mardi 10 mars 2009 - par Francesco Piccinini

Bisphénol A : dangereux aux Etats-Unis, pas en Europe...

Les biberons fabriqués avec du bisphénol A ne sont plus commercialisés aux Etats-Unis. Mais le pays en exporte encore à travers le monde. La France et l’Europe ne comptent pas l’interdire
 
Le bisphénol A (ou BPA) est une substance chimique composée à partir de la réaction entre le phénol et l’acétone. Le BPA est partout. Selon le Réseau environnement santé on en trouve dans le petit électro-ménager de cuisine, les récipients plastiques pour micro-onde, les bouteilles d’eau réutilisables, le revêtement des boîtes de conserve et des cannettes…Et dans les biberons.

Aux Etats-Unis, six fabricants viennent justement de décider de ne plus commercialiser leurs biberons fabriqués avec du bisphénol A. Selon le réseau environnement, « le BPA agit comme un perturbateur endocrinien et est impliqué dans des affections aussi variées que les problèmes de reproduction, l’obésité, les cancers du sein et de la prostate, le diabète, les dysfonctionnements thyroïdiens et les problèmes d’attention chez les enfants ».

Enfin selon la même source une exposition en bas âge peut augmenter une prédisposition aux cancers en affectant la programmation génétique du développement des individus. Le mieux est de ne pas stocker ses aliments dans du plastique, mais dans du verre, de la céramique ou dans des contenants à base d’acier inoxydable…
 
Le Réseau environnement santé, lancé par des scientifiques, des ONG de défense de l’environnement et des associations de malades, compte, selon Europe1, « peser sur les politiques publiqueset surtout lutter contre l’influence des lobbys industriels ».

Car la décision des Etats-Unis pose question en Europe et notamment en France ou le bisphénol A est autorisé. Selon le Réseau environnement santé il faudrait appliquer le principe de précaution. Au Canada cette substance a été interdite en avril 2008. Europe1 précise que cette interdiction était étayée par des études « américaines montrant, même à faibles doses, des atteintes au cerveau, à la prostate, aux glandes mammaires, et des modifications de l’âge de la puberté chez les filles ».
 
Mais les autorités françaises et européennes sont plus circonspectes quant à la dangerosité réelle ou supposée de cette substance. Selon lepoint.fr, elles « estiment que les doses présentes sont trop peu importantes pour représenter un danger ».



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