mercredi 22 avril 2009 - par

Les radiologues libéraux en grève nationale

Silence radio. La Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), principal syndicat représentatif de la profession, appelle les radiologues libéraux et les personnels de l’imagerie médicale à une « journée radiologie morte ». Cette action nationale a lieu jeudi 26 avril.

Les radiologues n’ont pas pour habitude de se mettre en grève. Pourtant, selon Jacques Niney, président de la FNMR et radiologue à Melun, il y a péril en la demeure. Tout est parti d’une mesure appliquée depuis le 12 mars dernier par l’Assurance maladie qui consiste à baisser de 50% le tarif des examens radiologiques à partir du deuxième acte effectué dans la journée, pour un même patient et à la demande du même praticien.

Selon le docteur Niney qui s’exprime dans les colonnes du parisien.fr, c’est une décision « décision autoritaire et purement comptable qui met en péril l’avenir des cabinets ». Cette nouvelle tarification peut entraîner une diminution de 9 % à 25 % du chiffre d’affaires des radiologues. Ces spécialistes s’inquiètent de la baisse de revenus induite par cette décision. Outre les charges inhérentes à toute entreprise, ils arguent que leur parc de matériel, onéreux, doit être maintenu et renouvelé régulièrement.

Pour Jacques Niney, la moitié des cabinets de proximité risquent de disparaître à cause de cette mesure. « N’étant pas équipés en scanners et IRM (imagerie par résonance magnétique), ils ne font souvent que de la radiologie conventionnelle » explique-t-il dans leparisien.fr. Or, continue-t-il, ces actes sont tarifés de moitié.

Moins de radiologues cela signifie plus de complications pour les patients qui devront aller désormais vers des centres plus lointains. Au bout du compte, la FNMR pense que le coût de cette décision devrait s’avérer plus élevé que les économies réalisées.

Sensibles à cette cause, des élus locaux se sont déjà mobilisés en faveur des radiologues et une pétition en ligne a déjà réuni plus de 40 000 signatures. En outre un recours a été déposé devant le Conseil d’état.

« Parmi les 4800 radiologues qui exercent actuellement en libéral, près de 70% sont syndiqués. En choisissant de se regrouper ainsi, ils donnent à leurs instances les moyens de les représenter lors des négociations avec les pouvoirs publics et la Caisse d’assurance maladie », peut-on lire sur le site de FNMR…
 

 



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