mercredi 23 septembre 2009 - par Babar

Bakchich hebdo, un canard de papier

Bakhich passe du virtuel au réel. Chaque semaine sur vingt pages quadrichromie. Le 23 septembre, le site fondé en 2006 par Nicolas Beau, un ancien du Canard enchaîné, sort dans les kiosques, sur vingt pages. C’est la première fois en France qu’un site publie sa version papier. Son prix : 1,80 euros. Cela suffira t-il à renflouer les caisses ?
 
Moins cher de quinze centimes que Charlie hebdo et Siné Hebdo, il coûte tout de même soixante centimes de plus que Le Canard Enchaîné (qui va très bien merci). Souhaitons pareille destinée à leur jeune confrère Bakchich hebdo, « nouveau canard satirique » dont 100 000 exemplaires ont été mis en place ce matin dans les points de ventes. Mais y a t-il de la place pour tout le monde ? Il sera difficile de débaucher les fidèles lecteurs du Canard ou de Charlie. Le créneau est étroit...
 
Bakchich qui fidélise 800.000 internautes mensuels, doit sortir la tête de l’écran s’il ne veut pas mourir d’asphyxie. Avec des recettes publicitaires qui se réduisent comme peau de chagrin et 14 000 euros de recettes d’abonnement, la rédaction, co-dirigée par Nicolas Beau et Xavier Monnier, n’a pas d’autres choix que vendre du papier. Bakchich table sur 25 000 numéros vendus chaque semaine. « Nous avions fait le pari que les recettes publicitaires nous permettraient d’atteindre l’équilibre... La crise rend cet espoir illusoire pour longtemps. Autant explorer un support alternatif pour trouver d’autres lecteurs et d’autres recettes...l’écrit sauvera l’écran » parie dans l’édito l’équipe de rédaction. 
 
Bakchich lance t-il la tendance ? Déjà Médiapart est sur les starting blocks et cherche des investisseurs. Quand le papier vient au secours du net... 
 
 



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