Baisse des ventes de médicaments : inquiétude des laboratoires
On y est arrivé ! Les français ont entendu les messages de l’Assurance maladie. Ils consomment moins de médicaments. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres c’est maintenant au tour de l’industrie pharmaceutique de s’inquiéter car le marché de la vente de médicaments est en stagnation.
« En 2008, précise lepoint.fr, les ventes de médicaments remboursables ont brusquement freiné. Après avoir progressé de 4,1 % en 2007, le marché a stagné avec une croissance attendue dans une fourchette de 0,6 % à 0,9 % ».
Le seuil d’augmentation de 1,4 % fixé par la loi de financement de la Sécurité sociale est loin d’être atteint…
« Première cause de cette modération, selon lefigaro.fr, les baisses de prix. Les médicaments génériques, qui coûtent 55 % de moins que les molécules d’origine, représentent près de 20 % de la consommation de médicaments remboursables ». Il faut prendre également le succès de la franchise « auprès des patients sous traitement de longue durée qui optent pour les grandes boîtes à tarif dégressif et délaissent les petites unités renouvelées chaque mois ».
Mais, selon Les entreprises du médicament (Le Leem), cette politique volontariste n’est pas la seule explication à cette baisse des ventes.
Le Leem, selon lepoint.fr, « note aussi un "tassement" du nombre d’unités vendues des grandes catégories de médicaments, notamment d’antibiotiques, d’antihypertenseurs ou encore d’antidiabétiques ».
Cette baisse arrive sur fond de crise structurelle pour les laboratoires pharmaceutiques. Selon Christian Lajoux, président du Leem, cité par lefigaro.fr, « ils sont confrontés à des exigences grandissantes pour leurs nouvelles molécules et incités à développer des produits mieux ciblés pour des populations réduites de malades.
Ce qui rend difficile l’amortissement des coûts de recherche ». L’industrie du médicament compte environ 100000 salariés en France. Pour la première fois en deux décennies, cette industrie n’a pas créé d’emploi en 2007. « L’an dernier, vingt-cinq plans sociaux, touchant plus de 5 000 emplois, pour l’essentiel des postes commerciaux, ont été annoncés. Le secteur risque de perdre 15 % de ses effectifs », annonce encore Christian Lajoux.