Commission Attali, un rapport de plus ?
En rendant son rapport hier mercredi 23 janvier à Nicolas Sarkozy, Jacques Attali s’est référé à Turgot, ministre réformateur de Louis XVI, proposa à ce dernier une série de réformes visant à moderniser la France.
« Toute la pensée de Turgot est dominée par l’idée libérale, explique le site memo : liberté des producteurs, du commerce, des consommateurs. L’ensemble de ces libertés ne peut que profiter à l’expansion générale. Il ne croit pas à la contrainte, ce qui ne signifie pas un rejet de l’autorité ; cette dernière doit être établie sur des fondements solides, qui, réprimant l’indépendance sans opprimer la liberté, assure à jamais avec l’observation des lois, l’ordre et la tranquillité dans l’Etat : en deux mots, faire le bonheur des sociétés et en assurer la durée, voilà le but et la perfection de la politique. » (Discours sur les avantages que l’établissement du christianisme a procurés au genre humain.)
Louis XVI, comme aujourd’hui Nicolas Sarkozy avec Attali, était favorable aux propositions de Turgot, mais il ne peut échapper aux intrigues de cour qui décridibilise ce ministre à ses yeux.
Finalement, indique Wikipédia, « Louis XVI recule devant l’ampleur du plan de Turgot. Il reste à Turgot à choisir entre une réforme superficielle du système existant et une réforme totale des privilèges ».
Si Attali est Turgot, Sarkozy est Louis XVI. Reste à compter les nombreuses forces contraires qui videront le rapport de la commission Attali de sa substance.
Alors, un rapport de plus ou une opportunité pour la France de se moderniser ? La parole est aux lobbies.
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