jeudi 6 novembre 2008 - par Babar

Les ministres vivent aux frais de la princesse


Parce qu’ils le méritent ? Au moment où le gouvernement s’apprête à mettre en place la prime au mérite dans l’administration, les ministères, eux, n’ont pas attendu. Résultat : primes et embauches ont explosé dans les différents ministères. Une véritable gabegie.
 
Selon Patrick Roger, du Monde, « au moment où le gouvernement mène une politique de réduction des dépenses publiques et de diminution des effectifs de la fonction publique, un secteur reste épargné. On embauche dans les ministères et les primes y ont explosé de 20 % en un an. » Concrètement cela signifie que « les affectations dans les cabinets ministériels ont crû de 397 personnes et le montant des primes distribuées a progressé de près de 5 millions d’euros. »
 
Depuis la crise financière, on sait que l’argent qui manquait dans les caisses en début d’année est allé dans la poche des banquiers. Ce qu’on ignorait, c’est qu’il en restait, de cet argent qui manque. Pas pour les salariés, non, mais pour les ministres. Les pauvres.
 
Matignon, selon Le Nouvel Obs, « parle d’une "interprétation erronée" des chiffres. » L’hebdo rappelle que, « Au nom de la "démocratie irréprochable" promise par Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon avait pourtant demandé en mai 2007 aux ministres de limiter à 20 le nombre de membres de leur cabinet, et à quatre pour les secrétaires d’Etat. »
 
Tout n’est pas pourri au royaume cependant puisque certains ministres sont paraît-il irréprochables dans leur gestion : Eric Woerth (Budget), Brice Hortefeux (Immigration), Rachida Dati (Justice), Christine Boutin (Logement) et Christine Albanel (Culture) respectent le plafond de 20 collaborateurs. Et les autres ?



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