vendredi 12 juin 2009 - par Francesco Piccinini

Fofana, provocateur ou calculateur ?

Il refuse de se présenter à la barre. Exclu de l’audience jeudi pour avoir lancé ses chaussures vers les bancs des parties civiles, le chef du gang des barbares est absent des débats vendredi. Son procès a commencé le 29 avril et se termine le 10 juillet.

Youssouf Fofana est jugé avec 26 complices, à huis clos, pour le meurtre, le 13 février 2006 d’Ilan Halimi. Ce jeune Juif de 23 ans avait été enlevé, séquestré, torturé trois semaines dans une cité HLM de Bagneux (Hauts-de-Seine). Il avait été abandonné, encore vivant, le long d’une voie de chemin de fer. Il est mort durant son transfert à l’hôpital.

Hier, il lance à l’assistance : « Il y a tous les juifs du monde dans le box, ce sont mes ennemis ». Puis : « C’est un attentat arabe à la chaussure piégée » a-t-il crié avant de lancer une première chaussure. La séance a été suspendue par la présidente de la Cour d’assises de Paris. A la reprise des débats Fofana a lancé son autre chaussure. Il a été exclu de l’audience pour la journée. La présidente lui ayant sommé de demeurer à la « souricière » (il s’agit des cellules situées sous le tribunal dans lesquelels les prévenus attendent leur procès). Le procès ayant lieu à huis clos, ces faits ont été rapportés à l’Afp par trois avocats, témoins de la scène.

Depuis le début de son procès Youssouf Fofana ne cesse de multiplier les provocations. Toujours contrôlées. Europe1 rappelait hier que cet « incident a eu lieu alors qu’un des 26 co-accusés de Youssouf Fofana était malmené par les questions de l’accusation. L’accusé principal aurait cherché à faire diversion pour maintenir « la loi du silence » qui prévaut dans le box des accusés ».


 



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