Brice Hortefeux absent de son procès pour injures raciales

Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, est jugé ce vendredi devant la 17e chambre du Tribunal correctionnel de Paris pour des propos qu’il a tenu l’année dernière le 5 septembre, lors de l’université d’été de l’UMP à Seignosse. La presse avait alors parlé de « l’affaire des auvergnats ».

Alors qu’il échangeait avec un jeune militant UMP, Amine Brouch-Benalia, le ministre, qui avait - peut être, cela sera évoqué devant le juge - entendu que ce jeune mangeait du porc et buvait de la bière, avait estimé : "Il ne correspond pas au prototype". Il avait ensuite poursuivi "Quand il y en a un, ça va ; c’est lorsqu’il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes !"

Les propos avaient été enregistrés et la vidéo, diffusée ensuite sur Internet, avait créé l’un des plus gros buzz de la rentrée politique. Devant la polémique, le ministre avait ensuite tenté de calmer le jeu en expliquant qu’il avait réagi au fait que ce jeune militant venu d’Auvergne et que ses paroles s’appliquaient aux « auvergnats » et n’avaient aucune connotation raciste ou religieuse. Ces explications avaient alors été jugées comme embrouillées et peu convaincantes. Il avait ensuite exprimé ses regrets devant le Conseil français du Culte Musulman lors du dîner de rupture du jeûne du Ramadan, le 14 septembre, indiquant que ses propos avaient fait l’objet d’une « interprétation totalement inexacte »

Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a porté l’affaire devant les tribunaux, estimant que le Ministre de l’Intérieur avait tenu des propos « racistes ». Cette qualification a été retenue par le tribunal puisque M. Hortefeux est jugé aujourd’hui pour « injures raciales ». Ce que conteste évidemment l’avocat du ministre, Me Jean-Yves Dupeux dans une interview donné à L’express.