vendredi 13 mars 2009 - par Babar

Le salon du livre ne connaît pas (encore) la crise

Malgré d’indéniables succès et une production en progression, l’édition, concurrencée par Internet et le livre électronique, se prépare à la crise.

En 2008, l’édition française a publié 63.000 livres. Une progression de près de 5% par rapport à 2007. Le secteur accuserait une légère baisse (un recul selon latribune.fr de 1,1% en valeur et 1,8% en volume). Il y en a beaucoup qui rêveraient à moins. « Malgré son très léger repli, ce secteur représente quand même 51% des biens culturels »précise encore latribune.fr.

Pourtant, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Deux français sur trois liraient moins de cinq livres par an. Et puis surtout l’édition numérique pointe son nez. Christine Albanel n’a même pas inauguré le 29ème salon du livre hier porte de Versailles. Tout occupée à défendre la loi Hadopi elle a envoyé Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée du numérique. Sauf que du numérique il en a été très peu question. NKM aurait même battu froid les acteurs du secteurs.

Pourtant l’inquiétude est ailleurs. Selon lenouvelobs.com, entre 2007 et 2008, les chiffres de fréquentation du salon avaient baissé de 8%. « On avait compté 165.000 visiteurs l’an passé ; les organisateurs en espèrent près de 200.000 cette année, pour rencontrer les 3000 auteurs invités, sur les 407 stands qui, porte de Versailles, occupent 50.000 mètres carrés ».

En attendant les éditeurs peuvent se consoler en se repassant en boucle la bande annonce du bonheur, c’est-à-dire la liste des meilleures ventes pour l’année passée : Le sens de la vie (Glénat), la bande dessinée de Zep dont Titeuf est le héros arrive bonne première. Vient ensuite Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, de Stieg Larsson (Actes Sud), Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites, de Marc Lévy (Robert Laffont), La Consolante d’Anna Gavalda (Dilettante) et enfin Parce que je t’aime » de Guillaume Musso (Pocket).





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