vendredi 23 mai 2008 - par

Les Jeux Olympiques tibétains en Inde

Les "Jeux olympiques tibétains" sont ouverts depuis hier, jeudi 22 mai, à Dharamsala.

Dans ce village "tibétain" du nord de l’Inde, 23 athlètes, 13 hommes et 10 femmes, tous exilés chez le voisin indien, et pas sportifs de profession, disputent les dix épreuves sportives qui permettront de célébrer, non pas les dieux de l’Olympe, mais de l’Himalaya. Six médailles et 8 000 dollars de récompense sont en jeu. Les "athlètes" s’affrontent jusqu’au dimanche 25 mai.

Sur le terrain escarpé de Dharamsala, les pistes et terrains ont dû être redimensionnés. La piste d’athlétisme ne mesure ainsi que 80 mètres, au lieu des 100 mètres réglementaires. Le "bassin olympique", quant à lui, n’est long que de 20 mètres.

Pourquoi une telle manifestation ? "Nous n’aurons nulle part où aller lorsque le monde entier sera à Pékin. Nous voulons montrer que le peuple tibétain est vivant", répond Lobsang Wangyal, l’organisateur de l’événement.

Le slogan de ces Jeux olympiques tibétains est : "Un rêve, des mondes". Celui de Pékin : "Un rêve, un monde". "Il y a, sur terre, 6 milliards d’habitants. Donc on s’est dit que notre slogan était plus démocratique", observe Lobsang Wangyal.

La manifestation se veut pacifique. Pour preuve, une minute de silence été observée jeudi, pour le début des épreuves, en hommage aux victimes chinoises du tremblement de terre du Sichuan.

A noter que le gouvernement tibétain en exil a refusé de soutenir l’initiative de ces jeux, craignant sans doute de mettre en danger la reprise des pourparlers sino-tibétains prévus dans quelques semaines, en juin.




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