mercredi 22 novembre 2006 - par

La saison Front national et parrainages

Lors d’une conférence de presse, mercredi 22 novembre à Saint-Cloud, Jean-Marie Le Pen s’est insurgé, une fois encore, haut et fort contre les conditions de recueil des parrainages des candidats à l’élection présidentielle : la publication de cinq cents noms de parrains par le Conseil constitutionnel est pour lui un handicap, et il en appelle aux élus pour « avoir le courage d’assumer la responsabilité que leur a confiée la loi et de passer par dessus leurs réserves ou leurs craintes » ; le coût de la collecte des signatures est « exorbitant » (Marine Le Pen parle d’un million d’euros pour la précédente campagne) ; enfin la période du recueil des parrainages vient de passer de trente-six à seize jours, ce qui complique la tâche du candidat à la candidature, qui dit manquer de « trop » de signatures - même si son entourage évoque « 450 engagements ».

Le président du Front national a demandé au Premier ministre d’inscrire dans les plus brefs délais « un projet de loi organique à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale » autorisant le secret, faute de quoi, menace oblige, le Front national « ne restera pas les bras croisés », et, a ajouté Marine Le Pen, « tous ceux qui veulent empêcher Jean-Marie Le Pen d’être candidat à la présidentielle doivent s’attendre à avoir des soucis électoraux ». M. de Villepin a répondu devant l’assemblée des maires de France : « Je ne vois pas de raison aujourd’hui, à quelques mois des échéances, de modifier les règles du jeu. »

Si le problème exposé par M. Le Pen repose sur une réalité, le système électoral a des accents de Saint-Just : pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie... Mais peut-être n’est-ce qu’une fenêtre commode de communication pour Front national.





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