mardi 20 septembre 2005 - par

Arnaque sur Internet : 700 personnes touchées

Une affaire "importante" d’escroquerie sur Internet vient d’être démantelée. Hier, la police a interpellé deux personnes à Auriol dans les Bouches-du-Rhône vraisemblablement impliquées dans une affaire d’escroquerie sur Internet. Une mère et son fils sont mis en examen par un juge d’instruction de Bastia. Plus de 700 personnes de différentes nationalités ont été victimes d’un "abus de bien de confiance" concernant une somme totale de plus de 1.2 millions d’euros.

Il s’agit d’une affaire "importante" déclarait la gendarmerie de Corse. L’homme mis en examen pour "abus de confiance en faisant appel au public, exercice illégal de la profession de banquier, fraude à la TVA intracommunautaire et abus de biens sociaux", a 23 ans, il est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Borgo dans le sud de Bastia. L’escroquerie n’aurait pas été menée par un "génie de l’informatique" selon le procureur, il travaillait dans une boutique de matériel informatique et bureautique. Sa mère, une femme âgée d’une quarantaine d’année est également mise en examen pour complicité mais a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.

L’escroquerie a consisté en la mise en place de sites Internet proposant des services financiers fallacieux. Ainsi, la société "New Import Club" proposait au travers de nombreux sites Internet comme libershop.com ou libertoi.com des contrats de placements financiers. Les taux d’intérêts proposés de ces faux placements financiers s’élevaient parfois jusqu’à 28%, ce qui avait pour effet d’attirer les internautes qui croyaient vraiment à une opportunité.

Afin de bénéficier de ces placements financiers, les clients devaient payer un droit d’adhésion au club pour l’ouverture du compte pour un montant qui s’élevait à 580 euros. La personnes qui a déclenché l’enquête en portant plainte en avril dernier avait souscrit au contrat et versé une somme de 130 000 euros. Il s’inquiétait de ne pas toucher les intérêts qui lui étaient dus.

L’enquête qui suivit a duré 5 mois et a été menée par des gendarmes spécialisés dans la délinquance économique et financière appartenant à la section de recherche d’Ajaccio. Entre temps, le jeune homme, aujourd’hui mis en examen, avait fermé les sites web et n’avait pas répondu aux réclamations faites. De nombreuses personnes en France, en Espagne, en Belgique, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Canada se sont retrouvées démunies face au constat qu’elles venaient de subir une escroquerie.

Il reste toutefois de nombreuses personnes à identifier car toutes les victimes ne se sont pas encore manifestées, mais le montant des préjudices s’élève pour l’instant à 1.2 millions d’euros. Toutes les personnes qui auraient pu être impliquées dans cette affaire sont invitées à prendre contact avec les enquêteurs au numéro de téléphone suivant : 04 95 54 80 88






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