cet Euro à 24 est peut-être très bien pour voir des fans sympathiques, mais pour le football c’est une catastrophe.

Et il me semble que la priorité de cet événement doit encore se situer un peu sur le carré vert, tout comme l’Europe doit en priorité se préoccuper du bien être de son peuple.



20 réactions


  • fatizo fatizo 12 juillet 2016 18:30

    Une petite erreur à signaler . C’est 3 point sur 9 possible.

    Mais cela fait bien une moyenne inférieure à 7 pour l’élève portugais.

  • pshiit ! (---.---.119.20) 12 juillet 2016 19:30

    ooooooo manquait juste un joueur francais du real madrid qui aurait pu concentré l energie des portuguais pour que d autres joueurs francais puissent developper et faire leurs jeux !!!!! la defense des portuguais etait madrilene, l entraineur portuguais a eu une tactique parfaite et a super bien utilisé les joueurs


  • JMichel (---.---.129.131) 12 juillet 2016 20:09

    Oublier la Pologne dans votredissertation n’a qu’une seule signification. Vous etes vraiment un tres mauvais analyste.


    • fatizo fatizo 12 juillet 2016 21:30

      @JMichel

      J’aurai pu citer les 24 équipes en effet, mais je me suis attardé sur les « grandes » nations habituelles et leur échec.
      Sinon on peut aussi me reprocher que je ne parle pas du Pays de Galles ou de l’Islande par exemple

    • JMichel (---.---.90.30) 12 juillet 2016 22:15

      @fatizo
      Dans ce cas c’est votre titre qui est trompeur.


    • fatizo fatizo 12 juillet 2016 22:19

      @JMichel

      Je pensais que mon message serait assez clair sans que j’ai à citer l’ensemble des nations présentes. smiley

  • Jelena 12 juillet 2016 20:47

    POuuueêêêêêêt !! Pouêêêt Pouêêêêêt Pouêêêêêt !! Pouuêêêeet !!
     
    Oh pardon.... je vois que cette salle est réservé aux personnes en deuil.


    • fatizo fatizo 12 juillet 2016 21:28

      @Jelena

      Vous tiendrez encore le même discours en 2018, lorsque le Mondial sera chez votre ami Poutine ?

    • Jelena 13 juillet 2016 10:50

      Vladimir, il se trouve que je l’ai eu hier soir au téléphone et il m’a dit : La combine mafieuse de Deschamps-Payet ne fut pas tout à fait inutile, car si Ronaldo aurait joué, la France aurait sans doute pris 3-0.
       
      Donc plutôt que d’écrire un article qui fait dans le dépressif, dites vous bien que cela aurait pu être pire. smiley


    • fatizo fatizo 13 juillet 2016 12:10

      @Jelena

      Oh la bonne blague. Se faire traiter de dépressif par des gens qui passent leur temps à dénigrer tout à longueur de journée c’est on ne peut plus drôle.

    • Jelena 13 juillet 2016 12:55

      Ils ne sont pas Charlie, ils disent des vilaines choses sur Hollande, ils sont généralement contre la loi travail, ils ne sont pas triste de la défaite des bleus et pire que tout, ils sont majoritairement pro-russes.
       
      C’est vrai qu’il y a beaucoup de voyous sur ce site, je comprends votre désarroi.


    • chantecler chantecler 13 juillet 2016 13:07

      @fatizo
      Z’ ont autre chose à faire , les Russes , que de ruiner leurs finances publiques pour organiser un tournoi qui ne profite qu’aux opportunistes, au BTP et aux industriels (publicité).
      Et puis z’ ont peut être pas envie d’organiser un grand mouvement de défoulement collectif mondialisé pour demeurés ...
      Maintenant , je ne connais pas leurs intentions ...
      Et puis en 2018 ça tirera peut être à balles réelles .


    • fatizo fatizo 13 juillet 2016 13:40

      @chantecler

      C’est vrai que les russes ont autre chose à faire.
      Les J.O de Sotchi en 2014
      La Coupe du Monde de foot en 2018.
      En effet,, ils ont autre chose à faire que de ruiner leurs fiances publiques smiley

  • Fergus Fergus 12 juillet 2016 23:38

    Bonsoir, Fatizo

    Le parallèle entre l’élargissement de l’Union Européenne et l’élargissement de l’Euro à 24 équipes me semble tout à fait pertinent.

    Et dans les deux cas, la motivation a été la même : pour l’UE, améliorer les niveaux de vie des nouveaux états pour accroitre les débouchés commerciaux dans un système imposé par le Royaume-Uni ; pour l’Euro, augmenter le nombre des matches et accroitre les retombées financières sur l’UEFA en droits télé et vente de produits dérivés.

    Où est le sport dans cette fuite en avant motivée par le profit ?


    • fatizo fatizo 13 juillet 2016 00:11

      Bonsoir Fergus

      Le football est nous sert beaucoup pour comprendre l’évolution de notre société.
      Bien sur qu’il comprend de nombreuses dérives , mais ni plus ni moins que le reste de notre monde.
      Et puis lorsque je lis les arguments des anti-foot, c’est à se tordre de rire.
      il ne faut pas le regarder car cela ne peut que rendre service au pouvoir en place en cas de succès.
      Je dirais, mais pour combien de semaines ?
      Cet effet sera plus qu’oublié à la rentrée, et je ne parle pas des élections.
      L’argument du « pains et de jeux » est aussi grotesque.
      On amuse le peuple pour qu’il oublie l’essentiel.
      Mais on peut très bien regarder le foot et se préoccuper de la situation du reste du monde, ce n’est pas incompatible.
      Et si l’on part de là il ne faut plus se distraire, plus aller au cinéma, plus de restaurant, plus de concert, plus vivre tout simplement.
      Certains de ces beaux esprits, qui se situent souvent à gauche, souhaite quoi pour le peuple, juste de la sueur et du sang ?
      On peut être sur qu’ils auraient été contre les congés payés en 36, un truc qui aurait éloigné le peuple de la réalité aussi sans doute.
       Les aigris et les grincheux ont tellement l’habitude d’avoir la parole toute l’année qu’ils ne supportent plus que le peuple s’amuse pendant quelques temps.

  • berry 13 juillet 2016 07:50

    Le bus à impériale de l’équipe de france était déjà bariolé aux couleurs de la victoire.
     
    CHAMPIONS D’EUROPE 2016
    MERCI
     
    http://www.metronews.fr/sport/video-france-portugal-champions-d-europe-2016-le-bus-a-imperiale-de-l-equipe-de-france-est-deja-pret/mpgj !rP0FOrQVzjqI/
     
    La france de Grollande sombre dans le ridicule.


    • chantecler chantecler 13 juillet 2016 13:12

      @berry
      Ah pardon !
      Ce sont les Grölendais qui nous sauveront .
      Certainement pas les pieds nickelés qui se partagent le pouvoir depuis .....25 ans en nous promettant de « réformer » , c’est à dire de toujours mettre plus de pression sur le populo laborieux ?
      Ni les footballeux professionnels .


  • Sérénité 13 juillet 2016 16:19

    Dans notre environnement social, la compétition apparaît comme un stimulant de l’activité ; elle est décrite comme motivant les individus. Mais à y regarder de plus près, cette motivation s’appuie sur de la rivalité. Et, même si l’individu s’en défend, son but inconscient est l’élimination des autres compétiteurs. La compétition renforce les différences, amplifie l’exclusion, crée des classes ; elle est à l’opposée de l’action humanitaire. Lorsqu’elle envahie le psychisme, celui-ci en devient entièrement dépendant et l’individu vit constamment dans la lutte, l’affrontement. Cet état d’esprit est propice à des actes irrespectueux car l’unique but est le réussite au mépris des autres.

    Les individus qui ne se sont pas cultivé et n’ont pas le jugement pertinent peuvent être tentés de pousser l’affrontement jusqu’à réaliser des actes délictueux.

    L’encouragement à être « battant  » s’est fortement développé. Les rencontres sportives sont de plus en plus nombreuses et suivies, y compris par les femmes qui, jadis, ne s’y intéressaient pas. Ces dernières veulent, souvent par féminisme – même si elles prétendent le contraire – ne pas être en reste par rapport aux hommes. On pourra prétendre que la paix relative entre les nations ne laisse que ce moyen aux hommes pour exprimer leur agressivité et que celle-ci fait partie de sa nature. Certes, mais l’agressivité n’est pas nécessairement de nature guerrière. Bien vécue, elle est source de création et n’est pas nuisible aux autres.

    A titre d’exemple, je vais tenter de mettre en évidence le contenu inconscient du spectateur d’un match. Une rencontre sportive entre deux équipes est l’occasion d’une prise de position où le choix est binaire : on prend partie pour l’une ou l’autre des équipes. Alors que dans la vie, les choix nécessitent généralement de tenir compte d’une multitude d’informations, ici, le choix est simple. Notons également le pouvoir social de ce genre d’activité : les individus se sentent en communion. Ils ont l’impression, même si c’est illusoire, de se sentir en accord avec les autres, y compris -inconsciemment- ceux de l’autre camps car ils assistent au même match.

    Dans ces circonstances, ils croient faire le plein de lien social, et, les états l’ont bien compris, leur engagement dans des actions politiques réactives se font moins sentir.

    Et, lorsque nous analysons ce sentiment de lien social, nous sommes atterrés par sa médiocrité. Nous n’y trouvons qu’abrutissement des foules car l’objet est puéril et les attentes sans intérêt.

    Le match est un jeu et donc distrait des réalités de la vie. Aujourd’hui, avec la notion de fête qui s’y est adjointe, le mode d’expression du supporter et de l’amateur a évolué et, encouragé par les médias et les instances financières, il a acquis une valeur symbolique qui semble interdire toute critique. Car critiquer, c’est être opposé à ce qui fait le lien social. Mais cette perception est fausse car crée de toutes pièces pour des raisons politiques et financières. De plus, comme dans toute les manifestation publiques, la violence s’est invitée. La passion y est pour quelque chose. La surenchère s’installe comme elle a pris l’habitude de le faire dans notre société, et plus particulièrement chez les jeunes – alcool, prise de risque – parce que défi représente une manière de lutter, pour certains, contre le sentiment de médiocrité, plus ou moins conscient, qui s’est infiltré à cause de l’augmentation des sources de communication et d’information.


    • fatizo fatizo 13 juillet 2016 18:04

      @Sérénité
      Ne doit-on pas constater également que c’est dans les pays ou la guerre a fortement reculé que le sport de compétition est le plus développé.

      N’est-ce pas un bienfait finalement ?
      Je pense sincèrement que la compétition fait parti de notre vie, qu’elle est nécessaire, après il faut savoir placer le curseur au bon endroit.
      On s’aperçoit aussi que lorsqu’on veut détruire toute forme de compétition, comme par exemple les notes à l’école, on nivelle par le bas.
      Il y a un moment ou il faut savoir récompenser l’effort.
      Refuser la compétition c’est aussi refuser la récompense, ce qui au final ne peut que niveler par le bas. 
      Après , je vous l’accorde, il ne faut pas sombrer dans la démesure.

    • fatizo fatizo 13 juillet 2016 18:49

      @Zip_N

      Entièrement d’accord. La compétition est partout, et finalement elle est bénéfique lorsqu’elle reste juste, qu’elle n’humilie pas les perdants, lorsqu’elle leur laisse leur chance aussi.
      Compétition doit rimer avec émulation et non humiliation.

Réagir