lundi 12 janvier 2009 - par Francesco Piccinini

Crise : les Français broient du noir

Ça ne va pas fort pour les Français. S’en est même très inquiétant. Les indicateurs sont au rouge. Selon un sondage publié aujourd’hui lundi dans Libération, 70% des sondés jugent inefficaces les mesures du gouvernement contre le chômage, 56% sont insatisfaits face à l’action du Président contre la crise.

Nicolas Sarkozy doit garder son sang-froid. La moindre fausse manœuvre pourrait mettre le feu aux poudres. La situation est tendue en France et le pouvoir d’achat promis aux français est loin d’être au rendez-vous. Si l’on ajoute une situation internationale que certains prennent un malin plaisir à importer en France, oui, le pays pourrait vite basculer.

 « Les Français, selon liberation.fr, interrogés par l’institut Viavoice pour Libération ne font pas confiance à Nicolas Sarkozy et au gouvernement de François Fillon pour les mettre à l’abri de la crise économique et de ses conséquences dans leur vie quotidienne ».

Plus de six français sur dix (62%) « craignent que leur situation économique et financière ne se détériore », rappelle également lenouvelobs.com qui commente ce sondage. Dans ce sondage, les ouvriers sont les plus pessimistes.

Le site leblogfinance.com évoque quant à lui un autre sondage TNS-Sofres commandé par La Croix et Covéa Finance paru aujourd’hui. Les chiffres sont quasiment identiques : 70% des Français se disent préoccupés par la question du chômage et 83% pensent que la situation du chômage et de l’emploi sera « plutôt moins bonne » en 2009.

Seul à ramer à contre-courant, le ministre de la relance Patrick Devedjian vient de déclarer dans l’émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, que « le choix d’axer le plan de relance sur l’investissement permet de créer de l’activité, en donnant du travail aux Français ».

« Reste toutefois, constate leblogfinance.com, que M.Devedjian n’a pris en compte dans sa “talentueuse” démonstration ni l’inflation, ni le gel ou la très faible hausse des salaires, la délocalisation des activités, l’important recours aux intérimaires… ».





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