La maïeutique de l’humoriste
Que se passe-t-il quand un préfet, ancien chef de cabinet de Charles Pasqua du
temps où il était ministre de l’Intérieur, décroche son téléphone et croit
parler à Philippe de Villiers ? Une courtoise conversation, de celles qui
détendent parce qu’on peut dire ce qu’on pense librement. Et en l’occurrence on
pense que même si, des sans-papiers de Cachan, « on en a arrêté « au total à
peu près une soixantaine [...], malheureusement pour le moment on a pu
en expulser qu’une dizaine, c’étaient principalement des Maliens et des
Ivoiriens qui nous donnent des leçons, ces gens-là, qui nous tuent des gens
chez eux, mais qui nous donnent des leçons », ces squatteurs « qui veulent
en réalité reconstituer un village africain en plein Paris ». « Les
expulser tout de suite, oui, mais on n’avait pas les moyens de le faire » (période
de vacances) Et « Le Bouillonec est très emmerdé, à mon avis il s’est fait
piéger. »
Ainsi
Bernard Tomasini, le préfet, a conversé avec Gérald Dahan, imitateur de de
Villiers aujourd’hui, de Jacques Chirac appelant Raymond Domenech au moment de
Après
avoir condamné cet « acte de mauvaise foi », le préfet a conclu :
« Dire
la vérité, ça fait du bien ». Une attitude qui se répand chez
les responsables politiques, volontairement, ou par trahison d’un micro.