vendredi 9 novembre 2007 - par

Bénazir Bhutto séquestrée par Musharraf

Impossible de sortir. Toutes les issues sont bloquées. Benazir Bhutto, ancien Premier ministre du Pakistan, doit utiliser un mégaphone pour persuader les forces de l’ordre de la laisser passer. Autour de sa maison, des fils de fer barbelés et des véhicules forment un barrage infranchissable. « Je livre mon combat pour vous, mes frères en uniforme, aurait-elle crié aux policiers en faction devant sa maison, rapporte TF1 ce vendredi 9 novembre 2007. L’intégrité du Pakistan est en danger, aurait-elle continué, les combattants islamistes brandissent leurs drapeaux alors que celui du Pakistan est en berne. Il n’y a pas de gouvernement, le chef d’état-major des armées met le pays sous la loi martiale. »

Bénazir Bhutto avait négocié avec le général Pervez Musharraf un accord en vue des prochaines élections législatives. Mais depuis le coup de force de Musharraf, cet accord qui prévoyait le partage du pouvoir a sans aucun doute volé en éclat. Quant aux élections législatives, on ignore quand - et même si - elles auront lieu. Et bien que le général Musharraf qui doit abandonner ses fonctions de chef des armées une fois les dernières élections présidentielles validées a annoncé jeudi, toujours selon TF1, que les législatives étaient reportées d’un mois. "Une annonce vague", a rétorqué Benazir Bhutto.

Pour l’heure, cette dernière est coupée du monde et de ses troupes. Un décret ayant instauré l’état d’urgence interdit tout rassemblement. Mais il y a pire. Le 18 octobre un attentat visant Bénazir Bhutto avait tué 139 personnes. Pervez Musharraf ne peut pas se permettre, surtout avec le regard des Etats-Unis braqué sur lui, de rajouter une cent quarantième personne à cette liste. Surtout si elle doit s’appeler Bénazir Bhutto.

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