mardi 3 novembre 2009 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Gaston Flosse perd son immunité parlementaire

L’étau se resserre pour le sénateur ex-UMP de Polynésie française. Gérard Larcher, le président de la chambre haute du Parlement, vient d’annoncer la levée de son immunité « pour autorisation de placement en détention provisoire ». Il a été mis en examen le 30 septembre pour corruption passive, recel d’abus de biens sociaux et complicité de destruction de preuves. Pendant trente ans, l’homme fort de la Polynésie, aujourd’hui âgé de 78 ans, était passé au travers des mailles de la justice. Jusqu’à présent.

Depuis que Jacques Chirac n’est plus président de la république, Gaston Flosse est de plus en plus en butte à la justice. « Le bureau du Sénat avait déjà décidé, le 22 juillet, une levée partielle de l’immunité du sénateur de Polynésie », rappelle ainsi Tf1. Mais Gérard Larcher n’avait pas été jusqu’à une levée totale. « Le Sénat avait ainsi autorisé une garde à vue de 48 heures de l’élu, mais avait rejeté les autres demandes coercitives du juge d’instruction Philippe Stelmach ».
 
Le conseil constitutionnel, saisi par le ministère de la justice, avait également, selon la même source, « refusé de se prononcer sur la déchéance du mandat parlementaire de Gaston Flosse ».

La levée décidée par Gérard Larcher porte, selon le Nouvelobs, sur « l’’affaire de détournement de biens sociaux [pour un million et demi d’euros] et de corruption active présumés à l’Office des Postes et télécommunications (OPT) de Polynésie ». Pendant dix ans Gaston Flosse aurait bénéficié « pour lui-même et son parti, le Tahoera’a Huiraatira, de versements d’anciens responsables de l’OPT et du groupe 2H, chargé de la publicité ».

Selon la défense du sénateur, celui-ci n’aurait pas profité de ces détournements. Interrogé par la Dépêche de Tahiti, Gaston Flosse aurait même déclaré n’être pas solvable : "Mon patrimoine est très modeste (…) Pour faire bref, mes dettes sont supérieures à mon patrimoine".
 



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