mercredi 6 février 2008 - par L’équipe AgoraVox

François Cluzet acteur d’exception

La sortie aujourd’hui sur les écrans des Liens du sang du réalisateur Jacques Maillot, ne fait que confirmer l’exceptionnel talent de François Cluzet, acteur capable d’endosser avec sensibilité tous les rôles. Deux ans après la sortie du très récompensé Ne le dis à personne (4 César), réalisé par Guillaume Canet, Cluzet retrouve ce dernier sur Les Liens du sang.

Cette fois, Guillaume Canet est acteur et non plus réalisateur. Dans ce polar adapté du récit autobiographique des frères Brunon et Michel Papet, Deux frères flic et truand (Flammarion). Evidemment, à l’énoncé du titre, on a compris de quoi il retourne. Dans cette histoire qui se passe dans le milieu lyonnais de la fin des années 70, l’un et l’autre ont fait des choix diamétralement opposés. C’est presque de l’anecdote. Ce qui compte c’est que les deux frères s’aiment indéfectiblement. Plus difficile à faire passer, ça, comme idée. Et il fallait deux acteurs de premier ordre, Canet et le remarquable Cluzet pour rendre cette complicité fraternelle.

« C’est la première fois en trente ans de carrière que j’incarne un voyou, explique François Cluzet au Figaro. Dans la cour de récréation, je jouais déjà au caïd avec un faux revolver. J’ai connu le milieu interlope lorsque j’étais ado. J’étais curieux, fasciné par les truands. Ils représentaient la liberté, le côté hors-la-loi, en marge de la société, le courage, le sang-froid et la prise de risque », mais c’est aussi là, explique-t-il dans la même interview, qu’il s’est aperçu qu’il « faisait partie d’un autre monde. Celui des artistes qui m’a nourri de l’intérieur et m’a permis de me construire tant sur le plan culturel qu’émotionnel et humain ».

Sur le plateau des Liens du sang, il retrouve donc Guillaume Canet, son frère en cinéma.




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