lundi 21 septembre 2015 - par Jean Keim

Voter c’est entrer dans un casino

IL FAUT ARRÊTER DE DIRE "IL FAUT", NOS CERTITUDES S'OPPOSENT À D'AUTRES CERTITUDES, AVOUONS QUE NOUS SOMMES PERDUS QUE NOUS NE SAVONS PLUS QUOI FAIRE, ALORS FAISONS UNE PAUSE.

Ce qui suit n'est pas un article donnant par le menu détail la liste et la cause de tous les mensonges, dissimulations, injustices et autres malversations qui caractérisent le monde politique en plein délitement, pas plus qu'une analyse détaillant complaisamment un aspect particulier de ces déviances, nous connaissons plus ou moins le contexte et nous sommes un certain nombre à nous demander si c'est être sain d'esprit que de déposer un bulletin dans l'urne qualifiée de républicaine et démocratique ; ce qui est incontestable est que nous avons le système que nous méritons et que notre participation électorale entretient.
Nos choix politiques ne sont pas seuls en cause mais le seul fait de voter est déjà lourd de sens.

Un certains nombres d'incuries — c'est un euphémisme, caractérisent notre démocratie, en particulier :
Il est impossible de mettre autrui en servitude sans lui nuire alors pourquoi acceptons-nous à notre détriment la gouvernance faussement démocratique mais présentée comme telle qui est celle de la France actuellement ... et ceci depuis fort longtemps ? Depuis finalement la première république de 1792, les régimes antérieurs n'ayant jamais eu l'hypocrisie de prétendre servir la liberté.
Le mensonge est, nous le constatons, la norme en politique alors pourquoi tolérons-nous de celle-ci des promesses pipées d'avance ?


Des hommes politiques ont eu une conduite délictueuse et néanmoins après une légère remontrance de leurs pairs complices (quelque chose comme : tu as manqué de roublardise et tu t'es fait prendre !) et une condamnations légère ou inexistante de la justice qui ne les met pas hors d'état de nuire à nouveau, passé un temps de jachère nous les retrouvons candidats pour un nouveau mandat, alors pourquoi leur accordons-nous encore notre confiance ?
Jusqu'à maintenant comme beaucoup j'ai pensé, conditionné par les discours de propagande que tout le monde récite à l'envi, que le droit de vote à été acquis de haute lutte et qu'il est de notre devoir de le remplir car il est le garant de la démocratie ... mais de quelle démocratie est-il question ? 
La démocratie est « Un régime politique où le peuple exerce lui-même sa souveraineté en élisant librement ses représentants, c'est aussi un état dans lequel a cours ce régime » ; il convient de rajouter à la définition du dictionnaire que la démocratie n'a de sens que si elle est exercée dans la vertu, pour l'intérêt de tous et que si elle dispense des droits, elle exige des devoirs de la part de ses serviteurs.

Les candidats pour un mandat parlementaire et éventuellement pour la fonction suprême, dans leur manifeste et dans leurs discours peuvent faire toutes les promesses qui leur semblent bonnes pour promouvoir leur propagande démagogique et ensuite le poste obtenu agir dans un sens différent, celui qui leur convient, sans que concrètement quoi que ce soit, ni la constitution ni les lois ni des individus placés en garde-fou (l'expression est on ne peu plus heureuse) ne puissent les remettre en cause ou même tout bonnement demander des comptes par un recours simple et légal et ceci en dépit du fait que les mensonges sont là, patents, étalés au grand jour. 
Le chef de ce beau monde que nous appelons président, l'ancien régime l'appelait roi, dispose tel un despote, d'un pouvoir quasiment absolu et notamment celui de faire la guerre, de pratiquer le clientélisme, de servir qui il veut et/ou pour résumer de foncer plein gaz dans le mur de son choix sachant qu'il est constitutionnellement protégé des conséquences de ses actes calamiteux ou de son incompétence.
Voter selon les mœurs en usage actuellement est donc accepter, cautionner et même favoriser des pratiques qui n'ont de démocratique que le nom, un simple décors de carton pâte où des ambitieux suspectés d'être les marionnettes d'intérêts supérieurs sonnants et trébuchants disposent de pouvoirs considérables et toujours en tirent un grand bénéfice.


Un candidat de par ses qualités réelles ou pour son charisme, sa prestance avantageuse, ses idées ou son origine nous incite à lui donner nos voix et ainsi recevoir un mandat pour traiter nos affaires petites et grandes mais là encore nous sommes dans l'erreur car soit il est corrompu comme les autres, soit effectivement c'est un honnête homme mais il manque singulièrement de clairvoyance pour nous représenter puisque ne percevant pas la foire d'empoigne dans laquelle il s'engage et où il sera inexorablement broyé ou perverti. 
Il est donc loisible d'affirmer que voter c'est se faire le complice de ce cirque : il nous faut prendre du recul, être lucide, faire table rase de nos croyances, de nos conditionnements pour arriver à percevoir et surtout admettre cette évidence.
Certains vont rétorquer qu'il y a pour signifier qu'aucun candidat ne nous convient la solution de voter nul ou de voter blanc, mais que les bulletins de ces votes soient comptabilisés ou pas, cette démarche est encore et toujours d'entrer dans le casino et donc de donner son aval au système quasiment maffieux élaboré par des bandits qui ne sont pas manchots.

Bref nous pouvons nous poser la question du bien fondé de voter tant que le système actuel perdurera, ce n'est pas une consigne nous en recevons bien assez des agités du bocal à idées, à chacun de faire ce qui lui semble juste et que ce texte récolte votre assentiment, votre réprobation ou votre indifférence ne change rien à l'affaire.
Le système n'est pas une abstraction, nous sommes le système car sans nous il n'existerait pas et le jour ou non pas par paresse mais dans un élan de rejet plus personne ne votera, le système s'arrêtera à l'instar d'un organisme sain qui se débarrasse des parasites pathogènes qui l'infectent.
De proche en proche si nous rejetons tout ce qui n'est pas convenable et vertueux, finalement tout ce qui n'est pas humain, un monde nouveau aura l'opportunité d'émerger ainsi que la genèse d'une nouvelle civilisation.



43 réactions


  • Gabriel Gabriel 21 septembre 2015 14:42

    Voter c’est entrer dans un casino, pour jouer à la roulette russe avec 6 balles dans le barillet...


  • César Castique César Castique 21 septembre 2015 14:59

    « De proche en proche si nous rejetons tout ce qui n’est pas convenable et vertueux, finalement tout ce qui n’est pas humain, un monde nouveau aura l’opportunité d’émerger ainsi que la genèse d’une nouvelle civilisation. »


    Ben non, parce qu’il n’y aura plus personne : au sens où vous l’entendez, l’humain est une invention de philosophes chimériques, principalement du XVIIIe siècle !

    • Jean Keim Jean Keim 21 septembre 2015 16:55

      @César Castique
      Alors surtout ne changeons rien au risque de faire encore pire, de toute façon le pire est à venir.

      Un être humain n’est pas une invention de philosophes mais un état d’être.
       

    • César Castique César Castique 21 septembre 2015 23:12

      @Jean Keim

      « Un être humain n’est pas une invention de philosophes... » 


      C’est-à-dire qu’il y a les humains, produits de l’évolution, ou créés par un dieu, selon les croyances de chacun, les vrais gens en somme, et puis il y a l’humain des philosophes, inventé de toutes pièces, doté d’aspirations et d’aptitudes dont ces mêmes philosophes avaient besoin pour justifier le modèle civilisationnel ou sociétal idéal, qu’ils avaient concocté à son intention, dans leurs petites têtes d’oeuf.


  • gaijin gaijin 21 septembre 2015 15:01

    « voter c’est rentrer dans un casino »

    sauf que défois au casino tu gagne :
    si tu as voté pour tu n’a rien a dire .....
    si tu as voté contre non plus puisque tu a perdu .......
    si tu n’a pas voté tu n’a rien a dire non plus puisque tu aurais du voter .....

    en psychopathologie ça s’appelle un système pervers ....


    • Jean Keim Jean Keim 21 septembre 2015 16:49

      @gaijin

      Dans un casino il y a quelques gagnants sinon personne ne les fréquenterait ; de même qu’il y a des électeurs heureux des résultats des scrutins.

    • gaijin gaijin 21 septembre 2015 18:06

      @Jean Keim
      des électeurs heureux ?
      plus de 5 min ? je regarde partout et j’en vois pas ..........
      même shootéss aux médocs et a la coke ils y arrivent pas


    • Jean Keim Jean Keim 21 septembre 2015 19:19

      @gaijin
      Ils ne sont pas de notre monde, plus exactement ils n’appartiennent pas à notre catégorie sociale, je pense que les hommes d’affaires que le président dans ses déplacements emmènent avec lui faire leur marché international sont favorables au systeme n’est-ce-pas !


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 septembre 2015 15:07

    À l’auteur :

    « nous pouvons nous poser la question du bien fondé de voter tant que le système actuel perdurera »

    Ce n’est pas « le système » qu’il faut mettre en cause.
    Ce sont les paradigmes (socio-économiques et autres) des électeurs et des candidats.
    Tant que ces paradigmes n’évolueront pas, nous aurons toujours une majorité d’imbéciles pour élire d’autres imbéciles.
    En démocratie, on élit toujours les politicards qu’on mérite ! ! !


    • soi même 21 septembre 2015 17:35

      @Jean-Pierre Llabrés, entièrement d’accort, depuis l’affaire du Général Boulanger, l’on pourrait penser que le peuple avait compris la leçon et bien , il est évident que l’on est loin du compte.


    • Le421... Refuznik !! Le421 21 septembre 2015 18:18

      @Jean-Pierre Llabrés
      +1000

      C’est exactement ça !!
      Avec une majorité de crétins qui votent (pas toujours de leur faute, le crétinisme est répandu à grand coup de télé et autre Facebook), on ne peu avoir que des crétins au pouvoir.

      Et je pense qu’on n’a pas encore atteint le summum !!


    • Jean Keim Jean Keim 21 septembre 2015 20:10

      @Jean-Pierre Llabrés
      Le système n’existe pas sans les gens qui le compose et les gens c’est nous : les candidats et les votants.

      Ne peut on envisager un monde qui ne soit pas dirigé par des idées mais qui s’adapte sans cesse et sans règles figées aux problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent.

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 septembre 2015 21:43

      @Jean Keim

      « Ne peut on envisager un monde qui ne soit pas dirigé par des idées mais qui s’adapte sans cesse et sans règles figées aux problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. »

      Que signifie cette phrase ?


    • Jean Keim Jean Keim 21 septembre 2015 22:01

      @Jean-Pierre Llabrés
      Remplacer les paradigmes actuels par d’autres c’est toujours garder la même façon de concevoir les choses, les candidats s’affrontent sur des idées et nous les élisons sur le même critère et ainsi les idées prennent toute la place ... nous cherchons tellement des solutions que la recherche devient la chose la plus importante au monde au point d’en oublier les problèmes du départ.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 septembre 2015 06:53

      @Jean Keim
      « Remplacer les paradigmes actuels par d’autres c’est toujours garder la même façon de concevoir les choses »


      Ah bon ! Vraiment ?...

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 septembre 2015 13:55

      Addendum

      Nouveau paradigme = ancien paradigme, selon vous ?


    • Jean Keim Jean Keim 22 septembre 2015 18:52

      @Jean-Pierre Llabrés

      Les nouveaux paradigmes sont forcément différents des anciens sinon ils ne seraient pas nouveaux  smiley 


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 septembre 2015 21:59

      @Jean Keim

      Alors, pourquoi dites-vous le contraire ?

      « Remplacer les paradigmes actuels par d’autres c’est toujours garder la même façon de concevoir les choses »

  • howahkan Hotah 21 septembre 2015 17:06

    Salut jean,

    en gros je te rejoins la dessus....

     smiley


  • Le421... Refuznik !! Le421 21 septembre 2015 18:22

    Pendant de nombreuses années, je me suis dis également que ce fameux droit de vote devait être respecté.
    De Chirac à Hollande, je me suis rendu complice du délitement de la classe politique.

    Et ça, je ne recommencerais plus. Jamais plus.
    Alors, quand un candidat me convenant me sera proposé, je me déplacerais.
    Sinon, je ne me déplacerais même pas, prouvant ainsi que je n’étais pas d’accord.
    La politique du « moins pire » devient parfois la pire.
    Surtout que mon candidat préféré avait prévenu...


    • Jean Keim Jean Keim 21 septembre 2015 20:03

      @Le421
      Je crois que certains candidats ne sont pas si mal que ça au début et nous n’avons pas à les juger d’emblée mais ensuite la pression, l’ambition, les profits engrangés et escomptés etc. font leur travail de perversion, de toute façon ce tableau s’applique à bien des aspects de la société, déjà dans l’enfance, à l’école, dans le sport et dans la famille et même dans les simples relations avec les autres, les copains, les amis, l’ambition et la compétitions sont des règles de vie et ce tableau n’est qu’une petite partie d’un problème infiniment plus vaste.


    • Le421... Refuznik !! Le421 22 septembre 2015 09:24

      @Jean Keim
      Je reviens parce que je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites...
      Exemple :
      Mitterrand, Chirac ou Hollande étaient et sont des « grenouilleurs », des hommes de compromissions, incapables de taper du poing sur la table (hormis le coup de Chirac et de l’Irak !!) pour ne fâcher personne. Et, in fine, le résultat est navrant parce que le bateau erre sans cap précis, au gré du vent et des courants*.
      Notre pays, la France, berceau des grands philosophes et scientifiques, a souvent donné de grandes orientations qui étaient sous le regard du monde entier.
      Nous ne sommes devenus que des « suiveurs », l’expression de « sans couilles », triviale mais adaptée à souhait convient, alors qu’il est toujours possible de respecter une certaine dignité dans les décisions.
      Le contre exemple de Tsipras, que l’ensemble des « sans couilles » critique, parle avec force aux gens qui ne sont plus satisfaits du contexte actuel ou les lobbies bruxellois et la chancelière allemande font la pluie et le beau-temps dans le vieux continent.
      *D’où l’expression parfaitement exacte de « capitaine de pédalo » utilisée par Jean-Luc Mélenchon, vous l’aurez compris, que j’écoute particulièrement.


  • Vipère Vipère 21 septembre 2015 23:53

    @Jean Keim

    Bonsoir

    D’après moi, nous faisons fausse route dès le départ en plaçant un candidat présidentiable susceptible de conduire le pays sur la base des promesses et concept purement idéologiques, principalement « sur des idées » comme vous dites.

    Et ce que vous dites est très juste, nous devrions nous concentrer sur les problèmes existants que rencontrent les citoyens et les citoyennes dans leur vie de tous les jours et qu’il faudrait soit, éliminer soit améliorer.

    Dès lors nous ne serions plus dans l’abstraction idéologique, mais dans le pratico-pratique au plus près des citoyens, de leurs difficultés réelles, en somme du réalisme.

    Les politiques ne pourraient plus agiter leurs idées comme le matador agite la muleta dans l’arène pour attirer à lui le taureau et le combattre par la suite, avec les armes qu’il dissimulait à l’animal.

    Faire de l’élection présidentielle une foire à idées tous les cinq ans est devenu insupportable aux électeurs qui n’y croient plus, à part quelques irréductibles qui s’accrochent aux idées comme les moules à leur rocher.

    Voyez vous, les politiciens changent d’idées comme de chemises dès qu’ils sont élus, ce qui signifie et Chirac l’a dit « les idées n’engagent que ceux qui les écoutent », cynisme très politique, mais tellement pratiqué par eux jusqu’à l’usure, engendrant un profond dégoût des électeurs à l’encontre de ces menteurs qui jouent avec nos vies que nous mettons entre leurs mains avec tout l’espoir du monde...


    • Jean Keim Jean Keim 22 septembre 2015 08:29

      @Vipère
      Merci pour votre commentaire et vous avez bien perçu le sens de l’article.

      Les élus sont généralement sur le devant de la scène par ambition, une fois en place leur préoccupation première est d’y rester et une part importante de leurs activités va dans ce sens au détriment de la gestion des problèmes de leurs concitoyens.
      Parfois je me demande si un individu fait de la politique non pas par vocation mais parce qu’il ne sait rien faire de concret, on retrouve cet aspect des choses dans le monde du travail où des employés inaptes aux tâches professionnelles n’ont pas d’autres solutions pour conserver leur emploi que de se faire admettre pour un poste dans la hiérarchie, Il n’est pas rentable pour une entreprise de « débaucher » une personne très compétente dans son travail pour en faire un chef cela se traduirait par une perte de production. 
      Cette hypothèse expliquerait en partie pourquoi nous sommes arrivés dans l’impasse actuelle, faire un beau discours - généralement écrit par d’autres - et brasser du vent dans des réunions publiques n’est pas une preuve de savoir-faire.

    • Le421... Refuznik !! Le421 22 septembre 2015 09:29

      @Jean Keim
      Il n’est pas rentable pour une entreprise de « débaucher » une personne très compétente dans son travail pour en faire un chef cela se traduirait par une perte de production...

      Et là, vous touchez le fond du problème.

      L’argent aidant, on se retrouve avec des dirigeants comme « Nono » Lagardère ou autre Bolloré qui gère Canal+ maintenant comme ses « boutiques » africaines.


  • gogoRat gogoRat 22 septembre 2015 10:45

    "De proche en proche si nous rejetons tout ce qui n’est pas convenable et vertueux, finalement tout ce qui n’est pas humain, un monde nouveau aura l’opportunité d’émerger« 

     Condition nécessaire alors ? 
     Si l’on admet cet avis (passons ici sur la question du vertueux ...), reste  »qu’avoir l’opportunité«  n’est qu’un point de départ dans des conditions initiales non suffisantes.
     Un organisme sain ne se contente pas de se débarrasser des parasites pathogènes qui l’infectent
     mens sana in corpore sano. Il est aussi nécessaire d’agir pour s’adapter, re-découvrir en permanence un équilibre pertinent.

     L’idéal démocratique ne peut être qu’une visée .
    Je ne suis pas d’accord avec son assimilation à une représentativité élective ... même si cela ne constitue pas à mes yeux le plus grave contre-sens communément rencontré à propos de ce concept .
     Pour traduire l’idée d’un azimut démocratique je proposerais d’abord ceci :

    •  un Homme, une voix
    •  égalité en dignité pour tous les citoyens
     ( ce qui implique  : égalité en droit )

     Il semblerait bien que cet article contribue à établir que ce qui pose indéniablement problème aujourd’hui ce sont en fait nos conventions et nos techniques actuelles de légitimation d’une délégation de pouvoir politique.

     L’établissement d’un régime plus proche de l’idéal démocratique n’est pas une simple affaire de résolution d’équation mathématique ( ’La Démocratie’ ne peut venir ni d’un coup de baguette magique, ni de la seule adoption d’une »bonne solution" clé-en-main à appliquer mécaniquement )
     Ce n’est pas en restant les bras ballants que nous allons faire évoluer, adapter de façon pertinente, nos techniques de démocratie et de légitimation démocratique des décisions politiques à prendre collectivement !
     
     ( En principe, lorsque dans une dynamique de remues-méninges, une piste est suggérée, ça se discute, ça se travaille ... Alors, si au lieu de ce minimum, on ne constate que dédain non argumenté et palabres oiseux, c’est très probablement qu’il y a maldonne sur les motivations affichées ...)


    • Jean Keim Jean Keim 22 septembre 2015 13:55

      @gogoRat
      Si le mot vertueux vous gêne, il est presque d’ailleurs devenu un « gros mot » oubliez le.

      Quand au vocable « opportunité » là il convient parfaitement en désignant une occasion favorable, quand à un organisme qui se débarrasse de ses parasites n’est-il pas déjà dans une position d’équilibre sain ?
      La société - c’est à dire les gens qui la compose - est dans une impasse, elle est perdue, elle ne sait plus quoi faire et tout ce que nos méninges peuvent cogiter ne peut être que du réchauffé, puisé dans nos savoirs alors forcément on tourne en rond.
      Si vous désirez un point de départ on peut partir de là, par exemple commencer par une question : pourquoi jusqu’à maintenant tout ce qui a été entrepris n’a abouti qu’à créer du désordre ?

    • gogoRat gogoRat 22 septembre 2015 18:18

      @Jean Keim

       par votre interprétation trop hâtive du bémol que j’avais évoqué, merci de me donner l’occasion de préciser ma pensée, en recadrant le contexte de nos écrits .
      Votre article expose ce passage :
      " il convient de rajouter à la définition du dictionnaire que la démocratie n’a de sens que si elle est exercée dans la vertu, pour l’intérêt de tous et que si elle dispense des droits, elle exige des devoirs de la part de ses serviteurs.,« 

       En notant  » (passons ici sur la question du vertueux ...)« , je n’ai en rien laissé entendre que »le mot vertueux« me gêne !!
       Je pensais seulement à l’approche beaucoup plus subtile du »contrat social" par JJ Rousseau :
       
      « Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s’unissant à tous, n’obéisse pourtant qu’à lui-même, et reste aussi libre qu’auparavant. » Tel est le problème fondamental dont le Contrat social donne la solution (cf chapitre 1.6 )

       En effet, sans exclure en rien la notion de vertu, cette approche montre qu’un bon sens encore plus prééminent que la notion de vertu peut conduire à envisager le concept démocratique :
       un intérêt personnel bien compris, c’est à dire incitant à inclure dans ses spéculations l’intérêt d’autrui puisqu’il permet une union favorable à un concept de liberté élargi !
       ( La question de savoir si cela passe nécessairement par de la vertu, est alors subsidiaire
      ... voilà pourquoi cette approche ma paraît plus ouverte, donc davantage fédératrice )


    • gogoRat gogoRat 22 septembre 2015 18:39

      @Jean Keim

      •  ’un organisme qui se débarrasse de ses parasites n’est-il pas déjà dans une position d’équilibre sain ?’
       >> comment reformuler la réponse que j’ai déjà postée sur ce point ?
       Imaginez que, clochard, vous veniez de vous faire épouiller : seriez-vous ipso facto dans une position d’équilibre sain ?
      • ’La société - c’est à dire les gens qui la composent - est dans une impasse, elle est perdue, elle ne sait plus quoi faire et tout ce que nos méninges peuvent cogiter ne peut être que du réchauffé, puisé dans nos savoirs alors forcément on tourne en rond.’
      >>> puisque vous témoignez là d’un avis qui vous est propre, je me permettrai de citer un autre avis personnel :  - ’penser détenir la vérité est totalitaire’ (propos de B. Cyrulink)

       Une des vertus de l’idéal démocratique n’est-elle pas d’abord de nous inciter à l’humilité de chercher avant tout à se faire une idée de la « volonté générale » ? Mon point de vue est à confronter à celui de tous nos autres concitoyens ...


    • Jean Keim Jean Keim 22 septembre 2015 19:17

      @gogoRat
      Il me vient deux questions :

      Sommes nous irrémédiablemen condamnés à évoluer dans un système ?
      D’où viennent les pensées et donc les idées ?

    • gogoRat gogoRat 22 septembre 2015 20:00

       @Jean Keim

       Il me semble que que nos pensées s’expriment essentiellement par le biais de toute une convention, fort complexe, de langage, composé de mots : ce qui est à la base de tout notre entendement des consensus communs, plus ou moins conscients (donc,aussi, de la fameuse ’volonté générale’)
       Voilà pourquoi il est recommandé de bien préciser les termes, le vocabulaire, employé dans chaque débat. 
       Je ne saurais présager de ce que vous entendez par « système » ?

       Des physiciens pourraient vous dire que l’univers que nous percevons et dans lequel nous sommes irrémédiablement condamnés à évoluer est un système planétaire ...
       Certains pourront alors exprimer, soit avec des mots, soit avec des équations mathématiques, soit autrement encore, ce qu’une majorité d’autres conviendront de reconnaître comme des pensées ou des idées. Mais je ne suis pas persuadé que les idées découlent nécessairement des pensées ...

       Supposant que ces questions sont liées au sujet de votre article, je remarquerai alors plutôt que nous en venons là au sujet de prédilection que j’ai exposé dans mon « profil » de Gogorat :
       comment élaborer collectivement une nouvelle technique à visée démocratique basée sur un respectueux partage entre tous les citoyen responsables du pouvoir ... des mots ! 
      (Dans les faits trouve-t-on plus que des mots à l’origine de tout exercice de pouvoir politique ? )


    • Jean Keim Jean Keim 23 septembre 2015 08:56

      L@gogoRat
      Au sujet du mot système c’est dans le sens « organisation politique ou autres d’ailleurs » mais là je crois que vous épiloguer, c’est également dans le sens vague de l’expression « c’est à cause du système ou de la société ou des gens que ... », etc..

      Au sujet des pensées qui (souvent ?) commencent sans les mots – et ensuite viennent les idées, il s’agit simplement de percevoir qu’elles ne sont jamais neuves car elles s’appuient sur un contenu qui est notre savoir mémorisé, ainsi la pensée ne peut concevoir ni un nouveau son, ni une nouvelle couleur, ni une nouvelle forme, pas plus qu’elle ne peut concevoir ni la nature du vide, ni un état sans pensée et donc corollairement ni un monde nouveau.
      Si des personnes se réunissent pour élaborer une nouvelle organisation de la société mais sans tenir compte de la nature du processus de la pensée et que chacune arrive avec des idées déjà toutes prêtes ou des apriori alors ce qu’ils proposeront sera probablement dans la continuité de l’ancien. 
      Peut-il y avoir une idée sans la pensée ?
      Bien évidemment sinon aucune découverte ne serait possible, il y a un espace entre deux pensées et dans cet instant de liberté quelque chose d’inconnu peut se glisser, il est intéressant par exemple de lire le cheminement d’Einstein quand il travaillait sur ses théories de la relativité, il achoppais sur la solution, cela a duré quelques années et soudain il a vu le point clef qui lui a permis d’aboutir et ensuite sa recherche a repris le cours habituel de la recherche, de l’analyse et du raisonnement jusqu’aux formulations mathématiques.




    • gogoRat gogoRat 23 septembre 2015 11:46

      @Jean Keim

       Bon, voilà votre façon de penser. Mais où voulez-vous en venir ?
       
       Pour ma part, j’espère être constructif en militant pour l’établissement collaboratif de nouveaux cahiers de doléances, doléances exposées en permanence à tous, alimentées par tous, et pondérées à tout moment (de façon asynchrone) par chaque citoyen disposant d’un égal poids de caution à répartir entre les doléances de son choix. (en préservant, au niveau individuel, l’anonymat de cette expression officielle de chacun)
       
       Cette piste de nouvelle ’technique de démocratie’ pourrait rester orthogonale au « système » (’organisation politique ou autre’) en vigueur, quel qu’il soit.
       En effet, le pouvoir politique passe essentiellement par le pouvoir des mots, de la rhétorique, et de la perception/conscience de ce que chacun pense que les autres en pensent.
       Un processus, collectif, vraiment démocratique, permettant l’appréciation par chacun d’une photographie de la volonté générale, aurait toutes les chances de s’avérer très subversif au sein-même de chaque noyau de décideurs politiques ...
      ( Nota Bene : La ’photographie’ des cahiers de doléances et de leurs pondérations serait certes plus ou moins imprécise et floue, mais cette fois, bien plus honnête et sincère que tous votes, référendums ou sondages .
      Pour devenir efficace -dans l’objectif de rendre le pouvoir au peuple- il ne serait même pas indispensable qu’elle soit officialisée. Question de réelle confiance accordée par la majorité des citoyens aux informations, mesures d’opinions/convictions/déterminations ou techniques de légitimation )
       


  • non667 22 septembre 2015 14:22

    à jean keim
    abstention = piège a ...

    demo :
    100% d abstention , mon rêve !!!

    impossible ! sarko votera pour lui ainsi que carla !
    hollande votera pour lui ainsi que gaillet mais les ex rothweiller et ségo ne s’abstiendront pas et voteront contre lui donc sarko 4 ; hollande 2 . sarko élu avec 66% des voix !  
    = résultats de l’abstention = y a pas plus con

    les révolutionnaires ,,les dictateurs ,les comploteurs « démocrates » le savent bien,
     c’est la minorité agissante qui gagne le pouvoir face a une majorité silencieuse /inerte !
    en pronant l’abstention vous vous faîtes le complice masqué/taupe du N.O.M. 

    votez fn seul parti en mesure d’ébranler ,voir faire exploser le système mondialiste judéo-américain en 2016/2017 .
    c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est attaqué principalement (construction d’un front ripoublicain alliant droite et gauche  !!!!!! )


    • Jean Keim Jean Keim 22 septembre 2015 14:57

      @non667
      Taupe c’est possible car avec l’âge la vue baisse mais de toute façon je ne voterai pas de sitôt, ce que vous ne percevez pas (pas encore sûrement) c’est que le principe parti, candidats stars, votants disciplinés et ensuite main libre pour faire ce que bon leur semble est générateur d’excès et de désordres en tout genre, enfin ... c’est à vous de voir n’est-ce-pas !


  • alinea alinea 27 septembre 2015 23:24

    C’est la campagne la plus chère qui gagne !!
    Quand les campagnes se feront de bouches à oreilles bénévoles, je revoterai peut-être.
    En attendant, je ne vote plus ! Ça ne changera strictement rien à rien, mais je me sens mieux ainsi, c’est déjà pas mal par les temps qui courent !!


    • Jean Keim Jean Keim 28 septembre 2015 08:59

      @alinea
      Merci pour votre commentaire, faire ce qui nous semble juste et non pas seulement parler est un signe de bonne santé mentale, toutefois le rejet massif de la mascarade électorale qq. chose comme : « moins de 5% des inscrits se sont déplacés vers les bureaux de vote » amènerait un changement par la force des choses, compte de la dispersion des voix exprimées un candidat élu par 1 ou 2% des votants n’aurait aucune consistance.

      Nous pourrions ensuite commencer par nous demander comment organiser une réelle démocratie sans (re)copier sur ce qui c’est fait jusqu’à maintenant, cette réflexion ne doit en aucun cas être menée uniquement par les professionnels de la politique.




    • alinea alinea 28 septembre 2015 12:27

      @Jean Keim
      Bien d’accord !! mais le devoir de voter est encore bien incrusté !!


    • Jean Keim Jean Keim 28 septembre 2015 13:27

      @alinea
      Oui absolument, c’est le résultat du conditionnement politique dont je suis le bon exemple, j’ai toujours jusqu’à maintenant voté « blanc le plus souvent » en ayant la bonne consçience d’avoir fait mon devoir, mais il n’est jamais trop tard pour se réveiller ... enfin j’espère, je ne voterai plus tant que le jeu sera ce qu’il est actuellement et c’est une décision mûrement réfléchie.


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