vendredi 24 novembre 2006 - par

Léger toilettage du permis à points

Le dispositif du permis à points date de 1992, le gouvernement souhaite le rafraîchir, le Premier ministre l’a annoncé au début du mois. L’Assemblée nationale a voté jeudi 23 novembre un amendement qui introduit des souplesses, prises en compte dès le printemps 2007, avec effet rétroactif (donc applicables aux situations en cours). Chacun pourra s’y retrouver ?

Vous êtes jeune conducteur, vous êtes passé par un apprentissage anticipé de la conduite entre seize et dix-huit ans : vous aurez 9 points de capital au lieu de 6, plus trois points par an : donc 12 points au bout de deux ans de conduite après l’obtention du permis. Si vous n’avez pas pratiqué la conduite anticipée, il vous faudra trois ans pour avoir douze points.

Vous avez perdu votre premier point (pour avoir franchi une ligne continue, ou avoir été en léger excès de vitesse, inférieur à 20 km/h) : sans autre infraction, ce point vous sera redonné au bout d’un an. Si ce retrait d’un point est intervenu alors qu’il vous manquait déjà des points, il faudra trois ans pour revenir aux douze points.

C’est tout ? Apparemment, oui.

Le gouvernement garde le cap de la sécurité routière : si depuis 2002 on est passé de 1,6 million d’infractions pénalisées à 4,3 millions, si depuis le début de l’année 2006 ce sont 6,7 millions de points qui ont été retirés, si le nombre de permis retirés peut atteindre 70 000 à la fin de cette année (trois fois plus qu’en 2002), on fait valoir à Matignon que 8500 vies ont été « épargnées » en quatre ans, et on met l’accent sur les bonnes conduites : « Entre les discours très populistes et la réalité des chiffres, il y a un écart considérable. Plus de 70 % des conducteurs ont l’intégralité de leurs points. Cela prouve qu’une large majorité d’automobilistes ont un comportement irréprochable. » 




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