mardi 9 décembre 2008 - par

Les profanateurs de sépultures prospèrent

Environ 500 tombes musulmanes et une vingtaine de tombes juives ont été profanées dans la nuit de dimanche à lundi dans le cimetière militaire de Notre-Dame de Lorette, près d’Arras (Pas de Calais). Alors que la communauté musulmane fête l’Aïd el-kébir, une délégation du Conseil français du culte musulman (CFCM) à la tête de laquelle se trouve son président, Mohammed Moussaoui, est aujourd’hui même mardi au cimetière militaire afin de se recueillir.

C’est la troisième fois en moins de deux ans que ces tombes sont dégradées. Dans leur rapport remis à Jean-François Copé, deux parlementaires UMP soulignent que ces dernières années ces actes de vandalisme se sont multipliés.

La condamnation est unanime. Ces actes sont abjects, scandaleux, choquant. Nicolas Sarkozy évoque même un « racisme répugnant », comme s’il y avait un racisme qui ne l’était pas… Pourtant, ces actes ne sont pas isolés.

« À la demande de Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, André Flajolet et Jean-Frédéric Poisson, députés UMP du Pas-de-Calais et des Yvelines, viennent de boucler un rapport complet sur les violations de sépultures en France » rapporte le Figaro.

Dans ce rapport intitulé « Du respect des morts à la mort du respect », les deux parlementaires observent en premier lieu que « si l’atteinte à l’intégrité des cadavres dans les cimetières reste assez rare[…]les atteintes aux sépultures sont plus courantes. Il en survient environ une tous les deux ou trois jours en France. Dans les huit premiers mois de l’année, 110 profanations de nécropoles ont été constatées. Entre 2006 et l’année dernière, leur nombre avait déjà bondi de 21 %, passant de 119 à 144 faits ».

Que préconisent Frédéric Poisson et André Flajolet ? ils suggèrent entre autres d’augmenter les amendes plutôt que les peines de prison : « Le recours à des mesures éducatives ou à des peines de substitution est déjà assez courant. Il faudrait sans doute l’accentuer, en développant les peines de réparation (sous forme de ’travaux d’intérêt général’) » précise le Nouvel obs qui rappelle que « les atteintes à l’intégrité d’un cadavre peuvent être punies d’un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende, tout comme la violation ou la profanation de tombeau, de sépulture ou d’un monument édifié à la mémoire des morts ».





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