vendredi 21 août 2009 - par L’équipe AgoraVox

Accidents vasculaires cérébraux : un espoir de guérison ?

Les AVC sont la première cause de handicap en France. Et la troisième cause de mortalité. Elles touchent les individus de tous âges. Chaque année, 150.000 personnes en sont les victimes. Dans une étude baptisée Recanalise publiée jeudi dans la revue The Lancet Neurology une équipe de scientifiques de l’hôpital parisien Bichat, dirigée par le professeur Pierre Amarenco, estime que 9 malades sur 10 atteints d’un Accident Vasculaire Cérébrale pourraient être guéris. A condition qu’ils soient pris en charge à temps.

Selon le site attaquecerebrale.org, à l’instar de l’infarctus du myocarde « une attaque cérébrale est une urgence vitale ». Sa prise en charge rapide peut éviter « un handicap catastrophique ». Les signes les plus fréquents de l’attaque cérébrale peuvent être, notamment, une faiblesse musculaire ou une paralysie, une perte de la sensibilité, une difficulté du langage, un trouble visuel, un mal de tête d’apparition brutale, inhabituel et très intense. 
 
En cas de doute au moment de l’appariation de ces symptômes il est vital d’appeler le 15 ou le 112 afin d’être dirigé vers un centre d’accueil et de traitement de l’AVC.
 
« Dans la plupart des AVC, rappelle RTL, un caillot bouche l’artère cérébrale, l’objectif c’est donc de la débloquer pour irriguer de nouveau le cerveau ». La même source précise qu’il existe depuis une quinzaine d’années « un traitement intraveineux, rappelle le Figaro, basé sur un médicament enzymatique, l’ac­tivateur de plasminogène tissulaire (RTPA) » qui permet de « dissoudre le caillot ». Un traitement qui guérit 40% des cas.

Les travaux publiés jeudi dans The lancet Neurology par le professeur en neurologie Pierre Amarenco et son équipe de l’hôpital Bichat (Paris 10ème), font souffler un vent d’espoir. Leur nouvelle technique, rappelle RTL, consiste à à administrer « ce médicament, à la fois par voie intraveineuse (injection par une piqure au pli du coude) et par voie intra-artérielle (on fait remonter un cathéter jusqu’au cerveau pour mettre le médicament directement en contact avec le cerveau) ».

Cette technique combinatoire qui demande à être validée a permis de déboucher l’artère du cerveau de 87% de patients, soit 46 sur 53 patients (87 %) contre 56 patients sur 107 traités par voie intraveineuse seule conventionnelle.



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