Le salon du livre boycotté
La littérature israélienne est-elle en train de faire les frais du conflit israélo-palestinien ? Alors qu’Israël est l’invité officiel du prochain Salon du livre, différents pays, organisations, éditeurs arabes appellent à la « non-participation » ou au boycott pur et simple de la manifestation.
« A l’occasion du 60e anniversaire de sa création, Israël est l’invité d’honneur du Salon du livre qui se tient du 14 au 19 mars. Ce choix des organisateurs et des autorités françaises, partie prenante dans le choix du pays invité, déplaît dans le monde arabe. Ces derniers jours, de nombreuses voix dénoncent cette invitation et appellent au boycott du Salon » rapporte tf1.lci.fr.
Selon latribune.fr, « le choix de l’invité d’honneur a soulevé une controverse et des appels au boycott parmi les intellectuels arabes, mais le Liban est le premier pays arabe à annoncer officiellement qu’il n’ira pas au Salon... A l’été 2006, 34 jours de guerre entre Israël et la guérilla libanaise du Hezbollah ont fait plus de 1 000 morts côté libanais, des civils pour la plupart ».
D’autres organisations ou maisons d’édition ont appelé au boycott. Selon bibliobs.nouvelobs.com, « Smaïn Amziane, directeur de Casbah Editions à Alger, préfère parler de "non-participation", justifiant sa décision "au nom du devoir de solidarité" avec les Palestiniens. La Tunisie, qu’on a peu entendue, devrait s’aligner sur cette décision... L’Union des écrivains palestiniens a appelé également au boycott du Salon... Et l’Organisation islamique de l’éducation des sciences et de la culture (Isesco), elle-même issue de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), de faire chorus, en appelant ses 50 pays membres au boycott ».