"Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l’Etat d’Israël." Ces propos choquants auraient été tenus par le cinéaste Jean-Luc Godard en 2006 durant le tournage du film d’Alain Fleischer Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard. Ils étaient alors adressés à l’ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma Jean Narboni. Ils sont aujourd’hui rapportés par Alain Fleischer dans un roman intitulé Courts-circuits, et édité au Cherche Midi.
Le Monde, qui se fait écho de la polémique, précise que "Jean-Luc Godard est coutumier de ce type de provocations" depuis 1974, et que le réalisateur franco-suisse a pris "fait et cause pour la Palestine" : "Ignorant délibérément la nature des crimes commis et subis par les uns et par les autres, il sous-entend que les victimes d’hier sont devenues les bourreaux d’aujourd’hui."
Alain Fleischer justifie son choix de révéler au public cette face sombre du réalisateur d’A bout de souffle et du Mépris : "J’ai voulu révéler cela parce que c’est un monsieur âgé et je crois qu’il vaut mieux soulever le lièvre quand il est vivant."
Ces révélations provoqueront-elles une réaction dans l’opinion ? En tout cas, force est de constater que ce type d’accusation se multiplie ces derniers jours, avec la mise en cause du socialiste Jean-Louis Bianco par Jacques Attali, et celle du comédien François Cluzet par le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme.
