vendredi 2 janvier 2009 - par

L’auteur de polars Donald Westlake est mort

Donald Westlake qui a signé plus d’une centaine de bouquins - romans et nouvelles surtout policiers mais aussi fantastiques, thrillers, SF…) et quelques scénarios pour Hollywood ? est mort d’une crise cardiaque le 31 décembre à New York à l’âge de 75 ans. Son premier livre a paru en 1960. Depuis il n’a cessé d’accumuler succès, récompenses et adaptations cinématographiques. Un grand monsieur du polar s’en va, heureusement, il nous reste ses livres.

C’est le New York Times qui a annoncé le premier le décès de l’écrivain : « Donald Wetslake a prolific, award-winning mystery novelist who pounded out more than 100 books and 5 screenplays on manual typewriters during a career of nearly 50 years, died on Wednesday night. He was 75.”

Prolifique, certes, jusque dans ses noms. Comment devait-on l’appeler ? Donald Westlake ou par l’un de ses innombrables pseudonymes qui lui ont servi, au bout du compte, à signer une oeuvre foisonnante et un rien déjantée ? Il écrivait tellement vite (35 romans dans les seules années 60) qu’on finissait par se demander s’il était bien l’auteur de ses livres. Si bien qu’il avait fini par prendre les devants et signaient ses bouquins Richard Stark ou Tucker Coe, ou Samuel Holt, Edwin West, Curt Clark. Ou encore Timothy J. Culver.

Né en 1933, à Brooklyn, ce pur New Yorkais a reçu l’Edgar Award trois fois et le Grand Master du Roman policier en 1993. Son premier roman, "Le Zèbre", il le publie en 1960, à l’âge de 27 ans.

S’ensuit une longue série de romans et recueils de nouvelles dont une quinzaine, rappelle Bibliobs, ont été adapté au cinéma : « pour qui Westlake a aussi écrit directement huit scénarios (dont celui de « The Grifter », sélectionné aux Oscars en 1990). Aux Etats-Unis, se distinguent notamment « the Hot Rock » (« les Quatre malfrats ») avec Robert Redford en 1972 et « Payback » avec Mel Gibson, en 1999 ». En France aussi, des cinéastes comme Alain Cavalier (« Mise à sac », 1967), Yves Robert (« le Jumeau », 1984), Michel Deville ( « la Divine poursuite », 1997), Laurence Ferreira-Barbosa (« Ordo », 2004), Thomas Vincent (« Je suis un assassin », 2005) et Costa-Gavras (« le Couperet », 2005).

Westlake, auteur prolifique dont l’éditeur, Rivages, annonce encore deux parutions en ce début d’année - « Envoyez les couleurs » et « Motus et bouche cousue » -, "racontait , rappelle lemonde.fr, qu’il était moins intéressé par la vérité historique que par l’action et les personnages : il comparait les recherches menées par un auteur pour un livre à des sables mouvants : Vous pouvez vous noyer dans la recherche et on n’entend plus jamais parler de vous."

Crédit photo : Site officiel de Donald Westlake




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