mercredi 21 juillet 2010 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Di-Antalvic, l’anti-douleur phare en France, retiré du marché.

La nouvelle vient de tomber : d’ici 15 mois, plus personne ne trouvera de Di-Antalvic en vente sur tout le territoire européen. Cette information va sans aucun doute provoquer pas mal de questions de la part des patients français habitués à être traités avec cet anti-douleur car ce médicament est un produit phare en France. On estime d’ailleurs que 95% de ses ventes se font dans l’hexagone.
 
La raison du retrait du marché du Di-Antalvic se trouve dans la présence d’une molécule, le dextropropoxyphène. Cet opiacé présente des dangers pour la santé humaine, son accumulation dans l’organisme de personnes atteintes d’insuffisance rénale peut amener des intoxications.
 
L’Afssaps (Agence Française de sécurité sanitaire des produits de santé) n’y était pas favorable mais avait annoncé ce retrait progressif en juin 2009 pour suivre l’avis de l’agence européenne du médicament (EMEA), recommandant donc aux médecins de réduire graduellement, voire d’arrêter sa prescription.
 
les choses en changé courant juin : « à la suite de la procédure européenne de réévaluation du rapport bénéfice/risque de tous les médicaments contenant du dextropropoxyphène, la Commission Européenne, dans sa décision du 14 juin 2010, demande le retrait dans l’Union Européenne des autorisations de mise sur le marché de toutes les spécialités en contenant, dans un délai maximum de 15 mois » déclare l’Afssap.
 
Ce retrait plus rapide que prévu pourrait poser quelques problèmes dans la prise en charge de la douleur en France. L’Afssaps annonce donc que de nouvelles recommandations pour cette prise en charge seront faites aux médecins d’ici l’automne. Car au delà du cas du Di-Antalvic et de ses génériques, c’est toute une famille d’anti-douleurs qui va être impactée par la mise au rencard du dextropropoxyphène.



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