jeudi 4 octobre 2007 - par

Des tentes plantées au centre de Paris

Mercredi dernier, pas moins de 180 personnes ont installé des tentes devant le ministère de la crise du Logement, rue de la Banque dans le 2e arrondissement de Paris. Elles y étaient encore aujourd’hui en fin de matinée, après y avoir passé la nuit, sur le bitume. Il s’agit de militants du Droit au logement (DAL) et de familles de mal-logés, en premier lieu africaines. Les policiers, qui ont bloqué les rues, filtrent les passages.

Leur revendication est clairement affichée sur une bannière jaune : « Pour les précaires du logement, 100 000 logements tout de suite, un million très vite ! ». Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, est déterminé. Il explique que « c’est un concours de circonstances qui nous a amenés à organiser ce campement », en affichant clairement que « s’il faut tenir un blocus, on est prêt ». Deux élus Verts de la capitale, Denis Baupin et Jacques Boutault, sont venus apporter leur soutien.

Jean-Baptiste Eyraud leur a demandé « d’arrêter les chambres d’hôtel à plusieurs milliers d’euros par mois » et de « construire du logement social ». Dans l’attente d’une visite du cabinet du ministère du Logement Christine Boutin, il y a eu deux invités vedettes, Augustin et Jean-Baptiste Legrand, des Enfants de Don Quichotte. Les échos en provenance des « campeurs » traduisent leur mal-être : « on a faim et on dort mal », « on n’a pas de logement malgré notre travail » et « on nous trimballe de squats en hôtels miteux ».




Réagir