A Paris l’UMP est complètement dissidente
Le débarquement hier de David Martinon à Neuilly donne-t-il des ailes aux dissidents de l’UMP ? C’est l’impression que donne certains candidats du parti majoritaire dans la capitale. Françoise de Panafieu, tête de liste UMP dans la capitale n’avait pas besoin de ça. Pierre Lellouche, candidat dans le 8e arrondissement contre le maire sortant Jean-François Lebel, se fâche.
Il n’est pas content du tout que Jean-François Lebel, maire sortant du 8e arrondissement, lequel vient de marier Nicolas et Carla Sarkozy, mais qui n’a pas été investi officiellement par l’UMP, se présente. Jean-François Lebel argue qu’il a le soutien de Nicolas Sarkozy et des députés Claude Goasguen et Bernard Debré et explique à qui veut l’entendre que les parachutages, ça suffit.
Et de se demander insidieusement, et perfidement, pourquoi Pierre Lellouche qui est actuellement conseiller dans le 9e se présente dans le 8e.
« Même si l’entourage de Françoise de Panafieu, candidate de l’UMP à la mairie de Paris, affecte de considérer le phénomène des dissidents comme "marginal", souligne L’Express, chaque voix comptera lors d’un scrutin où le maire PS sortant Bertrand Delanoë est donné, jour après jour, largement favori par les sondages ».
Lellouche est soutenu par Devedjian, le secrétaire général de l’UMP, mais cela suffira-t-il pour les électeurs qui, semble-t-il, n’entendent pas se laisser mener à la baguette.
Mais le cas Lellouche n’est pas isolé, rappelle L’Express : « M. Goasguen, investi par l’UMP dans le 16e, affrontera lui aussi une liste dissidente à droite, menée par David Alphand, 37 ans, délégué de circonscription du 16e Nord. Dans le 17e, Françoise de Panafieu aura en face d’elle la liste dissidente menée par François Asselineau, conseiller de Paris et... son ancien directeur de cabinet, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat au Tourisme dans le premier gouvernement d’Alain Juppé, en 1995. Dans le 15e, l’UMP a choisi de soutenir le député UMP Philippe Goujon. Il aura à compter avec une liste dissidente "Paris libre" menée par le navigateur et ancien député européen RPR Gérard d’Aboville. Dans le 12e, la ministre de la Justice Rachida Dati, tête de liste de l’UMP, est contestée par une liste de la coordination "Paris libre" menée par Olivier Bidou, du Parti radical. La coordination "Paris libre" doit présenter aussi des listes dissidentes dans le 5e (Rudy Desnos) face au maire sortant Jean Tiberi. Dans le 18e, Roxane Decorte (UMP) doit compter avec trois listes divers droite, dont une de la même coordination "Paris libre". Parmi les autres dissidences à droite figure notamment Jean-Yves Lainé, qui mène une liste indépendante face à Claude-Annick Tissot dans le 11e, et Raoul Delamare dans le 20e face à Jean-Claude Beaujour investi par l’UMP ».
Autant de dissidents dans un même parti signifie au moins une chose : Françoise de Panafieu est incapable d’unifier son propre camp pour qui elle n’est pas légitime. Le pire, c’est que les Parisiens risquent de leur donner raison. Sans pour autant voter pour eux !