jeudi 22 janvier 2009 - par

Congo et Rwanda contre les rebelles hutus

En l’espace de 3 jours, 6 à 7000 soldats se sont déployés à l’est de la République du Congo (RDC). Les Forces armées de la RDC (FARDC) agissaient encore hier de concert avec un contingent de l’armée rwandaise afin de lutter contre les rebelles hutus des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). Ces dernières ont pris le contrôle du territoire depuis 1994, date du génocide rwandais. Une opération menée secrètement et qui n’est pas du goût des populations locales, de plus en plus inquiètes.
 
 « L’opération des armées rwandaise et congolaise, rapporte lesechos.fr, contre les rebelles hutus rwandais se poursuivait, mardi, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ». Une intervention, précise le site, qui suscite « inquiétude et réprobation parmi les Congolais ».
 
On ignore le chiffre exact des forces alliées congolaise et rwandaise. De 6 à 7000 hommes lourdement armés auraient pénétré « dans le Sud-Kivu, précise lefigaro.fr. Ils ont été immédiatement déployés dans les localités de Mwenga et dans le parc de Kahuzi-Biega ».

Cette localité, toujours selon la même source est située à environ 80 km au sud-ouest de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, frontalier du Rwanda. Mais « la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monuc) avait estimé hier qu’entre 1.500 à 2.000 soldats rwandais auraient pénétré en RDC », souligne encore lefigaro.fr.
 
De fait, les Forces armées de la RDC (FARDC) avaient interdit l’accès au Nord-Kivu et les camions transportant les casques bleus de la Monuc n’ont pu franchir les barrages et ont donc du rebrousser chemin.
 
Selon rfi.fr, les soldats rwandais « se sont déployés sur deux axes plein ouest de Goma vers Masisi et plein nord dans le territoire de Rutshuru ».

Parallèlement, explique encore rfi.fr « l’armée congolaise s’est installée sur des positions très symboliques : Kiwanja et Rumangabo, localités qui étaient contrôlées par les rebelles du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) de Laurent Nkunda depuis octobre dernier.
 
« Ce que des années d’intervention internationale et plusieurs accords régionaux ont échoué à réaliser, conclut lemonde.fr, les gouvernements rwandais et congolais semblent vouloir l’accomplir à la vitesse de l’éclair. »
 
 




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