Le Pen et Carl Lang : la nuit des longs couteaux
Il n’y va pas de main morte, Jean-Marie Le Pen. Dans une lettre ouverte adressée à l’ensemble de sa formation politique, il accuse vertement Carl Lang de préférer ses propres intérêts à ceux du FN.
Le FN ne va pas bien, on le sait. Financièrement, il doit « racler les fonds de tiroir », c’est Jean-Marie Le Pen qui le dit. Quant à son vieux chef, on ne sait à quoi attribuer ses diatribes. A une saine colère ou à une espèce de dégénérescence qu’après tout l’âge excuse.
Rappelant l’affaire Mégret, il attaque de front (national) Carl Lang « Je croyais en le nommant secrétaire général à la mort de Jean-Pierre Stirbois qu’il était fait de l’acier dont on trempe les meilleures armes, je me rends compte aujourd’hui qu’il est fait du zinc dont on fait les gamelles. » Pan !
Les origines de cette colère : la réception d’un « d’un courrier électronique avec vidéos émanant de monsieur Gilles Arnaud, ancien employé du FN, conseiller régional en instance d’exclusion pour non-respect des engagements financiers vis-à-vis de notre mouvement, vous informant de la constitution d’un comité de soutien à la candidature scissionniste de Carl Lang et de ses amis. »
Bref, résume Jean-Marie Le Pen, alors « que nous sommes occupés à régler les problèmes financiers qui affaiblissent notre mouvement, pendant que nous sommes mobilisés à vendre le « paquebot » pour faire face à nos obligations, pendant que nous raclons les fonds de tiroir pour payer notre personnel, pendant que nos fédérations, nos élus et nos militants consentent des sacrifices importants pour sauver le Front national, monsieur Lang, avec ses amis « privilégiés » du FN en profitent pour s’occuper de leurs intérêts personnels d’abord ! ».