Le logement social en panne d’ascenseurs

Ils sont quatre, pas plus. Thyssen, Somatem/Schindler, Koné et Otis sont les seuls ascensoristes au monde. Il sont dans le collimateur des logements sociaux de Paris et de sa banlieue.

Aujourd’hui, 5 bailleurs sociaux de la région parisienne (OPAC de Paris, RIVP, SGIM, SIEMP, SemPariSeine) s’alarment dans un communiqué conjoint de l’état de dégradation de leur parc d’ascenseurs. A eux seuls ils regroupent près de 200 000 logements. Pour eux ces problèmes récurrents seraient dus à des « carences d’entretien et de maintenance ».

« Sur les 8 000 cabines d’ascenseur réparties entre Paris et la banlieue, 5% - soit 400 ascenseurs - sont immobilisées de façon chronique », estime TF1. Selon Pierre Castagnou, président de la Régie immobilière de la ville de Paris, il y aurait, déclare-t-il au Parisien, « près de neuf pannes par an et par cabine ! (NDLR : deux fois plus que la moyenne nationale) ».

« Cette situation pénalise, de façon inadmissible, au quotidien, plusieurs milliers de locataires et parmi eux les plus fragiles (personnes âgées, à mobilité réduite) », estiment ces bailleurs dans leur communiqué pointant « les manquements des ascensoristes qui se multiplient », manquements « accentués par la mise en oeuvre de la loi Robien ».

Interviewé par Le Parisien, Pierre Castagnou, président de la Régie immobilière de la ville de Paris attend des ascensoristes « qu’ils renforcent leurs moyens. Ils utilisent une main-d’oeuvre mal qualifiée, leurs prestations sont peu fiables et les délais mal tenus. Il faut qu’ils mettent en place une politique de recrutement. Vis-à-vis de nos locataires, nous allons renforcer les campagnes de sensibilisation pour prévenir les mauvaises utilisations comme le blocage intempestif des portes ».