René Galinier, surnommé "Papy René" par ses proches, reste en prison. Malgré un soutien populaire massif - 13.000 personnes avaient signé la pétition diffusée sur Internet et dans le secteur de Nissan-les-Enserune -, la cour d’appel de Montpellier a rejeté mercredi sa demande de remise en liberté. Mis en examen pour avoir tiré sur deux cambrioleuses, le septuagénaire n’a pas réussi à convaincre le parquet, qui ne croit pas à la thèse de la légitime défense.
Le prévenu a certainement été desservi par ses propos, tenus le jour même du drame, et que le président de la chambre d’instruction a relu mardi devant la cour : « J’étais en danger, j’avais peur... j’étais en danger avec cette sale race, je suis devenu raciste... on est obligé de s’armer... si la justice faisait son boulot », avait-il notamment déclaré. Selon son avocat, Me Josy-Jean Bousquet, « ces propos ont été tronqués ». Des propos qu’il qualifie de« désagréables, tenus dans le feu de l’action ».
Me Josy-Jean Bousquet a fait part de sa déception après l’annonce de la non remise en liberté de son client : « Je suis déçu car j’estimais que sa remise en liberté ne troublerait pas l’ordre public ». L’avocat a néanmoins annoncé qu’il redéposerait une nouvelle demande de libération dans un mois.
Au cours de l’audience de mercredi, il a été précisé que les vies des deux femmes blessées n’étaient plus en danger et que des faits de vols apparaissaient dans le casier judiciaire de l’une des deux.
Selon les premiers éléments de l’enquête, René Galinier a tiré à deux reprises sur les deux cambrioleuses qui se trouvaient accroupies dans deux pièces différentes et qui n’étaient pas armées.
Le retraité a reçu, politiquement, les soutiens de l’UMP, par la voix du député Lionnel Lucas, et du Front national, par celles de Marine Le Pen et Bruno Gollnisch.
